L’hydrolienne de Sabella a été connectée au câble sous-marin qui la relie à l’île d’Ouessant (Finistère) lundi 21 septembre. Elle sera officiellement branchée au réseau de l’île dans les jours à venir. Une première en France.
Débutée dans le courant de la nuit, l’opération de connexion s’est terminée vers 11h. Construite par la société Sabella, basée à Quimper, l’hydrolienne fera l’objet d’une série de tests dans les prochains jours avant le raccordement effectif au réseau électrique de Ouessant.
Au mois de juin, la turbine de 450 tonnes et 17 mètres de haut avait été posée dans le passage du Fromveur par 55 mètres de fond au large d’Ouessant. Équipée d’un rotor de 10 mètres de diamètre, l’hydrolienne dispose d’une capacité de 1 MW, mais elle ne fournira durant sa première année d’exploitation que 250 KW.
A plein régime, elle pourrait permettre de répondre à 10 voire 15% de la consommation électrique de l’île d’Ouessant, jusqu’à ce jour alimentée par des groupes électrogènes émetteurs de CO2. “Sabella vient de franchir une étape importante pour la mise en service de ce démonstrateur industriel”, s’est félicité Denis Palluel, le maire d’Ouessant.
D’ici 2019, trois autres machines – plus puissantes – devraient être immergées aux côtés de Sabella dans le cadre d’une ferme hydrolienne pilote baptisée Eussabella. Ce seront alors entre 50 et 70% des besoins électriques de l’île qui pourraient être couverts. Soutenu par la Région Bretagne et l’ADEME, ce projet représente un investissement total de 13 millions d’euros.
Sabella n’est évidemment pas le seul groupe à œuvrer dans l’hydrolien en France, pays au fort potentiel. D’ici la fin de l’année DCNS et EDF immergeront sur le site de Paimpol-Bréhat deux machines expérimentales dont l’assemblage permet actuellement de faire travailler 80 personnes à Cherbourg. Il s’agira là des premières hydroliennes reliés au réseau électrique continental.
Crédit photo : Sabella
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