Un fonds d’investissement de 200 millions d’euros pour soutenir le biogaz

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Eiffel Investment Group, la Banque des Territoires, GRTgaz, Société Générale Assurances et ADEME Investissement ont profité du Colloque du Syndicat ...

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Un fonds d’investissement de 200 millions d’euros pour soutenir le biogaz - © L'EnerGeek

Eiffel Investment Group, la Banque des Territoires, GRTgaz, Société Générale Assurances et ADEME Investissement ont profité du Colloque du Syndicat des Energies Renouvelables, ce jeudi 6 février 2020, pour annoncer la création d’Eiffel Gaz Vert, un fonds d’investissement de 200 millions d’euros destiné à soutenir la filière française du biogaz. Une initiative saluée par la ministre de la transition énergétique Elisabeth Borne, présente sur place.

Un fonds public-privé pour aider à atteindre les 100% de gaz vert en 2050

Pour réussir sa transition énergétique, la France compte sur le biogaz issu de la méthanisation. Cette technologie, désormais mature, est par ailleurs, et de loin, la meilleure méthode pour valoriser les déchets organiques (agricoles, issus de station d’épuration, voire ménagers). La demande est forte, notamment chez les agriculteurs, et les débouchés garantis, via les réseaux de gaz naturel.

Dès lors, suite à l’insistance de la filière, la nouvelle version de la PPE, qui devrait être validée dans le courant de ce mois de février, a accru l’importance du biogaz dans la politique énergétique française. Un nouvel objectif a été fixé : “entre 24 et 32 TWh PCS de gaz d’origine renouvelable” en 2028, soit entre 6% et 8% de la consommation de gaz.

En cohérence avec cette volonté politique, ce jeudi 6 février 2020, durant le Colloque du Syndicat des Energies Renouvelables, Eiffel Investment Group, la Banque des Territoires, GRTgaz, Société Générale Assurances et ADEME Investissement ont officialisé la création d’un fonds d’investissement dédié au biogaz en France. Baptisé Eiffel Gaz Vert, ce fonds est, dès son lancement, doté de plus de 115 M€ d’engagements et vise à terme 200 M€.

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« La construction d’une installation de biométhanisation et des raccordements nécessite des investissements considérables que les porteurs de projet, pourtant très nombreux dans les territoires, ne peuvent engager seuls. Nous sommes donc persuadés à la Banque des Territoires que c’est par l’intermédiaire de partenariats publics-privés, tels que celui mis en place pour créer ce nouveau fonds Eiffel Gaz Vert, que nous accélérerons significativement le déploiement de la biométhanisation et le mix énergétique sur l’ensemble des territoires », a déclaré Olivier Sichel, directeur de la Banque des Territoires, qui a investi 40 millions d’euros dans le fonds.

Le second contributeur majeur d’Eiffel Gaz Vert est GRTgaz, qui a également apporté 40 millions d’euros : « cette participation est cohérente avec notre engagement de contribuer activement à la décarbonation du mix énergétique. Nous sommes mobilisés pour que le système gazier repose à 100% sur le gaz renouvelable à horizon 2050 », précise Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz.

Soutenir entre 50 et 100 installation de méthanisation sur le territoire

La Banque Européenne d’Investissement et ProBTP (qui a salué la création d’Eiffel Gaz Vert) ont également annoncé qu’ils pourraient rejoindre à court terme le fond. Ce dernier va soutenir des projets existants par un complément d’investissement, qui peut intervenir à tous les stades de développement ou d’exploitation.

D’une grande souplesse, Eiffel Gaz Vert a une capacité d’investissement de quelques centaines de milliers d’euros à 10 millions par opération. Son objectif est de soutenir la création de 50 à 100 unités de méthanisation sur le territoire français, via des apports en capital ou quasi-capital. Toujours minoritaire, ce fonds laissera le contrôle des projets aux industriels et agriculteurs qui les portent.

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Présente sur place, la ministre de la transition énergétique Elisabeth Borne a apporté son soutien à cette initiative : elle a expliqué qu’atteindre la neutralité carbone en 2050 « dépend beaucoup de notre capacité à transformer le secteur de l’énergie, qui représente aujourd’hui les trois quarts de nos émissions. Pour le décarboner, nous allons massifier les énergies renouvelables et notamment le biogaz qui fait l’objet d’un soutien renforcé de l’Etat dans la dernière version de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie. Le lancement du fonds Eiffel Gaz Vert, dédié au développement du biogaz s’inscrit pleinement dans cet objectif. Ce fonds est le fruit d’une coopération exemplaire entre acteurs publics et privés et pourra contribuer très directement et très concrètement au développement d’une filière d’avenir, au service de la réduction de l’empreinte carbone de notre pays. »

Preuve du dynamisme de la filière, ce même 6 février 2020, un fournisseur de biogaz a signé un contrat d’injection d’importance avec GRDF, en Mayenne.

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9 réponses à “Un fonds d’investissement de 200 millions d’euros pour soutenir le biogaz”

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    Energie+

    Alors qu’il y a encore de nombreuses serres agricoles chauffées au gaz importé…

    Les atouts du solaire organique (en plus d’être entièrement recyclable à bas prix etc. Rendement actuel 18% et bientôt 25% et plus) :

    De nombreuses serres pourraient devenir neutres sur le plan énergétique en utilisant des panneaux solaires transparents pour récolter l’énergie, principalement à partir des longueurs d’onde de la lumière que les plantes n’utilisent pas pour la photosynthèse.

    Les scientifiques ont utilisé un modèle de calcul pour estimer la quantité d’énergie qu’une serre pourrait produire si elle disposait de cellules solaires organiques semi-transparentes – et si cela suffirait à compenser la quantité d’énergie nécessaire au bon fonctionnement de la serre.

    « Une grande partie de l’énergie utilisée dans les serres provient du chauffage et de la climatisation. Notre modèle s’est donc concentré sur le calcul de la charge énergétique nécessaire pour maintenir la plage de température optimale pour la croissance des tomates. Le modèle a également calculé la quantité d’énergie qu’une serre produirait à chaque endroit lorsque des cellules solaires sont placées sur son toit ».

    Les cellules solaires utilisées pour cette analyse sont des isolants efficaces car elles réfléchissent la lumière infrarouge. Cela permet de garder les serres plus fraîches en été, tout en piégeant plus de chaleur en hiver.

    En climats notamment tempéré ou chaud, les serres pourraient devenir neutres sur le plan énergétique – ne nécessitant aucune source d’énergie extérieure – tout en ne bloquant que 10 % de la bande de lumière photosynthétique.

    Si les producteurs sont prêts à bloquer davantage de lumière photosynthétique, ils pourraient produire deux fois plus d’énergie que nécessaire pour faire fonctionner la serre.

    « Bien que la technologie utilise une partie de la lumière dont dépendent les plantes, nous pensons que l’impact sera négligeable sur la croissance des plantes et que le compromis sera financièrement intéressant pour les cultivateurs »

    https://news.ncsu.edu/2020/02/next-generation-greenhouses/

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    Energie+

    Le biogaz c’est bien et nous sommes en retard mais il serait désormais temps que les régions et communes s’intéressent en plus à la gazéification hydrothermale qui concerne entre autres les stations d’épuration (égouts + déchets des canalisations fortement chargés en eau), se développe (Pays-Bas etc) et notamment dans l’industrie et qui permettrait avec un rendement de 60 à plus de 70% selon catalyseurs ou pas etc:

    – de réduire d’1/3 nos importations de gaz, ce qui peut être rapporté à la même proportion pour une région
    – d’utiliser des matières très liquides, soit répandues sur certains sites avec des risques, soient enfouies avec entre autres les importants coûts induits
    – de produire une eau de récupération bien plus propre et réutilisable directement
    – de récupérer plus de 90% du phosphore, phosphates (importés et désormais de plus en plus souvent radioactifs tellement on creuse dans les mines bientôt à bout de souffle) et autres qui vont manquer sous quelques décennies et sont nécessaires à la vie
    – de réduire fortement les importations (gaz + phosphore, phosphates etc) et d’avoir des revenus locaux
    etc

    De plus quand on produit du gaz renouvelable « local », on peut le coupler en plus en cogénération (chaleur/froid + électricité) aux réseaux de chaleur (de préférence basse température pour le meilleur rendement possible, ce qui suppose de densifier l’habitat sur le parcours des réseaux de chaleur et d’améliorer l’isolation des bâtiments concernés), alimentés entre autres par du solaire thermique haute température avec stockage inter-saisonnier et toutes sources de chaleur ou froid perdues par diverses industries etc et on obtient le meilleur bilan énergétique et à terme économique possible.

    http://www.enea-consulting.com/wp-content/uploads/2019/10/03102019-Note-de-synthese-Etude-de-potentiel-GH-GRTgaz.pdf

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    Energie+

    Je remets la petite vidéo sur la gazéification hydrothermale car c’est important que cette technologie entre dans les méninges, ainsi on ne prendra peut-être pas trop de retard !

    https://www.youtube.com/embed/qOEvex4T4_g

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    Energie+

    Autre technologie importante pour améliorer nettement le bilan de la filière biogaz et en abaisser les coûts en augmentant notoirement sa production et en répondant entre autres à la variabilité de l’éolien et à l’intermittence du solaire :

    L’électrométhanogénèse

    SoCalGas et Electrochaea (dont Storengy filiale d’Engie en France parmi d’autres est partenaire) a mis en service d’un projet pilote d’électrométhanogénèse.

    Il y a 30 à 50% de C02 non exploité dans la production de biogaz donc perdu. Soit en moyenne 40%.

    L’exploiter par voie bactérienne, donc à bas coût et rendement élevé, permet d’améliorer d’autant le bilan en baissant les coûts globaux quasiment d’autant.

    Le but du projet est de réaliser des bioréacteurs standardisés (donc baisser les coûts et simplifier la technologie) pour qu’ils puissent être associés à toute unité de biogaz existante dont le marché mondial est considérable.

    Cette technologie utilise l’électricité renouvelable pour convertir l’hydrogène en méthane de qualité gazoduc, destiné à être utilisé dans les foyers, les entreprises et les transports. Au cours des 24 prochains mois, le projet évaluera la viabilité commerciale de cette approche de conversion de l’énergie en gaz pour le stockage et la décarbonisation de l’énergie et donnera un aperçu des conceptions potentielles de systèmes à l’échelle du mégawatt.

    Le biométhane, ou gaz naturel renouvelable, est créé par ce système de bioréacteur en deux étapes. Tout d’abord, l’électricité renouvelable, passe par un électrolyseur où les molécules d’eau sont divisées en hydrogène et en oxygène, ce qui permet de stocker l’électricité renouvelable sous forme d’hydrogène gazeux. L’hydrogène renouvelables nouvellement créé est combiné avec du CO2 et acheminé dans le réacteur où les micro-organismes archaebactéries produisent du gaz naturel renouvelable en consommant de l’hydrogène et du CO2 et en émettant du méthane.

    Le système est capable de recycler le CO2 provenant d’une myriade de sources, telles que les digesteurs anaérobies, ce qui permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre et de remplacer la consommation de méthane fossile. Le catalyseur a été développé à l’origine à l’université de Chicago et le système de méthanisation de base a été conçu par Electrochaea et a fait l’objet de démonstrations en Europe (Allemagne, Danemark etc)

    Le projet du Colorado s’appuie sur les recherches menées précédemment par Electrochaea (Munich), en Allemagne, et les fait progresser. Le système de réacteur fonctionne avec un rendement de 50 à 60 %. Pour chaque 10 kWh d’énergie reçue par le modèle d’électrolyse de l’eau, l’équivalent de 5 à 6 kWh de méthane est créé par les microbes.

    L’infrastructure de gazoduc existante peut stocker l’excédent d’énergie renouvelable pendant des périodes allant de quelques secondes à plusieurs mois ce qui répond de plus aux besoins des énergies solaire et éolienne alternatives.

    « Avec SoCalGas et NREL qui démontrent l’extensibilité de cette technologie, nous pourrons bientôt réaliser un stockage sûr et fiable de l’énergie renouvelable bien au-delà de la capacité (et le cas échéant pollution) des batteries. Un avantage simultané sera la réduction de l’intensité carbonique globale du réseau de gaz naturel, comme nous l’avons déjà fait avec certaines parties du réseau électrique » a commenté Mich Hein, directeur général d’Electrochaea.

    La prochaine phase du projet est axée sur l’amélioration de l’efficacité des processus, l’automatisation des opérations des usines, la réduction des coûts d’investissement et l’identification des endroits dans l’ouest des États-Unis, y compris en Californie, où le stockage de l’énergie à l’échelle du réseau serait le plus avantageux et le plus rentable.

    https://www.energyglobal.com/bioenergy/14082019/socalgas-and-electrochaea-announce-commissioning-of-new-biomethanation-reactor-system-pilot-project/

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    demere

    Le gaz naturel! Bien vendeur le terme naturel. pourquoi pas le pétrole naturel. Hypocrisie des assassins d’avenir. le gaz naturel est une énergie fossile au même titre que le pétrole. Moins de production CO2 Mais carbone de trop. Encore plus hypocrite le Bio gaz, encore plus vendeur puisque le mot bio est tartiné à tout vent. Vous en prenez soin du climat mais cela vous importe peu vous voulez juste faire du fric.

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    Energie+

    @ Demere : vous confondez complètement gaz fossile appelé gaz naturel et biogaz et biométhane produits notamment par la décomposition/fermentation de matières organiques locales.

    Si vous n’utilisez pas ce bio-gaz (agriculture, stations d’épuration, déchets alimentaires, décharges etc) il est de toutes façons émis dans l’atmosphère ce qui oblige à un susbtitut fossile puisque la France est encore très dépendante du gaz importé, qui lui s’ajoute aux émissions et qu’il faut stopper.

    De plus on a bilan plus que positif avec la production de biogaz/biométhane avec une meilleure intégration du CO2 dans les sols.

    C’est tout bénéfice pour les agriculteurs et communes que vous accusez de « faire du fric » dont sauf erreur pour les premiers le revenu moyen est de 350 euros par mois et pour les communes nombreuses sont endettées ou n’arrivent pas à investir dans différents domaines utiles (hôpitaux, écoles etc). Et à vous lire plus d’écoles seraient utiles car vous confondez tout !

    En ne faisant pas par exemple de gazéification hydrothermale, vous préférez épandre sur les champs des rejets pas toujours exempts de produits toxiques ? Rejeter une eau pas toujours propre ? Continuer d’importer pour des dizaines de milliards par an du gaz fossile et par ailleurs du phosphore et phosphates de mines en voie d’épuisement qui contiennent de plus en plus d’éléments radioactifs que l’on répand sur les champs agricoles ?

    Merci de mieux vous informer svp auprès de sources scientifiques avant d’écrire des énormités et de tout confondre.

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    Energie+

    Une approche qui va dans le bon sens :

    Capter plus de C02 avec l’un des meilleurs bilans globaux d’émissions qui soit, à prix compétitif, tout en stockant sans limites de durées les énergies variables solaire et éolien au plan local et/ou en approvisonnant en biométhane.

    Arkolia Energies (Hérault, 90 salariés) développement d’unités de power-to-gaz (P2G) avec électrométhanogénèse :

    Un électrolyseur et un capteur de CO2 sont couplés avec une unité de bio-méthanation afin de produire du méthane de synthèse. L’électricité produite par les énergies renouvelables étant irrégulière, ce procédé permet de transformer l’énergie en gaz puis de le stocker ou alors de l’injecter directement dans le réseau gazier.

    Il y a trois étapes :

    – électrolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène. Parallèlement
    – captage du CO2 de l’air ou autre source
    – CO2 et l’hydrogène sont injectés dans une unité d’électrométhanogénèse pour produire du méthane.

    Le système est autonome en eau puisque celle du capteur de CO2 est récupérée pour alimenter l’électrolyseur. Pour une molécule emprisonnée, une molécule d’eau est produite. L’eau est aussi récupérée à la sortie de l’unité de bio-méthanation puisque, à l’intérieur, la réaction de Sabatier permet de produire deux molécules d’eau pour une molécule de méthane produite. Grâce à ces deux équipements, 50% des besoins de l’électrolyseur sont couverts. L’eau de ruissellement des panneaux photovoltaïques peut également être fournie pour couvrir le reste des besoins. Concernant la chaleur, le captage de CO2 en postcombustion par adsorption chimique aux amines est réalisé à l’aide d’une membrane qui a besoin d’être chauffée à 100 degrés à chaque cycle. Cette chaleur est récupérée en sortie de l’électrolyseur et de l’unité de bio-méthanation.

    L’installation est autonome en électricité. Celle-ci provient de l’énergie renouvelable au tout début de la chaîne et se caractérise donc par son intermittence. Le procédé est couplé à une unité de méthanation biologique qui consiste à produire du méthane par hydrogénation du CO2 à partir de populations microbiennes, des archées méthanogènes. Lorsque l’électricité provient de panneaux photovoltaïques et que le soleil cesse, les microorganismes ne sont donc plus alimentés en hydrogène et CO2. Ils reprennent leurs activités et la production de méthane repart lorsque le soleil revient.

    Un pilote grandeur nature de 100 KW est en cours d’installation dans le Gard (Saint-Côme-et-Maruéjols). Le méthane, qui présente un taux de pureté important, sera directement injecté dans le réseau gazier.

    En 2025 une unité industrielle de 10 MW est prévue (à Cros) près d’un important projet de ferme solaire appelé (SoLarzac).

    Au plan R&D le rendement de conversion d’électricité en gaz actuellement compris entre 50 à 60% devrait être amélioré.

    https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/un-procede-power-to-gas-couple-a-une-unite-de-bio-methanation-74891/

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    demere

    Les scientifiques vous diront que si l’on épand des matières organiques elles n’émettent pas de méthane. Seul les placer en milieu anaérobie provoque la fabrication de méthane.
    Je ne suis pas un scientifique et pas à la hauteur de votre savoir. Ce que je sais c’est que le bilan carbone de la méthanisation est du carbone de trop. devant l’urgence climatique.

  9. Avatar
    Energie+

    @ Demere :

    Les « scientifiques » dont vous faîtes état n’ont sans doute pas observé que heureusement les agriculteurs ne répandent pas directement les déchets de leur ferme dans les champs, pas plus que ceux qui fabriquent du compost ne répandent directement les matières organiques avant compostage !

    Dans le même ordre d’idée j’espère que vos « scientifiques » respecteraient le délai de quarantaine par exemple du coronavirus !

    Si vous jardinez et mettez directement des produits de tailles de fruitiers avec parfois des feuilles malades de nouveau au pied des arbres fruitiers concernés, dans beaucoup de cas vous allez voir les risques de propagation de maladies en boucle !

    Vous avez peut-être pu voir parfois encore dans les campagnes des gros tas de fumier en décomposition et ailleurs des tas de compost.

    Ceci entre autres pour des raisons de montée en température, d’élimination de certains microorganismes etc.

    Plantez un arbuste notamment dans du terreau mal décomposé vous allez vite comprendre !

    Dans tous les cas, que vous répandiez directement ou indirectement des matières organiques, compte tenu du fait que la structure et situations de ces épandages sont variables, vous avez des bactéries à l’air en situation aérobie et d’autres piégées en situation anaérobie.

    Dès lors vous avez forcément, en parts variables selon les situations, des émissions notamment de dioxyde de carbone (CO2), de protoxyde d’azote (N2O) et de méthane (CH4) pour ce qui est de la seule agriculture.

    Par ailleurs il y a lieu également de tenir comptes des stations d’épurations, des décharges encore existantes etc

    Donc dans tous les cas si vous n’exploitez pas auparavant notamment ce C02 et CH4 méthane il partira dans l’atmosphère en très grande partie.

    Sans transformer l’ensemble en biométhane CH4, donc utilisable, vous l’aurez perdu pour des applications multiples (chauffage, industrie, chimie, transports lourds etc) et vous importerez du gaz fossile qui lui alors à la place (en plus des coûts) s’ajoutera aux émissions de GES au lieu d’avoir un bilan neutre avec le biométhane/biogaz.

    En outre quand vous produisez du biogaz et quand les conditions sont respectées, ce qui est le plus souvent le cas désormais avec les contrôles (il y a eu des erreurs de commises parfois au départ à cause notamment de machines de tris de déchets qui laissaient passer des plastiques etc et par ailleurs des épandages à de mauvaises périodes ou sur des sols inadéquats – mais il fallait des périodes d’apprentissage), vous obtenez des substrats qui bien utilisés permettent notamment une meilleure absorption du carbone via les microorganismes du sol, donc au final un meilleur bilan que seulement « neutre ».

    De plus outre le fait d’éviter des importations de gaz fossile, çà évite celles d’engrais dans la plupart des cas et lorsque l’on va déployer la gazéification hydrothermale (vers 2023) on produira, outre le biométhane en remplacement du gaz fossile importé, du phosphore et phosphate qui sont actuellement importés avec des bilans très mauvais sur plusieurs plans dont climatique et une eau de rejet de bien meilleure qualité que celle des stations d’épuration actuelles.

    Enfin entre l’agriculteur avec d’immenses tas de fumier à l’air libre (qui n’émet pas que du CO2!) et des entreprises et gens qui font du compost dans des situations très variables et pas toujours idéales, les unités de biogaz ont des normes et modes de fonctionnement bien étudiés et – sauf erreurs ou abus ponctuels de tels ou tels intrants – la qualité des produits en sortie est meilleure que dans les cas précédents.

    Au plan climatique, le bilan de l’ensemble est mieux que seulement « neutre » pour les unités de biogaz/biométhane si vous faites la somme des avantages (substitution des importations de gaz fossile, d’engrais, de phosphore/phosphate, meilleure intégration du CO2 dans les sols etc).

    Donc ce n’est pas une erreur de faire du biogaz au plan climatique quand on reste dans le cadre de nos rejets organiques habituels, comparé au fait de rester passif et qui consisterait donc à ne pas en exploiter les émissions de toutes manières émises.

    Vous avez aussi du gaz lui alors fossile émis par les anciennes mines de charbon notamment. Vous préférez fermer les yeux et le laisser partir réchauffer l’atmosphère et parfois même faire des « coups de grisou » qui fragilisent d’anciens réseaux miniers sur lesquels on a construit ou le capter en substitution du gaz fossile importé ?

    La situation se pose aussi quand on a des tourbières qui deviennent extrêmement émissives de méthane fossile avec le réchauffement et la situation est plus que préoccupante notamment en Sibérie sur des espaces considérables.

    On a d’ailleurs un peu la même chose par exemple dans le solaire thermique et hybride : on reçoit une quantité considérable de solaire chaque année. Même en Grande-Bretagne bien moins ensoleillée que la France c’est par bâtiment en moyenne plus de 3 fois la consommation d’énergie du bâtiment. Et pourtant on se chauffe l’hiver et on climatise de plus en plus souvent l’été alors que l’on sait faire du stockage inter-saisonnier depuis plus d’une dizaine d’années et que plusieurs technologies sont disponibles et d’autres arrivent.

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9 réflexions au sujet de “Un fonds d’investissement de 200 millions d’euros pour soutenir le biogaz”

  1. Alors qu’il y a encore de nombreuses serres agricoles chauffées au gaz importé…

    Les atouts du solaire organique (en plus d’être entièrement recyclable à bas prix etc. Rendement actuel 18% et bientôt 25% et plus) :

    De nombreuses serres pourraient devenir neutres sur le plan énergétique en utilisant des panneaux solaires transparents pour récolter l’énergie, principalement à partir des longueurs d’onde de la lumière que les plantes n’utilisent pas pour la photosynthèse.

    Les scientifiques ont utilisé un modèle de calcul pour estimer la quantité d’énergie qu’une serre pourrait produire si elle disposait de cellules solaires organiques semi-transparentes – et si cela suffirait à compenser la quantité d’énergie nécessaire au bon fonctionnement de la serre.

    « Une grande partie de l’énergie utilisée dans les serres provient du chauffage et de la climatisation. Notre modèle s’est donc concentré sur le calcul de la charge énergétique nécessaire pour maintenir la plage de température optimale pour la croissance des tomates. Le modèle a également calculé la quantité d’énergie qu’une serre produirait à chaque endroit lorsque des cellules solaires sont placées sur son toit ».

    Les cellules solaires utilisées pour cette analyse sont des isolants efficaces car elles réfléchissent la lumière infrarouge. Cela permet de garder les serres plus fraîches en été, tout en piégeant plus de chaleur en hiver.

    En climats notamment tempéré ou chaud, les serres pourraient devenir neutres sur le plan énergétique – ne nécessitant aucune source d’énergie extérieure – tout en ne bloquant que 10 % de la bande de lumière photosynthétique.

    Si les producteurs sont prêts à bloquer davantage de lumière photosynthétique, ils pourraient produire deux fois plus d’énergie que nécessaire pour faire fonctionner la serre.

    « Bien que la technologie utilise une partie de la lumière dont dépendent les plantes, nous pensons que l’impact sera négligeable sur la croissance des plantes et que le compromis sera financièrement intéressant pour les cultivateurs »

    https://news.ncsu.edu/2020/02/next-generation-greenhouses/

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  2. Le biogaz c’est bien et nous sommes en retard mais il serait désormais temps que les régions et communes s’intéressent en plus à la gazéification hydrothermale qui concerne entre autres les stations d’épuration (égouts + déchets des canalisations fortement chargés en eau), se développe (Pays-Bas etc) et notamment dans l’industrie et qui permettrait avec un rendement de 60 à plus de 70% selon catalyseurs ou pas etc:

    – de réduire d’1/3 nos importations de gaz, ce qui peut être rapporté à la même proportion pour une région
    – d’utiliser des matières très liquides, soit répandues sur certains sites avec des risques, soient enfouies avec entre autres les importants coûts induits
    – de produire une eau de récupération bien plus propre et réutilisable directement
    – de récupérer plus de 90% du phosphore, phosphates (importés et désormais de plus en plus souvent radioactifs tellement on creuse dans les mines bientôt à bout de souffle) et autres qui vont manquer sous quelques décennies et sont nécessaires à la vie
    – de réduire fortement les importations (gaz + phosphore, phosphates etc) et d’avoir des revenus locaux
    etc

    De plus quand on produit du gaz renouvelable « local », on peut le coupler en plus en cogénération (chaleur/froid + électricité) aux réseaux de chaleur (de préférence basse température pour le meilleur rendement possible, ce qui suppose de densifier l’habitat sur le parcours des réseaux de chaleur et d’améliorer l’isolation des bâtiments concernés), alimentés entre autres par du solaire thermique haute température avec stockage inter-saisonnier et toutes sources de chaleur ou froid perdues par diverses industries etc et on obtient le meilleur bilan énergétique et à terme économique possible.

    http://www.enea-consulting.com/wp-content/uploads/2019/10/03102019-Note-de-synthese-Etude-de-potentiel-GH-GRTgaz.pdf

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  3. Autre technologie importante pour améliorer nettement le bilan de la filière biogaz et en abaisser les coûts en augmentant notoirement sa production et en répondant entre autres à la variabilité de l’éolien et à l’intermittence du solaire :

    L’électrométhanogénèse

    SoCalGas et Electrochaea (dont Storengy filiale d’Engie en France parmi d’autres est partenaire) a mis en service d’un projet pilote d’électrométhanogénèse.

    Il y a 30 à 50% de C02 non exploité dans la production de biogaz donc perdu. Soit en moyenne 40%.

    L’exploiter par voie bactérienne, donc à bas coût et rendement élevé, permet d’améliorer d’autant le bilan en baissant les coûts globaux quasiment d’autant.

    Le but du projet est de réaliser des bioréacteurs standardisés (donc baisser les coûts et simplifier la technologie) pour qu’ils puissent être associés à toute unité de biogaz existante dont le marché mondial est considérable.

    Cette technologie utilise l’électricité renouvelable pour convertir l’hydrogène en méthane de qualité gazoduc, destiné à être utilisé dans les foyers, les entreprises et les transports. Au cours des 24 prochains mois, le projet évaluera la viabilité commerciale de cette approche de conversion de l’énergie en gaz pour le stockage et la décarbonisation de l’énergie et donnera un aperçu des conceptions potentielles de systèmes à l’échelle du mégawatt.

    Le biométhane, ou gaz naturel renouvelable, est créé par ce système de bioréacteur en deux étapes. Tout d’abord, l’électricité renouvelable, passe par un électrolyseur où les molécules d’eau sont divisées en hydrogène et en oxygène, ce qui permet de stocker l’électricité renouvelable sous forme d’hydrogène gazeux. L’hydrogène renouvelables nouvellement créé est combiné avec du CO2 et acheminé dans le réacteur où les micro-organismes archaebactéries produisent du gaz naturel renouvelable en consommant de l’hydrogène et du CO2 et en émettant du méthane.

    Le système est capable de recycler le CO2 provenant d’une myriade de sources, telles que les digesteurs anaérobies, ce qui permet d’éviter les émissions de gaz à effet de serre et de remplacer la consommation de méthane fossile. Le catalyseur a été développé à l’origine à l’université de Chicago et le système de méthanisation de base a été conçu par Electrochaea et a fait l’objet de démonstrations en Europe (Allemagne, Danemark etc)

    Le projet du Colorado s’appuie sur les recherches menées précédemment par Electrochaea (Munich), en Allemagne, et les fait progresser. Le système de réacteur fonctionne avec un rendement de 50 à 60 %. Pour chaque 10 kWh d’énergie reçue par le modèle d’électrolyse de l’eau, l’équivalent de 5 à 6 kWh de méthane est créé par les microbes.

    L’infrastructure de gazoduc existante peut stocker l’excédent d’énergie renouvelable pendant des périodes allant de quelques secondes à plusieurs mois ce qui répond de plus aux besoins des énergies solaire et éolienne alternatives.

    « Avec SoCalGas et NREL qui démontrent l’extensibilité de cette technologie, nous pourrons bientôt réaliser un stockage sûr et fiable de l’énergie renouvelable bien au-delà de la capacité (et le cas échéant pollution) des batteries. Un avantage simultané sera la réduction de l’intensité carbonique globale du réseau de gaz naturel, comme nous l’avons déjà fait avec certaines parties du réseau électrique » a commenté Mich Hein, directeur général d’Electrochaea.

    La prochaine phase du projet est axée sur l’amélioration de l’efficacité des processus, l’automatisation des opérations des usines, la réduction des coûts d’investissement et l’identification des endroits dans l’ouest des États-Unis, y compris en Californie, où le stockage de l’énergie à l’échelle du réseau serait le plus avantageux et le plus rentable.

    https://www.energyglobal.com/bioenergy/14082019/socalgas-and-electrochaea-announce-commissioning-of-new-biomethanation-reactor-system-pilot-project/

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  4. Le gaz naturel! Bien vendeur le terme naturel. pourquoi pas le pétrole naturel. Hypocrisie des assassins d’avenir. le gaz naturel est une énergie fossile au même titre que le pétrole. Moins de production CO2 Mais carbone de trop. Encore plus hypocrite le Bio gaz, encore plus vendeur puisque le mot bio est tartiné à tout vent. Vous en prenez soin du climat mais cela vous importe peu vous voulez juste faire du fric.

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  5. @ Demere : vous confondez complètement gaz fossile appelé gaz naturel et biogaz et biométhane produits notamment par la décomposition/fermentation de matières organiques locales.

    Si vous n’utilisez pas ce bio-gaz (agriculture, stations d’épuration, déchets alimentaires, décharges etc) il est de toutes façons émis dans l’atmosphère ce qui oblige à un susbtitut fossile puisque la France est encore très dépendante du gaz importé, qui lui s’ajoute aux émissions et qu’il faut stopper.

    De plus on a bilan plus que positif avec la production de biogaz/biométhane avec une meilleure intégration du CO2 dans les sols.

    C’est tout bénéfice pour les agriculteurs et communes que vous accusez de « faire du fric » dont sauf erreur pour les premiers le revenu moyen est de 350 euros par mois et pour les communes nombreuses sont endettées ou n’arrivent pas à investir dans différents domaines utiles (hôpitaux, écoles etc). Et à vous lire plus d’écoles seraient utiles car vous confondez tout !

    En ne faisant pas par exemple de gazéification hydrothermale, vous préférez épandre sur les champs des rejets pas toujours exempts de produits toxiques ? Rejeter une eau pas toujours propre ? Continuer d’importer pour des dizaines de milliards par an du gaz fossile et par ailleurs du phosphore et phosphates de mines en voie d’épuisement qui contiennent de plus en plus d’éléments radioactifs que l’on répand sur les champs agricoles ?

    Merci de mieux vous informer svp auprès de sources scientifiques avant d’écrire des énormités et de tout confondre.

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  6. Une approche qui va dans le bon sens :

    Capter plus de C02 avec l’un des meilleurs bilans globaux d’émissions qui soit, à prix compétitif, tout en stockant sans limites de durées les énergies variables solaire et éolien au plan local et/ou en approvisonnant en biométhane.

    Arkolia Energies (Hérault, 90 salariés) développement d’unités de power-to-gaz (P2G) avec électrométhanogénèse :

    Un électrolyseur et un capteur de CO2 sont couplés avec une unité de bio-méthanation afin de produire du méthane de synthèse. L’électricité produite par les énergies renouvelables étant irrégulière, ce procédé permet de transformer l’énergie en gaz puis de le stocker ou alors de l’injecter directement dans le réseau gazier.

    Il y a trois étapes :

    – électrolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène. Parallèlement
    – captage du CO2 de l’air ou autre source
    – CO2 et l’hydrogène sont injectés dans une unité d’électrométhanogénèse pour produire du méthane.

    Le système est autonome en eau puisque celle du capteur de CO2 est récupérée pour alimenter l’électrolyseur. Pour une molécule emprisonnée, une molécule d’eau est produite. L’eau est aussi récupérée à la sortie de l’unité de bio-méthanation puisque, à l’intérieur, la réaction de Sabatier permet de produire deux molécules d’eau pour une molécule de méthane produite. Grâce à ces deux équipements, 50% des besoins de l’électrolyseur sont couverts. L’eau de ruissellement des panneaux photovoltaïques peut également être fournie pour couvrir le reste des besoins. Concernant la chaleur, le captage de CO2 en postcombustion par adsorption chimique aux amines est réalisé à l’aide d’une membrane qui a besoin d’être chauffée à 100 degrés à chaque cycle. Cette chaleur est récupérée en sortie de l’électrolyseur et de l’unité de bio-méthanation.

    L’installation est autonome en électricité. Celle-ci provient de l’énergie renouvelable au tout début de la chaîne et se caractérise donc par son intermittence. Le procédé est couplé à une unité de méthanation biologique qui consiste à produire du méthane par hydrogénation du CO2 à partir de populations microbiennes, des archées méthanogènes. Lorsque l’électricité provient de panneaux photovoltaïques et que le soleil cesse, les microorganismes ne sont donc plus alimentés en hydrogène et CO2. Ils reprennent leurs activités et la production de méthane repart lorsque le soleil revient.

    Un pilote grandeur nature de 100 KW est en cours d’installation dans le Gard (Saint-Côme-et-Maruéjols). Le méthane, qui présente un taux de pureté important, sera directement injecté dans le réseau gazier.

    En 2025 une unité industrielle de 10 MW est prévue (à Cros) près d’un important projet de ferme solaire appelé (SoLarzac).

    Au plan R&D le rendement de conversion d’électricité en gaz actuellement compris entre 50 à 60% devrait être amélioré.

    https://www.techniques-ingenieur.fr/actualite/articles/un-procede-power-to-gas-couple-a-une-unite-de-bio-methanation-74891/

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  7. Les scientifiques vous diront que si l’on épand des matières organiques elles n’émettent pas de méthane. Seul les placer en milieu anaérobie provoque la fabrication de méthane.
    Je ne suis pas un scientifique et pas à la hauteur de votre savoir. Ce que je sais c’est que le bilan carbone de la méthanisation est du carbone de trop. devant l’urgence climatique.

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  8. @ Demere :

    Les « scientifiques » dont vous faîtes état n’ont sans doute pas observé que heureusement les agriculteurs ne répandent pas directement les déchets de leur ferme dans les champs, pas plus que ceux qui fabriquent du compost ne répandent directement les matières organiques avant compostage !

    Dans le même ordre d’idée j’espère que vos « scientifiques » respecteraient le délai de quarantaine par exemple du coronavirus !

    Si vous jardinez et mettez directement des produits de tailles de fruitiers avec parfois des feuilles malades de nouveau au pied des arbres fruitiers concernés, dans beaucoup de cas vous allez voir les risques de propagation de maladies en boucle !

    Vous avez peut-être pu voir parfois encore dans les campagnes des gros tas de fumier en décomposition et ailleurs des tas de compost.

    Ceci entre autres pour des raisons de montée en température, d’élimination de certains microorganismes etc.

    Plantez un arbuste notamment dans du terreau mal décomposé vous allez vite comprendre !

    Dans tous les cas, que vous répandiez directement ou indirectement des matières organiques, compte tenu du fait que la structure et situations de ces épandages sont variables, vous avez des bactéries à l’air en situation aérobie et d’autres piégées en situation anaérobie.

    Dès lors vous avez forcément, en parts variables selon les situations, des émissions notamment de dioxyde de carbone (CO2), de protoxyde d’azote (N2O) et de méthane (CH4) pour ce qui est de la seule agriculture.

    Par ailleurs il y a lieu également de tenir comptes des stations d’épurations, des décharges encore existantes etc

    Donc dans tous les cas si vous n’exploitez pas auparavant notamment ce C02 et CH4 méthane il partira dans l’atmosphère en très grande partie.

    Sans transformer l’ensemble en biométhane CH4, donc utilisable, vous l’aurez perdu pour des applications multiples (chauffage, industrie, chimie, transports lourds etc) et vous importerez du gaz fossile qui lui alors à la place (en plus des coûts) s’ajoutera aux émissions de GES au lieu d’avoir un bilan neutre avec le biométhane/biogaz.

    En outre quand vous produisez du biogaz et quand les conditions sont respectées, ce qui est le plus souvent le cas désormais avec les contrôles (il y a eu des erreurs de commises parfois au départ à cause notamment de machines de tris de déchets qui laissaient passer des plastiques etc et par ailleurs des épandages à de mauvaises périodes ou sur des sols inadéquats – mais il fallait des périodes d’apprentissage), vous obtenez des substrats qui bien utilisés permettent notamment une meilleure absorption du carbone via les microorganismes du sol, donc au final un meilleur bilan que seulement « neutre ».

    De plus outre le fait d’éviter des importations de gaz fossile, çà évite celles d’engrais dans la plupart des cas et lorsque l’on va déployer la gazéification hydrothermale (vers 2023) on produira, outre le biométhane en remplacement du gaz fossile importé, du phosphore et phosphate qui sont actuellement importés avec des bilans très mauvais sur plusieurs plans dont climatique et une eau de rejet de bien meilleure qualité que celle des stations d’épuration actuelles.

    Enfin entre l’agriculteur avec d’immenses tas de fumier à l’air libre (qui n’émet pas que du CO2!) et des entreprises et gens qui font du compost dans des situations très variables et pas toujours idéales, les unités de biogaz ont des normes et modes de fonctionnement bien étudiés et – sauf erreurs ou abus ponctuels de tels ou tels intrants – la qualité des produits en sortie est meilleure que dans les cas précédents.

    Au plan climatique, le bilan de l’ensemble est mieux que seulement « neutre » pour les unités de biogaz/biométhane si vous faites la somme des avantages (substitution des importations de gaz fossile, d’engrais, de phosphore/phosphate, meilleure intégration du CO2 dans les sols etc).

    Donc ce n’est pas une erreur de faire du biogaz au plan climatique quand on reste dans le cadre de nos rejets organiques habituels, comparé au fait de rester passif et qui consisterait donc à ne pas en exploiter les émissions de toutes manières émises.

    Vous avez aussi du gaz lui alors fossile émis par les anciennes mines de charbon notamment. Vous préférez fermer les yeux et le laisser partir réchauffer l’atmosphère et parfois même faire des « coups de grisou » qui fragilisent d’anciens réseaux miniers sur lesquels on a construit ou le capter en substitution du gaz fossile importé ?

    La situation se pose aussi quand on a des tourbières qui deviennent extrêmement émissives de méthane fossile avec le réchauffement et la situation est plus que préoccupante notamment en Sibérie sur des espaces considérables.

    On a d’ailleurs un peu la même chose par exemple dans le solaire thermique et hybride : on reçoit une quantité considérable de solaire chaque année. Même en Grande-Bretagne bien moins ensoleillée que la France c’est par bâtiment en moyenne plus de 3 fois la consommation d’énergie du bâtiment. Et pourtant on se chauffe l’hiver et on climatise de plus en plus souvent l’été alors que l’on sait faire du stockage inter-saisonnier depuis plus d’une dizaine d’années et que plusieurs technologies sont disponibles et d’autres arrivent.

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