Depuis plusieurs années, la Turquie échafaude un ambitieux programme nucléaire. L’objectif ? Diversifier ses sources d’approvisionnement électrique en misant sur une énergie décarbonée, d’une part, et réduire sa dépendance énergétique d’autre part. Ce programme se concrétise enfin, puisque la construction de la toute première centrale nucléaire du pays a débuté mardi 14 avril.
Après plusieurs années de négociations, la construction de la centrale nucléaire d’Akkuyu a débuté. Le ministre turc de l’Energie, Taner Yildiz, accompagné par Sergueï Kirienko, le chef de l’agence russe de l’énergie atomique Rosatom, qui mène le projet, ont posé mardi 14 avril la première pierre de la centrale, qui sera située dans la province de Mersin, sur le littoral méditerranéen.
Le site d’Akkuyu accueillera quatre réacteurs d’une puissance unitaire de 1.200 MW. Montant des investissements : 19 milliards d’euros. La mise en service de la centrale est prévue pour 2020.
Le projet est fortement contesté par les associations écologistes, qui dénoncent notamment la localisation de la centrale nucléaire sur une zone à forte activité sismique. Faisant fi des critiques, le ministre turc de l’Énergie a indiqué que la centrale pourrait résister à des séismes de magnitude 9. M. Yildiz estime par ailleurs que « si cette centrale avait été bâtie il y a dix ans, [la Turquie aurait] pu économiser 13 milliards d’euros en achat de gaz naturel ».
A l’horizon 2030, ce sont trois centrales nucléaires qui devraient fournir de l’électricité à la Turquie, sécurisant ainsi son approvisionnement et réduisant sa dépendance énergétique. La deuxième centrale sera située dans la province de Sinop, au Nord du pays, sur les rives de la mer Noire. Quant à la troisième centrale, le Premier ministre turc a récemment confirmé l’avancée du projet.
« Il n’y a pas de développement dans un pays sans l’énergie nucléaire, conclut le ministre turc de l’Énergie. Une Turquie qui grandit ne peut se passer de cette énergie ».
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