Une nouvelle version de la PPE a été dévoilée, ce mardi 21 janvier 2020, par le gouvernement, en vue de l’ouverture de la consultation publique. Le texte précise les modalités de réduction du nucléaire à 50% de le production électrique française en 2035, via la fermeture de 14 réacteurs nucléaires, dans huit centrales (dont Fessenheim). Il confirme également la montée en puissance de l’éolien en mer.
Vers une fermeture de 12 réacteurs nucléaires de 900 MW, les plus anciens du parc français
Ce mardi 21 janvier 2020, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire a officiellement donné le coup d’envoi de la consultation publique sur la nouvelle Programmation Pluriannnuelle de l’Energie (PPE), qui s’achèvera le 19 février 2020.
Nous lançons la consultation sur la Stratégie Nationale Bas-Carbone et la Programmation pluriannuelle de l'énergie : https://t.co/Wa3EJ2z3gu
Elles constituent nos feuilles de route pour respecter nos engagements climatiques et énergétiques. C'est la #MobilisationGénérale ! pic.twitter.com/KbwvlRjYjh— Ministère Écologie Territoires (@Ecologie_Gouv) January 21, 2020
A cette occasion, le gouvernement a dévoilé la version quasi-définitive de cette PPE. Elle précise notamment les modalités de réduction du nucléaire à 50% de la production électrique française en 2035 (contre 72% en 2019). Pour ce faire, le gouvernement va fermer entre 12 et 14 réacteurs nucléaires, sur les 58 actuellement en activité (dans 19 centrales).
Outre les deux réacteurs de Fessenheim (Haut-Rhin), dont le calendrier de fermeture est déjà connu, « EDF a proposé au gouvernement d’étudier la mise à l’arrêt de paires de réacteurs sur les sites de Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Chinon (Indre-et-Loire), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Gravelines (Nord) et Tricastin (Drôme) ».
Il s’agit sans surprise des réacteurs de 900 MW, les plus anciens du parc français, tous situés dans des centrales de quatre réacteurs et plus : « sont privilégiés des arrêts de réacteurs ne conduisant à l’arrêt d’aucun site », détaille le texte de synthèse de la PPE. Qui plus est, EDF prévoyant d’amortir ces réacteurs sur 50 ans, ces fermetures ne donneront lieu à aucune indemnisation.
« Un scénario cohérent au plan industriel, avantageux au plan économique »
Ce choix permet selon le même document « d’avoir un scénario cohérent au plan industriel, avantageux au plan économique tant que des débouchés existent et qu’il n’y a pas de surcapacité conduisant à des baisses de prix de marché importantes, et qui permet de faire bénéficier le mix électrique français et européen d’une production d’électricité en base décarbonée ».
Le calendrier a également été précisé : deux réacteurs pourraient être fermés dès 2025-2026, puis deux autres en 2027 et 2028. Ces fermetures anticipées « seront confirmées trois ans avant leur mise en œuvre sur la base des données disponibles à ce moment ». Pour l’heure, la priorité est d’achever la fermeture des quatre centrales à charbon de l’Hexagone, via des pactes de transition écologique et industrielle.
Le document a par ailleurs confirmé que les requêtes des filières biogaz et éolien en mer avait été entendue. Ce lundi 20 janvier, la ministre de la Transition Ecologique, Elisabeth Borne, a précisé que le gouvernement allait « dédier 1,8 milliard d’euros supplémentaires au biogaz et augmenter de près de 40% les capacités d’éolien en mer ». La nouvelle PPE fixe ainsi des objectifs entre 5,2 et 6,8 GW d’éolien en mer installé pour 2028 (contre entre 4,7 et 5,2 dans le précédent texte).
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