Le gouvernement français a dévoilé, ce 6 octobre 2022, son plan de sobriété énergétique, avec des dizaines de mesures. Il vise à « passer l’hiver » en cas de froid intense, mais appuie aussi l’objectif de réduction de 10 % de la consommation énergétique d’ici 2024.
L’exécutif dévoile les dizaines de mesures de son plan de sobriété énergétique
Enfin. Il aurait fallu une crise énergétique de grande ampleur, et une explosion des prix du gaz et de l’électricité, pour que le gouvernement français se décide enfin à lancer un plan de réduction de la consommation énergétique. L’urgence climatique aurait pourtant imposé une telle décision depuis de longues années.
En débat depuis cet été, l’ensemble de ce plan de sobriété énergétique, fort de dizaine de mesures, a été présenté ce 6 octobre 2022. Il vise notamment à éviter les coupures d’électricité cet hiver en cas de froid intense ou de pic de consommation, mais aussi, plus globalement, à réduire la consommation énergétique de l’ensemble du pays de 10 % d’ici 2024.
Mesure emblématique de ce plan : le chauffage des «locaux à usage d’habitation, d’enseignement, de bureaux ou recevant du public» doit être établi à 19 degrés, et la climatisation à 26 degrés. Lorsqu’ils sont inoccupés, ces espaces doivent baisser le chauffage à 16 degrés, voire 8 degrés, lorsqu’ils sont laissés vides plus de deux jours.
Chauffage, télétravail, transports, suppression des consommations « inutiles »
Le gouvernement veut également encourager le télétravail, «un gisement d’économies d’énergie sur les transports et pour les bâtiments lorsqu’il est bien organisé», et forcer les employeurs à favoriser l’essor des moyens de transports alternatifs à la voiture, via un soutien accru aux transports en commun et aux services publics de vélo. Le covoiturage doit également être encouragé.
Un décret publié ce 6 octobre 2022 acte par ailleurs l’interdiction des publicités lumineuses la nuit entre 1h et 6h du matin, sauf dans les gares, les aéroports et les stations de métro. Le chauffage des espaces vides de lieux accueillant le public devra être réduit.
Le plan entend également diminuer la consommation des trains et des avions, via des pratiques d’écoconduite, et les acteurs du secteur des transports doivent accélérer le «verdissement» des flottes de véhicules, en particulier dans le domaine aérien.
Le texte contient aussi des mesures et engagements concernant l’État, les entreprises, les collectivités locales, les compétitions sportives, les cinémas, les data centers ou les acteurs du numérique.
La première ministre, Élisabeth Borne, a résumé ainsi la teneur de ce plan : «des économies choisies plutôt que des coupures subies». Il présente, dans sa globalité, «un potentiel de réduction de consommation de l’ordre de 50 TWh».
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