Tout juste frappée par un gigantesque blackout qui a mis en évidence sa fragilité sur le plan énergétique, la République de Turquie poursuit le déploiement de son ambitieux programme nucléaire. Le Parlement a en effet donné, mercredi 1er avril, son aval dans le cadre du projet de construction de la centrale nucléaire de Sinop, dans la province du même nom, au Nord du pays. Il s’agira de la deuxième centrale nucléaire de cette nation située aux confins de l’Asie et de l’Europe.
D’une puissance totale de 4.400 MW, cette installation nucléaire représente un marché évalué à plus de 15 milliards d’euros. Sa construction a été attribuée dès mai 2013 à un consortium mené par les groupes japonais Mitsubishi et Itochi, et qui comprend également le français GDF Suez (futur exploitant de l’installation) et le turc EUAS.
Installée sur la côte turque de la Mer Noire, cette centrale nucléaire sera constituée de 4 réacteurs Atmea-1. Une technologie issue de la collaboration entre Mitsubishi Heavy Industries et Areva, dont il s’agit ici du premier succès commercial.
Maintenant que le projet a été approuvé par le Parlement turc, le consortium va procéder à la réalisation d’une étude de faisabilité comprenant notamment « des études géologiques, des analyses d’impact environnemental et de risques sismiques afin d’évaluer l’adéquation du site de construction proposé », explique GDF Suez dans son communiqué de presse. Il s’agira également d’analyser les conditions financières et le cadre contractuel du projet.
La Turquie, qui importe actuellement la grande majorité de son énergie de Russie et d’Iran, ambitionne de déployer 3 centrales nucléaires d’ici les célébrations du centenaire de sa République, en 2030. D’ici là, Ankara estime que l’atome répondra à 20% de ses besoins électriques.
La construction de la future première centrale nucléaire du pays, à Akkuyu (Sud), commencera dans quelques semaines.
Crédit photo : Nurettin Mert Aydin
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