Le chancelier allemand Olaf Scholz arrive ce jeudi 4 mai 2023 en Afrique de l’Est pour une visite de quelques jours : il espère y nouer des partenariats dans l’énergie « propre », notamment au Kenya, champion africain de l’électricité verte. Berlin compte notamment pouvoir lui acheter de l’hydrogène « vert ». Le GNL avait été au cœur du premier voyage du chancelier en Afrique, en mai 2022, tout particulièrement au Sénégal.
Olaf Scholz en visite en Afrique de l’Est
L’année dernière, en mai 2022, le chancelier allemand Olaf Scholz avait visité plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest, notamment pour y nouer des partenariats énergétiques. Le gaz fossile, et donc le GNL, était au cœur des préoccupations du dirigeant allemand, en pleine quête d’alternative au gaz russe.
Il avait notamment obtenu un accord de principe du président sénégalais Macky Sall pour bénéficier de la future manne gazière du champ offshore que partage le Sénégal avec la Mauritanie.
En ce printemps 2023, Olaf Scholz retourne en Afrique, cette fois à l’est du continent. La visée du voyage est davantage politique, en particulier en Éthiopie, en proie à une dramatique guerre civile 2020.
Elle s’inscrit aussi dans une volonté de contester l’influence grandissante de la Chine et de la Russie dans la région : le chancelier a déclaré qu’il voulait « proposer une coopération économique et politique d’égal à égal » avec des pays d’Afrique de l’est.
L’Allemagne souhaiterait, à terme, exporter de l’hydrogène vert du Kenya, produit avec de la géothermie
Ce sera notamment le cas durant sa première étape, le Kenya, où Olaf Scholz arrive ce jeudi 4 mai 2023, et où il espère bien nouer des partenariats énergétique, non plus pour du gaz, mais pour des énergies « vertes ».
Le Kenya est en effet un pays pionnier des énergies renouvelables, qui assurent 90 % de sa production électrique, notamment par la valorisation d’un considérable potentiel géothermique. Le pays envisage de faire passer cette part à 100 % dès 2030, et soutenir ainsi la décarbonation de l’ensemble de son économie.
Déjà premier partenaire économique de l’Allemagne en Afrique de l’est, le Kenya pourrait devenir un allié de la volonté allemande d’atteindre la neutralité carbone en 2045. Des sources gouvernementales ont indiqué, ce 2 avril 2023, que Berlin voyait un grand potentiel pour « des coopérations dans l’énergie et le climat » avec le Kenya.
Ces mêmes sources estiment en effet que la géothermie offre « d’excellentes conditions » à la production d’hydrogène vert qui pourrait à terme « être importée depuis le Kenya ». L’Allemagne veut s’appuyer sur l’hydrogène vert pour décarboner son industrie et, potentiellement, ses transports, et est en quête de partenariats pour en importer, car la production européenne ne pourra suffire à répondre aux besoins de la première industrie européenne.
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