Pour faire face aux contraintes de l’électrification des usages et de l’augmentation de la part de renouvelables dans le mix électrique, RTE doit moderniser son réseau à marche forcée, et annonce pour cela, ce 1er février 2023, une hausse de ses embauches annuelles, avec un objectifs de 700 recrutements en 2023, contre 400 en « année normale ».
Pour moderniser le réseau électrique français, RTE veut passer de 400 à 700 embauches cette années
Le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France, RTE, qui employait 9 500 personnes au 31 décembre 2022, a annoncé, ce 1er février 2023, qu’il comptait recruter environ 700 nouveaux collaborateurs en 2023, contre 400 habituellement.
Lors d’une conférence de presse, la DRH du groupe Sophie Moreau-Follenfant a indiqué que le groupe devrait « rester sur cette tendance de croissance d’effectifs de l’ordre de 150 à 300 personnes en plus chaque année au moins pour les dix années à venir », même si des inconnues demeurent, comme les tarifs de transport d’électricité après 2024.
Pour l'année à venir, on recrute près de 700 personnes en France et près de 40 personnes dans les @hautsdefrance, du Bac pro au Bac +5 (dispatchers, techniciens, planificateur). N'hésitez plus et rejoignez-nous !
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— RTE dans le Nord (@RTE_nord) February 1, 2023
RTE est en effet face à un défi historique de modernisation de son réseau. Il s’agit d’assurer d’une part des opérations de renouvellement, car les infrastructures vieillissent et doivent être remplacées pour maintenir un service équivalent.
Vers une « transformation totale du réseau » imposée par la transition énergétique
Mais, et Sophie Moreau-Follenfant le reconnaît, l’essentiel est cette « transformation totale du réseau » qu’impose la transition énergétique. Pour répondre à l’électrification des usages (notamment la recharge des véhicules électriques), le réseau va devoir augmenter en volume. Il va surtout devoir « accueillir de nouvelles énergies qui répondent à des lois physiques (…) différentes » de celles propres au nucléaire, pointe la DRH de RTE.
Elle évoque notamment l’éolien offshore, mais la problématique concerne en réalité tous les renouvelables intermittents : pour assurer une continuité d’approvisionnement électrique malgré cette intermittence et maintenir la tension constante, le réseau électrique français va devoir fortement gagner en capacités de stockage et de flexibilité.
Parmi les 700 embauches souhaitées pour 2023, plus d’un tiers concernent des métiers pour lesquels Sophie Moreau-Follenfant reconnaît que « le marché de l’emploi est extrêmement tendu », à savoir 120 postes d’ingénieurs (chargés d’études, responsables de projets) et une centaine de postes dans l’informatique et les télécommunications (développeurs, chefs de projets, analystes en cybersécurité).
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