Le renouveau nucléaire en Italie
Depuis quatre décennies, l’Italie connaît des débats passionnés autour de l’énergie nucléaire. Après le référendum de 1987 ayant mené à l’abandon du nucléaire, le gouvernement italien revient sur cette décision avec un nouveau programme ambitieux. En 1987, en réaction à la catastrophe de Tchernobyl, les Italiens ont massivement voté pour la sortie du nucléaire, entraînant la fermeture progressive des centrales nucléaires existantes.
Par exemple, la centrale thermoélectrique Galileo Ferraris, à Trino Vercellese, prévue à l’origine pour être une centrale nucléaire, a été reconvertie. Cependant, le débat sur l’énergie nucléaire n’a jamais réellement disparu du paysage politique italien. Olivier Tosseri souligne que cette question demeure « explosive » dans le débat public italien, révélant les profondes divisions qu’elle engendre. Sous l’impulsion du gouvernement Meloni, l’Italie envisage de réintégrer l’énergie nucléaire dans son mix énergétique. Ce programme, inclus dans le plan national énergie et climat, vise à produire au moins 11 % de l’électricité du pays d’ici 2050 grâce à des mini-centrales de type SMR (Small Modular Reactor).
L’objectif ambitieux de l’Italie pour 2050
Le ministre de l’Environnement, Gilberto Pichetto Fratin, affirme que ce retour à l’atome est crucial pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il déclare : « Nous devons diversifier nos sources d’énergie pour assurer notre indépendance énergétique et répondre aux défis climatiques ». Le gouvernement italien voit dans les SMR une technologie sûre et flexible, capable de fournir de l’énergie de manière stable et avec un moindre impact environnemental par rapport aux centrales traditionnelles.
Malgré ces ambitions, le retour au nucléaire suscite des interrogations et des résistances. De nombreux citoyens et experts se montrent sceptiques quant à la sécurité des nouvelles technologies nucléaires et à leur coût. « La sécurité des SMR doit être rigoureusement évaluée avant leur déploiement massif » insiste un membre de la commission de l’environnement de la Chambre des députés, qui a lancé une étude sur le rôle potentiel de l’énergie nucléaire dans la transition écologique.
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Le programme du NFP d’abandon du nucléaire est un sabordage d’une énergie pilotable et décarbonée, dont la France maitrisait totalement les processus. On est entrain de se faire passer de vant par tous les autres puissances du monde. Même l’Italie relance le nucléaire. Il faut aussi relancer les prototypes de réacteur à neutrons rapides, afin de finaliser la filière de la transmutation. De cette façon, les « déchets deviendront du combustible pour les siècles à venir. et cela bouclera entièrement le cycle.