Signature du Pacte de Transition Energétique pour la centrale à charbon du Havre

Signature du Pacte de Transition Energétique pour la centrale à charbon du Havre

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La secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique, Emmanuelle Wargon, s’est rendue, ce lundi 13 janvier 2020, au Havre pour signer le Pacte de Transition Energétique de la centrale au charbon, dont la fermeture sera effective au 1er avril 2021. D’ici 2022, les quatre centrales à charbon de France encore en activité devraient être arrêtées.

La centrale à charbon du Havre fermera le 1er avril 2021

La France devrait fermer toutes ces centrales à charbon d’ici 2022, en vertu d’une promesse de campagne du président Emmanuel Macron, inscrite depuis dans la Loi Energie-Climat. Durant ce mois de janvier 2020, la secrétaire d’Etat à la Transition Ecologique Emmanuelle Wargon va visiter les quatre dernières centrales au charbon encore en activité, afin d’y signer les Pactes de Transition Energétique ad hoc.

Première étape de cette tournée, ce lundi 13 janvier 2020, était au Havre (Seine-Maritime). La secrétaire d’Etat se rendra ensuite à Cordemais (Loire-Atlantique), Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle).

Le vendredi 10 janvier, le gouvernement et EDF ont confirmé que la centrale à charbon du Havre, d’une puissance de 600 MW, sera bien fermée le 1er avril 2021. La centrale ne sera pas convertie à la biomasse, une solution qui aiguise le scepticisme d’Emmanuelle Wargon : « le rendement est très mauvais ; il en faut vraiment beaucoup pour produire peu d’électricité, et la biomasse, le bois, les produits naturels sont des produits précieux, ils sont mieux valorisés par de la chaleur donc ça n’est pas bon pour la planète d’utiliser ces produits pour produire de l’électricité”.

Dès lors, la centrale devrait être déconstruite et dépolluée : le chantier prendra une dizaine d’années, avant d’envisager une réhabilitation du site industriel. Les 160 salariés de la centrale resteront des employés d’EDF, un reclassement au cas par cas est en cours.

Un Pacte de Transition Energétique pour convertir aux renouvelables le secteur industriel énergétique du Havre

Mais le Pacte de Transition Energétique du site du Havre, signé ce lundi 13 janvier 2020, a une visée beaucoup plus large : il envisage une véritable mutation de la région havraise, des industries lourdes vers les technologies renouvelables : « Nous n’arrivons pas avec une mauvaise nouvelle, celle de la fermeture, mais avec un plan de cinquante-huit actions concrètes, 420 millions d’euros d’investissements et une anticipation d’un peu plus de mille emplois créés » a déclaré la secrétaire d’Etat à nos collègues de Paris Normandie.

Emmanuelle Wargon a précisé que l’Etat ferait partie des contributeurs-clés des investissements prévus, et a détaillé les projets-phares de ce pacte : ils sont lié à la filière de l’éolien en mer, puisque Le Havre va notamment accueillir l’usine Siemens Gamesa d’assemblage de nacelles d’éoliennes offshore et le site de construction de fondations gravitaires des éoliennes offshores.

La secrétaire d’Etat a également mis en avant « un projet de plate-forme de combustibles solides de récupération, qu’on appelle des CSR, pour alimenter la centrale Biosynergie qui est pour le moment alimentée par des énergies fossiles », mais aussi le développement de réseaux de chaleur renouvelable dans la zone industrielle du Havre et une électrification des quais : « une partie de la pollution de transport maritime vient du fait que, lorsque les bateaux sont à quai, ils continuent à fonctionner sur du fioul lourd ou du gazole. Si on est capable de les brancher, dans ce cas-là, on arrête la pollution ».

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’intérêt des renouvelables par rapport au nucléaire, c’est d’être comme un jeu de Lego qui bien exploité permet de traiter tout les problèmes.

    Emmanuelle Wargon a entièrement raison de ne pas utiliser la biomasse. On l’a fait à Gardanne car il fallait exploiter des bois de peu de qualités techniques ou économiques qui autrement disparaissaient en grande partie lors d’incendies l’été et étaient difficilement exploitables d’autres manières, mais on aurait pu faire beaucoup mieux si la région n’avait pas pris une décision très centralisée avec l’opérateur principal pour des questions en bonne part de “gros sous” !

    GRTGaz va déployer la gazéification hydrothermale à partir de 2023 qui permet notamment :

    – de traiter les rejets à environ 75% liquides des stations d’épurations et canalisations d’égouts avec un rendement de plus de 70%
    – tout en récupérant notamment phosphore et phosphate alors qu’actuellement les rejets, quand leur qualité le permet sont épandus; ou sinon mis en décharge.
    – de plus on récupère aussi une eau parfaitement propre, mieux encore que celle habituellement rejetée dans les rivières par les stations d’épuration.

    L’intérêt et de réduire de quelques 33% à terme nos importations de gaz, soit un gain de près de 140 TWh annuel, et par ailleurs celles de phosphate et phosphore, qui sont en outre de plus en plus radioactifs avec l’exploitation des mines qui touche à sa fin dans quelques décennies, composants dont les cultures et organismes vivants ont pourtant impérativement besoin.

    Quand on veut minimiser les coûts passer du charbon au biométhane est une très bonne option et parfois d’autant plus que l’on opte selon les cas pour la tri-génération : électricité + chaleur en hiver + froid l’été ce qui améliore le bilan économique de ces centrales exploitées à l’année en complément des autres sources (déchets, excès des renouvelables type solaire et éolien etc)

    Exemple en Allemagne: La compagnie municipale allemande Stadtwerke Kiel a lancé l’une des centrales de cogénération à base de gaz ou toutes sources de biométhane parmi les plus modernes et les plus flexibles d’Europe en remplacement d’une centrale charbon.

    La technologie INNIO remplace les centrales électriques au charbon ce qui permet de réduire de plus de 70 % les émissions de dioxyde de carbone.

    On peut atteindre les 100% par exemple et entre autres nombreuses solutions par récupération et cultures de microalgues qui trouvent de multiples débouchés souvent à haute valeur ajoutée.

    L’efficacité globale de ces centrales dépasse 92 % avec grande souplesse d’exploitation.

    L’électricité et la chaleur de la centrale sont injectées dans le réseau électrique et le réseau de chauffage urbain, ce qui contribue à la stabilité du réseau dans toute l’Allemagne du Nord.

    Les moteurs à gaz (Jenbacher) peuvent atteindre leur pleine capacité en moins de cinq minutes.

    INNIO va continuer de se déployer en particulier dans l’hydrogène et les gaz porteurs d’hydrogène – pour construire des centrales électriques 100% neutres en carbone et sans carbone.

    Tri-génération :

    https://www.innio.com/en/solutions/power-generation/trigeneration

    .

    Répondre
  • Dans le remplacement des centrales charbon sans investissement massif (par exemple on peut garder les turbines etc), en complément de technologies comme celles précitées et aussi en bi ou tri-génération on a plusieurs systèmes de stockage thermique à coûts compétitifs (ici pour Lumenion moins de 2 centimes d’euros/ KWh) avec des durées de stockage plus ou moins longue, ici 48 heure en régulation réseau etc.

    Rendement combiné de 95% (25% électrique, 70% thermique) grâce notamment à la cogénération.

    Durée de vie plus de 40 ans

    Recyclage 100%

    Le coupler entre autres avec des industries consommatrices a aussi un intérêt

    https://www.facebook.com/lumenionenergy/videos/321955558625214/

    .

    Répondre
  • Les régions et communautés de communes feraient également bien de se préparer à implanter des unités de gazéification hydrothermale pour entre autres les avantages ci-dessous et un coût de l’énergie de seulement 50 euros/MWh sans compter les autres retombées en déduction de ces coûts :

    – traiter les rejets à environ 75% liquides des stations d’épurations et canalisations d’égouts avec un rendement de plus de 70%
    – tout en récupérant notamment phosphore et phosphate alors qu’actuellement les rejets, quand leur qualité le permet sont épandus; ou sinon mis en décharge (surcoûts)
    – de plus on récupère aussi une eau parfaitement propre, mieux encore que celle habituellement rejetée dans les rivières par les stations d’épuration

    Le nucléaire ne fait pas çà et coûte plus du double lol !

    https://www.youtube.com/embed/qOEvex4T4_g

    .

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  • Ca peut concerner la Bretagne compte tenu de son régime spécifique de vents :

    Nouvelle étude de l’université de Durham au Royaume-Uni et d’Aarhus au Danemark qui démontre l’intérêt des éoliennes à quatre rotors. Elle confirme les tests de terrain menés par Vestas depuis 2016.

    Avantages des éoliennes à 4 rotors:

    – 15% moins cher,
    – plus faciles à implanter et construire,
    – bien moins de risques de pannes,
    – diamètre et hauteur plus petites,
    – production un peu supérieure,
    – courbe de puissance améliorée jusqu’à la puissance nominale,
    – puissance nominale plus rapidement atteinte,
    – facteur de charge un peu plus élevé,
    – chaque éolienne peut être rapprochée grâce à la récupération plus rapide du sillage derrière la turbine, sans s’affecter mutuellement, donc meilleure utilisation des sites venteux,
    – turbulences et les courants dans le sillage des turbines multi-rotors se rétablissent beaucoup plus rapidement,
    – moins de charges et de contraintes car turbulences proportionnellement plus faibles, etc

    Quant au béton des éoliennes (socle et/ou mât) lui aussi a progressé et ces évolutions n’ont pas encore été prises en compte dans les études sur le bilan global de l’éolien et ne peuvent que lui être très favorables.

    Sa proportion est globalement insignifiante comparé à celui des constructions (ou plus encore en terme de socle du mât par exemple l’emprise au sol des seuls parkings), se recycle, peut constituer un puits de carbone et contenir des proportions élevées de matériaux de recyclages du bâtiment (dont gypses, anciens bétons, laitiers de hauts-fourneaux etc) dont plusieurs habituellement de toutes manières enfouis sans utilité contrairement au cas de l’éolien, d’unités d’incinération comme dans le cas des bétons très bas carbone, sans clinker, sans cuisson, activés à froid, utilisant quasiment pas d’énergie d’exploitation type Hoffmann Green Cement en France (incluant argile métakaolin, métasilicate de sodium) et d’autres, donc améliorant encore nettement le bilan global de l’éolien qui est déjà au top avec un EROI très supérieur au nucléaire, et la part du sol en surface ne perturbe pas la couche vivante du sol du fait de son épaisseur importante. De plus un socle va servir plusieurs fois au delà du siècle et la garantie des éoliennes est actuellement le plus souvent de plus de 30 ans. Elles sont elles-mêmes de plus en plus 100% recyclables dont les pales d’abord restaurées puis entièrement recyclées en fin de vie (résines Akerma etc)

    https://www.sciencedaily.com/releases/2019/10/191016124541.htm

    .

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