San Francisco tourne le dos au gaz naturel, Engie le veut 100% renouvelable - L'EnerGeek

San Francisco tourne le dos au gaz naturel, Engie le veut 100% renouvelable

san francisco interdir gaz naturel engie renouvelable - L'Energeek

Ce jeudi 19 novembre 2020, la ville de San Francisco a annoncé qu’elle allait désormais interdire l’usage du gaz naturel dans les bâtiments neufs. Le même jour, Engie a réaffirmé son ambition de proposer du gaz 100% renouvelable en 2050, en présentant un nouveau procédé permettant la création de gaz vert.

San Francisco proscrit l’usage du gaz naturel dans les bâtiments neufs, y compris en construction

La transition énergétique avance sur le front du gaz naturel. Ce 19 novembre 2020, deux informations sont venues étayer la volonté globale des acteurs énergétiques mondiaux de s’affranchir des sources émettrices de gaz à effet de serre.

Ainsi, la municipalité de San Francisco a annoncé que tous les bâtiments neufs, en construction ou à construire, ne pourront désormais plus utiliser de gaz naturel comme source d’énergie, chauffage ou cuisson. Une dérogation sera exclusivement accordée aux cuisines des restaurants. Pour le reste la décision s’appliquera à 54 000 habitations et à 3 millions de m2 d’espaces commerciaux en cours de construction. En 2019, la ville de Berkley, voisine de San Francisco, avait pris une décision similaire.

La ville veut réussir au plus vite sa transition énergétique et entend privilégier pour cela l’électricité, déjà produite, en Californie, en grande partie par des énergies renouvelables. En effet, 40% des émissions totales de la ville proviennent du bâtiment résidentiel et commercial, en grande partie à cause de la combustion du gaz naturel. Plus globalement, la ville s’est fixé comme objectif de se fournir à 50% en renouvelables d’ici fin 2020, et à 100% dès 2030.

Cette mesure devra donc s’étendre, progressivement, aux bâtiments dans l’ancien : « nous travaillons avec les autorités à un plan qui permettrait de moderniser aussi les anciennes habitations en les reliant intégralement au réseau électrique », note Chris Naso, un des leaders de la « Campagne pour l’interdiction du gaz naturel dans la baie » de San Francisco.

Engie présente un nouveau procédé de production d’un gaz vert

Ce même jour, Engie a présenté un nouveau procédé permettant de produire du gaz vert et renouvelable. Pour l’heure, la quasi-totalité du biogaz produit annuellement par Engie (270 GWh/an, soit 10% de la production du géant énergétique) est issu de la méthanisation des déchets putrescibles.

Mais le groupe veut désormais produire du gaz vert à partir de matériaux durs et secs : « il s’agit de produire du méthane à partir de toute matière sèche contenant de la lignocellulose », explique Alessandra Barba, responsable du laboratoire biomasse chez Engie. Dans le détail, pourraient être valorisés : produits forestiers, déchets agricoles, à base de papier, de bois, vieux meubles, palettes et même noyaux…

Engie mis en service un démonstrateur près de Lyon, fin 2019, avec des résultats impressionnants : « le rendement final est excellent, autour de 80 %, le procédé n’émet aucun gaz toxique et produit, outre un peu de cendres, du gaz naturel utilisable dans le réseau ou comme carburant pour véhicule, tout en émettant de la chaleur récupérable », précise Allesandra Barba.

Le groupe a débloqué d’importants investissements afin de produire du biogaz grâce à ce procédé, à échelle industrielle, dès 2023. Engie ambitionne de vendre 100% de gaz d’origine renouvelable en 2050.

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
jeu 14 Mar 2024
Le Superéthanol-E85 se présente comme une alternative économique séduisante pour les automobilistes. Grâce à une nouvelle formule de leasing pour les boitiers, il devient encore plus accessible.     Superéthanol : une économie substantielle dès le premier plein Avec un coût…
jeu 12 Oct 2023
Le rétrofiter sa voiture : une solution d'avenir ? Depuis le début du XXIe siècle, la mobilité verte est au cœur des préoccupations environnementales et le gouvernement en fait une priorité en multipliant les aides, telles que le bonus écologique,…
jeu 24 Nov 2022
La réunion des ministres de l’Energie de l’Union Européenne, à Bruxelles, jeudi 24 novembre 2022, n’a pas atteint son objectif. Une prochaine rencontre est fixée au 13 décembre :celle de la dernière chance ? Probable. Il n’y aura pas d’entente…
Data4, expert dans la construction de data centers - centres de données, va collaborer avec l'Université Paris-Saclay sur un projet de forêt d'algues sur les toits de son centre de Marcoussis (Essonne) afin de produire de la biomasse à partir…

COMMENTAIRES

  • Il est également important au plan parlementaire de prévoir plus rapidement la récupération, entre autres, du phosphore qui va manquer, depuis les stations d’épuration.

    La gazéification hydrothermale des effluents cette fois liquides et/ou humides dispose déjà de plusieurs démonstrateurs dans le monde et permettent avec des rendements entre 60 et 90% le traitement des micro-algues, boues de stations d’épuration, digestat d’unités biogaz, micro-plastiques des stations, autres déchets humides notamment des installations agricoles en Bretagne etc donc sources de nitrates et algues vertes, d’industries entre autres papetière, agro-alimentaire etc.

    Mise en place en France dès 2025. Potentiel plus d’1/3 de la consommation française de gaz à horizon 2050 mais çà vaut la peine d’anticiper et préparer un déploiement assez rapide vus les multiples avantages et la large gamme des unités concernées de toutes tailles, connectées ou non au réseau classique gaz avec élimination des phases de transport et stockage, production rapide et en continu et récupération de 90% du phosphore indispensable à la vie

    https://www.youtube.com/embed/E1LzvZHASjg

    .

    Répondre
  • En complément il est également important au plan parlementaire de prévoir plus rapidement la récupération, entre autres, du phosphore qui va manquer, depuis les stations d’épuration.

    La gazéification hydrothermale des effluents cette fois liquides et/ou humides dispose déjà de plusieurs démonstrateurs dans le monde et permettent avec des rendements entre 60 et 90% le traitement des micro-algues, boues de stations d’épuration, digestats d’unités biogaz, micro-plastiques des stations, autres déchets humides notamment des installations agricoles en Bretagne etc donc sources de nitrates et algues vertes, d’industries entre autres papetière, agro-alimentaire etc.

    Mise en place en France dès 2025. Potentiel plus d’1/3 de la consommation française de gaz à horizon 2050 mais çà vaut la peine d’anticiper et préparer un déploiement assez rapide vus les multiples avantages et la large gamme des unités concernées de toutes tailles, connectées ou non au réseau classique gaz avec élimination des phases de transport et stockage, production rapide et en continu et récupération de 90% du phosphore indispensable à la vie

    https://www.youtube.com/embed/E1LzvZHASjg

    .

    Répondre
  • Quelle que soit la solution retenue pour le produire, le biogaz zéro CO2 est indispensable pour le 100% renouvelable car c’est, en attendant un éventuel remplacement de cette solution par de l’hydrogène produit par les excédents éoliens, le meilleurs moyens de palier les insuffisances des renouvelables variables éoliens et solaires des périodes de météo défavorables.
    Aujourd’hui rien n’empêche de se diriger directement vers cette solution conduisant au 100% de renouvelable à la vitesse des investissements consentis dans l’éolien, le solaire, les centrales à gaz, et les divers moyens de produire ce gaz.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.