Nucléaire : l'Assemblée Nationale créé une mission d'information sur la fermeture de Fessenheim

Nucléaire : l’Assemblée Nationale créé une mission d’information sur la fermeture de Fessenheim

Ce mercredi 29 janvier 2020, l’Assemblée Nationale a mis en place une mission d’information sur le suivi de la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, qui démarrera dans quelques jours. La mission sera présidée par le député du Haut-Rhin Raphaël Schellenberger, à l’initiative du projet.

Centrale nucléaire de Fessenheim : arrêt des deux réacteurs en 2020, coup d’envoi de 20 ans de travaux de démantèlement

Début janvier 2020, le premier ministre Edouard Philippe a validé de calendrier de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), décidée en 2016 par le président de la République de l’époque, François Hollande.

Fessenheim est la plus ancienne centrale nucléaire en service en France. Les travaux de fermeture vont démarrer début février ; le 22 février le premier réacteur à eau pressurisée de 900 MW sera arrêté ; le second réacteur sera coupé le 30 juin 2020.

Le démantèlement durera en tout une vingtaine d’années. Le combustible sera transféré à La Hague, pour être retraité, d’ici 2023, marquant le coup d’envoi des travaux de déconstruction et d’assainissement du site. Son déclassement officiel devrait intervenir vers 2040. Le gouvernement a récemment confirmé, dans la nouvelle PPE, la fermeture de 12 autres réacteurs nucléaires, en plus des deux de Fessenheim, à horizon 2035.

Le principe d’une mission d’information ad hoc validé par l’Assemblée Nationale

Ce mercredi 29 janvier, à l’Assemblée Nationale, le député LR du Haut-Rhin Raphaël Schellenberger a officiellement demandé la création d’une missions d’information relative au suivi de la fermeture de la centrale nucléaire. Sa demande a été acceptée par le président de l’Assemblée, Richard Ferrand, et la Présidente de la Commission du Développement Durable, Barbara Pompili.

Cette mission sera composée de 20 députés, présidée par Raphaël Schellenberger lui-même. Elle commencera ses travaux début février, et abordera la question du démantèlement, de la reconversion du site, de l’aménagement du territoire ou de l’indemnisation des opérateurs.

« L’arrêt des deux réacteurs de la centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim au cour de l’année 2020 est lourd de conséquences sociales, économiques et environnementales pour le territoire. Elle constitue aussi une première inédite dans l’histoire industrielle de notre pays. L’exécution de la procédure d’arrêt des réacteurs, tout comme l’accompagnement du territoire concerné et l’engagement de l’Etat dans le projet de reconversion économique, doivent constituer des exemples pour l’avenir », a défendu Raphaël Schellenberger dans un communiqué de presse.

Rédigé par : La Rédaction

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COMMENTAIRES

  • Cette Commission pourra vérifier que les promesses du gouvernement d’accompagner économiquement la région après l’arrêt du site nucléaire n’auront pas été tenues, ainsi que le maire de Fessenheim commence à le réaliser.
    Pire, en cas de manque d’électricité lors d’un prochain pic de froid, le blackout et les conséquences humanitaires qui s’en suivront seront à mettre au compte de ceux qui auront pris la décision (Hollande, Royal) et de ceux qui l’auront mise en œuvre (Macron). Il serait indécent, en cas de panne électrique, qu’ils se mettent à accuser EDF !!! Mais parions quand même que ce sera le cas !

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