Le conseil de politique nucléaire relance l’atome français - L'EnerGeek

Le conseil de politique nucléaire relance l’atome français

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Un « Conseil de Politique Nucléaire » se tenait vendredi 3 février à l’Élysée, sous la présidence d’Emmanuel Macron. Objectif : relancer la filière, et planifier à long terme.

Un an après le discours de Belfort, ou le chef de l’Etat avait annoncé la relance du nucléaire en France, les choses se concrétisent. Enfin, diront certains… Le communiqué annonçant le conseil indiquait qu’il avait pour objectif de travailler sur « l‘avenir énergétique du pays et de renforcer notre sécurité d’approvisionnement et notre souveraineté ».

Les petits réacteurs nucléaires (SMR) sur la table

Concrètement, le CPN lance officiellement les études destinées à prolonger les centrales actuelles au delà de la limite théorique de 50 ans, pour atteindre 60 années de fonctionnement, voire plus. Mais bien entendu, c’est l’annonce de la construction de nouveaux réacteurs qui est la plus attendue. Le CPN a ainsi confirmé que 6 nouveaux réacteurs de type EPR2 seraient construits. Pour cela, les procédures administratives seront aménagées, afin d’accélérer la construction.

 

Le but en effet est de pouvoir connecter au moins le premier de ces réacteurs nucléaires au réseau d’ici à 2035. Soit, dans 12 ans ! Mais le CPN a aussi indiqué que la voie des petits réacteurs modulaires (SMR) serait bel et bien explorée. Le CEA sera à la manoeuvre sur ce dossier.

Le cycle du combustible à sécuriser

Par ailleurs, les sujets de la sécurisation de la fourniture en combustible, de son enrichissement, et du stockage des déchets était aussi sur la table, tout comme le sujet de la formation des ingénieurs et autres acteurs du nucléaire. Le chantier, immense, de la relance du nucléaire en France, implique de former et recruter plusieurs dizaines de milliers de personnes, dans les cinq prochaines années…

Rédigé par : Jean-Baptiste Giraud

Jean-Baptiste Giraud
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COMMENTAIRES

  • La géothermie EGS plus pertinente que le nucléaire puisque les tendances, études et modélisations à l’appui anticipent que ses coûts baisseront plus vite et plus bas

    Le plan d’action national géothermie présenté le 02 février est déjà un début

    Toutefois la géothermie EGS n’est pas assez mise en avant malgré ses coûts en baisse, inférieurs à ceux du nucléaire et sa plus grande durabilité au cours du temps, sans ses inconvénients qui peuvent être durablement majeurs lors notamment de conflits alors qu’il est indéfendable, et dont le bilan carbone (et entre autres eau) se dégrade fortement avec l’exploitation accrue des mines d’uranium et qui serait pourtant plus utile dans le domaine spatial que sur Terre

    https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/02.02.2023_DP_Geothermie.pdf

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  • Et pour reprendre plus globalement une étude et conclusion de Carbone 4 de Jancovici qui sur ce plan a raison et qui cite notamment le mode de financement des réseaux de chaleur entre autres au Danemark qui est plutôt un succès, auquel on pourrait ajouter les modes pertinents de financement du stockage et de l’isolation des bâtiments dans certains pays qui avancent plus vite et mieux que nous sur ces plans :

    Je cite la conclusion de l’étude en lien :

    “La décarbonation de la chaleur en France ne suit pas une trajectoire qui permettrait
    d’atteindre les objectifs fixés dans la loi pour respecter une neutralité carbone à horizon
    2050. Ce retard s’explique par un manque de structuration de certaines filières, une
    enveloppe de financement insuffisante dédiée au Fonds Chaleur et des mécanismes
    de soutien parfois peu efficaces, lisibles ou incitatifs. Il existe pourtant des solutions,
    couplées entre elles ou avec du stockage, pour décarboner la chaleur, notamment celle
    à basse température, qui représente environ 75% des besoins.

    En deux ans de crise énergétique, les renouvelables électriques devraient avoir «remboursé » la quasi-totalité des subventions reçues depuis 2013, qu’attendons-nous
    pour investir dans la production de chaleur renouvelable ?”

    http://www.afpg.asso.fr/chaleur-renouvelable-la-grande-oubliee-de-la-strategie-energetique-francaise/

    .

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  • Et ne serait-ce que pour le stockage court terme, malgré quelques inconvénients lié aux batteries actuelles, une approche qui n’est pas si bête :

    Selon un groupe de chercheurs néerlandais et américains, de faibles taux de participation pour la technologie véhicule-réseau (V2G) de seulement 12 % à 43 % sont nécessaires pour répondre à la demande de stockage sur le réseau à court terme dans le monde entier dès 2030.

    Un des avantages est un coût très bas du stockage, la rapidité d’implantation avec co-développement bénéfique du stockage et des véhicules électriques, moins de ressources et d’espaces utilisés, une optimisation des usages (les véhicules passent majoritairement du temps à l’arrêt), des gains énergétiques et économiques (pour les réseaux comme pour les particuliers)

    Reste à monétiser “correctement” ce service “gagnant-gagnant” compte tenu généralement d’une usure un peu plus forte de certaines batteries actuelles.

    Les données seraient amplement accrues si l’on incluait le stockage dans les bâtiments (entreprises et particuliers) puisque toute personne qui stocke a toujours des réserves à valoriser économiquement et il y a des modes de stockage quasiment pas affectés par un usage y compris intensif (stockage thermiques, certains stockages chimiques, batteries de flux, supercondensateurs hybrides, volants d’inertie etc) et qui ont donc tout intérêt à trouver une valorisation économique supplémentaire.

    Les chercheurs ont pris en compte à la fois les batteries EV dans les véhicules pouvant être utilisées via V2G et après la fin de vie du véhicule, lorsqu’elles sont retirées et utilisées dans un stockage stationnaire. Ils ont estimé une capacité technique totale de 32 à 62 TWh d’ici 2050.

    C’est nettement plus élevé que les 3,4 TWh à 19,2 TWh requis d’ici 2050 par l’Agence internationale des énergies renouvelables et les scénarios de stockage, souligne l’étude.

    En plus de quantifier la capacité mondiale de la batterie EV disponible pour le stockage sur le réseau à l’aide d’un modèle intégré incorporant le futur déploiement de la batterie EV, les chercheurs ont également pris en compte la dégradation de la batterie et la participation au marché qui, pour le V2G, peuvent varier d’une région à l’autre en fonction des futures incitations du marché et de l’infrastructure, ainsi que d’autres facteurs.

    Ils se sont concentrés sur les principaux marchés des batteries de véhicules électriques en Chine, en Inde, dans l’Union européenne et aux États-Unis comme dans le reste du monde.

    Dans ce qu’ils décrivent comme des estimations prudentes, les chercheurs estiment que de faibles taux de participation V2G de seulement 12 % à 43 % sont nécessaires pour fournir une demande de stockage sur le réseau à court terme à l’échelle mondiale sans aucune batterie de seconde utilisation dans le stockage stationnaire.

    Si l’on suppose que seulement la moitié des batteries à usage secondaire sont utilisées sur le réseau, le taux de participation requis du V2G tombe en dessous de 10 %.

    Les batteries de véhicules électriques pourraient à elles seules satisfaire la demande de stockage à court terme sur le réseau dès 2030.

    https://www.nature.com/articles/s41467-022-35393-0#Sec7

    .

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  • Et pour faire plaisir à Gibus alias Marguerite qui s’inquiète du V2G et sans évoquer les autres avancées des batteries notamment hybrides et Na-S, de flux etc

    Morand (Suisse) : eTechnology – supercondensateur hybride ou batterie rechargeable ultra-rapide chargeant les véhicules électriques à 80% en 72 secondes

    Comme on le sait, les derniers pourcents sont bien plus long à obtenir et apportent peu d’autonomie réelle, mais l’eTechnology a atteint ses 100 % en 2 minutes et 30 secondes seulement.

    Les scientifiques suisses ont développé un stockage hybride. Nommée eTechnology, cette batterie utilise des cellules de supercondensateurs hybrides (HUC) de Sech SA en combinaison avec des contrôleurs avancés qui lui permettent d’optimiser la vitesse de rechargement et déchargement. Morand, la startup lancée par le pilote de F1 Benoît Morand, la commercialise

    Plus de 50 000 cycles

    Morand eTechnology est capable de charger et de décharger extrêmement rapidement avec une fiabilité bien supérieure à celle des autres systèmes de stockage d’énergie. Alors que les batteries chimiques typiques peuvent avoir une durée de vie prévue de 3 000 à 5 000 cycles, les cellules eTechnology peuvent facilement effectuer plus de 50 000 cycles (testées indépendamment par Geo Technology)

    Protection incendie : la solution trouvée empêche définitivement toute propagation du feu à l’extérieur du véhicule

    Applications : automobile, e-mobilité, robotique, agro-tech, défense, locomotives, drones etc (presque toutes les applications où il est nécessaire de recharger et de décharger très rapidement et efficacement)

    Système hybride avancé

    Issu du projet Morand Hypercar, le Morand Advanced Hybrid System a de meilleures performances tant en puissance délivrée qu’en récupération d’énergie au freinage.

    Recharge en 2 minutes

    Il utilise un réservoir d’énergie d’une capacité d’environ 7,2 kWh et stocke suffisamment d’énergie pour parcourir jusqu’à 70 km dans une petite citadine en mode Full-Electric ou environ 305 km en mode hybride. Il utilise la eTechnologie pour réaliser une charge très rapide – une recharge complète en 2 minutes.

    Durée de vie prolongée, fiabilité et sécurité

    Le système a un long cycle de vie, avec un impact minimal sur les performances de la température et une conception plus durable ainsi que des besoins de maintenance très faibles.

    Environnement :

    eTechnology emploie moins de lithium et de cobalt, en mettant plutôt à profit du graphène et du carbone. Un recours limité qui évite (mais ne supprime pas comme dans le cas que je préfère du couplage par exemple Na-ion et supercondensateurs hybrides) une extraction minière dont l’empreinte carbone et la consommation d’eau sont élevées.

    https://www.morandetech.com/our-technology

    .

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  • Il y a longtemps que l’on ” avait pas jeter l’argent par la fenêtre.
    Il y a urgence ?
    Et on se lance à construire des machines qui ne produiront que dans 25 ans et qui manqueront d’uranium après moins de 20 ans de fonctionnement ?
    Ça aura servi au moins à faire réélire Macron avec des vœux qui seraient allées au RN.
    Si Macron croyait au nucléaire il n’aurait pas perdu 5 ans et l’aurait relancé en 2017
    Serge Rochain

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  • Quelle formulation timorée : “”Concrètement, le CPN lance officiellement les études destinées à prolonger les centrales actuelles au delà de la limite théorique de 50 ans, pour atteindre 60 années de fonctionnement, voire plus.”” !!! Cette “limite théorique de 50 ans” n’a pas plus de sens que les “40 ans” qui ont directement conduit à la “réduction de la part du nucléaire à 50%” !!!
    Si l’on veut affirmer uns volonté claire, il faut des positions du genre “60 ou 80 ans comme aux USA” ou encore “n’arrêter aucun réacteur sauf raison de sûreté” !
    Faire fonctionner durablement le nucléaire existant est fondamental pour maîtriser les factures et attirer des jeunes…

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