L’ancien directeur monde de la division chaudières d’Alstom, Frédéric Pierucci, est revenu à la charge, ce 18 octobre 2020, pour réclamer le retour sous pavillon français de l’activité nucléaire de General Electric (GE), notamment les turbines Arabelle qui équipent les centrales françaises. Cette intervention survient dans un contexte où Bercy pousserait depuis plusieurs semaines pour boucler le rachat de Geast, la co-entreprise détenue à 80% par GE, qui gère l’ensemble des ex-activités nucléaires d’Alstom.
GE veut vendre au plus vite ses 80% de part dans Geast, qui fabrique les turbines nucléaires Arabelle
D’après un article du Canard Enchaîné du 14 octobre 2020, le ministère de l’Economie et des Finances s’active « depuis quelques semaines » pour « boucler l’opération » de rachat par un groupe français de Geast, une des trois co-entreprises créées dans le cadre de la controversée cession d’Alstom Energy à GE, en 2014.
Geast, détenue à 80% par GE et à 20% par Alstom, gère les ex-activités nucléaires d’Alstom, en particulier la production des turbines nucléaires Arabelle, fabriquées sur le site de Belfort et qui équipent les centrales nucléaires françaises, ainsi que le porte-avion Charles-de-Gaulle.
Or, GE est actuellement dans une situation financière plus que délicate, et a un besoin urgent d’argent frais. Qui plus est, le groupe américain est actuellement visé par une enquête du gendarme boursier américain. Geast est d’ailleurs en vente depuis plus d’un an.
Quels repreneurs tricolores pour cette activité stratégique ?
Pour pousser à ce retour sous pavillon français d’une technologie stratégique, Frédéric Pierucci, ancien directeur monde de la division chaudières d’Alstom, est à nouveau monté au créneau dans Les Echos, ce dimanche 18 octobre 2020.
Il milite depuis plus d’un an pour un rachat français de ces turbines Arabelle, cette « technologie absolument unique, qui est l’une des meilleures technologies au monde », et qui représente « 3.000 emplois en France ».
L’Etat français dispose d’une action préférentielle (golden share) dans le capital de Geast, qui lui donne un droit de veto sur l’identité du repreneur. Le rachat de Geast est estimé à un milliard d’euros. Reste à trouver les acquéreurs industriels idéaux. Le Canard enchaîné évoquait le fonds Sénéva Capital et des investisseurs comme EDF, Engie, Framatome et / ou la Caisse des dépôts.
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