Stand up for Nuclear : le nucléaire à la rescousse du climat

Publié le

Écrit par :

La Rédaction

Temps de lecture: 3 minutes

Le 20 octobre 2019, un grand rassemblement mondial a eu lieu pour défendre le nucléaire civil. En effet, le mouvement ...

STAND UP FOR NUCLEAR

Le 20 octobre 2019, un grand rassemblement mondial a eu lieu pour défendre le nucléaire civil. En effet, le mouvement Stand up for Nuclear plaide pour conserver le nucléaire dans le mix énergétique de demain. Pour ses organisateurs, la transition énergétique doit remplacer les énergies fossiles, pas l’énergie nucléaire. Un point de vue qui rejoint les positions de plusieurs organisations, à commencer par celles de l’Agence internationale de l’énergie.

Stand up for Nuclear : un rendez-vous mondial

Paris, Berlin, New-York, Séoul, Mumbai… Au total, des manifestations pour défendre le nucléaire civil ont été organisées dans 32 villes dans le monde. Le 20 octobre 2019, la Nuclear Pride Coalition avait donné rendez-vous aux défenseurs de l’atome. Leur but : manifester pour faire entendre les arguments du nucléaire en faveur du climat.

Régulièrement dénoncé comme une source d’énergie polluante à cause des déchets nucléaires, la filière de l’atome est parfois confrontée à une opinion publique hostile.

C’est donc dans un contexte compliqué que les organisateurs de Stand up for nuclear ont décidé de faire entendre leur voix. Pour cela, ils peuvent compter sur le soutien de plusieurs ONG qui défendent l’atome comme solution pour lutter contre le réchauffement climatique. En France, l’Association des écologistes pour le nucléaire, Saving Our Planet ou encore Les Voix du nucléaire se sont toutes jointes à la manifestation. D’après elles : « Tout le monde sait que le nucléaire sera indispensable pour parvenir aux objectifs de développement des pays du monde dans les cinquante prochaines années. »

Le nucléaire, victime de fake news ?

Si le nucléaire a besoin d’être défendu, c’est avant tout parce que cette énergie reste mal connue. Pire : elle est victime d’idées reçues. Ainsi, un sondage réalisé par l’institut BVA en avril 2019 indique que 69% des Français interrogés considèrent que le nucléaire contribue au dérèglement climatique.

Le plus lu  L'AIEA valide l'accord sur le nucléaire iranien

Au sein de la tranche des plus jeunes (18-34 ans), ce résultat grimpe même à 86% ! Les Français semblent donc méconnaître l’impact réel du nucléaire sur le climat. Car l’énergie nucléaire reste l’une des moins polluantes au monde. À en croire les chiffres du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, tandis que nucléaire émet seulement 12 grammes de dioxyde de carbone (ensemble du cycle) pour produire 1 KWh. C’est par exemple largement moins que l’énergie solaire qui émettrait 27 grammes par KWh.

Le nucléaire : une solution bas carbone plébiscitée par les pays en développement

Pour beaucoup de pays en voie de développement, la question ne se pose plus : le nucléaire est une solution. Après le forum Russie Afrique, plusieurs pays comme l’Egypte ou le Rwanda ont confirmé leur intention de se doter de cette technologie. Par ailleurs, le Maroc et l’Arabie Saoudite tentent aussi de structurer une filière nucléaire. Le but : utiliser l’atome comme une solution bas carbone pour couvrir leurs besoins énergétiques tout en respectant les engagements climatiques.

D’après le rapport de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) datant de mars 2019, sur 55 réacteurs nucléaires actuellement en chantier dans le monde, plus de la moitié sont en construction dans des pays émergents. C’est pourquoi, Philippe Knoche, le PDG de l’entreprise Orano, estime que « le nucléaire est une chance pour combattre le chaos climatique. »

L’AIE réclame plus de nucléaire pour soutenir la croissance mondiale

D’après les prévisions démographiques établies par les Nations Unies, la population mondiale devrait atteindre 8,7 milliards d’individus en 2035. Une augmentation qui aura un impact direct sur les besoins en énergie. Les experts des Nations Unies estiment que 70% des futurs besoins énergétiques se situeront dans les pays émergents, à commencer par la Chine, l’Inde et le continent Africain. Invité au club de l’économie le 17 octobre 2019, le PDG d’EDF Jean-Bernard Lévy a également souligné le rôle du nucléaire face à l’urgence climatique.

Le plus lu  Kashiwazaki-Kariwa : plus grande centrale nucléaire du monde

Pour répondre à l’augmentation de la demande en électricité, tout en tenant les engagements de l’Accord de Paris, l’Agence internationale de l’énergie recommande d’investir dans le nucléaire. Pour Fatih Birol : « si les gouvernements ne modifient pas leurs politiques actuelles, les économies avancées seront en chemin pour perdre les deux tiers de leur flotte nucléaire, risquant une énorme augmentation des émissions de CO2″.

Laissez un commentaire

Vous aimez cet article ? Partagez !

Avatar
À propos de l'auteur :
La Rédaction

Vous aimerez aussi :


13 réponses à “Stand up for Nuclear : le nucléaire à la rescousse du climat”

  1. Avatar
    Energie+

    Après le marketing, la publicité et le lobbying, le retour aux réalités :

    A quoi pense-t-on en priorité pour mettre à genoux un pays en quelques minutes ?

    Réponse : cibler des centrales nucléaires

    La réponse est la même chaque fois comme on l’a déjà constaté plusieurs fois pour d’autres pays.

    Exemple parmi d’autres :

    15 Juillet 2019 : Mohammad Ali Movahedi-Kermani, membre de l’Assemblée des experts du gouvernement iranien – l’organe délibérant sur les décisions du gouvernement et habilité à désigner et révoquer le Guide suprême de l’Iran – déclare à destination des Etats-Unis et d’Israël que si ces derniers décidaient d’affronter l’Iran, une frappe de missile sur la centrale nucléaire de Dimona en Israël serait suffisante pour mettre en énorme difficulté tout le pays et « labourerait Israël 200 fois »

    « Ne pensez à une attaque que si vous voulez changer la couleur des eaux du Golfe Persique d’azur à rouge. A partir du 7 juillet, nous enrichirons l’uranium à tous les degrés et à toutes les formes et en quantité que nous jugerons nécessaire ».

    Son pays a notamment récemment abattu un drone américain volant à 65.000 pieds au-dessus de la mer.

    Auparavant, Mohsen Rezaee, ancien commandant de l’IRGC et Mahdi Mohammadi, ancien négociateur nucléaire, ont appelé à attaquer un navire britannique dans le golfe Persique en représailles à l’immobilisation d’un super pétrolier iranien à Gibraltar qui avait violé les sanctions de l’UE contre la Syrie en transportant du pétrole iranien vers ce pays.

    https://en.radiofarda.com/a/tehran-s-imam-suggests-missile-strike-on-israel-s-nuclear-reactor/30039265.html

    .

  2. Avatar
    Energie+

    « Vers des super Tchernobyl au Moyen-Orient notamment ? » « Des cibles radioactives faciles »

    L’Arabie saoudite prévoit de construire une série de grandes centrales nucléaires. À côté, les Émirats arabes unis dépensent 20 milliards de dollars pour achever quatre réacteurs commerciaux à Barakah.

    L’Égypte et la Turquie ont toutes deux commencé à construire deux grandes centrales nucléaires de conception russe. Entre-temps, l’Iran possède deux réacteurs en exploitation et a commencé à en construire deux autres. .

    Les missiles guidés iraniens ont une précision d’1 mètre. Cela rend même les plus robustes des grands réacteurs faciles à cibler, tout comme les systèmes de sécurité, salle de commande, bassins de stockage etc.

    La U.S. Nuclear Regulatory Commission a estimé qu’un incendie de combustible usé dans une centrale électrique typique rejetterait probablement 100 fois plus de rayonnements nocifs que ceux qui se sont propagés lors de l’accident de Fukushima. En conséquence, la Commission de réglementation nucléaire a projeté une zone d’évacuation désirée plus de 700 fois plus grande que ce que l’accident de Fukushima exigeait.

    Certains propriétaires de réacteurs nucléaires reconnaissent les risques d’attaques aériennes. Le Bélarus vient d’annoncer le déploiement d’une défense aérienne et antimissile moderne pour contrer d’éventuelles attaques militaires contre sa nouvelle centrale nucléaire. L’Iran et l’Algérie ont défendu leurs réacteurs par la force aérienne, tout comme Israël. Les responsables des Émirats arabes unis ont également suggéré qu’ils disposent de tels systèmes.

    Mais travailleront-ils contre le genre de missiles de haute précision que l’Iran a tirés sur les Saoudiens ? Lors de l’attaque de septembre, les 25 drones et missiles d’attaque volant à basse altitude n’ont pas été détectés. Aucune des défenses aériennes de Riyad (qui comprenaient les systèmes Patriot américain, Skyguard allemand et Shahine français) n’a été engagée.

    Pourtant, certains experts doutent qu’un système de défense aérienne actuel puisse faire mieux. Le haut responsable politique du Pentagone et le Premier ministre israélien ont tous deux été secoués par l’attaque saoudienne.

    Les États-Unis ont publiquement averti que l’OTAN ne peut actuellement pas faire face à de tels missiles volant à basse altitude. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a appelé à la mise en place d’un programme de développement de la défense aérienne israélienne de plusieurs milliards de dollars pour y faire face. Assurer de telles défenses ne sera pas facile.

    En attendant, les États du Moyen-Orient visent des grands réacteurs : l’Iran, la Turquie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Maroc, l’Algérie, l’Arabie saoudite etc.

    En fait, personne n’a besoin de l’énergie nucléaire au Moyen-Orient, où le soleil est omniprésent. L’électricité renouvelable est beaucoup moins chère, plus rapide à construire et beaucoup plus sûre.

    Ce qui est encore plus clair, c’est que tous les grands réacteurs des pays du Moyen-Orient ont été considérés par leurs voisins comme un kit de démarrage de bombe nucléaire et ont été ciblés militairement.

    L’Iran a été le premier en 1980 à tenter de détruire le réacteur Osirak du dictateur irakien Saddam Hussein lors d’un raid à quatre avions. Les chasseurs bombardiers israéliens ont terminé le travail en 1981. Les avions irakiens, à leur tour, ont attaqué le réacteur iranien de Bushehr à six reprises entre 1984 et 1988. Puis Hussein a tiré trois roquettes sur le site israélien de Dimona pendant la Tempête du désert, tandis que l’armée de l’air américaine visait et détruisait la plupart des installations nucléaires de l’Irak.

    Le Royaume-Uni et les États-Unis ont continué de bombarder des sites nucléaires irakiens présumés après la guerre. Puis, en 2007, des avions israéliens ont détruit le réacteur nucléaire non déclaré de la Syrie à Deir-ez-Zor.

    Fin 2017, les Houthis ont affirmé avoir tiré un missile de croisière contre le nucléide Barakah des EAU.

    Et il est impossible d’arrêter les missiles hypersoniques qui se déploient de plus en plus.

    https://www.washingtonexaminer.com/opinion/the-ultimate-middle-east-missile-target-nuclear-reactors

    .

  3. Avatar
    Energie+

    De très nombreuses centrales nucléaires dans le monde (comme d’ailleurs thermiques) sont à risques car n’ont pas été construites en anticipant les conséquences, entre autres, des changements climatiques.

    Rapide exemple aux Etats-Unis :

    Les centrales nucléaires américaines n’ont pas été construites pour faire face aux changements climatiques

    En 2011, après qu’un tremblement de terre et un tsunami aient provoqué l’effondrement de la centrale de Fukushima au Japon, Gregory Jaczko, président de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (CNRC) s’est inquiété de savoir si un accident similaire pourrait survenir à une centrale américaine.

    Le CNRC a demandé aux exploitants d’une soixantaine de centrales nucléaires américaines en activité d’évaluer les risques d’inondation actuels, à l’aide de la plus récente technologie de modélisation météorologique et en tenant compte des effets du changement climatique. On a dit aux exploitants de comparer ces risques avec la situations de leurs centrales, dont beaucoup datent de près d’un demi-siècle, et lorsqu’il y avait une lacune, d’expliquer comment ils allaient la combler.

    Ce processus a révélé beaucoup de lacunes. Mais Jaczko et d’autres affirment que la nouvelle direction de la commission, nommée par le président Donald Trump, n’a pas fait assez pour exiger des propriétaires de centrales nucléaires qu’ils prennent des mesures préventives – et que les risques augmentent à mesure que les changements climatiques s’aggravent.

    Selon les données de l’Union of Concerned Scientists, ces zones devraient être inondées au moins deux fois par mois en moyenne d’ici 2060.

    Après Fukushima, les organismes de réglementation américains ont demandé aux exploitants de calculer leur exposition à divers risques d’inondation et de la comparer à ce pourquoi la centrale a été conçue.

    90% des centrales présentaient au moins un risque supérieur à ce qui avait été prévu lors de leur conception.

    54 des centrales nucléaires en exploitation aux États-Unis n’ont pas été conçues pour faire face au risque d’inondation auquel elles font face.

    53 n’ont pas été construites pour résister aux risques actuels de précipitations intenses

    25 n’ont pas tenu compte des projections d’inondation actuelles des cours d’eau et des rivières

    19 n’ont pas été conçus pour leur onde de tempête maximale prévue

    19 font face à trois menaces ou plus qu’elles n’ont pas été conçues pour gérer.

    Tout ce qui a été fait après Fukushima n’a servi à rien parce que les trois membres de la commission nommés par le président Trump a rejeté toute obligation contraignante d’exploiter ce travail.

    La Commission « applique la philosophie de déréglementation Trump », déclare Edwin Lyman, responsable du projet de sûreté nucléaire de l’Union of Concerned Scientists. « Le CNRC a fait tout ce que l’industrie voulait. »

    « L’énergie nucléaire existe pour produire de l’électricité et, en même temps, elle ne peut exister sans électricité « , affirme Allison Macfarlane, qui a présidé le CNRC de 2012 à 2014. Les centrales ont besoin d’une puissance constante pour pomper de l’eau froide dans le cœur d’un réacteur; si l’inondation interrompt l’alimentation électrique assez longtemps, comme ce fut le cas à Fukushima, le cœur peut surchauffer, fondre dans son conteneur et libérer des niveaux mortels de rayonnement.

    Le risque réel pour les installations nucléaires américaines pourrait ainsi être encore plus grand que ne le montrent les documents de la commission nucléaire. La commission a permis aux exploitants de centrales nucléaires non seulement d’effectuer leurs propres estimations du risque d’inondation actuel, mais aussi de décider des hypothèses à faire, par exemple, la vitesse maximale probable d’un ouragan ou la quantité de pluie qui tomberait dans une tempête extrême. La Commission a également rejeté une recommandation de son propre personnel qui exigerait que les centrales nucléaires mettent à jour périodiquement leurs évaluations des risques afin de tenir compte de la menace croissante du changement climatique.

    Même si les exploitants de centrales nucléaires n’étaient pas tenus de prévoir les risques d’ondes de tempête à venir, l’Union of Concerned Scientists a fait ses propres estimations pour certaines de ces régions. Les images présentées dans le liens plus bas montrent cette augmentation projetée.

    La centrale nucléaire de Turkey Point, située à 35 milles au sud de Miami, a été conçue pour résister à une onde de tempête de 16 pieds, selon les documents soumis aux organismes de réglementation par son propriétaire, Florida Power & Light Co. mais l’onde de tempête mise à jour devrait varier de 17,4 pieds à 19,1 pieds à différents endroits de la centrale. L’an dernier, Florida Power & Light a demandé aux organismes de réglementation la permission de prolonger la licence d’exploitation de Turkey Point jusqu’en 2053.

    La centrale de Waterford, située à une demi-heure de route de la Nouvelle-Orléans sur le fleuve Mississippi, a été conçue pour résister à une onde de tempête maximale de 23,7 pieds au-dessus du niveau de la mer, selon les documents fournis au CNRC par Entergy Corp. qui en est propriétaire. La compagnie a dit aux organismes de réglementation qu’une combinaison d’onde de tempête et d’inondation de rivière créerait une onde de tempête maximale de 31,8 pieds.

    L’une des plus grandes lacunes dans la protection contre les ondes de tempête se trouve à la centrale électrique de Surry de Dominion Energy Inc., dont les deux réacteurs sont situés sur une péninsule en saillie dans la rivière James, juste au nord de Norfolk, en Virginie. Le côté est de la centrale, qui est le plus exposé à une onde de tempête potentielle, a été conçu pour résister à un mur d’eau atteignant 28,6 pieds au-dessus du niveau de la mer. La compagnie a constaté que, dans les conditions actuelles, une onde de tempête combinée à l’inondation d’une rivière provoquerait une onde de tempête pouvant atteindre 38,8 pieds. « Nous avons travaillé avec le CNRC pour régler ces problèmes et, dans le cas peu probable d’un tel événement, nous utiliserions une approche de stratégies flexibles pour maintenir la centrale dans un état sécuritaire « , déclare le porte-parole du Dominion, Richard Zuercher. « De plus, nous évaluons l’ajout d’améliorations. » Il a refusé de dire ce que ces améliorations pourraient inclure. L’automne dernier, Dominion a demandé au CNRC de prolonger sa licence pour Surry jusqu’en 2053. La Commission n’a pas encore statué sur cette demande.

    Selon les documents fournis à la commission par Exelon Corp. qui possède Peach Bottom, la centrale n’a pas été conçue pour faire face aux risques d’inondation actuels liés aux fortes précipitations, aux ondes de tempête, aux inondations causées par la glace ou à une onde stationnaire appelée seiche.

    Selon Peter Bradford, ancien commissaire, la lutte pour la réglementation et le changement climatique survient lorsque l’industrie nucléaire, sous la pression du gaz naturel bon marché et toujours considérée avec méfiance par de nombreux écologistes, peut le moins se le permettre. « Tout ce qui augmente leurs coûts menace maintenant leur existence « , dit-il.

    Quelle que soit la probabilité d’une catastrophe de type Fukushima, la suite offre un aperçu des coûts de l’échec. Huit ans plus tard, une grande partie de la ville voisine d’Okuma demeure inhabitable ; en 2016, le gouvernement japonais a estimé que les coûts totaux de nettoyage et d’indemnisation approcheraient les 200 milliards de dollars.

    M. Macfarlane, l’ancien président du CNRC, dit que la leçon de M. Fukushima est que l’industrie nucléaire, y compris les organismes de réglementation, doivent se préparer aux menaces apparemment improbables. « On s’est trompés sur les risques naturels ». Et les leçons sont vite oubliées.

    https://www.bloomberg.com/graphics/2019-nuclear-power-plants-climate-change/

    .

  4. Avatar
    Energie+

    Constats scientifique et économiques Université de Stanford : Impact humain du scénario nucléaire face aux renouvelables

    La réalité des faits :

    La construction d’une centrale nucléaire prend en moyenne environ 14 ans et demi, de la phase de planification jusqu’à l’exploitation. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 7,1 millions de personnes meurent chaque année de la pollution atmosphérique, dont plus de 90 % de ces décès sont dus à la combustion d’énergie. Donc, si nous remplaçons notre système énergétique par le nucléaire, environ 93 millions de personnes mourront en attendant que toutes les nouvelles centrales nucléaires soient construites dans le scénario entièrement nucléaire.

    Les parcs éoliens et solaires à l’échelle d’un service public, par contre, ne prennent en moyenne que 2 à 5 ans, de la phase de planification à l’exploitation. Les projets solaires photovoltaïques sur les toits demandent 6 mois. Ainsi, le passage à 100 % d’énergies renouvelables le plus tôt possible entraînerait des dizaines de millions de décès en moins.

    Et c’est sans compter la diversité des renouvelables, leurs multiples intégration et approches.

    Cela illustre un problème majeur de l’énergie nucléaire et explique pourquoi l’énergie renouvelable – en particulier l’énergie éolienne, hydraulique et solaire (WWS) – évite ce problème.

    Le nucléaire, cependant, n’a pas qu’un seul problème. Il en a (pour faire court au moins) 7.

    7 principaux problèmes de l’énergie nucléaire :

    1. Long délai entre la planification et l’exploitation

    Le temps de planification à l’exploitation (PTO) de toutes les centrales nucléaires construites a été de 10 à 19 ans ou plus. Par exemple, le réacteur Olkiluoto 3 en Finlande a été proposé au cabinet finlandais en décembre 2000 pour être ajouté à une centrale nucléaire existante. Sa date d’achèvement la plus récente est prévue pour 2020, ce qui lui donne une durée de 20 ans pour être effective.

    La centrale nucléaire de Hinkley Point devait démarrer en 2008. Son année d’achèvement est estimée de 2025 à 2027, soit un délai de 17 à 19 ans. Les réacteurs Vogtle 3 et 4 en Géorgie ont été proposés pour la première fois en août 2006 pour être ajoutés à un site existant. Les dates d’achèvement prévues sont novembre 2021 et novembre 2022, soit des délais de 15 et 16 ans.

    Les réacteurs Haiyang 1 et 2 en Chine devaient démarrer en 2005. Haiyang 1 est entré en service commercial le 22 octobre 2018. Haiyang 2 est entré en service le 9 janvier 2019, soit des délais de 13 et 14 ans.

    Les réacteurs Taishan 1 et 2 en Chine ont fait l’objet d’une offre en 2006. Taishan 1 est entré en service commercial le 13 décembre 2018. Taishan 2 en 2019, soit des délais de 12 et 13 ans. La planification et l’approvisionnement de quatre réacteurs à Ringhals, en Suède, ont débuté en 1965. L’un a pris 10 ans, le second 11 ans, le troisième 16 ans et le quatrième 18 ans.

    Nombreux sont ceux qui affirment que le plan Messmer de la France de 1974 a permis la construction de 58 réacteurs en 15 ans. Ce n’est pas vrai. La planification de plusieurs de ces réacteurs nucléaires a commencé bien avant. Par exemple, le réacteur de Fessenheim a obtenu son permis de construire en 1967 et a été mis en service des années auparavant. De plus, 10 de ces réacteurs ont été achevés entre 1991 et 2000. Ainsi, la durée totale de planification jusqu’à l’exploitation de ces réacteurs était d’au moins 32 ans, et non de 15 ans. Celle de tout réacteur individuel était de 10 à 19 ans.

    2. Coût

    Le coût nivelé de l’énergie (CLE) pour une nouvelle centrale nucléaire en 2018, basé sur Lazard, est de 151 $ (112 à 189)/MWh. Par comparaison, 43 $ (29 à 56)/MWh pour l’énergie éolienne terrestre et 41 $ (36 à 46)/MWh pour l’énergie solaire photovoltaïque de la même source à l’échelle du service public.

    Ce LCOE nucléaire est sous-estimé pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Lazard suppose une durée de construction de 5,75 ans pour le nucléaire. Cependant, la construction des réacteurs Vogtle 3 et 4 prendra au moins 8,5 à 9 ans. À lui seul, ce retard supplémentaire se traduit par un coût d’exploitation du nucléaire estimé à environ 172 $ (128 à 215)/MWh, soit un coût de 2,3 à 7,4 fois supérieur à celui d’un parc éolien terrestre (ou d’un parc PV de services publics).

    Ensuite, le LCOE n’inclut pas le coût des grandes fusions nucléaires de l’histoire. Par exemple, le coût estimatif du nettoyage des dommages causés par la fusion du cœur de trois réacteurs nucléaires Fukushima Dai-ichi était de 460 à 640 milliards de dollars. Cela représente 1,2 milliard de dollars, soit 10 à 18,5 p. 100 du coût en capital, de chaque réacteur nucléaire dans le monde.

    De plus, le LCOE n’inclut pas le coût du stockage des déchets nucléaires pendant des centaines de milliers d’années. Rien qu’aux États-Unis, environ 500 millions de dollars sont dépensés chaque année pour protéger les déchets nucléaires d’une centaine de centrales nucléaires civiles. Cette quantité ne fera qu’augmenter à mesure que les déchets continueront de s’accumuler. Une fois que les centrales auront pris leur retraite, les dépenses devront se poursuivre pendant des centaines de milliers d’années sans qu’aucune source de revenus provenant des ventes d’électricité ne soit nécessaire pour payer le stockage.

    3. Risque de prolifération des armes

    La croissance de l’énergie nucléaire a historiquement accru la capacité des nations à obtenir ou à récolter du plutonium ou à enrichir de l’uranium pour fabriquer des armes nucléaires. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) reconnaît ce fait. Dans le résumé de leur rapport de 2014 sur l’énergie, ils ont conclu, avec  » des preuves solides et un large consensus « , que la crainte de prolifération des armes nucléaires constitue un obstacle et un risque pour le développement croissant de l’énergie nucléaire :

    Les obstacles et les risques associés à l’utilisation croissante de l’énergie nucléaire comprennent les risques opérationnels et les préoccupations en matière de sûreté, les risques liés à l’extraction de l’uranium, les risques financiers et réglementaires, les questions non résolues de gestion des déchets, les préoccupations relatives à la prolifération des armes nucléaires et les opinions publiques défavorables.

    La construction d’un réacteur nucléaire à des fins énergétiques dans un pays qui n’en possède pas actuellement permet au pays d’importer de l’uranium pour l’utiliser dans son installation nucléaire. Si le pays le souhaite, il peut secrètement enrichir l’uranium pour créer de l’uranium de qualité militaire et récupérer le plutonium des barres de combustible d’uranium pour l’utiliser dans des armes nucléaires. Cela ne signifie pas que tous les pays le feront, mais historiquement, certains l’ont fait et le risque est élevé, comme l’a fait remarquer le GIEC. La construction et l’extension de petits réacteurs modulaires (SMR) peuvent accroître encore ce risque.

    4. Risque de fusion

    Jusqu’à présent, 1,5 % de toutes les centrales nucléaires jamais construites ont fondu jusqu’à un certain point. Les fusions ont été soit catastrophiques (Tchernobyl, Russie en 1986 ; trois réacteurs à Fukushima Dai-ichi, Japon en 2011) soit dommageables (Three-Mile Island, Pennsylvanie en 1979 ; Saint-Laurent France en 1980). L’industrie nucléaire a proposé de nouvelles conceptions de réacteurs qui, selon elle, sont plus sûres. Toutefois, ces conceptions ne sont généralement pas testées et rien ne garantit que les réacteurs seront conçus, construits et exploités correctement ou qu’une catastrophe naturelle ou un acte terroriste, tel qu’un avion de ligne sur un réacteur, n’entraînera pas une défaillance du réacteur, entraînant une catastrophe majeure.

    5. Risque de cancer du poumon dans les mines

    L’extraction de l’uranium cause le cancer du poumon chez un grand nombre de mineurs parce que les mines d’uranium contiennent du gaz radon naturel, dont certains produits de désintégration sont cancérigènes. Une étude portant sur 4 000 mineurs d’uranium entre 1950 et 2000 a révélé que 405 d’entre eux (10 %) sont morts du cancer du poumon, un taux six fois plus élevé que prévu, si l’on se fie uniquement aux taux de tabagisme. 61 autres sont morts de maladies pulmonaires liées à l’exploitation minière. L’énergie propre et renouvelable ne présente pas ce risque parce que (a) elle n’exige pas l’extraction continue de matériaux, mais seulement une seule extraction pour produire les générateurs d’énergie ; et (b) l’exploitation minière ne comporte pas le même risque de cancer du poumon que l’extraction d’uranium.

    6. Émissions d’équivalent carbone et pollution atmosphérique

    Il n’existe pas de centrale nucléaire à émissions nulles ou presque nulles. Même les centrales existantes émettent en raison de l’extraction et du raffinage continus de l’uranium nécessaire à la centrale. Les émissions des nouvelles centrales nucléaires sont de 78 à 178 g de CO2/kWh, ce qui est loin d’être nul, dont 64 à 102 g de CO2/kWh sur 100 ans sont des émissions provenant du réseau de base, tandis que les consommateurs attendent 10 à 19 ans avant que le nucléaire soit mis en service ou remis à neuf, comparativement à 2 à 5 ans pour le vent ou le soleil.

    De plus, toutes les centrales nucléaires émettent 4,4 g-CO2e/kWh de la vapeur d’eau et de la chaleur. Ceci contraste avec les panneaux solaires et les éoliennes, qui réduisent les flux de chaleur ou de vapeur d’eau dans l’air d’environ 2,2 g-CO2e/kWh pour une différence nette de 6,6 g-CO2e/kWh par rapport à ce seul facteur.

    En fait, les investissements de la Chine dans des centrales nucléaires qui prennent tant de temps entre la planification et l’exploitation au lieu de l’énergie éolienne ou solaire ont entraîné une augmentation de 1,3 % des émissions de CO2 de la Chine entre 2016 et 2017 plutôt qu’une diminution moyenne estimée de 3 %.

    La différence qui en résulte dans les émissions de polluants atmosphériques pourrait avoir causé 69 000 décès supplémentaires dus à la pollution atmosphérique en Chine en 2016 seulement, avec des décès supplémentaires au cours des années précédentes et depuis.

    7. Risque lié aux déchets

    Enfin et surtout, les barres de combustible consommés par les centrales nucléaires sont des déchets radioactifs. La plupart des déchets sont stockés au même endroit que le réacteur qui les a consommés. Cela a engendré des centaines de sites de déchets radioactifs dans de nombreux pays qui doivent être entretenus et financés pendant au moins 200 000 ans, bien au-delà de la durée de vie de toute centrale nucléaire. Plus il y a de déchets nucléaires qui s’accumulent, plus le risque de fuites radioactives est grand, ce qui peut endommager l’approvisionnement en eau, les cultures, les animaux et les humains.

    En résumé, la nouvelle énergie nucléaire coûte environ 5 fois plus cher que l’énergie éolienne terrestre par kWh (entre 2,3 et 7,4 fois selon l’emplacement et les problèmes d’intégration). Le nucléaire prend de 5 à 17 ans de plus entre la planification et l’exploitation et produit en moyenne 23 fois plus d’émissions par unité d’électricité produite (entre 9 et 37 fois selon la taille et le calendrier de construction de la centrale). De plus, elle crée des risques et des coûts associés à la prolifération des armes, à la fusion, à l’exploitation minière du cancer du poumon et aux risques liés aux déchets.

    Les énergies propres et renouvelables évitent tous ces risques.

    Les défenseurs du nucléaire affirment que le nucléaire est toujours nécessaire parce que les énergies renouvelables sont intermittentes et ont besoin de gaz naturel comme combustible de secours. Cependant, l’énergie nucléaire elle-même ne correspond jamais à la demande d’électricité, et elle a donc besoin de renforts. Même en France, avec l’un des programmes d’énergie nucléaire en proportion de la consommation le plus important, le taux de rampe maximal est de 1 à 5 % par minute, ce qui signifie qu’ils ont besoin de gaz naturel, d’hydroélectricité ou de stockage, qui augmentent de 5 à 100 fois plus vite, pour répondre aux pointes de la demande.

    Aujourd’hui, en fait, les batteries battent le gaz naturel pour les besoins de secours éoliens et solaires dans le monde entier. Une douzaine de groupes scientifiques indépendants ont en outre constaté qu’il est possible de faire correspondre la demande intermittente d’énergie avec l’approvisionnement et le stockage d’énergie propre et renouvelable, sans nucléaire, à faible coût.

    Enfin, de nombreuses centrales nucléaires existantes sont si coûteuses que leurs propriétaires exigent des subventions pour rester ouvertes. Par exemple, en 2016, trois centrales nucléaires existantes du nord de l’État de New York ont demandé et reçu des subventions pour rester ouvertes en invoquant l’argument que ces centrales étaient nécessaires pour maintenir de faibles émissions. Toutefois, le fait de subventionner de telles centrales peut augmenter les émissions de carbone et les coûts liés au remplacement des centrales par des centrales éoliennes ou solaires le plus tôt possible. Ainsi, subventionner le nucléaire entraînerait des émissions et des coûts plus élevés à long terme que de remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables.

    A ces 7 raisons peuvent s’ajouter, entre autres :

    – que dans toutes les projections à l’horizon 2050 (GIEC, AIE, AIE, Bnef, BP, Aiea, etc.), l’énergie nucléaire ne représentera manifestement, en prenant les différentes fourchettes potentielles techniquement réalistes, qu’une part très modeste de l’énergie consommée dans le monde (en moyenne environ 5%), bien inférieure à celle des énergies renouvelables qui se déploient plus rapidement à moindre coût, et ces 2 énergies sont d’ailleurs insuffisantes pour résoudre assez rapidement les problèmes climatiques qui nécessitent la participation de tous et une série de démarches complémentaires dans les domaines les plus impacts (déforestation, agriculture, transports etc), c’est donc ne pas pleinement aborder le problème du C02.

    – que les énergies renouvelables ont l’avantage d’être utilisées de manière beaucoup plus universelle dans le monde entier

    – qu’elles ne sont pas uniquement « centralisées », mais régionales, locales et d’intégration complètes dans les bâtiments, réseaux de chaleur, transports etc avec de plus en plus d’installations de stockage de toutes durées, courtes ou longues, pour la production de chaleur et de froid et pour l’électricité, avec dans les deux cas une couverture annuelle à 100%, en plus des échanges locaux, réduisant ainsi les infrastructures coûteuses du réseau, parfois responsables des coupures de courant pour une partie importante de la population. Le secteur mondial du bâtiment, malgré sa lenteur, a un rôle très important à jouer, notamment dans le domaine de l’énergie et du changement climatique, avec, parmi les nombreuses approches, les bâtiments  » triple zéro  » (producteurs d’énergie, recyclage de l’eau, déchets organiques et utilisation des ressources les plus locales et les moins émissives)

    – qu’une simple machine de fabrication de revêtements solaires composites recyclables (sans aluminium ni verre) pour toitures, façades de bâtiments, etc. peut produire chaque mois l’équivalent de la puissance d’un réacteur nucléaire, c’est-à-dire des capacités de déploiement incomparables

    – que l’énergie nucléaire et les combustibles fossiles sont plus souvent à l’origine de problèmes géopolitiques, de conflits et de problèmes d’entretien des dépendances énergétiques et économiques, comme cela se pratique depuis des décennies, avec des risques de corruption, par les gouvernements de plusieurs pays

    – que les centrales nucléaires dont la réduction des déchets de très haute activité à des échelles de temps plus acceptables (moins de 300 ans – voire moins à plus long terme) que celles actuellement en service (plus de 100 000 ans) posent encore des problèmes techniques, économiques et de sûreté et sont très émettrices de chaleur qui est rarement récupérée.

    – que de plus en plus de missiles hypersoniques sont déployés et que les centrales nucléaires et les grands réacteurs sont actuellement indéfendables face à la vitesse de ces missiles et des frappes ciblées, comme d’autre types de missiles et armes, ce qui pourrait très rapidement mettre un pays en difficulté sur le plan énergétique, mais encore plus en ce qui concerne les graves conséquences sanitaires à long terme de la destruction des réacteurs et centrales nucléaires.

    Etc.

    Bref, il existe de plus en plus de solutions et d’approches qui créent moins de problèmes pour l’avenir.

    Détails des sources et chiffres en bas de l’article en lien :

    https://www.leonardodicaprio.org/the-7-reasons-why-nuclear-energy-is-not-the-answer-to-solve-climate-change/

    .

  5. Avatar
    Benjamin

    Évènement très sympathique, plein de rencontres et discussions intéressantes. Avec du beau temps ça aurait été parfait !

  6. Avatar
    dan

    @Energie+
    Un peu de sérieux, s.v.p. et moins de catastrophisme : https://www.pressreader.com/france/le-point/20191024/283966064259020

  7. Avatar
    Energie+

    @ Dan :

    Votre document d’Yves Bréchet que vous avez publié maintes fois ne répond en aucun cas aux problématiques sécuritaires graves et réelles que je soulignais et il est mal informé sur plusieurs aspects et notamment les difficultés durables à disposer de main-d’oeuvre assez qualifiée en France pour des EPR, pourtant détaillées par des responsables mieux informés impliqués dans ces réalisations d’EPR, alors que notre part d’industrie à diminué par rapport aux services et que les coûts finaux ne sont pas compétitifs.

    Le rapport de JM Folz dont j’ai mis le lien plus haut vous informera mieux sur ces réalités que l’on n’arrivera pas à résoudre entièrement. Ce ne sont donc pas des gesticulations ou des propositions de faire « n » réacteurs nucléaires qui vont permettre de résoudre des problèmes chroniques de fond.

    Vous pouvez constater que l’on ne vend guère d’EPR dans le monde et que tout le monde s’accorde à dire que la Chine dominera ce marché après les russes (60% du marché actuellement mais avec entre autres une importante prise de risque) dans une vingtaine d’années.

    Dès lors chaque euro remis dans le nucléaire type EPR a de moins en moins de retombées face à chaque euro mis dans toutes les intégration renouvelables que la Chine est loin de couvrir.

    Le centralisme en France fait que nous avons peu d’entreprises innovantes dans le secteur énergétique comparativement à d’autres pays et que nous nous sommes fait dépasser dans beaucoup de cas.

    Etudiez mieux ce marché au plan mondial et vous verrez des entreprises parfois encore assez peu connues mais dont les technologies énergétiques sont particulièrement pertinentes.

    Si les français et en particulier Energeek entre autres médias puisque son rôle est d’informer, faisaient l’effort de se pencher et de présenter les technologies les plus efficientes, vous verriez que l’on a bien mieux à faire que de perdre du temps dans vos débats binaires qui datent de plus de 20 ans et n’apportent rien.

    Il risque d’y avoir peu d’entreprises modèles françaises en pointe en énergie si les lobbyistes nucléaires que vous relayez sans cesse, les anti-éoliens etc continuent de faire perdre du temps à publier des montagnes d’âneries comme ils le font depuis 20 ans, sans faire l’effort d’analyser objectivement de manière indépendante les travaux de R&D et les entreprises qui se déploient ailleurs et qui viendront à l’assaut du marché.

    C’est quand même étrange ne ne pas voir que beaucoup de technologiques énergétiques nous échappent, alors que l’on avait conscience que l’on avait perdu beaucoup de technologies dans bien d’autres domaines. Mais l’énergie c’est capital et encore une fois certains se focalisent sur le nucléaire de manière extrêmiste comme d’autres en leur temps sur la ligne Maginot. Résultat on va passer à côté des entreprises et technologies de demain une fois de plus.

    J’essaie parfois de présenter ces technologies et entreprises mais quand on vous montre la lune vous persistez à regarder mon doigt ! Regardez plus loin et faîtes un peu travailler vos neurones svp.

  8. Avatar
    dan

    Mais vous n’avez toujours pas d’exemples de pays ayant mis en œuvre, à grande échelle, à un coût raisonnable pour les contribuables ou consommateurs et de manière performante, ce que vous préconisez ! Et vous relayez vous-même souvent à des sites de lobbies des ENR (intermittents).

  9. Avatar
    dan

    Monsieur Energie+ : toujours en représentant de commerce du lobbying de ENR !
    Et JM Folz ne fait que répéter ce que Yves Bréchet dit ! Ses propos ne sont pas une nouveauté.

  10. Avatar
    GRANOLA

    Je trouve particulièrement irresponsable chez certains de convoquer le terrorisme djihadiste pour dénigrer l’industrie nucléaire. Certains sont même allés jusqu’à sortir des documents confidentiel défense.
    Dans les faits, la protection physique existe et ne communique pas ses résultats. Alors, réfléchissez avant de claironner.

  11. Avatar
    Energie+

    @ Dan :

    Les documents que j’ai publié plus haut soulignent des problèmes réels et graves et sont plus étayés et pertinents que vos réactions de gazelle effarouchée qui sont à côté du sujet chaque fois que vous n’avez plus aucun argument et vous incite à écrire pour écrire même si ce sont des âneries histoire d’avoir le dernier mot !

    Si j’étais représentant de commerce des Enr, je n’aurais pas critiqué certains aspects comme des utilisations de biomasse, les agrocarburants, Gardanne etc contrairement à vous qui perdez toute objectivité et indépendance face au nucléaire, qui n’est en outre pas mon sujet de prédilection depuis longtemps même si je le connais bien par formation et activité professionnelle et suis ses évolutions de près, puisqu’il y a des technologies et approches en cours et à venir bien plus pertinentes, mais vous êtes resté aux années 70 et au « tout nucléaire » alors que vous savez que çà ne résoudra pas le climat en plus des risques élevés que çà fait augmenter comme le Moyen-Orient entre autres vous le rappelle.

    Il est dommage que vous ne vous plongiez pas plus dans les sujets de l’énergie, du stockage etc auprès des meilleurs sites scientifiques, d’universités etc, et vous avez des sites pour çà beaucoup plus sérieux et crédibles que ce auxquels vous vous sourcez.

    J’essaie parfois de publier des infos mais vous ramenez toujours le débat aux années 70.

    Enfin, je vous avais déjà mis plusieurs fois la liste des pays qui sont déjà aux 100 % renouvelables et ceux qui s’en rapprochent, il suffit de cliquer sur la colonne appropriée (3e à partir de la gauche) pour les avoir dans l’ordre.

    Je vous rappelle que la transition n’a commencé pour l’immense majorité des pays qu’au début des années 2000.

    A cette liste vous pouvez consulter les nombreuses villes, communes etc et entreprises qui sont ou s’approchent des 100% d’énergies renouvelables et qui augmentent régulièrement.

    On peut aussi commencer à lister les bâtiments qui passent aux 100% renouvelables et qui sont l’une des approches les plus intéressantes en cours puisque cela signifie pouvoir se passer du réseau (donc forte baisse des coûts et problèmes d’entretien du réseau, des matériaux et plus de sécurité) et permettre des intégrations totales bâtiment + énergie stockée sur place ou localement + recyclage eau, voire déchets et au minimum neutralité carbone des matériaux de construction. En plus d’emplois largement locaux (et « quand le bâtiment va, tout va » !)

    C’est sans doute un peu en pointe pour vous mais vous arriverez peut-être à en prendre conscience dans les années 2070 si vous êtes toujours de ce monde ! Sinon documentez-vous mieux et plus vite !

    https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_electricity_production_from_renewable_sources

    .

  12. Avatar
    Lostra

    Entre 2008 et 2018, la production annuelle d’électricité nucléaire dans le monde est passée de 2740 à 2700 TWh (en baisse) alors que celle des énergies renouvelables est passée de 3810 à 6670 TWh : hydraulique de 3260 à 4190 TWh et les autres de 550 à 2480 TWh.

    Lorsque l’on voit la rapidité d’évolution des renouvelables comme le solaire et l’éolien d’une part, les coûts en hausse pour le nucléaire et en baisse pour les renouvelables, il faut être raisonnable et ne pas gaspiller bêtement son argent dans une énergie ringarde comme le nucléaire.

    A voir le coût du MWh qui sortirait de l’EPR de Flamanville ou de ceux, déjà retardés, en Grande-Bretagne, comparé au coût deux fois moindre du solaire et de l’éolien dans les principaux pays européens, le choix économique penche largement en faveur des renouvelables.

    L’éolien en mer (offshore) est lui-même moins cher que le nucléaire en mer du Nord pour les différents pays concernés.

    Une complémentarité hydraulique, éolien, solaire, biomasse qui règlera à moyen terme la question du suivi de la consommation, avec un peu de stockage hydraulique et à batteries.

    Dans tous les cas, renouvelables et stockage deviennent la solution la plus économique.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

13 réflexions au sujet de “Stand up for Nuclear : le nucléaire à la rescousse du climat”

  1. Après le marketing, la publicité et le lobbying, le retour aux réalités :

    A quoi pense-t-on en priorité pour mettre à genoux un pays en quelques minutes ?

    Réponse : cibler des centrales nucléaires

    La réponse est la même chaque fois comme on l’a déjà constaté plusieurs fois pour d’autres pays.

    Exemple parmi d’autres :

    15 Juillet 2019 : Mohammad Ali Movahedi-Kermani, membre de l’Assemblée des experts du gouvernement iranien – l’organe délibérant sur les décisions du gouvernement et habilité à désigner et révoquer le Guide suprême de l’Iran – déclare à destination des Etats-Unis et d’Israël que si ces derniers décidaient d’affronter l’Iran, une frappe de missile sur la centrale nucléaire de Dimona en Israël serait suffisante pour mettre en énorme difficulté tout le pays et « labourerait Israël 200 fois »

    « Ne pensez à une attaque que si vous voulez changer la couleur des eaux du Golfe Persique d’azur à rouge. A partir du 7 juillet, nous enrichirons l’uranium à tous les degrés et à toutes les formes et en quantité que nous jugerons nécessaire ».

    Son pays a notamment récemment abattu un drone américain volant à 65.000 pieds au-dessus de la mer.

    Auparavant, Mohsen Rezaee, ancien commandant de l’IRGC et Mahdi Mohammadi, ancien négociateur nucléaire, ont appelé à attaquer un navire britannique dans le golfe Persique en représailles à l’immobilisation d’un super pétrolier iranien à Gibraltar qui avait violé les sanctions de l’UE contre la Syrie en transportant du pétrole iranien vers ce pays.

    https://en.radiofarda.com/a/tehran-s-imam-suggests-missile-strike-on-israel-s-nuclear-reactor/30039265.html

    .

    Répondre
  2. « Vers des super Tchernobyl au Moyen-Orient notamment ? » « Des cibles radioactives faciles »

    L’Arabie saoudite prévoit de construire une série de grandes centrales nucléaires. À côté, les Émirats arabes unis dépensent 20 milliards de dollars pour achever quatre réacteurs commerciaux à Barakah.

    L’Égypte et la Turquie ont toutes deux commencé à construire deux grandes centrales nucléaires de conception russe. Entre-temps, l’Iran possède deux réacteurs en exploitation et a commencé à en construire deux autres. .

    Les missiles guidés iraniens ont une précision d’1 mètre. Cela rend même les plus robustes des grands réacteurs faciles à cibler, tout comme les systèmes de sécurité, salle de commande, bassins de stockage etc.

    La U.S. Nuclear Regulatory Commission a estimé qu’un incendie de combustible usé dans une centrale électrique typique rejetterait probablement 100 fois plus de rayonnements nocifs que ceux qui se sont propagés lors de l’accident de Fukushima. En conséquence, la Commission de réglementation nucléaire a projeté une zone d’évacuation désirée plus de 700 fois plus grande que ce que l’accident de Fukushima exigeait.

    Certains propriétaires de réacteurs nucléaires reconnaissent les risques d’attaques aériennes. Le Bélarus vient d’annoncer le déploiement d’une défense aérienne et antimissile moderne pour contrer d’éventuelles attaques militaires contre sa nouvelle centrale nucléaire. L’Iran et l’Algérie ont défendu leurs réacteurs par la force aérienne, tout comme Israël. Les responsables des Émirats arabes unis ont également suggéré qu’ils disposent de tels systèmes.

    Mais travailleront-ils contre le genre de missiles de haute précision que l’Iran a tirés sur les Saoudiens ? Lors de l’attaque de septembre, les 25 drones et missiles d’attaque volant à basse altitude n’ont pas été détectés. Aucune des défenses aériennes de Riyad (qui comprenaient les systèmes Patriot américain, Skyguard allemand et Shahine français) n’a été engagée.

    Pourtant, certains experts doutent qu’un système de défense aérienne actuel puisse faire mieux. Le haut responsable politique du Pentagone et le Premier ministre israélien ont tous deux été secoués par l’attaque saoudienne.

    Les États-Unis ont publiquement averti que l’OTAN ne peut actuellement pas faire face à de tels missiles volant à basse altitude. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a appelé à la mise en place d’un programme de développement de la défense aérienne israélienne de plusieurs milliards de dollars pour y faire face. Assurer de telles défenses ne sera pas facile.

    En attendant, les États du Moyen-Orient visent des grands réacteurs : l’Iran, la Turquie, l’Égypte, les Émirats arabes unis, la Jordanie, le Maroc, l’Algérie, l’Arabie saoudite etc.

    En fait, personne n’a besoin de l’énergie nucléaire au Moyen-Orient, où le soleil est omniprésent. L’électricité renouvelable est beaucoup moins chère, plus rapide à construire et beaucoup plus sûre.

    Ce qui est encore plus clair, c’est que tous les grands réacteurs des pays du Moyen-Orient ont été considérés par leurs voisins comme un kit de démarrage de bombe nucléaire et ont été ciblés militairement.

    L’Iran a été le premier en 1980 à tenter de détruire le réacteur Osirak du dictateur irakien Saddam Hussein lors d’un raid à quatre avions. Les chasseurs bombardiers israéliens ont terminé le travail en 1981. Les avions irakiens, à leur tour, ont attaqué le réacteur iranien de Bushehr à six reprises entre 1984 et 1988. Puis Hussein a tiré trois roquettes sur le site israélien de Dimona pendant la Tempête du désert, tandis que l’armée de l’air américaine visait et détruisait la plupart des installations nucléaires de l’Irak.

    Le Royaume-Uni et les États-Unis ont continué de bombarder des sites nucléaires irakiens présumés après la guerre. Puis, en 2007, des avions israéliens ont détruit le réacteur nucléaire non déclaré de la Syrie à Deir-ez-Zor.

    Fin 2017, les Houthis ont affirmé avoir tiré un missile de croisière contre le nucléide Barakah des EAU.

    Et il est impossible d’arrêter les missiles hypersoniques qui se déploient de plus en plus.

    https://www.washingtonexaminer.com/opinion/the-ultimate-middle-east-missile-target-nuclear-reactors

    .

    Répondre
  3. De très nombreuses centrales nucléaires dans le monde (comme d’ailleurs thermiques) sont à risques car n’ont pas été construites en anticipant les conséquences, entre autres, des changements climatiques.

    Rapide exemple aux Etats-Unis :

    Les centrales nucléaires américaines n’ont pas été construites pour faire face aux changements climatiques

    En 2011, après qu’un tremblement de terre et un tsunami aient provoqué l’effondrement de la centrale de Fukushima au Japon, Gregory Jaczko, président de la Commission de réglementation nucléaire des États-Unis (CNRC) s’est inquiété de savoir si un accident similaire pourrait survenir à une centrale américaine.

    Le CNRC a demandé aux exploitants d’une soixantaine de centrales nucléaires américaines en activité d’évaluer les risques d’inondation actuels, à l’aide de la plus récente technologie de modélisation météorologique et en tenant compte des effets du changement climatique. On a dit aux exploitants de comparer ces risques avec la situations de leurs centrales, dont beaucoup datent de près d’un demi-siècle, et lorsqu’il y avait une lacune, d’expliquer comment ils allaient la combler.

    Ce processus a révélé beaucoup de lacunes. Mais Jaczko et d’autres affirment que la nouvelle direction de la commission, nommée par le président Donald Trump, n’a pas fait assez pour exiger des propriétaires de centrales nucléaires qu’ils prennent des mesures préventives – et que les risques augmentent à mesure que les changements climatiques s’aggravent.

    Selon les données de l’Union of Concerned Scientists, ces zones devraient être inondées au moins deux fois par mois en moyenne d’ici 2060.

    Après Fukushima, les organismes de réglementation américains ont demandé aux exploitants de calculer leur exposition à divers risques d’inondation et de la comparer à ce pourquoi la centrale a été conçue.

    90% des centrales présentaient au moins un risque supérieur à ce qui avait été prévu lors de leur conception.

    54 des centrales nucléaires en exploitation aux États-Unis n’ont pas été conçues pour faire face au risque d’inondation auquel elles font face.

    53 n’ont pas été construites pour résister aux risques actuels de précipitations intenses

    25 n’ont pas tenu compte des projections d’inondation actuelles des cours d’eau et des rivières

    19 n’ont pas été conçus pour leur onde de tempête maximale prévue

    19 font face à trois menaces ou plus qu’elles n’ont pas été conçues pour gérer.

    Tout ce qui a été fait après Fukushima n’a servi à rien parce que les trois membres de la commission nommés par le président Trump a rejeté toute obligation contraignante d’exploiter ce travail.

    La Commission « applique la philosophie de déréglementation Trump », déclare Edwin Lyman, responsable du projet de sûreté nucléaire de l’Union of Concerned Scientists. « Le CNRC a fait tout ce que l’industrie voulait. »

    « L’énergie nucléaire existe pour produire de l’électricité et, en même temps, elle ne peut exister sans électricité « , affirme Allison Macfarlane, qui a présidé le CNRC de 2012 à 2014. Les centrales ont besoin d’une puissance constante pour pomper de l’eau froide dans le cœur d’un réacteur; si l’inondation interrompt l’alimentation électrique assez longtemps, comme ce fut le cas à Fukushima, le cœur peut surchauffer, fondre dans son conteneur et libérer des niveaux mortels de rayonnement.

    Le risque réel pour les installations nucléaires américaines pourrait ainsi être encore plus grand que ne le montrent les documents de la commission nucléaire. La commission a permis aux exploitants de centrales nucléaires non seulement d’effectuer leurs propres estimations du risque d’inondation actuel, mais aussi de décider des hypothèses à faire, par exemple, la vitesse maximale probable d’un ouragan ou la quantité de pluie qui tomberait dans une tempête extrême. La Commission a également rejeté une recommandation de son propre personnel qui exigerait que les centrales nucléaires mettent à jour périodiquement leurs évaluations des risques afin de tenir compte de la menace croissante du changement climatique.

    Même si les exploitants de centrales nucléaires n’étaient pas tenus de prévoir les risques d’ondes de tempête à venir, l’Union of Concerned Scientists a fait ses propres estimations pour certaines de ces régions. Les images présentées dans le liens plus bas montrent cette augmentation projetée.

    La centrale nucléaire de Turkey Point, située à 35 milles au sud de Miami, a été conçue pour résister à une onde de tempête de 16 pieds, selon les documents soumis aux organismes de réglementation par son propriétaire, Florida Power & Light Co. mais l’onde de tempête mise à jour devrait varier de 17,4 pieds à 19,1 pieds à différents endroits de la centrale. L’an dernier, Florida Power & Light a demandé aux organismes de réglementation la permission de prolonger la licence d’exploitation de Turkey Point jusqu’en 2053.

    La centrale de Waterford, située à une demi-heure de route de la Nouvelle-Orléans sur le fleuve Mississippi, a été conçue pour résister à une onde de tempête maximale de 23,7 pieds au-dessus du niveau de la mer, selon les documents fournis au CNRC par Entergy Corp. qui en est propriétaire. La compagnie a dit aux organismes de réglementation qu’une combinaison d’onde de tempête et d’inondation de rivière créerait une onde de tempête maximale de 31,8 pieds.

    L’une des plus grandes lacunes dans la protection contre les ondes de tempête se trouve à la centrale électrique de Surry de Dominion Energy Inc., dont les deux réacteurs sont situés sur une péninsule en saillie dans la rivière James, juste au nord de Norfolk, en Virginie. Le côté est de la centrale, qui est le plus exposé à une onde de tempête potentielle, a été conçu pour résister à un mur d’eau atteignant 28,6 pieds au-dessus du niveau de la mer. La compagnie a constaté que, dans les conditions actuelles, une onde de tempête combinée à l’inondation d’une rivière provoquerait une onde de tempête pouvant atteindre 38,8 pieds. « Nous avons travaillé avec le CNRC pour régler ces problèmes et, dans le cas peu probable d’un tel événement, nous utiliserions une approche de stratégies flexibles pour maintenir la centrale dans un état sécuritaire « , déclare le porte-parole du Dominion, Richard Zuercher. « De plus, nous évaluons l’ajout d’améliorations. » Il a refusé de dire ce que ces améliorations pourraient inclure. L’automne dernier, Dominion a demandé au CNRC de prolonger sa licence pour Surry jusqu’en 2053. La Commission n’a pas encore statué sur cette demande.

    Selon les documents fournis à la commission par Exelon Corp. qui possède Peach Bottom, la centrale n’a pas été conçue pour faire face aux risques d’inondation actuels liés aux fortes précipitations, aux ondes de tempête, aux inondations causées par la glace ou à une onde stationnaire appelée seiche.

    Selon Peter Bradford, ancien commissaire, la lutte pour la réglementation et le changement climatique survient lorsque l’industrie nucléaire, sous la pression du gaz naturel bon marché et toujours considérée avec méfiance par de nombreux écologistes, peut le moins se le permettre. « Tout ce qui augmente leurs coûts menace maintenant leur existence « , dit-il.

    Quelle que soit la probabilité d’une catastrophe de type Fukushima, la suite offre un aperçu des coûts de l’échec. Huit ans plus tard, une grande partie de la ville voisine d’Okuma demeure inhabitable ; en 2016, le gouvernement japonais a estimé que les coûts totaux de nettoyage et d’indemnisation approcheraient les 200 milliards de dollars.

    M. Macfarlane, l’ancien président du CNRC, dit que la leçon de M. Fukushima est que l’industrie nucléaire, y compris les organismes de réglementation, doivent se préparer aux menaces apparemment improbables. « On s’est trompés sur les risques naturels ». Et les leçons sont vite oubliées.

    https://www.bloomberg.com/graphics/2019-nuclear-power-plants-climate-change/

    .

    Répondre
  4. Constats scientifique et économiques Université de Stanford : Impact humain du scénario nucléaire face aux renouvelables

    La réalité des faits :

    La construction d’une centrale nucléaire prend en moyenne environ 14 ans et demi, de la phase de planification jusqu’à l’exploitation. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 7,1 millions de personnes meurent chaque année de la pollution atmosphérique, dont plus de 90 % de ces décès sont dus à la combustion d’énergie. Donc, si nous remplaçons notre système énergétique par le nucléaire, environ 93 millions de personnes mourront en attendant que toutes les nouvelles centrales nucléaires soient construites dans le scénario entièrement nucléaire.

    Les parcs éoliens et solaires à l’échelle d’un service public, par contre, ne prennent en moyenne que 2 à 5 ans, de la phase de planification à l’exploitation. Les projets solaires photovoltaïques sur les toits demandent 6 mois. Ainsi, le passage à 100 % d’énergies renouvelables le plus tôt possible entraînerait des dizaines de millions de décès en moins.

    Et c’est sans compter la diversité des renouvelables, leurs multiples intégration et approches.

    Cela illustre un problème majeur de l’énergie nucléaire et explique pourquoi l’énergie renouvelable – en particulier l’énergie éolienne, hydraulique et solaire (WWS) – évite ce problème.

    Le nucléaire, cependant, n’a pas qu’un seul problème. Il en a (pour faire court au moins) 7.

    7 principaux problèmes de l’énergie nucléaire :

    1. Long délai entre la planification et l’exploitation

    Le temps de planification à l’exploitation (PTO) de toutes les centrales nucléaires construites a été de 10 à 19 ans ou plus. Par exemple, le réacteur Olkiluoto 3 en Finlande a été proposé au cabinet finlandais en décembre 2000 pour être ajouté à une centrale nucléaire existante. Sa date d’achèvement la plus récente est prévue pour 2020, ce qui lui donne une durée de 20 ans pour être effective.

    La centrale nucléaire de Hinkley Point devait démarrer en 2008. Son année d’achèvement est estimée de 2025 à 2027, soit un délai de 17 à 19 ans. Les réacteurs Vogtle 3 et 4 en Géorgie ont été proposés pour la première fois en août 2006 pour être ajoutés à un site existant. Les dates d’achèvement prévues sont novembre 2021 et novembre 2022, soit des délais de 15 et 16 ans.

    Les réacteurs Haiyang 1 et 2 en Chine devaient démarrer en 2005. Haiyang 1 est entré en service commercial le 22 octobre 2018. Haiyang 2 est entré en service le 9 janvier 2019, soit des délais de 13 et 14 ans.

    Les réacteurs Taishan 1 et 2 en Chine ont fait l’objet d’une offre en 2006. Taishan 1 est entré en service commercial le 13 décembre 2018. Taishan 2 en 2019, soit des délais de 12 et 13 ans. La planification et l’approvisionnement de quatre réacteurs à Ringhals, en Suède, ont débuté en 1965. L’un a pris 10 ans, le second 11 ans, le troisième 16 ans et le quatrième 18 ans.

    Nombreux sont ceux qui affirment que le plan Messmer de la France de 1974 a permis la construction de 58 réacteurs en 15 ans. Ce n’est pas vrai. La planification de plusieurs de ces réacteurs nucléaires a commencé bien avant. Par exemple, le réacteur de Fessenheim a obtenu son permis de construire en 1967 et a été mis en service des années auparavant. De plus, 10 de ces réacteurs ont été achevés entre 1991 et 2000. Ainsi, la durée totale de planification jusqu’à l’exploitation de ces réacteurs était d’au moins 32 ans, et non de 15 ans. Celle de tout réacteur individuel était de 10 à 19 ans.

    2. Coût

    Le coût nivelé de l’énergie (CLE) pour une nouvelle centrale nucléaire en 2018, basé sur Lazard, est de 151 $ (112 à 189)/MWh. Par comparaison, 43 $ (29 à 56)/MWh pour l’énergie éolienne terrestre et 41 $ (36 à 46)/MWh pour l’énergie solaire photovoltaïque de la même source à l’échelle du service public.

    Ce LCOE nucléaire est sous-estimé pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Lazard suppose une durée de construction de 5,75 ans pour le nucléaire. Cependant, la construction des réacteurs Vogtle 3 et 4 prendra au moins 8,5 à 9 ans. À lui seul, ce retard supplémentaire se traduit par un coût d’exploitation du nucléaire estimé à environ 172 $ (128 à 215)/MWh, soit un coût de 2,3 à 7,4 fois supérieur à celui d’un parc éolien terrestre (ou d’un parc PV de services publics).

    Ensuite, le LCOE n’inclut pas le coût des grandes fusions nucléaires de l’histoire. Par exemple, le coût estimatif du nettoyage des dommages causés par la fusion du cœur de trois réacteurs nucléaires Fukushima Dai-ichi était de 460 à 640 milliards de dollars. Cela représente 1,2 milliard de dollars, soit 10 à 18,5 p. 100 du coût en capital, de chaque réacteur nucléaire dans le monde.

    De plus, le LCOE n’inclut pas le coût du stockage des déchets nucléaires pendant des centaines de milliers d’années. Rien qu’aux États-Unis, environ 500 millions de dollars sont dépensés chaque année pour protéger les déchets nucléaires d’une centaine de centrales nucléaires civiles. Cette quantité ne fera qu’augmenter à mesure que les déchets continueront de s’accumuler. Une fois que les centrales auront pris leur retraite, les dépenses devront se poursuivre pendant des centaines de milliers d’années sans qu’aucune source de revenus provenant des ventes d’électricité ne soit nécessaire pour payer le stockage.

    3. Risque de prolifération des armes

    La croissance de l’énergie nucléaire a historiquement accru la capacité des nations à obtenir ou à récolter du plutonium ou à enrichir de l’uranium pour fabriquer des armes nucléaires. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) reconnaît ce fait. Dans le résumé de leur rapport de 2014 sur l’énergie, ils ont conclu, avec  » des preuves solides et un large consensus « , que la crainte de prolifération des armes nucléaires constitue un obstacle et un risque pour le développement croissant de l’énergie nucléaire :

    Les obstacles et les risques associés à l’utilisation croissante de l’énergie nucléaire comprennent les risques opérationnels et les préoccupations en matière de sûreté, les risques liés à l’extraction de l’uranium, les risques financiers et réglementaires, les questions non résolues de gestion des déchets, les préoccupations relatives à la prolifération des armes nucléaires et les opinions publiques défavorables.

    La construction d’un réacteur nucléaire à des fins énergétiques dans un pays qui n’en possède pas actuellement permet au pays d’importer de l’uranium pour l’utiliser dans son installation nucléaire. Si le pays le souhaite, il peut secrètement enrichir l’uranium pour créer de l’uranium de qualité militaire et récupérer le plutonium des barres de combustible d’uranium pour l’utiliser dans des armes nucléaires. Cela ne signifie pas que tous les pays le feront, mais historiquement, certains l’ont fait et le risque est élevé, comme l’a fait remarquer le GIEC. La construction et l’extension de petits réacteurs modulaires (SMR) peuvent accroître encore ce risque.

    4. Risque de fusion

    Jusqu’à présent, 1,5 % de toutes les centrales nucléaires jamais construites ont fondu jusqu’à un certain point. Les fusions ont été soit catastrophiques (Tchernobyl, Russie en 1986 ; trois réacteurs à Fukushima Dai-ichi, Japon en 2011) soit dommageables (Three-Mile Island, Pennsylvanie en 1979 ; Saint-Laurent France en 1980). L’industrie nucléaire a proposé de nouvelles conceptions de réacteurs qui, selon elle, sont plus sûres. Toutefois, ces conceptions ne sont généralement pas testées et rien ne garantit que les réacteurs seront conçus, construits et exploités correctement ou qu’une catastrophe naturelle ou un acte terroriste, tel qu’un avion de ligne sur un réacteur, n’entraînera pas une défaillance du réacteur, entraînant une catastrophe majeure.

    5. Risque de cancer du poumon dans les mines

    L’extraction de l’uranium cause le cancer du poumon chez un grand nombre de mineurs parce que les mines d’uranium contiennent du gaz radon naturel, dont certains produits de désintégration sont cancérigènes. Une étude portant sur 4 000 mineurs d’uranium entre 1950 et 2000 a révélé que 405 d’entre eux (10 %) sont morts du cancer du poumon, un taux six fois plus élevé que prévu, si l’on se fie uniquement aux taux de tabagisme. 61 autres sont morts de maladies pulmonaires liées à l’exploitation minière. L’énergie propre et renouvelable ne présente pas ce risque parce que (a) elle n’exige pas l’extraction continue de matériaux, mais seulement une seule extraction pour produire les générateurs d’énergie ; et (b) l’exploitation minière ne comporte pas le même risque de cancer du poumon que l’extraction d’uranium.

    6. Émissions d’équivalent carbone et pollution atmosphérique

    Il n’existe pas de centrale nucléaire à émissions nulles ou presque nulles. Même les centrales existantes émettent en raison de l’extraction et du raffinage continus de l’uranium nécessaire à la centrale. Les émissions des nouvelles centrales nucléaires sont de 78 à 178 g de CO2/kWh, ce qui est loin d’être nul, dont 64 à 102 g de CO2/kWh sur 100 ans sont des émissions provenant du réseau de base, tandis que les consommateurs attendent 10 à 19 ans avant que le nucléaire soit mis en service ou remis à neuf, comparativement à 2 à 5 ans pour le vent ou le soleil.

    De plus, toutes les centrales nucléaires émettent 4,4 g-CO2e/kWh de la vapeur d’eau et de la chaleur. Ceci contraste avec les panneaux solaires et les éoliennes, qui réduisent les flux de chaleur ou de vapeur d’eau dans l’air d’environ 2,2 g-CO2e/kWh pour une différence nette de 6,6 g-CO2e/kWh par rapport à ce seul facteur.

    En fait, les investissements de la Chine dans des centrales nucléaires qui prennent tant de temps entre la planification et l’exploitation au lieu de l’énergie éolienne ou solaire ont entraîné une augmentation de 1,3 % des émissions de CO2 de la Chine entre 2016 et 2017 plutôt qu’une diminution moyenne estimée de 3 %.

    La différence qui en résulte dans les émissions de polluants atmosphériques pourrait avoir causé 69 000 décès supplémentaires dus à la pollution atmosphérique en Chine en 2016 seulement, avec des décès supplémentaires au cours des années précédentes et depuis.

    7. Risque lié aux déchets

    Enfin et surtout, les barres de combustible consommés par les centrales nucléaires sont des déchets radioactifs. La plupart des déchets sont stockés au même endroit que le réacteur qui les a consommés. Cela a engendré des centaines de sites de déchets radioactifs dans de nombreux pays qui doivent être entretenus et financés pendant au moins 200 000 ans, bien au-delà de la durée de vie de toute centrale nucléaire. Plus il y a de déchets nucléaires qui s’accumulent, plus le risque de fuites radioactives est grand, ce qui peut endommager l’approvisionnement en eau, les cultures, les animaux et les humains.

    En résumé, la nouvelle énergie nucléaire coûte environ 5 fois plus cher que l’énergie éolienne terrestre par kWh (entre 2,3 et 7,4 fois selon l’emplacement et les problèmes d’intégration). Le nucléaire prend de 5 à 17 ans de plus entre la planification et l’exploitation et produit en moyenne 23 fois plus d’émissions par unité d’électricité produite (entre 9 et 37 fois selon la taille et le calendrier de construction de la centrale). De plus, elle crée des risques et des coûts associés à la prolifération des armes, à la fusion, à l’exploitation minière du cancer du poumon et aux risques liés aux déchets.

    Les énergies propres et renouvelables évitent tous ces risques.

    Les défenseurs du nucléaire affirment que le nucléaire est toujours nécessaire parce que les énergies renouvelables sont intermittentes et ont besoin de gaz naturel comme combustible de secours. Cependant, l’énergie nucléaire elle-même ne correspond jamais à la demande d’électricité, et elle a donc besoin de renforts. Même en France, avec l’un des programmes d’énergie nucléaire en proportion de la consommation le plus important, le taux de rampe maximal est de 1 à 5 % par minute, ce qui signifie qu’ils ont besoin de gaz naturel, d’hydroélectricité ou de stockage, qui augmentent de 5 à 100 fois plus vite, pour répondre aux pointes de la demande.

    Aujourd’hui, en fait, les batteries battent le gaz naturel pour les besoins de secours éoliens et solaires dans le monde entier. Une douzaine de groupes scientifiques indépendants ont en outre constaté qu’il est possible de faire correspondre la demande intermittente d’énergie avec l’approvisionnement et le stockage d’énergie propre et renouvelable, sans nucléaire, à faible coût.

    Enfin, de nombreuses centrales nucléaires existantes sont si coûteuses que leurs propriétaires exigent des subventions pour rester ouvertes. Par exemple, en 2016, trois centrales nucléaires existantes du nord de l’État de New York ont demandé et reçu des subventions pour rester ouvertes en invoquant l’argument que ces centrales étaient nécessaires pour maintenir de faibles émissions. Toutefois, le fait de subventionner de telles centrales peut augmenter les émissions de carbone et les coûts liés au remplacement des centrales par des centrales éoliennes ou solaires le plus tôt possible. Ainsi, subventionner le nucléaire entraînerait des émissions et des coûts plus élevés à long terme que de remplacer le nucléaire par les énergies renouvelables.

    A ces 7 raisons peuvent s’ajouter, entre autres :

    – que dans toutes les projections à l’horizon 2050 (GIEC, AIE, AIE, Bnef, BP, Aiea, etc.), l’énergie nucléaire ne représentera manifestement, en prenant les différentes fourchettes potentielles techniquement réalistes, qu’une part très modeste de l’énergie consommée dans le monde (en moyenne environ 5%), bien inférieure à celle des énergies renouvelables qui se déploient plus rapidement à moindre coût, et ces 2 énergies sont d’ailleurs insuffisantes pour résoudre assez rapidement les problèmes climatiques qui nécessitent la participation de tous et une série de démarches complémentaires dans les domaines les plus impacts (déforestation, agriculture, transports etc), c’est donc ne pas pleinement aborder le problème du C02.

    – que les énergies renouvelables ont l’avantage d’être utilisées de manière beaucoup plus universelle dans le monde entier

    – qu’elles ne sont pas uniquement « centralisées », mais régionales, locales et d’intégration complètes dans les bâtiments, réseaux de chaleur, transports etc avec de plus en plus d’installations de stockage de toutes durées, courtes ou longues, pour la production de chaleur et de froid et pour l’électricité, avec dans les deux cas une couverture annuelle à 100%, en plus des échanges locaux, réduisant ainsi les infrastructures coûteuses du réseau, parfois responsables des coupures de courant pour une partie importante de la population. Le secteur mondial du bâtiment, malgré sa lenteur, a un rôle très important à jouer, notamment dans le domaine de l’énergie et du changement climatique, avec, parmi les nombreuses approches, les bâtiments  » triple zéro  » (producteurs d’énergie, recyclage de l’eau, déchets organiques et utilisation des ressources les plus locales et les moins émissives)

    – qu’une simple machine de fabrication de revêtements solaires composites recyclables (sans aluminium ni verre) pour toitures, façades de bâtiments, etc. peut produire chaque mois l’équivalent de la puissance d’un réacteur nucléaire, c’est-à-dire des capacités de déploiement incomparables

    – que l’énergie nucléaire et les combustibles fossiles sont plus souvent à l’origine de problèmes géopolitiques, de conflits et de problèmes d’entretien des dépendances énergétiques et économiques, comme cela se pratique depuis des décennies, avec des risques de corruption, par les gouvernements de plusieurs pays

    – que les centrales nucléaires dont la réduction des déchets de très haute activité à des échelles de temps plus acceptables (moins de 300 ans – voire moins à plus long terme) que celles actuellement en service (plus de 100 000 ans) posent encore des problèmes techniques, économiques et de sûreté et sont très émettrices de chaleur qui est rarement récupérée.

    – que de plus en plus de missiles hypersoniques sont déployés et que les centrales nucléaires et les grands réacteurs sont actuellement indéfendables face à la vitesse de ces missiles et des frappes ciblées, comme d’autre types de missiles et armes, ce qui pourrait très rapidement mettre un pays en difficulté sur le plan énergétique, mais encore plus en ce qui concerne les graves conséquences sanitaires à long terme de la destruction des réacteurs et centrales nucléaires.

    Etc.

    Bref, il existe de plus en plus de solutions et d’approches qui créent moins de problèmes pour l’avenir.

    Détails des sources et chiffres en bas de l’article en lien :

    https://www.leonardodicaprio.org/the-7-reasons-why-nuclear-energy-is-not-the-answer-to-solve-climate-change/

    .

    Répondre
  5. @ Dan :

    Votre document d’Yves Bréchet que vous avez publié maintes fois ne répond en aucun cas aux problématiques sécuritaires graves et réelles que je soulignais et il est mal informé sur plusieurs aspects et notamment les difficultés durables à disposer de main-d’oeuvre assez qualifiée en France pour des EPR, pourtant détaillées par des responsables mieux informés impliqués dans ces réalisations d’EPR, alors que notre part d’industrie à diminué par rapport aux services et que les coûts finaux ne sont pas compétitifs.

    Le rapport de JM Folz dont j’ai mis le lien plus haut vous informera mieux sur ces réalités que l’on n’arrivera pas à résoudre entièrement. Ce ne sont donc pas des gesticulations ou des propositions de faire « n » réacteurs nucléaires qui vont permettre de résoudre des problèmes chroniques de fond.

    Vous pouvez constater que l’on ne vend guère d’EPR dans le monde et que tout le monde s’accorde à dire que la Chine dominera ce marché après les russes (60% du marché actuellement mais avec entre autres une importante prise de risque) dans une vingtaine d’années.

    Dès lors chaque euro remis dans le nucléaire type EPR a de moins en moins de retombées face à chaque euro mis dans toutes les intégration renouvelables que la Chine est loin de couvrir.

    Le centralisme en France fait que nous avons peu d’entreprises innovantes dans le secteur énergétique comparativement à d’autres pays et que nous nous sommes fait dépasser dans beaucoup de cas.

    Etudiez mieux ce marché au plan mondial et vous verrez des entreprises parfois encore assez peu connues mais dont les technologies énergétiques sont particulièrement pertinentes.

    Si les français et en particulier Energeek entre autres médias puisque son rôle est d’informer, faisaient l’effort de se pencher et de présenter les technologies les plus efficientes, vous verriez que l’on a bien mieux à faire que de perdre du temps dans vos débats binaires qui datent de plus de 20 ans et n’apportent rien.

    Il risque d’y avoir peu d’entreprises modèles françaises en pointe en énergie si les lobbyistes nucléaires que vous relayez sans cesse, les anti-éoliens etc continuent de faire perdre du temps à publier des montagnes d’âneries comme ils le font depuis 20 ans, sans faire l’effort d’analyser objectivement de manière indépendante les travaux de R&D et les entreprises qui se déploient ailleurs et qui viendront à l’assaut du marché.

    C’est quand même étrange ne ne pas voir que beaucoup de technologiques énergétiques nous échappent, alors que l’on avait conscience que l’on avait perdu beaucoup de technologies dans bien d’autres domaines. Mais l’énergie c’est capital et encore une fois certains se focalisent sur le nucléaire de manière extrêmiste comme d’autres en leur temps sur la ligne Maginot. Résultat on va passer à côté des entreprises et technologies de demain une fois de plus.

    J’essaie parfois de présenter ces technologies et entreprises mais quand on vous montre la lune vous persistez à regarder mon doigt ! Regardez plus loin et faîtes un peu travailler vos neurones svp.

    Répondre
  6. Mais vous n’avez toujours pas d’exemples de pays ayant mis en œuvre, à grande échelle, à un coût raisonnable pour les contribuables ou consommateurs et de manière performante, ce que vous préconisez ! Et vous relayez vous-même souvent à des sites de lobbies des ENR (intermittents).

    Répondre
  7. Monsieur Energie+ : toujours en représentant de commerce du lobbying de ENR !
    Et JM Folz ne fait que répéter ce que Yves Bréchet dit ! Ses propos ne sont pas une nouveauté.

    Répondre
  8. Je trouve particulièrement irresponsable chez certains de convoquer le terrorisme djihadiste pour dénigrer l’industrie nucléaire. Certains sont même allés jusqu’à sortir des documents confidentiel défense.
    Dans les faits, la protection physique existe et ne communique pas ses résultats. Alors, réfléchissez avant de claironner.

    Répondre
  9. @ Dan :

    Les documents que j’ai publié plus haut soulignent des problèmes réels et graves et sont plus étayés et pertinents que vos réactions de gazelle effarouchée qui sont à côté du sujet chaque fois que vous n’avez plus aucun argument et vous incite à écrire pour écrire même si ce sont des âneries histoire d’avoir le dernier mot !

    Si j’étais représentant de commerce des Enr, je n’aurais pas critiqué certains aspects comme des utilisations de biomasse, les agrocarburants, Gardanne etc contrairement à vous qui perdez toute objectivité et indépendance face au nucléaire, qui n’est en outre pas mon sujet de prédilection depuis longtemps même si je le connais bien par formation et activité professionnelle et suis ses évolutions de près, puisqu’il y a des technologies et approches en cours et à venir bien plus pertinentes, mais vous êtes resté aux années 70 et au « tout nucléaire » alors que vous savez que çà ne résoudra pas le climat en plus des risques élevés que çà fait augmenter comme le Moyen-Orient entre autres vous le rappelle.

    Il est dommage que vous ne vous plongiez pas plus dans les sujets de l’énergie, du stockage etc auprès des meilleurs sites scientifiques, d’universités etc, et vous avez des sites pour çà beaucoup plus sérieux et crédibles que ce auxquels vous vous sourcez.

    J’essaie parfois de publier des infos mais vous ramenez toujours le débat aux années 70.

    Enfin, je vous avais déjà mis plusieurs fois la liste des pays qui sont déjà aux 100 % renouvelables et ceux qui s’en rapprochent, il suffit de cliquer sur la colonne appropriée (3e à partir de la gauche) pour les avoir dans l’ordre.

    Je vous rappelle que la transition n’a commencé pour l’immense majorité des pays qu’au début des années 2000.

    A cette liste vous pouvez consulter les nombreuses villes, communes etc et entreprises qui sont ou s’approchent des 100% d’énergies renouvelables et qui augmentent régulièrement.

    On peut aussi commencer à lister les bâtiments qui passent aux 100% renouvelables et qui sont l’une des approches les plus intéressantes en cours puisque cela signifie pouvoir se passer du réseau (donc forte baisse des coûts et problèmes d’entretien du réseau, des matériaux et plus de sécurité) et permettre des intégrations totales bâtiment + énergie stockée sur place ou localement + recyclage eau, voire déchets et au minimum neutralité carbone des matériaux de construction. En plus d’emplois largement locaux (et « quand le bâtiment va, tout va » !)

    C’est sans doute un peu en pointe pour vous mais vous arriverez peut-être à en prendre conscience dans les années 2070 si vous êtes toujours de ce monde ! Sinon documentez-vous mieux et plus vite !

    https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_electricity_production_from_renewable_sources

    .

    Répondre
  10. Entre 2008 et 2018, la production annuelle d’électricité nucléaire dans le monde est passée de 2740 à 2700 TWh (en baisse) alors que celle des énergies renouvelables est passée de 3810 à 6670 TWh : hydraulique de 3260 à 4190 TWh et les autres de 550 à 2480 TWh.

    Lorsque l’on voit la rapidité d’évolution des renouvelables comme le solaire et l’éolien d’une part, les coûts en hausse pour le nucléaire et en baisse pour les renouvelables, il faut être raisonnable et ne pas gaspiller bêtement son argent dans une énergie ringarde comme le nucléaire.

    A voir le coût du MWh qui sortirait de l’EPR de Flamanville ou de ceux, déjà retardés, en Grande-Bretagne, comparé au coût deux fois moindre du solaire et de l’éolien dans les principaux pays européens, le choix économique penche largement en faveur des renouvelables.

    L’éolien en mer (offshore) est lui-même moins cher que le nucléaire en mer du Nord pour les différents pays concernés.

    Une complémentarité hydraulique, éolien, solaire, biomasse qui règlera à moyen terme la question du suivi de la consommation, avec un peu de stockage hydraulique et à batteries.

    Dans tous les cas, renouvelables et stockage deviennent la solution la plus économique.

    Répondre

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.