Le groupe grenoblois HydroQuest a annoncé le jeudi 24 septembre dernier, le raccordement effectif au réseau électrique français de son hydrolienne fluviale implantée à Orléans. Un raccordement inédit en France qui marque ici le passage d’une nouvelle étape dans le développement des énergies marines et fluviales et la dynamisation d’une filière industrielle hexagonale prometteuse.
Après l’hydrolienne de Sabella la semaine dernière, première hydrolienne marine raccordée au réseau électrique de l’île d’Ouessant et qui devrait être branchée dans les prochains jours après une dernière série de tests, une hydrolienne fluviale vient d’être raccordée de manière inédite au réseau électrique du continent.
Mise en place par le groupe HydroQuest dans la Loire au niveau d’Orléans, cette nouvelle technologie utilise l’énergie cinétique des cours d’eau afin de produire de l’énergie de manière régulière et prédictible. Testée au préalable pendant plus de dix mois dans des conditions réelles d’exploitation, elle est raccordée au réseau ERDF depuis jeudi dernier et alimente désormais une soixantaine de foyers en électricité.
Comme l’explique Jean François Simon, président d’HydroQuest, dans un communiqué, “cette première en France pour tout type d’hydrolienne, fluviale, marine ou encore estuarienne, ouvre de nouvelles perspectives de développement en France et à l’international pour les technologies à fort potentiel énergétique et environnemental”.
L’entreprise grenobloise, qui bénéficie du soutien d’EDF, table aujourd’hui sur la fabrication de 300 à 500 machines par an d’ici à 2020, soit la création d’une centaine d’emplois en France. Les marchés les plus prometteurs se situent en Amérique et en Afrique, où plusieurs pays ont déjà fait part de leur intérêt à la société iséroise.
Baptisée HydroQuest River, la gamme d’hydroliennes fluviales d’HydroQuest est adaptable à tout profil de rivière offrant un minimum de 2 mètres de tirant d’eau. Elle est composée de deux modèles de machines utilisant des turbines hydrauliques à axe de rotation vertical, et reposant sur une barge flottante amarrée au fond du fleuve, afin de faciliter la maintenance et les contrôles. Le modèle installé à Orléans possède une puissance nominale de 40 kilowatts (kW) mais un modèle de 80 kW est également disponible.
Crédits photo : HydroQuest
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