Fukushima : les fuites d’eau radioactive classées « incident grave »

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Fabien Maout

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La fuite de 300 tonnes d’eau hautement radioactive survenue ces derniers jours sur le site de la centrale nucléaire de ...

fukushima_photo_ kawamoto takuoLa fuite de 300 tonnes d’eau hautement radioactive survenue ces derniers jours sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima vient d’être classée au niveau 3 de l’échelle internationale de classement des incidents et accidents nucléaire (INES) par l’Autorité de sûreté nucléaire japonaise en raison de la gravité qu’elle représente.

D’abord classée en niveau 1 (« anomalie »), la fuite de 300 tonnes d’eau contaminée qui se déversent quotidiennement dans l’océan Pacifique relève désormais du niveau 3 (« incident grave »).

L’INES est un indicateur qui permet de mesurer la gravité d’un événement nucléaire civil : des échelons 1 à 3, on parle d’ « incident nucléaire », et des niveaux 4 à 7 d’ « accident nucléaire ». Dans l’histoire de l’humanité, l’échelon maximal (numéro 7) a été atteint deux fois, lors de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, et en 2011 au tout début de l’accident nucléaire de Fukushima, survenu après un séisme et un tsunami.

La radioactivité mesurée à 50 centimètres au-dessus des flaques d’eau qui sont répandues aux alentours de la centrale a été estimée à 100 millisieverts par heure (mSv/h). En d’autres termes, un tel niveau de radioactivité peut rendre une personne malade après 10 heures d’exposition seulement (nausées, chute du nombre de globules blancs…).

Le vice PDG de Tepco (opérateur de la centrale de Fukushima), Zengo Aizawa, a déclaré qu’il y a bel et bien « une possibilité que l’eau contaminée, la terre et le sable aient coulé dans un petit ruisseau et soient allés jusqu’à la mer », représentant « un facteur de risque et de danger ». Le secrétaire général du gouvernement japonais, Yoshihide Suga, a quant à lui jugé cette situation « déplorable ».

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Plusieurs fois au cours de ces derniers mois, la centrale de Fukushima a subi des pannes d’électricité et des fuites d’eau. La compagnie Tepco a ainsi été mise en doute quant à sa capacité à procéder aux opérations de nettoyage sur le site. En cause, également, la communication de l’opérateur, qui a longtemps nié que de l’eau contaminée s’écoulait dans l’océan Pacifique, avant de passer aux aveux ce mois-ci.

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