L’institut Bloomberg NEF vient de publier les chiffres pour les investissements dans les énergies renouvelables au premier semestre 2021. Un an et demi après le début de la crise sanitaire, la transition énergétique n’a rien perdu de son dynamisme. Mais malgré la mobilisation des capitaux internationaux, le bilan est mitigé. Certaines énergies peinent à convaincre sans système de subvention. Pourtant, l’urgence pour trouver un modèle énergétique est bien là.
Les chiffres de Bloomberg NEF sont tombés presque en même temps que le rapport du GIEC. Un hasard du calendrier qui n’en est pas vraiment un. A présent que le premier semestre 2021 s’est écoulé, l’heure est au bilan. Et en la matière, le rapport du GIEC est clair : l’urgence climatique doit entraîner une refonte rapide et en profondeur de notre modèle énergétique. Les chiffres des investissements dans les énergies renouvelables offrent un écho troublant à ce constat.
D’après Bloomberg NEF, les investissements dans les énergies renouvelables ont progressé au premier semestre 2021 par rapport à 2020. Il s’agit d’un record pour la période janvier à juin, mais la progression reste modeste : +1,8% seulement. Avec un total de 174 milliards de dollars investis au niveau mondial, la transition énergétique confirme toutefois son attractivité auprès des investisseurs. Pour rappel, les investissements avaient déjà été en hausse en 2020.
Albert Cheung, analyste de Bloomberg NEF, constate cette progression. “Le secteur de l’énergie renouvelable a contrecarré les conséquences de la pandémie par rapport à d’autres secteurs de l’économie énergétique.” Il ajoute qu’au global, le marché mondial de l’énergie a d’ailleurs “fait preuve d’une extrême volatilité”.
Sur ce premier semestre 2021, l’énergie solaire démontre son dynamisme. Elle capte 54,7 milliards d’investissements, soit une hausse de 9% par rapport à la même période en 2020. Les investissements sont notamment portés par les nombreux projets d’infrastructures solaires sur le marché chinois. En Chine, les investissements dans le solaire ont atteint 2,8 milliards de dollars au premier trimestre, et 4,9 milliards de dollars au deuxième trimestre. Et aux Etats-Unis, les nouveaux investissements voulus par Joe Biden aux Etats-Unis viennent aussi conforter la filière solaire.
Le même élan d’investissements ne porte pas toutes les énergies renouvelables. Après une bonne année 2020, l’éolien ne concrétise pas ses promesses cette année. Il ne capte que 58 milliards de dollars d’investissements, soit une baisse vertigineuse de 30,5% par rapport à 2020. Ce qui a changé ? Les subventions sont désormais plus limitées. Et sans ce soutien, l’éolien a du mal à se développer. La situation est d’autant plus paradoxale qu’il s’agit là d’une ressource énergétique dont le potentiel est considéré comme énorme au niveau mondial.
Le rapport de Bloomberg NEF souligne que les investissements se structurent désormais d’une manière plus complexe. “Historiquement les énergies renouvelables ont été le principal focus, mais nous élargissons notre analyse aux dépenses pour les véhicules et l’électrification du chauffage, ainsi que pour l’hydrogène et la capture de carbone, qui continuent tous d’augmenter.” Albert Cheung constate que ces derniers leviers “attirent seulement une fraction des investissements dont ils auront besoin dans les prochaines années pour aider à garder les émissions de CO2 sous contrôle”.
COMMENTAIRES
Quand Bloomberg publie un rapport qui ne plait pas au nucléophile auteur de l’article, ce dernier réfère au rapport du GIEC qui loin de dire que Bloomberg dit des ânerie, rapporte simplement que ce record d’investissement n’est pas suffisant pour atteindre les objectifs !
Voilà comment on essaie de noyer le poisson … vous prenez deux courants qui vont dans le même sens mais en ne parlant pas de la même chose et vous faites croire à une contradiction.