Plusieurs employés travaillant sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, au Japon, ont vu de la vapeur s’échapper du réacteur numéro 3, le plus endommagé depuis le début de la catastrophe, hier à 8h20 heure locale.
Cet incident intervient alors que les autorités japonaises viennent de rouvrir deux réacteurs du parc nucléaire de l’archipel. En effet, le Premier ministre pro-nucléaire Shinzo Abe a souhaité relancer le débat sur la reprise partielle ou totale du nucléaire au Japon.
Un porte-parole de la compagnie Tepco, qui exploitait la centrale avant le tsunami ravageur de mars 2011, a voulu rassurer ses concitoyens : « C’est un mince filet, ce n’est pas un nuage ». Les instruments permettant de mesurer les taux de radioactivité, placés tout autour de la centrale, n’ont pas montré de changement significatif : « Nous ne pensons pas qu’il s’agisse d’une situation d’urgence, ajoute le porte-parole, mais nous continuons d’enquêter ».
L’autorité japonaise de sûreté nucléaire se montre moins enthousiaste. Les fuites radioactives émanant de la centrale de Fukushima sont de plus en plus nombreuses. Chaque jour, dans l’océan Pacifique, sont déversées des eaux contaminées ayant servi à refroidir les réacteurs depuis que leur démantèlement a été décidé.
Si le gouvernement et, dans une certaine mesure, l’opinion publique se préparent à reprendre les activités liées au nucléaire, c’est parce que, depuis l’arrêt quasi-total des réacteurs de son parc nucléaire, le Japon fait face à d’énormes déficits commerciaux, dus à l’importation de quantités astronomiques d’hydrocarbures pour alimenter ses centrales électriques au fuel.
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