Suite à l’annonce par GE, fin mai 2021, de plus de 1 000 licenciements en France, notamment sur le site industriel de Belfort, les syndicats et les entrepreneurs locaux, réunis au sein d’une association, Apsiis, travaille sur des projets de reconversion industrielle. Ce 25 juin 2021, cette association a indiqué son ambition de devenir un acteur de l’énergie nucléaire, notamment en créant à Belfort une unité de production de SMR, ces petits réacteurs nucléaires modulaires.
L’Apsiis, une association pour maintenir les compétences industrielles à Belfort, suite aux licenciements chez GE
Prendre le taureau par les cornes. Fin mai 2021, le géant américain General Electrics (GE), en grande difficulté, a annoncé son intention de supprimer plus de 1 000 postes en France, essentiellement sur le site de Belfort (construction de turbines à gaz) et en région parisienne. GE emploie 4 000 personnes à Belfort, dont 1 900 dans l’unité de turbines à gaz.
Face à la fragilité du géant américain et à ses menaces régulières de réduction d’emploi, les syndicats GE de Belfort avaient réuni plusieurs entrepreneurs locaux, ainsi qu’EDF, Cap Gemini Engineering ou l’Université de Technologie de Belfort-Montbéliard, pour fonder l’Association de Préfiguration de Sociétés d’Intégration et Ingénierie Systèmes (Apsiis).
Cette association s’est donné pour but de conserver des activités industrielles à Belfort pour maintenir localement des compétences menacées par les suppressions d’emplois chez GE. L’Apsiis veut ainsi, également, conserver un bassin d’emplois industriels à Belfort. L’association reçoit pour cela le soutien des collectivités locales.
L’Aspiis veut faire de Belfort un site de construction de SMR nucléaires
Ce 25 juin 2021, l’Aspiis a indiqué qu’elle voulait devenir un acteur du marché des SMR (Small Modular Reacteur). Ces petits réacteurs nucléaires modulaires, qui équipent déjà porte-avions et sous-marins nucléaires, pourraient permettre de construire, pour l’international, des petites centrales nucléaires. Plus de soixante-dix projets de ce type sont recensés dans le monde. Début avril 2021, EDF a d’ailleurs présenté les contours de SMR Nuward, son projet de mini-réacteur civil.
“Les centrales SMR doivent être commercialisées et conçues à Belfort”, a ainsi déclaré au cours d’une conférence de presse Philippe Petitcolin, co-fondateur de l’Apsiis. Cette annonce survient au lendemain de la validation de plusieurs aides publiques pour l’association.
La Région Bourgogne Franche-Comté a ainsi voté un soutien de 100 000 euros, sous réserve d’un investissement privé de valeur équivalente. La Communauté d’agglomération du Grand Belfort a, quant à elle, accordé une subvention de 32 000 euros à l’Apsiis.
“Le soutien de la Région vise à répondre au désengagement progressif du groupe General Electric dans le Nord Franche-Comté. Cette aide va permettre de soutenir de nouvelles activités économiques afin de préserver des emplois et surtout les compétences en intégration”, a ainsi déclaré Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté.
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