Hydrogène vert : l’Union européenne va créer une banque publique capable d’investir 3 milliards d’euros - L'EnerGeek

Hydrogène vert : l’Union européenne va créer une banque publique capable d’investir 3 milliards d’euros

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Durant son discours de rentrée, ce 14 septembre 2022, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé la création d’une nouvelle banque publique dédiée au développement de l’hydrogène vert, capable d’investir 3 milliards d’euros « pour construire le futur marché » de cet vecteur énergétique.

Ursula von der Leyen annonce la création d’une banque publique dédiée à l’hydrogène

« Nous devons passer du marché de niche au marché de masse (…) nous voulons produire dix millions de tonnes d’hydrogène renouvelable dans l’UE chaque année d’ici à 2030 ». Le discours de rentrée de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, devant le Parlement européenne, a accordé une place de choix à la volonté de l’Union européenne de s’appuyer sur l’hydrogène renouvelable pour décarboner l’industrie et les transports.

Mais, l’hydrogène vert (produit à partir d’électricité bas carbone) étant actuellement largement plus cher que celui produit à l’aide de combustible fossile (même si l’explosion des coûts du gaz naturel a également fait bondir ceux de l’hydrogène produit par vapo-reformage du gaz fossile), développer ce marché nécessite de « de combler le déficit d’investissement » mais aussi de « garantir l’achat d’hydrogène ».

Pour ce faire, la présidente de la Commission veut créer une nouvelle banque publique dédiée au développement de l’hydrogène vert, capable d’investir 3 milliards d’euros « pour construire le futur marché » de cet vecteur énergétique.

L’hydrogène bas carbone, fer de lance de la décarbonation de l’industrie et des transports

Cette annonce prolonge le projet de recherche et développement en faveur de l’hydrogène bas carbone, approuvé en juillet 2022 par la Commission, qui va fédérer 41 initiatives impliquant 35 entreprises (grands groupes, PME ou start-ups), soutenues par 15 Etats membres dont l’Allemagne, l’Espagne, la France, l’Italie et la Pologne.

Pour soutenir ce projet, Bruxelles a autorisé des aides publiques à hauteur de 5,4 milliards d’euros. L’exécutif européen espère que ces subventions permettront mobiliser jusqu’à 8,8 milliards d’euros de fonds publics, et ainsi créer 20 000 emplois.

L’Union européenne veut augmenter la production d’hydrogène vert ou bas carbone pour remplacer l’hydrogène produit à l’aide d’hydrocarbures (98 % de la production mondiale d’hydrogène actuelle), mais aussi pour décarboner certains processus industriels particulièrement émetteurs de CO2, comme l’acier, le ciment ou les produits chimiques ou pharmaceutiques.

L’hydrogène vert pourrait par ailleurs être une réponse à l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque, en offrant un débouché aux surplus d’électricité produits, ainsi qu’à la décarbonation du transport lourd (avions, bateaux, camions…).

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’hydrogène produit à partir de gazéification (en plus qui est carbone négatif avec la production de biochar) est déjà compétitif et çà va forcément s’accélérer avec le déploiement des sites de production, en plus locaux et sans besoin élevés d’électricité devenue très chère en France à cause du nucléaire. Voir prix sur Epex Spot entre autres pour septembre : Allemagne et Danemark 50 € /MWh, France 160 € = des entreprises délocalisent dans les pays qui ont plus de renouvelables donc de perspectives de baisses de prix : voir encore récentes études et modélisations d’Oxford, Stanford et autres sur le sujet qui démontrent les gains apportés par l’accélération des renouvelables.

    Des entreprises comme Haffner Energy en France (gazéification avec production d’hydrogène et de biochar) et l’ensemble des entreprises qui sont ses partenaires comme Hyliko pour décarboner rapidement le transport, Carbonloop pour l’industrie (et autres HRS, Plastic Omnium etc) sont en train de le démontrer en pratique

    De même il y a des processus d’électrolyse et de stockage récents nettement plus efficients qu’auparavant mais peu de sites internet en parlent et très peu de gens sont au courant.

    Autre exemple pour faire court :

    Production d’hydrogène à partir d’eaux, y compris usées ou salines, à température ambiante, supprimant l’un des principaux obstacles à la production d’hydrogène : les grandes quantités d’énergie nécessaires = baisse des coûts

    “Nous n’avons besoin d’aucun apport d’énergie et l’hydrogène bouillonne”, explique le scientifique des matériaux Scott Oliver de l’Université de Californie à Santa Cruz (UCSC).

    La clé du processus est l’utilisation de gallium métallique pour permettre une réaction continue avec l’eau. Cette réaction aluminium-gallium-eau est connue depuis des décennies, mais ici, l’équipe l’a optimisée et améliorée

    Les chercheurs ont pu trouver le meilleur mélange d’aluminium et de gallium pour produire de l’hydrogène avec la plus grande efficacité : un composite gallium-aluminium 3:1.

    L’alliage riche en gallium remplit une double fonction en éliminant le revêtement d’oxyde d’aluminium (qui bloquerait normalement la réaction avec l’eau) et en produisant les nanoparticules d’aluminium qui permettent des réactions plus rapides.

    Le gallium sépare les nanoparticules et les empêche de s’agréger en particules plus grosses

    “Les gens ont eu du mal à fabriquer des nanoparticules d’aluminium, et ici nous les produisons dans des conditions normales de pression atmosphérique et de température ambiante.”

    La méthode de mélange n’est pas compliquée et le matériau composite peut être stocké pendant au moins trois mois lorsqu’il est immergé dans du cyclohexane pour le protéger de l’humidité, qui autrement dégraderait son efficacité.

    L’aluminium est plus facile à obtenir que le gallium car il peut provenir de matériaux post-consommation, tels que des canettes d’aluminium et du papier d’aluminium jetés.

    Le gallium est plus cher et moins abondant, mais dans ce processus il peut être récupéré et réutilisé plusieurs fois sans perdre son efficacité.

    Dans l’ensemble, le mélange Ga-Al riche en gallium produit des quantités substantielles d’hydrogène à température ambiante sans apport d’énergie, manipulation de matériaux ou modification du pH.

    “Aluminum Nanoparticles from a Ga–Al Composite for Water Splitting and Hydrogen Generation”

    https://news.ucsc.edu/2022/02/hydrogen-production.html

    .

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