Engagé dans un vaste plan de transformation et d’économies sur trois ans, le groupe énergétique français Engie a annoncé mercredi 19 avril 2017, la suppression de plusieurs centaines de postes dans le cadre de la réorganisation de ses fonctions support, avec au total 618 salariés concernés en France, en Belgique et au Royaume-Uni. Si aucun licenciement ne devrait avoir lieu selon Engie, les syndicats se disent néanmoins surpris de l’ampleur de ce plan de réduction d’effectifs et demandent à la direction la garantie qu’aucun départ contraint ne sera ordonné.
Si l’important plan de cessions engagé par le groupe énergétique français depuis quelques mois, a pour but de recentrer son activité sur les énergies peu émettrices de CO2, les services énergétiques et les activités à prix régulés ou garantis contractuellement, il a aussi pour objectif d’éponger sa dette. Or, les seules cessions n’y suffiront pas et Engie prévoit dans le même temps la suppression de plusieurs centaines de postes.
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Le groupe a présenté aux instances représentatives du personnel, « un projet de nouvelle organisation du siège » comprenant le non renouvellement du plus de 600 postes. Au total, les suppressions annoncées représentent 30% de l’effectif dédié en France (416 salariés), 50% en Belgique (126 salariés) et 100% au Royaume-Uni (76 salariés). Le fournisseur français d’électricité et de gaz travaillait depuis cet automne sur la restructuration de ses fonctions support (RH, juridique, marketing, finances…), et affirme que le plus gros de ces suppressions de postes seront réalisées via des départs volontaires, des mobilités internes et des retraites anticipées d’ici fin 2018. « Cette évolution reposera sur le seul principe du volontariat et ne conduira à aucun licenciement », a précisé Engie.
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Du côté des syndicats, la CFE-CGC s’est dite surprise par l’ampleur de cette réduction d’effectifs. « Cela semble énorme. On sera vigilant sur l’accompagnement qui sera mis en place et sur un vrai volontariat », a déclaré à l’AFP son représentant Hamid Ait Ghezala.
Crédits photo : Engie
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