Les datacenters, ou centres de stockage et de traitement des données informatiques, deviennent de plus en plus indispensables aux professionnels comme aux particuliers. Mais ces installations posent de vrais problèmes énergétiques de part l’importance de leur consommation électrique.
Le constat est clair, les datacenters sont de véritables gouffres énergétiques. Ils représentent aujourd’hui 1,4% de l’électricité mondiale et 2% des émissions de CO2 sur la planète. Cette consommation électrique représente l’équivalent de la production de 30 centrales nucléaires.
En France, les datacenters aspirent 9% de la production électrique. A titre de comparaison, un datacenter de 10.000 mètres carrés consomme autant d’électricité qu’une ville de 50.000 habitants.
[stextbox id=”info”]Une augmentation de 10% par an[/stextbox]
Etant devenus indispensables, les datacenters, qui stockent et traitent les données des entreprises et des particuliers, doivent fonctionner de façon permanente. Une panne de courant de quelques secondes conduirait à la perte de milliers de données. C’est pourquoi la consommation électrique de ces sites est si élevée, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
De plus, les datacenters sont à l’origine d’importants dégagements de chaleur. Les serveurs doivent donc être refroidis par un système de climatisation, également très énergivore. Dans un rapport publié en 2009, Michel Petit indique que pour tout kilowatt utilisé pour faire fonctionner un serveur, un autre kilowatt est nécessaire pour le refroidir.
Selon l’auteur de ce rapport, la consommation électrique des datacenters devraient augmenter de 10% chaque année.
[stextbox id=”info”]Récupération et redistribution de chaleur[/stextbox]
Si les nouveaux sites se veulent éco-responsables, les anciens datacenters ne sont pas pensés pour faire des économies d’énergies. Ainsi, d’après une étude américaine parue en 2012, 90% de l’énergie produite, sous forme de chaleur, par ces installations serait gaspillée.
Pour contrer ces pertes d’énergie, des systèmes de récupération et de redistribution de la chaleur sont mis en place par certaines entreprises. A Paris-Val d’Europe, la chaleur des serveurs est utilisée pour chauffer l’eau qui alimente le chauffage des entreprises alentours. Au total, ce sont 26.000 mégawatheures qui sont valorisés chaque année.
A Champs-sur-Marne, l’entreprise Céleste a crée un immeuble où l’air passe à travers les étages. Elle réalise ainsi des économies en matière de climatisation en utilisant la température extérieure pour refroidir les serveurs.
Ces exemples soulignent que les économies d’énergies sont devenues un enjeu crucial pour les nouveaux datacenters. Orange, qui inaugurera un centre de données en Normandie au cours du mois de juin 2013, a déjà annoncé que ce site économisera l’équivalent de la consommation électrique d’une ville de 100.000 habitants.
COMMENTAIRES
Je rappelle que l’entreprise ASPSERVEUR avait déjà innové en 2009 avec le premier Datacenter français éco-efficient. Ce Datacenter de 3800 m2 alimenté par 2 X 8 Mégawatts affiche un PUE inférieur à 1.4 ce qui indique un gaspillage sous forme de chaleur de 40% contre effectivement 90% pour un Datacenter traditionnel.
La presse (dont France Info) avait à l’époque encensé ce Datacenter.