Ce 5 mai 2022, la coopérative fruitière Cooplim, à Saint-Aulaire, en Corrèze, a mis en service la centrale photovoltaïque installée en toiture de ses bâtiment, dédiée exclusivement à l’autoconsommation. C’est la plus puissante de France à ne pas être reliée au réseau électrique.
Mise en service de la plus grande centrale photovoltaïque en autoconsommation de France, en Corrèze
Progressivement, l’autoconsommation photovoltaïque, une des voies pour augmenter la part de renouvelables dans la production électrique, progresse en France. Ce 5 mai 2022, la plus importante centrale centrale photovoltaïque en autoconsommation de France a ainsi été mise en service.
Installée par une entreprise locale, Apexenergie, cette centrale est située à Saint-Aulaire, en Corrèze, sur la toiture de la coopérative fruitière Cooplim. L’entreprise y a installé 572 panneaux photovoltaïques, couvrant une surface de 10 000 m².
Carlo Herrera Malatesta, directeur d’Apexenergie, estime la production annuelle à 1 570 MWh, soit environ la consommation électrique de 300 foyers. La centrale ne sera pas connectée au réseau électrique, toute l’électricité produite sera utilisée sur place : elle servira à alimenter les entrepôts frigorifiques, où Cooplim entrepose à l’année les pommes des producteurs partenaires de la coopérative.
Des économies substantielles, dans un contexte de hausse des prix de l’électricité
Or, ces frigos représentent une dépense énergétique importante, qui grevait les comptes de Cooplim, avec une facture annuelle moyenne de 2 millions d’euros d’électricité. Comme ces entrepôts frigorifiques fonctionnent 24 heures sur 24, et que la production de la centrale sera toujours inférieure à la consommation totale du site, la coopérative a la garantie que toute l’électricité produite par les panneaux sera consommée sur place.
En tout, la centrale devrait couvrir environ un quart des besoins de Cooplin : « le but premier, c’était de faire des économies. On a 500 000 euros d’électricité qui vont être produits par nos soins », se satisfait Françoise Besse, présidente de la coopérative.
De quoi rembourser en cinq ans l’investissement de départ de 2,5 millions d’euros, pour des panneaux dont la durée de vie est estimée entre 20 et 25 ans. Même si des frais de maintenance sont également à prévoir, l’opération sera rapidement rentable, surtout dans un contexte de hausse des prix de l’électricité.
Cooplim met également en avant la volonté de l’entreprise de réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Ce n’est sans doute pas vrai à court terme, puisque l’électricité produite en France est très majoritairement décarbonée. Pour autant, des initiatives de ce type aideront à tenir les objectifs climatiques de la France, qui imposent, même dans l’option d’une forte relance du nucléaire, d’augmenter considérablement la puissance renouvelable installée.
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