Fessenheim : place à la reconversion économique de la région

Fessenheim : place à la reconversion économique de la région

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Planifiée d’ici la fin de l’année 2019, pour correspondre avec l’entrée en service de l’EPR de Flamanville dans la Manche, la fermeture de la centrale de Fessenheim ne fait plus aucun doute pour le gouvernement qui prépare d’ores et déjà la reconversion du territoire. En visite à Colmar, jeudi 4 octobre 2018, le secrétaire d’Etat du ministère de la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu, a confirmé l’irréversibilité de la fermeture de la plus ancienne centrale de France et a annoncé le déblocage d’une enveloppe de 30 millions d’euros sur dix ans pour aider à la reconversion économique de la zone autour de la centrale.

Si la fermeture de la centrale de Fessenheim en Alsace devrait bien être enclenchée d’ici la fin de l’année prochaine, elle aura, à n’en pas douter, de lourdes conséquences sur l’économie locale et entraînera le reclassement de plusieurs milliers de salariés et prestataires. On compte actuellement plus de 2000 emplois directs et indirects concernés par la fermeture de la centrale, dont 900 emplois induits de l’économie locale et 750 salariés de la centrale qui sont des agents d’EDF et qui devront être reclassés.

Un projet de reconversion du territoire de Fessenheim en 4 axes

Pour éviter d’impacter trop lourdement la région, le gouvernement se penche dès aujourd’hui sur différents scénarios de reconversion possible et prévoit notamment de dynamiser l’économie locale via le développement de projets renouvelables. Sébastien Lecornu a profité de sa venue à Colmar dans le cadre du troisième comité de pilotage sur la reconversion de la centrale, pour confirmer le lancement dans les mois à venir d’un appel d’offres de 300 MW spécialement destiné au département du Haut-Rhin, et le déblocage exceptionnel de 30 millions d’euros pour la reconversion économique de la zone autour de la centrale. « L’Etat va maintenir les ressources fiscales liées à la production nucléaire pour la commune de Fessenheim et la communauté de communes au-delà de la fermeture. Un soutien de 30 millions d’euros sur 10 ans garantira la capacité d’investissement dans le projet de territoire », a déclaré le secrétaire d’Etat à l’issu du comité de pilotage. Une première enveloppe de 10 millions d’euros devrait être mise à disposition dès le 1er janvier 2019. « Il s’agit d’un fonds d’amorçage pour financer les premières actions du projet de territoire conçu par les élus locaux. L’argent servira au développement économique, au développement d’infrastructures, à la transition énergétique et à l’innovation », a-t-il poursuivi.

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Composé d’élus locaux, de services de l’Etat, de représentants d’EDF et d’acteurs du monde économique, ce troisième comité de pilotage a permis en parallèle d’acter les avancées significatives obtenues dans l’élaboration d’un projet de territoire pour janvier 2019. « La mobilisation générale au cours de ces 4 derniers mois a fait émerger un projet de territoire partagé par la région Grand Est, le département du Haut Rhin et la ville de Fessenheim », a ajouté M. Lecornu. Ce projet de reconversion stratégique devrait s’articuler autour de quatre axes majeurs dont la création d’emplois et de valeur ajoutée, l’amélioration de la desserte du territoire, la transition du territoire vers une nouvelle ère énergétique, et le développement d’innovations pour l’industrie et les énergies du futur.

Crédits photo : D. Valence – Terra

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Aux dernières nouvelles, cette centrale devrait fermer avant la fin du quinquennat. Tout comme cela était prévu sous François Hollande. Autant dire, on ne sait pas quand !

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  • A noter que les coûts élevés de reconversion des sites sont encore des coûts non pris en compte dans les coûts complets du nucléaire et Fessenheim ne sera pas forcément le plus coûteux.

    On ne tient pas assez compte non plus des évolutions des armements. Il est quasi impossible actuellement de stopper des missiles balistiques hypersoniques qui volent entre mach 10 (Wu-14 Chinois, X-43 Scramjet Etats-Unis etc) et quelques mach 15 (plus de 17.000 km/h).

    La vitesse d’un anti-missile par exemple russe S400 Triumph déjà avancé ou S500 plus avancé encore c’est “seulement” mach 6.2 et le plus souvent selon le point de départ avec trajectoire parabolique donc même ce type d’anti-missiles qui se déploient sous forme d’écran de missiles n’a que peu de chances de faire barrage d’autant que par nature ils sont déclenchés après des tirs et n’auront donc jamais dans tous les cas de vitesse supérieure.

    Ca concerne donc également les pays équipés de centrales nucléaires pour lesquelles on a jamais mis à jour les modes de défense face à l’évolution des armements.

    C’est un aspect essentiel qui ne permet absolument pas de défendre une ou des centrales et fragilise en un instant tout pays.

    Et ce sont bien des frappes ciblées qu’il est devenu courant d’employer ou de menacer comme le fait régulièrement Poutine par exemple dans ses allocutions.

    On n’a pas ce type de problème avec le déploiements des renouvelables, les micro-réseaux et l’intégration des renouvelables de plus en plus dans les bâtiments (phase qui ne fait que commencer)

    On eut également constater que les aspects de micro-réseaux et intégrations accroissent la sécurité avec le changement climatique et amènent des villes par exemple aux Etats-Unis, Japon etc entre autres à s’équiper.

    L’IEEFA entre autres avait de plus bien constaté que les pays qui ont la plus grande part d’énergies renouvelables variables (entre 14% et 53% contre une moyenne mondiale de 5% à la date de leur rapport) bénéficient de réseaux plus stables et fiables, comme en témoigne leur bon score SAIDI (« System average interruption duration index » indicateur standard de fiabilité des réseaux)..

    L’Allemagne et le Danemark étant ainsi mieux classés que la France en terme de sécurité réseau.

    Parmi de multiples mesures prises et à titre indicatif, l’Allemagne par exemple a modifié les codes de réseau pour les onduleurs solaires afin de les rendre sensibles aux variations de fréquence du réseau et ainsi stabiliser ce dernier.

    Idem lors des périodes de températures estivales élevées de plus en plus courantes où les études scientifiques donnent l’avantage aux renouvelables.

    Le mix renouvelable tient ses avantages entre autres de sa variété, du maillage, de l’intégration, des micro-réseaux etc

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  • Cessez de prendre, encore une fois, l’Allemagne ou le Danemark comme modèle. Le contenu carbone de leur électricité est de 10 fois le notre en France (consommation énorme d’ ‘énergies d’origine fossile) et l’impact sur le coût du KWh TTC sur le consommateur est déplorable (50 à 150 % plus cher).https://www.energy-charts.de/price.htm. Pour l’Allemagne.

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  • @ Dan : cessez de lire hâtivement tel un gros paresseux qui survole les sujets tous les documents et textes. Vous n’êtes décidément pas à la hauteur et faîtes perdre du temps à toujours devoir tout vous expliquer.

    Mon propos était uniquement de souligner des inconvénients du nucléaire comparé aux renouvelables face, entre autres, aux évolutions militaires et qui ne sont pas assez prises en compte alors que les modes d’attaques sont très précis si vous vous plongez dans ce domaine que l’on doit prendre en compte au plan sécurité énergétique.

    Quand des militaires multiplient les missiles hypersoniques et que des dirigeants déclarent qu’ils n’hésiteront pas à les utiliser de manière ciblée, y compris le nucléaire, vous devez en tenir compte car vous n’êtes pas à l’abri d’un conflit et nous dépendons de plus en plus de l’électricité.

    Attaquer des éoliennes ou un réseau c’est une chose. Mais une centrale nucléaire avec ses lourdes conséquences durables c’est tout autre chose.

    C’est plus qu’un gros point faible du nucléaire qui est désormais impossible à défendre de même que l’impact des changements climatiques, la montée des océans, la sécurité des réseaux etc.

    Ce sont des éléments essentiels pour faire des choix d’avenir dans le domaine de l’énergie.

    Mais vous ne connaissez rien aux domaines de l’énergie et êtes complètement dépassé et enfermé dans la rhétorique simpliste de vos sites de lobbying, pourtant démentis par tous les scientifiques et ingénieurs indépendants et sérieux du monde entier.

    Quant à l’Allemagne ou au Danemark, qui sont ici hors-sujet mais dont étrangement vous parlez, je n’ai jamais pris tel ou tel pays comme modèle mais ai corrigé les excès de vos critiques qui prennent les pays du monde entier pour des imbéciles alors que vous ne proposez quasiment jamais aucune solution et quand c’est le cas elles ne tiennent pas la route.

    Vous aviez évoqué par exemple l’isolation des maisons alors qu’il va falloir des décennies pour y arriver et avoir un impact. C’est donc très largement insuffisant et pas assez rapide.

    De même vous ne comprenez pas que nous sommes “importateurs nets” d’énergie d’Allemagne depuis des années car elle est moins chère que la nôtre, c’est la réalité et c’est important au plan différentiel de compétitivité économique qui ne devrait pas exister avec l’Allemagne.

    Leur taxes sur l’électricité sont plus élevées mais leur ont permis de se hisser numéro 1 mondial de l’efficacité énergétique donc d’avoir des factures finales moins élevées en contrepartie (je vous l’ai démontré clairement pour la Californie chiffres officiels à l’appui), sans parler des multiples autres retombées technologiques et économiques.

    Donc essayez d’être un peu plus intelligent (ou moins bête) et de mieux étudier les sujets avant d’écrire et de publier n’importe quoi car on commence à vous connaître.

    Vous apportiez parfois des liens intéressants avant mais vous voulez impérativement faire croire que les renouvelables sont nulles, que notre modèle est exemplaire et que le monde devrait faire partout du nucléaire.

    Notre modèle n’a jamais été copié ailleurs car il pose trop de problèmes et le monde fait de plus en plus de renouvelables et çà va s’accentuer comme tous les liens et prévisions de tous organismes que j’ai publié vous le confirment y compris l’Agence internationale de l’énergie atomique.

    C’est désolant que vous soyez toujours bouché à ce point face aux réalités.

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  • @ Dan :

    Vous bottez en touche sur la sécurité nucléaire face aux nouveaux armements et changements climatiques.

    Les renouvelables grâce à leurs prix de plus en plus compétitifs font reculer partout dans le monde charbon, gaz et nucléaire.

    Vous avez des indicateurs que j’ai plusieurs fois publié pour le constater.

    Les renouvelables n’ont besoin que d’une part de stockage notamment P2G, pas de fossiles très peu approprié tant au plan technique qu’économique.

    Les allemands ont du charbon et un lobby important notamment en Saxe et Bavière et un électorat qui fait le jeu de partis populistes notamment en Saxe mais nous sommes également dépendants des fossiles pour une quantité assez constante depuis plus de 25 ans (nous avons donc fait peu de progrès en efficacité énergétique etc) et des importations moyennes de 56 milliards d’euros par an.

    De même nous sommes quasiment autant émetteurs de C02 par habitant que les allemands en intégrant nos émissions importées.

    Bref vous en êtes toujours au débat binaire qui date de 20 ans nucléaire – renouvelables sans comprendre que le nucléaire est loin d’avoir résolu nos problèmes mais nous en créant au contraire et ce pour très longtemps et qu’il faut comme tout le monde se focaliser sur les solutions les plus pertinentes et qui vont bien au delà de ce point de vue dépassé et étriqué qui n’avance à rien.

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  • Raisons pour lesquelles les compilations de toutes études des parts d’énergies à venir donnent chaque fois un net avantage aux renouvelables et qu’il est plus pertinent et efficace, comme la plupart des opérateurs le font (y compris des groupes comme Exxon) de s’y impliquer puisque çà accélère d’autant plus la baisse des prix et donc l’impact favorable tant économique que climatique :

    https://dqbasmyouzti2.cloudfront.net/assets/content/cache/made/content/images/articles/BNEF_NEO_2017_XL_1616_1120_80.jpg

    Et ce n’est que la première phase de développement des renouvelables puisque celle que vous n’anticipez pas du tout comme d’habitude et celle de leur intégration de plus en plus forte dans les bâtiments, transports etc et tous les modes de production, d’utilisation et de consommation qui vont avec.

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  • Il y a une seule personne qui monopolise le débat sur ce site, c’est M. Energie+. Son ego est tellement surdimensionné qu’il traite ceux qui ne sont pas d’accord avec lui de paresseux et d’imbéciles. Sachant que ce Monsieur prétend être omniscient, je lui lance un petit défi :
    Pour un projet d’énergie renouvelable dénommé Energie Thermique des Mers et prévu au Plan Pluri annuel de l’Energie (PPE) de la Martinique, il faudrait en vérifier la faisabilité technique et économique. Rappel: il suffit de profiter de la différence de température entre les eaux profondes et les eaux de surface et grâce à celles- ci, vaporiser de l’ammoniac, puis le détendre dans une turbine, le passer dans un condenseur refroidi par l’eau profonde. La turbine est évidemment couplée à un alternateur. Il suffit d’être bon en thermodynamique, en métallurgie (le pompage de l’eau de mer n’est pas une sinécure) connaître les équations de calcul des échangeurs de chaleur et un peu d’ingénierie. Objectif de puissance : 10 MWe en sortie d’alternateur. Une broutille n’est-ce pas pour un homme aussi savant. Alors chiche ?

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  • @ Dan : ben voyons on met les émissions importées sous le tapis, ni vu ni connu. De même vous ne tenez pas compte du fait que la France est plus axée sur les services que l’industrie. Vous n’avez décidément pas la moindre rigueur scientifique ni économique et vous fichez du climat comme déjà constaté.

    La France à installé la majeure partie de ses centrales nucléaires au début des années 1970 et elle n’avait plus guère de charbon comme d’emplois dans ce domaine.

    Contrairement à l’Allemagne qui n’a officiellement commencé à mettre en application sa transition énergétique que vers 2006.

    Soit un décalage de 32 ans d’où l’écart d’émissions.

    Par contre le graphique de la Banque mondiale que je vous ai communiqué vous montre bien, d’autant plus si vous faîtes varier les paramètres, que la pente de baisse des émissions a été le plus souvent plus forte en Allemagne et ce malgré l’arrêt de la moitié de son nucléaire.

    Il y a des données précises supplémentaires disponibles en tenant compte du climat, des variations de pib etc

    Vous pouvez voir également que le Danemark et Portugal progressent mieux également et que nous prenons bel et bien du retard dans les renouvelables et l’efficacité énergétique :

    https://donnees.banquemondiale.org/indicateur/EN.ATM.CO2E.PC?locations=DE-FR-DK-PT

    .

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  • @ Malpensant73 : vous vous immiscez dans des échanges entre Dan et moi qui datent de plus de 2 ans et vous jugez hâtivement sans connaître tous les éléments.

    Vous m’insultez et en plus il faudrait que je vous donne la solution à vos problèmes mal posés et incomplets qui relèvent de quelqu’un qui ne maîtrise pas le sujet et nous fait une présentation pour le moins bricolée.

    Vous devriez savoir que ce type de système et d’échangeurs thermiques ne relèvent pas d’un calcul unique mais de nombreux paramètres variables qui nécessitent une optimisation et que votre défi est donc sans fondement.

    C’est un peu comme vos interventions qui tentent de s’en prendre aux personnes et sont ici hors-sujet plutôt que développer des arguments.

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