La Russie cède une part du projet de centrale nucléaire d’Akkuyu en Turquie

La Russie cède une part du projet de centrale nucléaire d’Akkuyu en Turquie

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Ralenti par les tensions diplomatiques nées de la destruction par l’aviation turque d’un bombardier russe survolant la frontière syro-turque en novembre 2015, le projet nucléaire d’Akkuyu devrait repartir du bon pied et symboliser la relance de la coopération énergétique et économique entre ces deux pays. L’Agence publique du nucléaire Russe Rosatom a en effet annoncé lundi 19 juin 2017, avoir cédé 49% de la future centrale nucléaire à des investisseurs turcs, et espérer obtenir les dernières autorisations d’ici le printemps prochain.

Après le projet de gazoduc russe vers la Turquie (Turk-Stream), un autre grand projet énergétique pourrait permettre à Moscou et Ankara de sceller définitivement leur réconciliation. Le projet de centrale nucléaire d’Akkuyu, situé dans la province de Mersin, devait être entamé dès 2015, en partenariat avec la Russie suite à un accord de collaboration nucléaire signé entre l’Agence Rosatom et le ministère turc de l’énergie en 2011. Mais voilà, le refroidissement des relations entre ces deux pays ces dernières années avait mis un coup d’arrêt au projet que Rosatom tente désormais de relancer.

Lire aussi : La Turquie se lance dans la construction de sa première centrale nucléaire

L’Agence russe, qui avait indiqué récemment avoir reçu des autorités turques la licence nécessaire pour produire de l’électricité pour une durée de 49 ans, a entrepris pour cela de céder une part minoritaire de 49% du projet à un consortium de sociétés turques, dans le cadre d’un accord-cadre de cession signé lors du forum AtomExpo organisé à Moscou le weekend dernier. Rosatom espère ainsi obtenir plus rapidement les dernières autorisations du gouvernement et pouvoir débuter le chantier dès l’année prochaine.

Lire aussi : TurkStream : Gazprom lance la construction du gazoduc russo-turc

Le lancement d’un premier réacteur d’Akkuyu est prévu “en 2023, j’espère, pour le centenaire de la République de Turquie”, a indiqué le numéro deux de Rosatom, Kirill Komarov, cité par l’agence russe Interfax. Si le montant de la transaction n’a pas été précisé, le contrat global signé en 2011 par Rosatom avec Ankara s’élève quant à lui à plus de 20 milliards de dollars.

Crédits photo : Rosatom

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Pendant ce temps la Cour des comptes britannique (NAO) publie un rapport sur le coût trop élevé du nucléaire et estime qu’il serait temps d’ouvrir grands les yeux avant de nouvelles déconvenues pour le public et payeurs :

    A report published by the National Audit Office is the latest in a long line of analyses that have concluded that the costs of HPC are very high.

    In particular, the NAO warned that the current CfD subsidy scheme, which guarantees a minimum price for the plant’s electricity, could cost energy consumers up to an extra £29.7bn over the 35-year lifetime of scheme – more than four times the estimate when the deal was agreed in 2013.

    A range of other subsidies – for example, for dealing with spent nuclear fuel, decommissioning and major accident insurance – will add further to the eventual bill.

    The NAO analysis follows the publication of a new and higher figure for the whole lifecycle costs estimated by the government’s Infrastructure and Projects Authority. Meanwhile the costs of alternatives, such as wind and solar power, have decreased to well below those of nuclear. This has caused leading financial commentators – such as The Economist to call for HPC to be scrapped.

    http://theenergyst.com/develop-nuclear-plan-b-in-case-risky-hinkley-c-fails-warns-nao/

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