Tarifs de l’électricité : à quoi sont dues toutes les augmentations ?

Tarifs de l’électricité : à quoi sont dues toutes les augmentations ?

Soucieux de leur pouvoir d’achat, les Français constatent l’augmentation de leur facture d’électricité en 2019. Deux hausses successives, en juin et en août, et les consommateurs s’interrogent encore. En effet, quelles sont au juste les origines de ces hausses des tarifs de l’électricité ? Quelles seront les évolutions à l’avenir ?

Qui décide des évolutions tarifaires pour l’électricité ?

L’année 2019 aura été marquée par deux hausses des tarifs de l’électricité. Des augmentations qui ne sont pas passées inaperçues et qui interrogent sur la politique énergétique du gouvernement. Pourtant, la décision d’une hausse des tarifs n’appartient plus directement à l’exécutif, même si ce dernier a son mot à dire. Toujours est-il que la première hausse survenue le 1er juin 2019 a été de 5,9 %.

Et cette hausse a été particulièrement commentée. Il faut dire qu’une telle augmentation est plutôt inhabituelle. Concrètement, depuis 2015, c’est la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui évalue le prix de l’électricité en estimant le coût de l’électricité, en appliquant  la méthode de calcul “par empilement. Une hausse qui était inéluctable pour cette fois, même si Edouard Philippe est parvenu à différer son application, pour répondre au mouvement des gilets jaunes.

Quels sont les facteurs de la hausse ?

Pour comprendre ces hausses, il faut s’intéresser à la manière dont sont calculés les tarifs de l’électricité par la CRE. Ainsi que l’expliquait François de Rugy en novembre 2018 : “Nous avons l’obsession de maîtriser le coût de l’énergie pour les Français. Il n’y a pas de recette miracle, plus les coûts de production augmentent, plus la facture augmente“. Cependant, la facture d’électricité est aussi composée de plusieurs lignes souvent difficilement déchiffrables pour les consommateurs. On y trouve plusieurs taxes et contributions qui contribuent significativement à la hausse de la facture d’électricité depuis quelques années :

– La Contribution au Service Public de l’Electricité (CSPE)
– la Taxe sur la Consommation Finale d’Electricité (TCFE)
– la Contribution Tarifaire d’Acheminement
– la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)

Le prix de l’électricité augmente avec la concurrence ?

C’est avec tous ces éléments sur la table que la Commission de Régulation de l’Energie doit établir un tarif de référence, lequel doit aussi tenir compte de la concurrence. En effet, le marché est désormais ouvert aux fournisseurs alternatifs. Dans ce contexte, l’association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV) et l’UFC-Que Choisir soulignent paradoxalement le poids de la concurrence.

Pour que la concurrence puisse avoir lieu, la loi instaure notamment le dispositif ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Qui plus est, la hausse des prix de gros a eu un impact sur les tarifs réglementés (TRV). Un dispositif qui sera aussi à l’ordre du jour avec le projet de loi énergie climat, le 11 septembre 2019. Rappelons qu’en juin le gouvernement déplorait “un mode de calcul extrêmement compliqué (et qu’il) conduit à des hausses à des moments où on ne le souhaite pas”.

Une seconde hausse liée au réseau

Par ailleurs, la hausse du 1er juin a été suivie deux mois plus tard d’une seconde. De “seulement” 1,23 %, cette augmentation est en partie justifiée par l’évolution du Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (TURPE). En effet, la CRE tient également compte des “coûts du transport et de la distribution” de l’électricité.

Dans ces conditions, les particuliers s’interrogent sur l’évolution des prix de l’électricité, alors même que la France bénéficie de tarifs très attractifs à l’échelle européenne. D’après les statistiques de l’Union Européenne, la France est effectivement avantagée sur ses compétiteurs. Une étude commandée par le régulateur belge de l’énergie (CREG), avant les hausses de 2019, souligne que “l’électricité en France est 80% moins chère qu’en Allemagne“.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
lun 5 Déc 2022
Lundi 5 décembre matin, plusieurs membres du gouvernement ont investi les plateaux télé ou radio pour dire que finalement, le risque de coupures de courant n’était qu’une hypothèse de « dernier recours ». Un élément de langage que l’on a retrouvé dans…
mar 13 Déc 2022
Ce n’est pas l’objectif qui avait été fixé à date, mais tout de même : la France, confrontée à des températures glaciales, peut tout de même compter sur 42 de 56 réacteurs nucléaires pour alimenter en électricité les Français. Pour…
ven 28 Avr 2023
Face aux fluctuations des prix de l'énergie, il est essentiel de bien comprendre les différentes offres d'électricité proposées par EDF pour les particuliers et les petites entreprises. En 2023, les prix edf comparés révèlent plusieurs types d'offres, dont certaines sont…
ven 2 Déc 2022
Les Français semblent résignés à devoir subir des coupures de courant cet hiver. Du moins, c’est ce qui transparaît des nombreux micro-trottoirs réalisés par les médias audiovisuels cette semaine. Fatalité, résignation... Jusqu’à quand ? Difficile d’appréhender ce que l’on ne…

COMMENTAIRES

  • Et avec ca on veux noux poser des compteur qui on une duree de vie de 15 ans et consomment 10 w. Une fortune pour poser des compteurs de merde qu’on vas payer tout les 15 ans. On se fait vraiment enculer de tout cotés. Bravo la france .

    Répondre
  • “l’électricité en France est 80% moins chère qu’en Allemagne”…En fait ça dépend pour qui. Pour le particulier oui, mais c’est juste parce que l’Allemagne taxe beaucoup plus l’électricité que la France. Est-ce que c’est bien ou pas ? Je ne sais pas mais les allemands ont au moins l’avantage de faire plus attention à leur consommation et sont beaucoup plus en avance que nous sur la performance thermique de leur bâtiment et ça se concrétise pas le fait qu’un Allemand pour sa résidence consomme 30% d’électricité de moins qu’un français. Ensuite si on compare le coût pour les consommateurs électro intensifs, là où toutes les taxes disparaissent et où l’on est très proche du coût de production, les prix sont très proches voire les Allemands sont même moins chers que les Français.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.