L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a jugé, ce 26 avril 2023, « approprié » le calendrier présenté mi-mars 2023 par EDF pour contrôler les soudures à risque de fissure dans ses réacteurs nucléaires. Il s’agit pour l’énergéticien de répondre à ce nouveau rebondissement du soucis de corrosion sous contrainte qui plombe la disponibilité des centrales nucléaires depuis fin 2021.
EDF et l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ont publié chacune un communiqué, ce 26 avril 2023, indiquant que l’ASN avait validé le calendrier présenté mi-mars 2023 par EDF pour contrôler les soudures à risque de fissure dans ses réacteurs nucléaires.
EDF a découvert en octobre 2021 le soucis dit de « corrosion sous contrainte » sur les soudures du circuit secondaire de certains de ses réacteurs nucléaires, notamment les plus puissants et récents. Les opérations de contrôles et les réparations ont rythmé toute l’année 2022, participant à la faible disponibilité du parc nucléaire, et à une production électrique historiquement faible, à 279 TWh.
Mais, alors que ces travaux étaient bien avancés, début mars 2023, EDF découvrait une fissure beaucoup plus importante que prévue sur une soudure du réacteur 1 de la centrale de Penly. Cette découverte laissait supposer que le soucis était plus grave que prévu, et imposait de vérifier un certain nombre des soudures déjà réparées. Mi-mars 2023, EDF présentait donc un nouveau calendrier de contrôle. C’est cette feuille de route que l’ASN a accepté.
« Mi-mars, l’ASN a pris acte de cette stratégie amendée, qui inclut un renforcement des contrôles sur les soudures réparées, tout en demandant que le dialogue technique se poursuive, afin de s’assurer de la pertinence du calendrier envisagé pour les contrôles sur les soudures prioritaires. A la suite de ces échanges, l’ASN considère ce calendrier comme approprié », a indiqué l’autorité dans un communiqué.
« 90% des soudures réparées identifiées comme prioritaires par EDF du fait de leurs conditions de réparation seront ainsi contrôlées avant la fin de l’année 2023, et l’ensemble de ces soudures le sera d’ici le premier trimestre 2024 », ajoute l’ANS.
EDF précise que, malgré ces nouveaux travaux, l’énergéticien envisageait toujours une production d’électricité nucléaire « entre 300 et 330 TWh » en 2023, soit sensiblement plus qu’en 2022, quoique toujours en-dessous des standards des années précédentes (428 TWh en 2010, 437 TWh en 2015, 353 TWh en 2020, 379 TWh en 2021).
Des « échanges techniques » entre l’ASN et EDF ont concerné en particulier le réacteur 1 de la centrale de Nogent-sur-Seine et le réacteur 2 de la centrale de Cruas, comportant tout deux « des soudures dont le contrôle est jugé prioritaire ». Ils feront l’objet d’une attention toute particulière en attendant leurs arrêts programmés de septembre 2023.
COMMENTAIRES
C’est approprié quand il n’y a de toutes les façons pas autre chose à faire si ce n’est fermer les réacteurs comme le fond les gens serieux aussi bien en Alleamgne qu’à Taîwan