Ce 1er décembre 2022, Matignon a rendu public la circulaire transmise aux préfets et détaillant les étapes d’un potentiel délestage cet hiver, en cas de tension excessive sur le réseau électrique.
Le plan de délestage pour cet hiver dévoilé dans une circulaire transmise aux préfets
RTE a confirmé que la faible disponibilité du parc nucléaire français fait craindre un hiver tendu pour l’approvisionnement électrique en France : en cas de journées particulièrement froides notamment, le gouvernement envisage de mettre en place un protocole de délestages, ou de « coupure temporaire », dont le détail a été transmis aux préfets par une circulaire, rendue publique par Matignon ce 1er décembre 2022.
Un test national est prévu le 9 décembre pour vérifier que les différentes étapes sont bien comprises. Les coupures seront localisées et ne concerneront jamais un département entier, mais 60 % de la population nationale est susceptible d’être concernée.
Dans le détail, RTE fera le point, toutes les semaines, sur les risques en fonction de l’état du réseau, des prévisions de productions et de conditions météos. En cas de risque avéré, une cellule ministérielle devra trancher à J-3. Le grand public sera informé la veille, aux alentours de 17h, des coupures du lendemain, ainsi que les horaires de ces dernières.
Ce même 1er décembre, le ministre de l’Education nationale et de la jeunesse, Pap Ndiaye, a confirmé que, compte tenu des horaires de délestage (8h-10h, 10h-12h ou 18h-20h), l’ensemble des écoles, collèges et lycées seraient contraint de fermer le matin en cas d’application de l’un des deux premiers créneaux sur un territoire.
« Ces deux créneaux du matin, s’ils sont dans une zone qui subit un délestage, auront pour conséquence que la rentrée des élèves le jour concerné se fera en début d’après-midi, avec sans doute un repas qui sera néanmoins prévu pour les élèves qui sont à la cantine. Donc il n’y aura pas d’école le matin », précise le ministre.
Plus d’école, plus d’Internet ou de réseau mobile, plus de métros ou de tramways pendant les périodes de coupure
Le délestage impliquera par ailleurs une coupure des réseaux télécoms : plus d’Internet ni de réseau téléphonique mobile. Seuls les numéros d’urgence seront accessibles, via un protocole détaillé par le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.
« Dans les scénarios qu’on envisage, et s’il y avait des problèmes d’approvisionnement en électricité à un moment donné, il existe ce qu’on appelle des ‘antennes-ressources’, qui sont bien réparties sur tout le territoire national et, une seule antenne par exemple d’un seul opérateur fonctionnel suffit pour que tous les numéros d’urgence puissent fonctionner », précise-t-il.
Les métros et tramways cesseront également de fonctionner pendant la durée de la coupure. Pour les trains, le gouvernement précise : « Si nous n’avons pas pu sécuriser l’intégralité du trajet, nous décalerons le train ». Concernant les feux tricolores, les préfets auront une latitude pour les couper ou non, voire imposer une limitation de la circulation pendant les horaires de délestage.
Le gouvernement a mis en place un site pour permettre aux usagers de savoir s’ils sont concernés par un délestage dans leur territoire : coupures-temporaires.enedis.fr.
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