Ce dimanche 12 janvier 2020, une alerte a été envoyée, tôt le matin, à tous les habitants de l’Ontario, au Canada : elle annonçait un incident en cours à la centrale nucléaire de Pickering (à proximité de Toronto), sans danger pour la population. Une heure et demi après, un démenti était publié : l’alerte avait été envoyée par erreur.
L’alerte, envoyée à tous les habitants de l’Ontario, était « une erreur »
Un vent de panique a accompagné le réveil des habitants de l’Ontario, au Canada, ce dimanche 12 janvier 2020. A 7h30, tous les habitants de la Province ont en effet reçu un message indiquant qu’un incident était en cours dans la centrale nucléaire de Pickering, près de Toronto.
La Province dispose en effet d’un système d’alerte à grande échelle en cas d’événement de ce type, mais le contenu du message était plutôt rassurant, et s’adressait à la population vivant à proximité de la centrale : «Un incident a été rapporté à la centrale nucléaire de Pickering. Il n’y a PAS eu de fuite radioactive anormale à la centrale et l’équipe d’urgence s’occupe de la situation. Les gens vivants près de la centrale N’ONT PAS à prendre de mesure de protection pour le moment», détaillait l’alerte.
Mais, une heure et demi après, nouveau message d’alerte. Le précédent message était « une erreur ». Plus tard dans la journée, Sylvia Jones, membre du Parlement de l’Ontario et responsable de la sécurité de la Province, détaillait ce qui s’était passé : « L’alerte a été envoyée par erreur au public lors d’un exercice d’entraînement de routine mené par le Centre provincial des opérations d’urgence. Nous avons commencé une enquête complète et prendrons les mesures appropriées pour nous assurer que cela ne se reproduise plus ».
The alert was issued in error to the public during a routine training exercise being conducted by the Provincial Emergency Operations Centre. We have begun a full investigation and will take the appropriate steps to ensure it doesn’t happen again.
— Sylvia Jones (@SylviaJonesMPP) January 12, 2020
Les responsables politiques locaux demandent une enquête
L’affaire a provoqué un profond émoi et une profonde indignation dans tout le pays, d’autant que la situation de la centrale de Pickering est particulière. D’abord parce que c’est la plus ancienne de l’Ontario : mise en service en 1971, d’une puissance de 3,1 GW, fournissant encore 14% de l’électricité de la Province, elle doit cesser de fonctionner en 2024. Ensuite parce que, de toutes les centrales nucléaires du Canada, c’est celle située dans l’aire urbaine la plus densément peuplées.
Le maire de Pickering, Dave Ryan, a notamment réagi avec force : « Comme beaucoup d’entre vous, j’ai été très troublé d’avoir reçu cette alerte d’urgence ce matin. Bien que je sois soulagé qu’il n’y ait pas eu d’urgence réelle, je suis bouleversé qu’une telle erreur se soit produite. J’ai parlé à la Province et j’exige qu’une enquête approfondie ait lieu ». Le maire de Toronto, John Tory, a également réclamé une enquête.
Like many of you, I was very troubled to have received that emergency alert this morning. While I am relieved that there was no actual emergency, I am upset that an error such as this occurred. I have spoken to the Province, and am demanding that a full investigation take place.
— Mayor Dave Ryan (@mayordaveryan) January 12, 2020
Pour autant, si ce dysfonctionnement dans le système d’alerte est dommageable, l’affaire prouve qu’il fonctionne, et que les autorités de l’Ontario peuvent bien contacter l’ensemble des habitants de la Province en cas de problème majeur.
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