Engagé dans un vaste programme de cessions destiné à réduire la part de ses activités liées aux combustibles fossiles, le groupe Engie a annoncé, mardi 31 octobre 2017, avoir cédé ses parts dans trois centrales thermiques de production d’électricité au Royaume-Uni, pour une valeur de 205 millions de livres sterling (232 millions d’euros).Une opération qui confirme le virage pris par le groupe énergétique et lui permet par la même occasion de réduire significativement son endettement.
Désireux de s’imposer en leader de la transition énergétique, le groupe français s’évertue depuis plusieurs années à réorienter ses activités vers les énergies décarbonées ou les services intégrés aux entreprises, et poursuit dans ce cadre sa transformation engagée outre-Manche en 2016. Après avoir renoncé à l’exploitation du gaz de schiste et évoqué la cession de sa participation dans la branche Exploration & Production International (EPI) (héritée de l’ancien GDF), l’énergéticien français a annoncé cette fois avoir vendu ses 75% dans trois centrales thermiques de production d’électricité au Royaume-Uni.
Une stratégie d’investissement dans les énergies bas carbone
Cette participation a été cédée au fonds Energy Capital Partners (ECP), qui a aussi racheté les 25% détenus par le japonais Mitsui & Co. Elle concerne les centrales de Saltend (cycle combiné gaz d’une capacité de 1 197 MW, située à Hull, dans le Yorkshire de l’Est), de Deeside (centrale électrique à gaz d’une capacité de 515 MW située à Flintshire, au nord du Pays de Galles) et d’Indian Queens (centrale thermique alimentée au fioul d’une capacité de 129 MW située près de Newquay, dans les Cornouailles), « représentant une capacité brute totale de 1.841 MW », détaille Engie dans un communiqué.
En contrepartie, le groupe encourage les investissements dans la production d’électricité bas carbone et flexible. Engie UK a notamment investi 50 millions de livres sterling dans la rénovation de la centrale de pompage-turbinage de Ffestiniog d’une capacité de 2 GW, faisant partie de sa filiale First Hydro située au nord du Pays de Galles, et a récemment acquis une participation de 23,3 % dans le projet de parc éolien offshore Moray East en Écosse, d’une capacité de 950 MW.
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