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La France lance 2 concertations sur son avenir énergétique

La France lance 2 concertations sur son avenir énergétique

L’énergie a rarement été autant au coeur des préoccupations des Français. Et pour cause, la crise énergétique bat son plein et entraîne une hausse des factures. Particuliers, entreprises et collectivités locales doivent y faire face. Dans un tel contexte, l’avenir énergétique de la France est plus que jamais un enjeu crucial. Et c’est justement le sujet de deux concertations lancées en cette fin octobre.

L’énergie au coeur des débats

Il y a un mois, le gouvernement français présentait son plan de sobriété énergétique. Une initiative qui doit définir une des priorités de l’avenir énergétique de la France, à savoir réduire notre consommation globale. Le sujet est délicat étant donné le contexte actuel. Car avec la crise énergétique, la hausse des prix et les récentes pénuries d’essence, les Français ont surtout eu la sensation d’être victimes d’une stratégie énergétique qui peine à se mettre en place.

Jusqu’à récemment, le débat énergétique était trop clivant en France. Mais la récente crise a fait basculer une partie de l’opinion française. Les besoins en électricité à prix modéré font pencher les citoyens français en faveur du nucléaire. Dans le même temps, la prise de conscience écologique de l’été 2022 joue en faveur des énergies renouvelables. Et le gouvernement doit désormais composer avec ces changements sociétaux s’il veut s’assurer de l’adhésion nationale pour la stratégie énergétique de la France.

Une concertation sur l’avenir énergétique de la France

Depuis le 20 octobre, les Français sont appelés à se rendre sur la plateforme du gouvernement pour participer à la concertation sur l’énergie. C’est le ministère de la transition écologique qui est à la manœuvre. Et il s’agit de demander aux Français de donner leur avis lors de cette grande enquête en ligne.

Dans le détail, en plus de la plateforme de concertation le ministère a prévu un tour de France avec des réunions dans chaque région. Elles doivent rassembler les parties prenantes locales, des membres du gouvernement ainsi que le grand public. Et mi-janvier 2023, le ministère organisera même un Forum des jeunesses pour encourager les jeunes à donner leur avis sur l’avenir énergétique de la France. Après tout, comme le rappelle le ministère de la transition énergétique, ils “sont les premiers concernés par les décisions de long-terme prises aujourd’hui”.

A date (25 octobre), la plateforme de concertation n’a enregistré que 4 890 participations en cinq jours. La plateforme sera accessible jusqu’au 31 décembre 2022.

Quelle sera la place du nucléaire ?

La concertation lancée par le ministère de la transition écologique présente quelques questions relatives au nucléaire. Mais une autre concertation plus ciblée est lancée en parallèle. C’est la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) qui lance ce grand débat le jeudi 27 octobre. Et il doit durer jusqu’au 27 février 2023.

Concrètement, la consultation porte sur la proposition d’EDF. L’énergéticien français veut construire six nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2. Et il devrait installer les deux premiers sur les sites de Penly, en Normandie.
Ce débat public va porter sur dix questions principales. Il s’agira notamment de définir l’opportunité de lancer un nouveau programme nucléaire, tel qu’annoncé par Emmanuel Macron à Belfort en février dernier. Le débat portera aussi sur des aspects plus techniques : la conception de ce nouveau déploiement nucléaire, ses conditions et son impact social et environnemental.

Pour mener à bien ce débat, la CNDP a décidé de déployer plusieurs types de concertations. Elle va programmer des tables rondes, des ateliers en milieu scolaire, des stands d’information ainsi que des webinaires et un forum en ligne.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • Ce que constatent et démontrent les multiples modélisations et études scientifiques et économiques et que l’on ne dit pas aux Français pour les manipuler à la manière grossière poutinienne via des sites peu soucieux d’apporter des éclairages réalistes ! :

    Etude et modélisations comparées des chercheurs d’Oxford :

    “Les coûts du nucléaire ont constamment augmenté au cours des cinq dernières décennies, ce qui le rend très peu susceptible d’être compétitif en raison de la chute des coûts des énergies renouvelables et du stockage”

    Publication récente dans la revue scientifique Joule :

    https://www.oxfordmartin.ox.ac.uk/news/decarbonise-energy-to-save-trillions/

    .

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  • Etude Rystad Energy :

    Pour les services publics européens et les États membres, à des prix supérieurs à 100 € par MWh, il n’est pas durable de continuer à produire de l’électricité à partir de gaz, en particulier lorsque le solaire photovoltaïque et l’éolien terrestre (et de plus en plus offshore) offrent des alternatives beaucoup moins chères.

    Plus de 100 GW de nouvelles capacités d’énergie renouvelable pourraient être développées en 2025 si les financements nécessaires à la production d’électricité au gaz étaient orientés vers les énergies renouvelables qui sont assurément les moins chères

    Le total des 333 GW serait suffisant pour produire 663 TWh d’électricité. La production d’énergie renouvelable pourrait ainsi remplacer la production au gaz prévue d’ici 2028.

    D’ici 2050, les nouvelles capacités d’énergies renouvelables généreraient plus de 2 000 TWh.

    Cette croissance de la production ne tient compte que de la production de nouvelles capacités développées à l’aide de fonds provenant du gaz et s’ajoute aux prévisions de base qui prévoient que 2 385 GW de capacité solaire photovoltaïque et éolienne et 520 GW de stockage à grande échelle seront installées d’ici 2050.

    L’exploitation de centrales électriques au gaz coûtera 10 fois plus cher à long terme que la construction de nouvelles capacités solaires en Europe

    Prévisions des parts des énergies renouvelables, fossiles et nucléaire en Europe d’ici 2050 selon Rystad Energy :

    Solaire et éolien s’envolent, fossiles et nucléaire (plus assez compétitif) s’effondrent

    https://www.datocms-assets.com/75979/1666776511-europe-share-of-generation-graph.png?fm=webp

    .

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  • On défend comment des réacteurs nucléaires et sites de stockage quand un abruti décide de détruire le système énergétique comme le Kremlin le fait en Ukraine par l’envoi de missiles qui peuvent être hypersoniques

    Avec la brigade de Saint Tropez ?

    Si un ou des réacteurs sont touchés, on attend ensuite plusieurs dizaines de milliers d’années comme à Tchernobyl en faisant du tricot pour les périodes hivernales ?

    Le bilan d’émissions du nucléaire se dégrade fortement avec une exploitation accrue de l’uranium et peut dépasser même en France les 200 gCO2e/kWh (étude scientifique de 2014 remise à jour au 1er trimestre 21). Sa consommation entre autres en eau est plus forte que les renouvelables

    La seule énergie géothermique EGS répond à l’intermittence/variabilité du solaire et éolien pour toute l’Europe dont la France

    Le coût solaire+éolien+stockage devient plus rapidement compétitif que le nucléaire

    Une transition plus rapide est plus rentable qu’une transition lente (voir étude et multiples modélisations plus haut de l’Université d’Oxford parmi d’autres)

    Les rendements de l’énergie osmotique qui est non intermittente tout comme la géothermie évolue rapidement. Son impact au sol est moins importante que l’énergie géothermique qui a déjà l’une des plus faibles empreintes au sol.

    Son potentiel technique est d’environ 17 000 TWh/an à comparer à la consommation mondiale d’électricité de quelques 26 000 TWh/an et son prix est attendu autour de 40 euros/MWh

    Et on peut continuer la liste des technologies et approches énergétiques comme d’efficacité (et bien sûr de sobriété), moins coûteuses, moins problématiques, moins risquées dont les marchés mondiaux sont universels et bien plus importants globalement et répondent plus rapidement à l’urgence climatique comme à l’indépendance énergétique

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  • Après avoir étouffé le développement des renouvalbles durant son premier quinquéna Macron se rend compte que le nucléaire c’est pour la saint gliglin alors il ouvre les vannes du renouvelable dont n’imorte quel parc éolien ou solaire est productif en moins de deux ans et pour ne pas se renier, feind de s’interesser au nucléaire.

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  • Les réacteurs nucléaires à sels fondus

    Je suis témoin que toute la filière française du nucléaire se met en marche sur les réacteurs à sels fondus : 2 bootcamps à Avignon (oct. 21 et oct. 22) montrent son implication, convergente et croissante, qu’attestent le nombre de participants CEA, CNRS, FRAMATOME, ORANO, EDF etc. (150 dont 20 PhD), ainsi que 2 startups françaises NAAREA.fr et une autre en formation.
    Concernant le microréacteur NAAREA de génération IV, son démonstrateur est prévu d’être prêt en 2025, pour une commercialisation en 2030. C’est très complémentaire de l’action d’EDF (EPR et NUWARD) en termes de génération, d’énergie etc.
    L’avenir mondial qui se dessine est avec les sels fondus, véritable “couteau suisse” , car ces réacteurs peuvent couvrir plus de la moitié des besoins énergétiques mondiaux avec des 1 GW électrique et toute une gamme de SMR; ces derniers se substitueront aux milliers de centrales à gaz et nombre d’autres applications (ex. transports maritimes, villes, désalinisation, spatial etc..)
    La France et le monde renouent ainsi avec le nucléaire !!

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