L’OPEP va attendre jusqu’en juin pour influencer les cours du pétrole

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L’OPEP et ses alliés se sont réunis à Bakou (Azerbaïdjan) le 18 mars 2019. Les pays producteurs de pétrole ont ...

L'OPEP et les 10 pays non-membres associés ont décidé de temporiser.
L'OPEP et les 10 pays non-membres associés ont décidé de temporiser. - © L'EnerGeek

L’OPEP et ses alliés se sont réunis à Bakou (Azerbaïdjan) le 18 mars 2019. Les pays producteurs de pétrole ont décidé de se donner du temps pour voir comment les cours évolueraient. Néanmoins, ils gardent toujours pour objectif de baisser la production globale de 1,2 million de barils/jour. Les événements au Venezuela et la politique menée à l’égard de l’Iran seront déterminants dans l’évolution des prix du brut au cours des prochaines semaines.

Des cours à la hausse en 2019… 

L’Azerbaïdjan, ancien poumon pétrolier de l’Union soviétique vit encore presque exclusivement de ses exportations de pétrole. Ce week-end a confirmé l’importance des hydrocarbures pour ce petit pays du Caucase avec la tenue d’une réunion de l’OPEP et de ses alliés (OPEP+). Jusqu’au lundi 18 mars 2019, les dirigeants ont multiplié les réunions et entrevues afin de convenir d’une stratégie pour aider à la reprise des cours. Depuis le début de l’année, le prix du Brent a augmenté de 23,5 % et celui du WTI a progressé de 27 %. Le premier trimestre 2019 est ainsi encourageant, même si les cours du pétrole peinent à se maintenir au-dessus de la barre des 70 dollars le baril. Un prix qui est, de plus, trop faible pour de nombreux pays afin de vivre correctement de leurs exportations.

L’alliance OPEP – pays non-OPEP a été conclue en 2016 et a permis de faire remonter progressivement les cours de 40 dollars à 70 dollars. Une lente remontée qui justifie cette association dans laquelle le rôle de la Russie est de plus en plus important. Le ministre russe de l’Energie était à Bakou et n’a pas caché la difficulté à anticiper les cours. Selon Alexandre Novak : « Nous devons prendre en compte ces incertitudes pour prendre des décisions sur le marché ». Une manière de justifier la seule décision notable prise à l’issue de cette rencontre : l’annulation de la réunion prévue en avril.

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… qui expliquent le besoin de temporiser

Le comité ministériel de suivi OPEP et non-OPEP (JMMC) a convenu d’annuler la prochaine conférence prévue en avril. Il décidera le 25 juin de « l’objectif de production pour la deuxième moitié de 2019 », ainsi que la stratégie à suivre. Le JMMC juge que « les fondamentaux du marché ne changeront probablement pas dans les deux prochains mois ». Le temps est donc à l’attente même si l’objectif de réduction de 1,2 million de barils par jour est toujours d’actualité. Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, a réaffirmé la nécessité d’une entente solide au plus haut niveau : « Mes collègues m’assurent qu’ils se conformeront pleinement (à l’accord de réduction de la production, ndlr) ou même davantage que demandé dans les semaines à venir ».

En effet, les producteurs souhaitent tous tirer dans le même sens. D’ailleurs, le ministre saoudien explique que l’heure pourrait bien être à l’institutionnalisation de l’OPEP+. « Institutionnaliser un cadre pour une coopération à plus long terme entre OPEP et non-OPEP est très important stratégiquement, et plus important que jamais » afin d’« éviter de répéter la tourmente qui a secoué le marché en 2014 » a déclaré le membre le plus influent de l’OPEP. Cette possible nouvelle structure est encore bien hypothétique, mais pourrait durablement marquer le secteur. En attendant, tous les regards sont tournés du côté du Venezuela et de l’Iran…

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