Engagé dans un vaste programme de cessions destiné à réduire la part de ses activités liées aux combustibles fossiles, le groupe Engie a annoncé, jeudi 11 mai 2017, avoir entamé des négociations exclusives pour céder au britannique Neptune Energy son activité d’exploration-production d’hydrocarbures. Une opération qui confirmerait le virage pris par le groupe énergétique et lui permettrait par la même occasion de réduire significativement son endettement.
Désireux de s’imposer en leader de la transition énergétique, le groupe français s’évertue depuis plusieurs mois à réorienter ses activités vers les énergies décarbonées, le gaz et les services intégrés aux entreprises, et vient dans ce cadre d’engager une étape majeure de sa transformation. Après avoir renoncé au mois de mars dernier à l’exploitation du gaz de schiste outre-Manche, l’énergéticien français serait sur le point de céder sa participation dans sa branche Exploration & Production International (EPI), héritée de l’ancien GDF.
Lire aussi : Engie restructure ses fonctions support et supprime plus de 600 postes
Engie a en effet précisé dans un communiqué avoir “reçu une offre ferme et irrévocable” de la part du groupe britannique Neptune Energy pour la vente de sa participation de 70% dans EPI sur la base d’une valorisation de 4,7 milliards d’euros (dont 1,1 milliard de provisions de démantèlement déconsolidées du bilan). Outre “changer le visage du groupe”, comme l’a déclaré à l’AFP la directrice financière d’Engie, Judith Hartmann, cette opération devrait surtout permettre de réduire de 2,4 milliards d’euros sa dette nette, soit près d’un dixième de son niveau de fin 2016.
Lire aussi : Engie se lance sur le marché résidentiel britannique
“Cette opération permet à Engie de réaliser ou engager à 70% son programme de cessions de 15 milliards d’euros lancé sur la période 2016-2018, dans le cadre de sa nouvelle stratégie qui met l’accent sur les énergies bas carbone, les services énergétiques et les activités à prix garantis face aux fluctuations des prix des matières premières”, a-t-elle poursuivi. Engie conservera toutefois une participation de 30% dans le projet gazier Touat, en phase de développement en Algérie.
Crédits photo : Engie