Un électrolyseur de 100MW va produire de l’hydrogène vert dans le port d’Anvers-Bruges - L'EnerGeek

Un électrolyseur de 100MW va produire de l’hydrogène vert dans le port d’Anvers-Bruges

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Le spécialiste américain de l’hydrogène Plug Power a annoncé ce mercredi 8 juin 2022 un investissement de 315 millions de dollars dans le port d’Anvers-Bruges pour y construire un électrolyseur de 100MW alimenté par de l’énergie éolienne, afin d’y produire de l’hydrogène vert.

Plug Power va construire un électrolyseur géant dans le port d’Anvers-Bruges

« L’hydrogène vert est une révolution industrielle pour les 100 prochaines années. La crise énergétique en Europe a accéléré la demande de projets de développement d’hydrogène vert » : c’est par ces mots que ce PDG de Plug Power, Andy Marsh, a présenté le nouveau méga-projet de sa société, spécialiste de l’hydrogène, des piles à combustibles et des électrolyseurs.

Plug Power a en effet annoncé, ce 8 juin 2022, le plus important investissement en Europe de son histoire, 315 millions de dollars (294 millions d’euros), pour construire un électrolyseur de très grande capacité, 100 MW, sur le port d’Anvers-Bruges. La construction de l’usine devrait commencer en 2023, pour un début de production fin 2024 et une mise en service en 2025.

L’électrolyseur sera installé dans le NextGen District du port, pôle de développement dédié à l’économie circulaire. Il sera alimenté par les centaines d’éoliennes présentes sur le port ou à proximité, avec un point d’interconnexion électrique à moins d’un kilomètre, garantissant une production à partir d’électricité 100 % renouvelables. Le port est d’ailleurs un pionnier européen de l’industrie de l’hydrogène vert.

« Notre accord avec Port d’Anvers-Bruges permettra de fournir au marché européen de l’hydrogène vert produit localement », se félicite Andy Marsh. L’électrolyseur devrait pouvoir produire, à terme, soit jusqu’à 12 500 tonnes par an d’hydrogène vert liquide et gazeux, destiné au marché local et européen, notamment pour la décarbonation des industries chimiques très présentes dans le port et celle des transports routiers lourds.

De l’hydrogène vert pour décarboner les industries chimiques et le transport

Le lieu choisi permettra un accès stratégique aux voies maritimes, routières et ferroviaires, ainsi qu’aux pipelines pour la livraison d’hydrogène vert. L’hydrogène produit sera également consommé sur place, aidant à la décarbonisation des flux logistiques du port.

Plug Power prévoir ainsi de fournir des solutions de piles à combustible pour des applications variées : chariots-élévateurs pour la manutention, fourgonettes construites par HYVIA, une coentreprise entre Plug et Renault, et des solutions stationnaires pour l’alimentation électrique à quai.

« La signature de Plug Power est une confirmation de l’attractivité de notre port et du district NextGen. Leur projet correspond parfaitement à notre vision de l’économie circulaire. Nous donnons toutes ses chances à l’hydrogène en tant que carburant et vecteur d’énergie propre et nous nous engageons par conséquent comme pionnier actif de l’économie de l’hydrogène », s’enthousiasme Jacques Vandermeiren, PDG du Port d’Anvers-Bruges.

La ministre belge de l’énergie, Tinne Van der Straeten, a estimé qu’un tel projet s’inscrivait dans la volonté de faire de la Belgique un leader européen de l’hydrogène décarboné : « C’est de cette façon que nous pourrons atteindre nos objectifs climatiques, à savoir réduire les gaz à effet de serre de 55 % en 2030 et devenir le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050 », a-t-elle commenté.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’efficacité passe avant tout. Exemple :

    Sunswift 7 (Australie) : prototype de voiture solaire aux performances déjà très élevées malgré qu’elle n’utilise pas les meilleurs capteurs solaires et batteries. Elle vise à servir de modèle à des véhicules commerciaux solaires avec de telles performances disponibles dans moins de 10 ans, s’ajoutant aux déjà nombreux commercialisés

    La voiture pèse moins de 500 kg (grâce à une part élevée de fibres de carbone dont les avancées technologiques permettent des prix en baisse), soit environ le quart de celle d’une Tesla

    Son coefficient de traînée n’est que de 0,095, proche des meilleurs véhicules solaires (0,07) et moindre que celui d’une Tesla (0,20) et même de l’Aptera Solar (0,13) en cours de commercialisation. Elle a d’autre part très peu de résistance au roulement

    Sa vitesse de pointe est de 140 km/h et elle peut parcourir plus de 1200 km avec une seule charge de sa petite batterie à une vitesse moyenne de 120 km/h

    Son efficacité est telle qu’une fois les 100 km/h atteints et que l’on retire le pied de l’accélérateur elle peut rouler de très nombreux km.

    L’équipe Sunswift Racing détient déjà un certain nombre de records mondiaux Guinness et FIA (Fédération Internationale de l’Automobile) et elle va tenter d’en obtenir d’autres avec ce récent et 7e modèle issu d’une coopération de plusieurs universités australiennes et une équipe d’une cinquantaine d’étudiants.

    En vidéo

    https://www.youtube.com/embed/SL7W1H8rfcA

    .

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  • Il faut au moins 40 kWh pour produire 1 kg d’hydrogène par électrolyse.
    Des éoliennes même en mer on un facteur d’usage de 45 % au mieux ; on a vite fait de vérifier que 100 MW d’électrolyseur produiront moins de 10 000 t d’hydrogène par an.
    D’autre part, l’amortissement de l’électrolyseur constitue la plus grosse part du coût de l’hydrogène produit.
    En alimentation continue, il est industriellement impossible de produire un kg d’hydrogène à moins de 5 €. En alimentation intermittente (F = 45 %), ce kg reviendra donc à plus de 10 €.
    Prohibitif comparé au kg d’hydrogène actuel, produit à partir du gaz, qui tourne autour de 1,5 €.
    On est donc devant une installation qui ne sera pas rentable.

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