Les marchés mondiaux enregistrent une hausse des prix du pétrole depuis plusieurs mois. En ce début de mois de mai, les répercussions se font sentir douloureusement à la pompe puisque faire le plein n’a jamais été aussi cher depuis le début du mouvement des gilets jaunes. Parallèlement, le retour de la taxe flottante a été écarté par le ministre de la Transition écologique, le 30 avril 2019.
Les prix à la pompe explosent…
Les prix du pétrole ont visiblement enrayé leur chute. Pourtant, dans son communiqué du 16 avril 2019, l’Union française des industries pétrolières (UFIP) indique : « sur les trois premiers mois de l’année 2019, la consommation française de carburants routiers a baissé de 1,9%« . Et si pour les pays producteurs de pétrole, cette hausse des prix est une véritable aubaine, la nouvelle est beaucoup moins bonne pour les consommateurs, avec en première ligne les automobilistes. Depuis le début de l’année, les prix à la pompe ont augmenté de 35 %. Il faut désormais 1,58 euro pour se procurer un litre de sans plomb 95. Le gazole, carburant le plus vendu en France (80 % des volumes) atteint quant à lui 1,48 euro le litre. Le sans plomb 98 devient presque inabordable avec un prix de 1,64 euro le litre.
Les prix à la pompe redécollent, ils atteignent désormais les records de 2013. Des niveaux inquiétants, puisque l’origine du mouvement des gilets jaunes, est intimement liée aux prix de l’énergie. En effet, la colère relative à la perte de pouvoir d’achat est loin d’être désamorcé. Or, le pouvoir exécutif n’a pas encore trouvé la solution pour rendre les carburants moins onéreux. C’est pourquoi, de nombreux ménages qui se chauffent au fioul, attendent de recevoir leur chèque énergie, tandis que de nombreux automobilistes espèrent profiter de la prime à la casse…
…Et devraient augmenter encore plus
Evoquée pendant quelques jours, le retour de la taxe flottante a finalement été écarté par François de Rugy. Le ministre a affirmé mardi qu’il n’y aurait « pas de nouveau projet de taxe flottante comme il y en avait en 2000, tout simplement parce que le bilan qui en a été tiré montrait que ce n’était pas efficace ». François de Rugy estime en effet que le dispositif ne pouvait produire que « peu d’effets« . Une solution pourtant préconisée par l’Union française des industries pétrolières et par certains automobilistes. En effet, l’organisation rappelle par ailleurs qu’actuellement, « sur 1,58€ le litre de sans-plomb 95, l’Etat prélève 95 centimes de taxes« .
Le retour d’une taxe flottante est donc exclu, et les prix augmenteront prochainement dans un contexte international tendu. Les sanctions américaines contre l’Iran, le chaos qui règne au Venezuela et l’absence de mouvement des principaux producteurs de pétrole (Arabie Saoudite et Russie en tête) vont porter les cours du pétrole vers le haut. Une mauvaise nouvelle pour les consommateurs, tout comme pour François de Rugy ; le responsable politique défend une « écologie qui agit » pour « se libérer du pétrole » !
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