L’année 2024 s’annonce difficile pour les Français qui se chauffent au gaz. Leur facture devrait inévitablement augmenter, principalement en raison du doublement de l’accise et de la prochaine augmentation des coûts de distribution prévue en juillet 2024.
Dès le début de l’année, les fournisseurs de gaz naturel ont dû faire face au doublement de l’accise. Depuis le 1er janvier 2024, ils doivent payer 16,37 euros par mégawattheure au lieu de 8,45 euros en 2023. Cette taxe vise à compenser les dépenses engendrées par la mise en place du bouclier tarifaire, qui visait à contenir les coûts de l’électricité et du gaz pour les ménages français. Cette mesure qui avait été présentée comme neutre par le ministre de l’Économie en septembre 2023, risque bien d’impacter le budget des ménages qui se chauffent au gaz. Si le prix du gaz sur le marché reste stable, soit à 32 euros le mégawattheure (en décembre 2023), un foyer moyen, avec une consommation annuelle de 14 000 kWh, doit s’attendre à une augmentation de 140 euros sur sa facture annuelle.
Pour le moment, cette augmentation est limitée. Cela est principalement dû au fait que le prix du gaz a baissé depuis 2022 : il était de 300 euros le mégawattheure à l’été 2022. Autrement dit, si situation économique et géopolitique se détériore, ce qui n’est pas improbable, la réalité sera tout autre. Et il paraît peu probable que les fournisseurs n’essayent pas de répercuter le doublement de cet impôt sur la facture des consommateurs. Même si certains abonnés ont souscrit un contrat avec des tarifs fixes qui concernent le prix du kWh hors taxes. Autrement dit, l’ensemble des foyers qui se chauffent au gaz verront, tôt ou tard, leur facture augmenter dans les prochains mois.
En plus de cette augmentation de la taxe, les utilisateurs de gaz doivent s’attendre à une hausse du tarif de distribution en juillet 2024. Les détails de cette augmentation ne sont pas encore connus. Son montant sera calculé en fonction du prix « repère », établi depuis le 1ᵉʳ juillet 2023, et révisé mensuellement en fonction des prix du marché par la Commission de régulation de l’énergie.
Cette augmentation, nécessaire pour l’entretien et la modernisation des infrastructures, touchera tous les abonnés. L’année 2024 marque définitivement la fin du bouclier tarifaire qui avait été mis en place en 2021.