Prévu à l’origine pour une période de six mois renouvelable, l’accord scellé en décembre 2016 entre l’OPEP et les pays producteurs non membres dans le but d’atteindre un rééquilibrage du marché, pourrait finalement s’étendre à plus long terme. L’Arabie Saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, s’est positionnée dimanche 21 janvier 2018, en faveur du renouvellement de cette entente pour une durée illimitée.
Dans un contexte difficile depuis 2014 pour l’ensemble des pays producteurs de brut, l’Opep avait finalement réussi à convaincre les autres producteurs de s’associer dans le cadre d’une baisse globale de l’offre au niveau international. Au total, onze pays non membres de l’Opep se sont engagés fin 2016 à diminuer leur production de 558.000 barils par jour, dont la Russie, le Mexique, le Kazakhstan, la Malaisie, Oman, l’Azerbaïdjan, Bahreïn, la Guinée équatoriale, le Sud Soudan, le Soudan et Brunei.
Un possible prolongement de l’accord de l’Opep au-delà de 2018
Ce premier accord ayant permis de faire remonter les prix du brut (le prix du baril tourne désormais autour de 70 dollars contre 30 dollars début 2016), l’Arabie Saoudite souhaiterait prolonger cette coopération à long terme et a appelé pour cela, dimanche 21 janvier, l’ensemble des pays membres et non membres à s’entendre sur la durée. « Nous ne devons pas limiter nos efforts (à des quotas de production) en 2018. Nous devons parler d’un cadre pour notre coopération à plus long terme », a plaidé le ministre saoudien de l’Energie Khaled al-Faleh avant une réunion à Mascate des signataires de l’accord de 2016. Il s’agit de « prolonger au-delà de 2018 le cadre que nous avons établi, c’est-à-dire la déclaration de coopération » entre pays producteurs de l’Opep et pays non membres du cartel comme la Russie, a-t-il ajouté.
Rappelons que cet accord historique (le premier engagement conjoint entre les deux camps depuis près de quinze ans), prévoyait en parallèle l’instauration d’un comité de surveillance de l’accord impliquant trois pays de l’Opep ainsi que deux pays non Opep, dans le but de prévenir toute infraction des quotas fixés par le pacte.
Crédits photo : Khaled al-Faleh (Twitter)
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