Prolongation des réacteurs nucléaires : l'ASN lance sa consultation - L'EnerGeek

Prolongation des réacteurs nucléaires : l’ASN lance sa consultation

Prolongation des réacteurs nucléaires : l'ASN lance sa consultation

Jeudi 3 décembre, l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a lancé sa consultation nationale sur la prolongation des réacteurs nucléaires. Les plus anciennes centrales nucléaires françaises pourront allonger leur durée d’activité. Mais l’ASN énonce de nouvelles conditions. EDF devra les respecter pour avoir le feu vert de l’ASN.

Consultation nationale sur la prolongation des réacteurs nucléaires

Les réacteurs nucléaires français pourront-ils continuer à fonctionner après 40 ans ? C’est en effet la piste envisagée par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. L’ASN a rendu public, le 3 décembre dernier, son projet de décision. Il concerne la prolongation de la durée d’exploitation des réacteurs nucléaires de 900 MW. Le parc nucléaire français en compte 32 qui vont prochainement arriver au terme de leur durée de vie. La démarche de l’ASN porte sur 16 d’entre eux. Pour l’instant il ne s’agit que d’un projet de décision, et pas d’une décision ferme et définitive. Le projet vient d’être mis en consultation. Il est accessible sur le site internet de l’ASN jusqu’au 15 janvier 2021, avec le détail des dispositions.

Le projet de décision précise : “L’ASN considère que l’ensemble des dispositions prévues par EDF et celles qu’elle prescrit ouvrent la perspective d’une poursuite de fonctionnement des réacteurs de 900 MW pour les dix ans suivant leur quatrième examen périodique.” Le texte ajoute que, malgré cette décision globale, l’ASN examinera séparément la prolongation des différents réacteurs nucléaires. Chaque réacteur fera l’objet d’un réexamen périodique individuel, et ce jusqu’à 2031. L’ASN précise aussi qu’EDF devra réaliser de nouvelles “améliorations majeures de sûreté” sur les réacteurs concernés.

Des “améliorations majeures de sûreté” sur les réacteurs nucléaires

En matière de sûreté, l’ASN souhaite que les réacteurs de 900 MW répondent à l’avenir au même cahier des charges que le réacteur de nouvelle génération EPR. Bernard Doroszczuk, le président de l’ASN, a précisé que “la mise en place des modifications correspondant aux plus forts enjeux de sûreté doit être une priorité pour EDF”. Selon lui, il s’agit d’une condition indispensable “pour donner du sens à la poursuite du fonctionnement des réacteurs de 900 MW”.

Dans le détail, EDF devra présenter chaque année, le 31 décembre au plus tard, la liste des actions mises en oeuvre en cours d’année pour respecter les prescriptions et les échéances décidées par l’ASN. EDF devra aussi présenter une programmation détaillée des futures actions à effectuer, pour une validation de la part de l’ASN. Dans l’esprit de l’ASN, il s’agit non seulement de vérifier la conformité des installations, mais aussi de maîtriser leur vieillissement.

L’ASN dresse une liste de travaux pour EDF

Pour répondre aux attentes de l’ASN, EDF devra compléter son programme d’essais de sûreté par de nouveaux tests. Ils viseront à vérifier le fonctionnement du système d’alimentation de secours des générateurs de vapeur ainsi que des groupes électrogènes de secours. L’ASN exige également des essais pour vérifier l’efficacité des solutions de secours en cas de perte totale du système de ventilation des locaux qui abritent les équipements électriques. De plus, EDF devra vérifier les caractéristiques hydrauliques des pompes du système d’aspersion d’eau dans l’enceinte de confinement. Ce test en particulier devra être effectué en simulation d’accident.

L’avis dévoile tout une partie consacrée aux risques climatiques liés aux épisodes caniculaires. Depuis quelques années déjà, EDF a établi des améliorations de ces infrastructures dans ce sens. L’ASN dresse également une liste de travaux et de replacements de matériels à effectuer dans les prochaines années. Il liste dans le détail les réacteurs nucléaires concernés et les échéances données à EDF.

Jusqu’à quand prolonger les réacteurs nucléaires ?

Si EDF respecte les demandes de l’ASN, quelle sera la durée d’exploitation des réacteurs nucléaires ? D’après l’avis de l’ASN, les réacteurs qui respecteront le cahier des charges de sûreté pourront voir leur fonctionnement prolongé de dix ans au maximum. Dans les faits, il n’existe aucune législation française qui arrête la durée de vie d’un réacteur nucléaire à 40 ans d’exploitation.

Depuis une dizaine d’années déjà, EDF plaide pour un allongement de la durée de vie du parc nucléaire français. L’énergéticien envisage une durée de vie de cinquante à soixante ans selon les réacteurs concernés. Ailleurs dans le monde, d’autres parcs nucléaires ont déjà fait l’objet d’un allongement de leur durée d’exploitation. C’est notamment le cas aux Etats-Unis, où les réacteurs de 900 MW vont fonctionner jusqu’à soixante ans.

La consultation lancée par l’ASN depuis le 3 décembre se clôturera au 15 janvier 2021. Tous les citoyens sont invités à prendre connaissance du projet de décision et à voter sur le site internet de l’ASN.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
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COMMENTAIRES

  • L’ASN dresse une liste de travaux pour EDF:

    1) Tous les réacteurs nucléaires construits en France par EDF devront être munis d’une quintuple enceinte en Adamantium afin de pouvoir résister à une chute d’astéroïde.

    2) Tous les réacteurs nucléaires construits en France par EDF devront monté sur des fusées Saturn V afin de pouvoir être envoyé dans l’espace en cas de surchauffe du réacteur

    3) Afin d’avoir une redondance avec les fusées évoquées dans le point 2) dans l’éventualité d’une défaillance de celles-ci, un puit de 10km de profondeur devra être foré sous le réacteur afin d’y larguer le dit réacteur en cas de surchauffe.

    ————————————————————————————————————–

    Pendant ce temps la, en Absurdistan, 800 sites Seveso continuent de fonctionner tranquillement.
    2 d’entre eux ont déja pété (AZF et Lubrizol) mais cela ne semble choquer personne et surtout pas les écologistes.

    Tout comme les quantites de métaux lourd (qui eux sont nocif éternellement) réjeté par l’industrie (Metaleurop, Pechiney, etc….) dans la nature en quantité astronomique.

    Il faut bien sur montrer du doigt les méchants déchets nucléaires qui eux sont vitrifés et enfermés dans des containers en plomb et qui seront entreposé dans des couches géologiques qui n’ont pas bougé depuis des millénaires.

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  • On se demande ce que vient faire une consultation nationale concernant l’autorisation de prolonger le fonctionnement d’un réacteur nucléaire ?
    Serait-ce un desangagement de responsabilité de la part de l’ASN qui ouvre le parapluie en cas de problèmes ?…… C’est pas de ma faute, c’est les français qui ont voté pour que le réacteur continue !

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  • Aux Etats-Unis, de nombreux réacteurs dont la licence avait été prolongée jusqu’à 60 ans ont été arrêtés bien avant l’expiration de celle-ci, par manque de rentabilité économique le plus souvent et parfois à la suite de problèmes d’ordre technique.

    Par exemple :
    – Crystal River-3 (860 MW) à 36 ans, en février 2013 (avait demandé un renouvellement de sa licence)
    – Kewaunee (566 MW) à 39 ans, en mai 2013 (licence 2033)
    – San Onofre-2 (1070 MW) à 31 ans, en juin 2013 (licence 2042 demandée)
    – San Onofre-3 (1080 MW) à 30 ans, en juin 2013 (licence 2042 demandée)
    – Vermont Yankee (605 MW) à 42 ans, en décembre 2014 (licence 2032)
    – Fort Calhoun-1 (482 MW) à 43 ans, en octobre 2016 (licence 2033) il est prévu d’attendre 60 ans avant de le démanteler
    – Oyster Creek (619 MW) à 49 ans, en septembre 2018 (licence 2029),
    – Pilgrim-1 (667 MW) à 47 ans, en mai 2019 (licence 2032)
    – Three Mile Island-1 (819 MW) à 45 ans, en septembre 2019 (licence 2034),
    – Indian Point-2 (998 MW) à 47 ans, en avril 2020 (licence 2024),
    – Duane Arnold (601 MW) à 46 ans, en octobre 2020 (licence 2034).

    Three Mile Island-2 (880 MW) n’aura vécu que onze mois, une panne des pompes de refroidissement, suivie d’une série de dysfonctionnements, ayant conduit à la fusion du coeur du réacteur.

    Les réacteurs de San Onofre ont été arrêtés à cause de fuites radioactives des générateurs de vapeur et de réparations défectueuses. Pour celui de Crystal River, de larges fissures longitudinales (laminations) dans le béton de l’enceinte de confinement ont été découvertes à l’occasion de travaux. Pour Duane Arnold, c’est une tempête qui a détruit la tour de refroidissement.

    En plus de leur perte de compétitivité économique, quantité d’évènements imprévus peuvent conduire des réacteurs nucléaires à leur perte.

    Mais d’autres réacteurs, sur le point d’être arrêtés, ont reçu des subventions pour rester en vie quelques années de plus dans les Etats suivants : Illinois, New-York, Ohio, New-Jersey, Connecticut, Pennsylvanie.

    Enfin, une loi récente, au niveau fédéral, permet de soutenir les réacteurs non rentables en remboursant leurs pertes jusqu’en 2029.

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  • On ne comprend pas vraiment à quoi sert cette consultation. De deux choses l’une :
    Ou l’ASN a le pouvoir de permettre l’exploitation des centrales nucléaires et de les arrêter si elle estime qu’il y a des problèmes de sûreté (c’est ce que prévoit le code de l’Energie)
    Ou l’avenir des centrales nucléaires dépend d’un certain niveau de buzz médiatique, mais je ne suis pas sûr que ce soit très sérieux pour assurer les équilibres entre sécurité de la population et sécurité de fonctionnement de la plaque 400 Kv Ouest- Europe.
    De toute façon, ce n’est pas la première instance de consultation (voir les CLI). Elle n’apportent pas grand’chose sur le plan technique, les antinucléaires ayant trouvé des tribunes idéales pour réclamer l’arrêt des centrales sans proposer de solutions de remplacement vraiment réalistes du point de vue industriel.
    l’ASN est-elle vraiment indépendante ? Pour les complotistes en tout genre, elle n’est que le bras armé d’EDF et valide n’importe quoi. Mais quand on voit l’ampleur des inspections et la sévérité des recommandations ou des mises en demeure édictées par l’ASN on peut penser que les ingénieurs d’EDF se font et ont encore beaucoup de soucis à se faire. Mais pour le savoir, encore faut-il lire les communiqués de l’ASN et surtout les publications de l’IRSN qui sont accessibles sur le Web, mais pas toujours d’une lecture facile. Il est vrai qu’il n’est pas évident de ramener à des slogans simplistes les problèmes techniques d’une grande complexité.
    On peut faire d’ailleurs un parallèle : Demanderait-on à une convention citoyenne de certifier un avion pour l’autoriser à voler ?

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  • Les alternatives au nucléaire vraiment réalistes ne sont pas illusoires. Les renouvelables ça fonctionne, mais il ne faut pas y aller en marche arrière pour faire plaisir aux anti-renouvelables.
    Juste un petit exemple, nous (La France) avions pris des engagements lors de la COP 21 de 2015 dont aucun n’a été tenu et toujours par exemple pour enfoncer le clou : 6 GW installés en offshore pour 2020….. Résultat zéro, et à peine mieux pour le reste. Alors quand on vient me dire que l’on risque des coupure pour cet hiver et que le nucléocrates essaient de faire croire que c’est la faute aux renouvelables alors que le nucléaire est en faillite technique avec des réacteurs arrêtés depuis deux ans, d’autres depuis un an, d’autres encore qui n’arrêtent pas d’avoir des arrêts de deux à trois semaines sur incidents ne venez pas me dire qu’avec le nucléaire on a dur SÛR !
    En revanche on monte n’importe quel parc éolien ou solaire en 2 ans qu’il faut multiplier par trois à cause des 3 à 4 recours judiciaires systématiquement intentés contre tous les projets de renouvelable, que ce soit éolien, solaire, méthaniseur…. . Ca reste mieux que l’EPR qui a multiplier son temps de construction par au moins 3 sans qu’aucun recours judiciaire n’ait entravé son développement.

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  • L’Allemagne a beaucoup multiplié son parcs de ENR. Cela ne l’empêche pas un recours massif au charbon et au gaz en période anticyclonique comme depuis quelques semaines. Contenu carbone du KWh (Allemagne) ce matin : 500 g pour un coût de 0,30 € pour le consommateur. Soit 5 fois celui de la France pour le contenu carbone et 2 fois le coût du KWh.

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  • Dans la durée de vie pratique des réacteurs, il y a aussi le problème de la “falaise nucléaire”.

    Les réacteurs nucléaires français encore en activité, au nombre de 56 pour une capacité de 61,4 GW, ont produit en moyenne 392,4 TWh d’électricité par an, sur les dix années 2010-2019, avec un facteur de charge moyen de 73,0%.

    Les 46 réacteurs connectés sur une période de 10,5 ans, entre mai 1978 et décembre 1988 ont une capacité de 47,5 GW et ont produit en moyenne 300,6 TWh par an sur les dix ans précités.

    Parmi ceux-ci, onze d’entre eux auront dépassé les 40 ans, depuis leur connexion au réseau, au 1er janvier 2021. Ces réacteurs représentent une capacité de 9,92 MW et une production moyenne de 62,2 TWh pour les dix dernières années.

    Les 36 autres réacteurs connectés pendant cette période de dix ans ont une capacité de 37,58 GW et ont produit en moyenne 238,4 TWh par an sur dix ans, auront entre 32 et 40 ans au début de 2021.

    Si les 11 réacteurs ayant atteint 40 ans étaient arrêtés au 1er janvier prochain, la France serait à peu près à l’équilibre sur l’année pour les exportations et importations (solde nul), avec des différences dans un sens ou l’autre selon les années. Ces réacteurs auraient d’ailleurs pu être arrêtés chacun à la date de ses 40 ans sans inconvénient, à condition de l’avoir voulu et préparé pour respecter la loi de 2015 “croissance verte”.

    Mais où l’on voit qu’aussi bien EDF que tous ses petits copains dans les gouvernements successifs ont voulu nous mettre devant le fait accompli, c’est que la fin de vie des réacteurs actuels n’a jamais été envisagée de façon sérieuse.

    En effet, pour ne prendre que les 46 réacteurs construit en une dizaine d’années, par exemple, il était depuis longtemps évident qu’ils ne pourraient pas être remplacé au terme de leurs 40 ans.

    A supposer un illusoire remplacement par des EPR, il aurait fallu en mettre sept en service à ce jour (11,41 GW) pour remplacer les 11,68 GW (y compris Fessenheim) qui auraient été retirés entre 2017 et 2020 et trente EPR (48,9 GW) entre 2017 et 2028 pour remplacer 49,26 GW.

    Répondre
  • Si la France avait disposé en abondance de charbon accessible à un coût compétitif, elle ne parlerait pas autant de CO2 et n’aurait pas développé le nucléaire civil de façon démesurée en comparaison de tous les autres pays.

    Si la France n’avait pas eu dès 1945 la volonté de développer le nucléaire militaire et la bombe atomique, elle aurait moins développé le nucléaire civil à partir de 1955.
    Car le développement de réacteurs nucléaires n’a rien à voir avec la crise du pétrole d’octobre 1973. A cette date, 15 réacteurs avaient déjà été mis en construction, pour 6,17 GW, dont 10 déjà en service pour 2,46 GW.

    Pour ce qui est de la comparaison avec l’Allemagne, l’écart de prix TTC de l’électricité avec la France n’est pas du simple au double, mais seulement de 62% (eurostat, pour 2019) et de 54% pour la Belgique avec ses 50% de nucléaire. L’écart de prix TTC entre l’Allemagne et la Belgique n’est que de 5%.

    Entre 2010 et 2019, le prix hors taxes et contributions a augmenté de 24% en France et de seulement 2% en Allemagne. Sur la même période, le prix TTC a augmenté de 40% en France et seulement 24% en Allemagne.

    L’écart de prix qui existait entre l’Allemagne et la France pour le prix hors taxes et contributions se réduit, passant de 42% en 2010 à 16% en 2019. De même pour l’écart de prix TTC, passant de 83% à 62%.

    Si les écarts de prix hors taxes et contributions d’un pays à l’autre correspondent à peu près aux différences de coût de production, de transport et de distribution (réseaux), les causes sont très variées et différentes d’un pays à l’autre pour ce qui est du prix TTC.

    Pour commencer, la TVA est plus élevée en Allemagne qu’en France, ce qui lui permet d’ailleurs de mieux protéger son industrie par rapport aux importations et d’exporter plus facilement (une partie des contributions sociales a été transféré sur la TVA).

    Ensuite, les contributions diverses et variées sont très différentes d’un pays à l’autre, en nombre et en valeur. Les contributions ne se limitent pas à l’équivalent de la CSPE française.

    La réalité est bien plus complexe que ne voudrait le faire croire un ersatz de Don Quichotte se battant contre les moulins à vent.

    Au mois de novembre, l’Allemagne a produit 26% de sa consommation d’électricité à partir de l’éolien et a aussi été exportatrice nette 28 jours sur 30, pour 7% de sa production. Si la production éolienne varie d’un jour à l’autre, les périodes de faible production ne durent jamais bien longtemps. Cela ne posera d’ailleurs aucun problème lorsque toute l’Europe aura la plus grande partie de sa production d’électricité à partir d’énergies renouvelables complémentaires.

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  • @ Gibus
    Je ne sais pas d’où vous sortez vos statistiques à dormir debout mais à part en Espagne (du fait d’un anticyclone au large du portugal) quasiment tous les parcs éoliens sont à l’arrêt en Europe depuis des semaines !!!!!

    En ce moment l’énorme parc éolien allemand de 62 GW crache tout juste 5GW de puissance sur les 24 dernières heures qui se sont écoulés.
    Tandis que les centrales au charbons , c’est 32 Gw et les centrales aux gaz c’est 14GW.

    C’est bizarre, a chaque que je poste sur ce site les éoliennes ne tournent jamais.
    Est-ce qu’elles devinent quand je vais poster ?

    Les éoliennes ne sont pas des machines à produire de l’électricité, ce sont des machines à toucher des subventions et de la rente sur le dos du contribuable.

    Si c’est compétitif par rapport au nucléaires, pouvez-vous expliquer pourquoi 2 fabricants d’éoliens (dont Senvion) ont fait faillite après que l’Allemagne ait arrêté les subventions à l’éolien ?
    Et pourquoi, l’éolien ne se développent quasiment plus en Allemagne depuis l’arrêt des subventions ?

    Le seul but de l’éolien en Allemagne était de faire du greenwashing afin que les gens détournent le regards des centrales à charbons.

    Répondre
  • “Si la France n’avait pas eu dès 1945 la volonté de développer le nucléaire militaire et la bombe atomique, elle aurait moins développé le nucléaire civil à partir de 1955.
    Car le développement de réacteurs nucléaires n’a rien à voir avec la crise du pétrole d’octobre 1973. A cette date, 15 réacteurs avaient déjà été mis en construction, pour 6,17 GW, dont 10 déjà en service pour 2,46 GW.”

    Complétement faux !!!!
    D’autres pays ont accédé à la bombe, comme la chine et le Royaume-uni et pourtant la part du nucléaire dans l’électricité est chez eux bien plus faible qu’en France.

    La France a fait le choix de plus de nucléaire car elles n’avait pas les puits de pétrole en mer du Nord comme le royaume-uni, ni les réserves de charbon de la chine.

    Et ce sont bien les chocs pétroliers qui l’ont poussé à développer davantage le nucléaire pour réduire sa dépendance aux pays pétroliers.

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  • C’est vraiment curieux, car selon les jours et les équipes de cueilleurs de cerises, qui travaillent en 3×8 comme l’on sait, la récupération des cerises n’est pas la même selon les jours et les équipes.

    Ainsi, le 2 décembre 2020, une équipe a trouvé une production éolienne (puissance) de 1,50 GW à 12h15. Le lendemain, cette même équipe a trouvé 17,78 GW à la même heure. Une autre équipe a trouvé 30,02 GW ce même jour (3 déc.) à 19h30 pour faire chauffer la soupe.

    Ce qui est important, ce n’est pas telle ou telle donnée ponctuelle que chacun peut choisir et interpréter à sa guise, mais les données sur de longues périodes.

    Comparons par exemple l’évolution de la production d’électricité en Allemagne entre 2010 et 2019.
    En TWh, la production nucléaire est passée de 140,6 à 75,1 TWh (-47%) – celle de charbon et lignite de 262,9 à 171,1 TWh (-35%) – celle de gaz et pétrole de 98,0 à 96,1 TWh. Pour tous les fossiles, on passe de 360,9 à 267,2 TWh (-26%).

    De leur côté, les renouvelables sont passés de 105,2 à 242,5 TWh (x2,30) avec pour l’éolien de 38,6 à 125,9 TWh (x3,26), pour le solaire de 11,7 à 46,4 TWh (x3,97) et pour la biomasse de 29,2 à 44,2 TWh (x1,51).

    On voit clairement que le nucléaire n’a pas été remplacé par le charbon ni par le gaz, mais par les énergies renouvelables. En pourcentage de la production, les renouvelables sont passés de 16,6% en 2010 à 39,7% de la production totale d’électricité en seulement neuf ans.

    Au niveau mondial, la part des fossiles a diminué de 68,5% en 2012 à 63,6% en 2019, alors que celle des renouvelables passait de 20,7% à 26,0% et que celle du nucléaire diminuait du reste.

    Répondre
  • @Gibus
    Je ne conteste pas vos arguments mais il se trouve que les capacités thermiques fossiles conservées pour suppléer le manque d’électricité éolienne représentent un coût financier pour les consommateurs et environnemental par de fortes émissions de CO2 dont les tonnages annuels peinent à baisser. Le prix du charbon étant à la hausse, le gaz fossile monte en charge progressivement tous les ans, ce qui, je vous l’accorde, entraînent à la baisse, mais légèrement, les émissions de CO. Pour les émissions dues à la lignite : https://energy-charts.info/charts/emissions/chart.htm?l=en&c=DE
    Et pour une analyse plus détaillée sur les origines des réductions des émissions de CO2 : https://link.springer.com/article/10.1007/s12398-020-00289-3

    Répondre
  • @Gibus
    Je ne conteste pas vos arguments mais il se trouve que les capacités thermiques fossiles conservées pour suppléer le manque d’électricité éolienne représentent un coût financier pour les consommateurs et environnemental par de fortes émissions de CO2 dont les tonnages annuels peinent à baisser. Le prix du charbon étant à la hausse, le gaz fossile monte en charge progressivement tous les ans, ce qui, je vous l’accorde, entraînent à la baisse, mais légèrement, les émissions de CO. Pour les émissions dues à la lignite : https://energy-charts.info/charts/emissions/chart.htm?l=en&c=DE

    Répondre
  • En Allemagne, le niveau de CO2 par kWh d’électricité est passé de 644 g/kWh en 2000 à 555 g/kWh en 2010 et 401 g/kWh en 2019 (UBA : umweltbundesamt). L’arrêt des réacteurs nucléaires, qui a commencé avec la loi de 2002 (et pas en 2011 comme on le lit partout) n’a pas conduit à davantage de contenu CO2 dans la production d’électricité allemande, au contraire.

    Depuis 2010, la très forte progression des énergies renouvelables a permis de réduire à la fois le nucléaire et le charbon+lignite, sans augmentation du gaz+pétrole, tout en diminuant les émissions de CO2/GES de la production d’électricité.

    Au niveau mondial, la production d’électricité (sans la chaleur) n’est responsable que de 20% des émissions de gaz à effet de serre (IEA, EDGAR), dernières données (2017).

    Ainsi, il est de peu d’intérêt de parler inlassablement des mauvais allemands qui émettent du CO2 et ne veulent pas de nucléaire alors que de prétendus “vertueux” français sont beaucoup trop dépendants du nucléaire et du chauffage électrique.

    A ce propos, il est utile de savoir qu’après plus de vingt ans de travaux, le GIEC ne sait toujours pas quelle est réellement l’influence du CO2 anthropique, dans un rapport de un à trois.
    Ce n’est pas une telle approximation qui rend crédible les projections faites pour 2050 ou 2100.

    Répondre
  • @Samsam
    Ce n’est pas Gibus qui sort des statistiques d’un chapeau, c’est vous : aucun parc éolien n’est arrêté depuis des semaines, et cela fait même des mois que nous importons massivement de l’électricité d’Allemagne tous les jours pour compenser ce que notre parc nucléaire à l’agonie n’est pas capable de nous fournir alors que nous avons au minimum un socle permanent de 50 GW de puissance, en août et septembre il plafonnait à 27 GW …. avec une puissance installée de 61,5 GW, plus que théorique manifestement. Et c’est encore à peine mieux aujourd’hui avec un plafond de 45 GW toujours en dessous du minimum requis et en racontant que les problèmes viennent des renouvelables… on ne peut pas être plus guignole.

    Répondre
  • @Rochain
    C’est vous qui êtes un clown en tentant de faire croire de façon désespéré que ce sont “les moulins à toucher les subventions” qui nous sauve et le nucléaire qui nous enfonce.
    Toujours les mêmes mensonges avec vous.
    Il doit y avoir que des bouffons de chez greenpeace ou SDN pour avaler ça.

    Les réacteurs nucléaires produisent 46,5 GW de puissance actuellement et le parc est utilisé à 74% de son potentielle maximal.
    Les éoliennes produisent à 3.11 GW et le parc est utilisé à 18%.

    Mais rassurez-vous, cela n’a rien à voir avec le fait que le vent est intermittent et le nucléaire pilotable.
    Je suis sur que les éoliennes produisent plein pot dès je le dos tourné.

    J’aimerais bien qu’on vous alimente en électricité juste quand il y a du vent, je suis sur que vous allez trouver ça drôle.

    Répondre
  • @Rochain
    Pour l’Allemagne , pas de problème avec 20 à 30 GW de charbon et 10 à 12 GW de gaz depuis des semaines selon l’importance du vent. En France, on a choisi de limiter le gaz et de sortir vraiment du charbon. Seulement encore 1 à 1,5 GW de charbon selon l’importance du vent. Conséquence : un contenu carbone de l’Allemagne de 300 à 500 g/KWh et en France de 70 à 100 g.

    Répondre
  • Une chose à rappeler pour commencer : la production mondiale d’électricité ne compte que pour 20% des émissions de gaz à effet de serre dans le monde (données 2017). Mais certains aiment bien nous seriner sur la France qui produit peu de CO2 (une partie seulement des GES) pour son électricité grâce au nucléaire.

    La pensée étroite de certains commentateurs ne leur permet pas de comprendre qu’il n’y a pas que l’éolien comme énergie renouvelable à opposer au nucléaire et aux fossiles. Le solaire est connu et ces gens à l’esprit fossilisé remarquent seulement qu’il ne produit rien la nuit (pour l’instant, car le stockage dédié arrive). L’hydraulique est connue mais n’est jamais prise en compte par ces détracteurs. La biomasse sous ses différentes formes est aussi ignorée.

    Curieusement, l’hydraulique dont le facteur de charge moyen se compare à celui de l’éolien n’est jamais critiqué pour cela. Sur les dix dernières années, le facteur de charge annuel de l’éolien a varié de 22% à 25% et celui de l’hydraulique de 23% à 34%. Le facteur de charge mensuel en 2020, a varié de 16% à 50% pour l’éolien et de 18% à 28% pour l’hydraulique.

    Chacun sait que l’éolien produit le plus en hiver, lorsque la consommation est la plus élevée (chauffage électrique oblige).

    Le nucléaire produit beaucoup moins que ne le croient ses promoteurs. Au cours des dix dernières années, son facteur de charge annuel a varié entre 69% et 76%, loin des 100% que certains veulent faire croire. Sur ces périodes, le f.c. moyen n’a été que de 89% en janvier – 86% en février – 85% en décembre : périodes auxquelles il est supposé produire à plein régime.
    Cette année 2020, le f.c. du nucléaire n’a été que de 48% en septembre – 62% en octobre et 69% en novembre.

    Pour ce qui est des fossiles, le facteur de charge annuel des années 2010-2019 a varié de 6% à 32% pour le charbon – de 4% à 15% pour le fioul – de 16% à 59% pour le gaz.
    Grandes variations aussi au niveau journalier et horaire. Avec l’hydraulique, les fossiles servent de variable d’ajustement pour adapter la production à la consommation, le nucléaire ne pouvant faire cela. Seuls certains réacteurs, et seulement lorsque leur combustible est récent, peuvent modifier leur production à un rythme acceptable.

    On peut noter aussi que la production nucléaire peut être en forte baisse par rapport à l’année précédente, comme en 2016 avec 32,8 TWh de moins. Le facteur de charge est alors descendu de 75,4% à 69,5% et celui des fossiles a augmenté fortement, celui du gaz en particulier.

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  • PATHETIQUE !!!
    Le nucléaire et les autres moyens de production thermique sont “PILOTABLES”

    Vous savez ce ça veut dire ?

    Quand l’hydraulique ou le nucléaire ne produisent pas à pleine puissance, c’est que l’on souhaite qu’ils ne produisent pas à pleine puissance pour coller à la demande, pour permettre à l’éolien d’injecter sur le réseau, ou pour ne pas rejeter une eau trop chaude dans les rivières lors de canicules.

    Un parc de production électrique est dimensionné pour les pics de conso donc cela signifie que tous les moyens de production qui n’assure pas la base de la production vont forcement avoir un facteur de charge plus faible.

    Pour l’éolien et le solaire, il n’y a aucun moyen de choisir le facteur de charge, il est ce qu’il est ou moment ou il le sera.

    Donc faire croire que parce que ponctuellement le facteur de charge baisse, cela signifie que le nucléaire ou les autres énergies ne peuvent pas produire, c’est de la débilité absolue.

    C’est bien l’éolien et le solaire qui sont les seuls à ne pas donner les garanties de produire quand on en a besoin et d’avoir besoin de source thermique en back-up.

    “Sur ces périodes, le f.c. moyen n’a été que de 89% en janvier – 86% en février – 85% en décembre ”
    Pardon, c’est vrai que c’est médiocre pour un parc de 40 ans, l’éolien fait tellement mieux.

    “Le solaire est connu et ces gens à l’esprit fossilisé remarquent seulement qu’il ne produit rien la nuit (pour l’instant, car le stockage dédié arrive)”

    Bien sur, je suis sur qui si on retourne sur les forums de il y a 5 ans on devais trouver des clowns qui prédisaient qu’on allait stocker dans:
    – des volants en béton enfermé sous vide
    – dans des ressorts géants
    – dans de l’air comprimé,
    – Dans des bloc de bétons suspendus
    – Dans des batteries
    – Dans de l’hydrogène
    – etc….

    Et enclencher la machine à perdre.
    Qu’est-ce que c’est devenu tout ça au fait ?
    C’est quoi la part de l’électricité stocké en dehors des STEP ?

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  • Bavardage habituel sur le “dispatchable” ou pas, pour parler anglais.

    Depuis de nombreuses années déjà la question de la variabilité de certaines énergies renouvelables, l’éolien et le solaire photovoltaïque en particulier, font l’objet d’études bien documentées par les milieux scientifiques, l’Agence internationale de l’énergie et d’autres instances officielles. Le solaire thermodynamique pour sa part, utilisé en Espagne et dans d’autres pays, permet de produire de l’électricité après le coucher du soleil.

    Pour l’instant, en dehors du stockage hydraulique déjà existant, le stockage de l’électricité n’est pas vraiment nécessaire.
    En Irlande, un facteur de charge instantané de l’éolien de 65% de la production est validé par le réseau de transport depuis avril 2018, sans que ceci n’ait d’influence dommageable sur le contrôle de la fréquence et de la tension, ni sur les réserves primaire et secondaire (et à fortiori tertiaire). Proportion en constante augmentation chaque année. En 2030, 70% de l’électricité irlandaise devrait être d’origine renouvelable, en grande partie éolienne.

    Pendant la vague de froid (historique) de février 2012, ce ne sont pas les énergies renouvelables qui ont empêché le nucléaire de produire à pleine puissance, car il a même fallu importer de l’électricité d’Angleterre, d’Espagne et surtout d’Allemagne.

    Au cours de ces treize jours, pendant lesquels la consommation d’électricité a dépassé 2.000 GWh par jour (2 TWh/j), le facteur de charge du nucléaire n’a été que de 90,7% à 94,4%. Excepté un jour, celui de l’éolien a été de 19,9% à 57,5%. Sur la période, le facteur de charge moyen du nucléaire a été de 93,1% et celui de l’éolien de 30,1%
    L’éolien ne produit rien lorsqu’il fait froid ?

    A son maximum horaire, le f.c. du nucléaire n’a été que de 94,6% et ce n’était pas lors de la plus forte consommation. A l’heure du record historique de consommation, le facteur de charge du nucléaire était seulement de 92,4%. Qu’est qui l’empêchait de mieux coller à la demande, alors que les importations étaient très fortes ?

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  • Surpris des propos de Gibus. En Irlande, l’apport des renouvelables est insignifiants (contenu carbone très élevé) et il ne fait aucun doute qu’en 2030 le niveau d’électricité d’origine renouvelable sera très loin de 70 % de leur production d’électricité.
    Et manque de chance, la production éolienne fin novembre et décembre était plutôt bien maigre lorsque la demande était très importante.
    Energie+, prophète perdu dans le désert, annonçait, il y a 3 ans, l’arrivée du stockage massif en Allemagne pour 2019 qui allait tout révolutionner, et nous n’avons toujours rien vu. Encore un clown !

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  • “l’apport des renouvelables est insignifiant” : il faut tenir ses tablettes à jour.

    En Irlande (République) la part des renouvelables dans la production d’électricité est passée de 12,6% en 2010 à 28,3% en 2015 et 37,8% en 2019 (à 90,1% éolienne en 2019).

    En novembre 2020, les énergies renouvelables ont produit 45,3% de l’électricité (à 87,6% éolienne).

    Bientôt, baisse des coûts et augmentation des performances aidant, le solaire photovoltaïque va se répandre à grande échelle dans le pays.

    Entre 2005 et 2018, les émissions de CO2 de la production d’électricité ont diminué de 32,8% et le contenu en CO2 du MWh a baissé de 39,7%.

    La situation est à peu près la même pour l’île entière (avec l’Irlande du Nord).

    Progression très intéressante pour un petit pays au système électrique techniquement isolé (tension, fréquence, énergie réactive) du reste de l’Europe (faibles liaisons en courant continu).

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