Chantal Bourry : “L’éolien est le pilier de la transition énergétique”

Chantal Bourry : “L’éolien est le pilier de la transition énergétique”

Chantal_Bourry_eolien_Energeek

Si développer les ENR est nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en sortant du nucléaire, réduire nos consommations l’est tout autant pour Chantal Bourry. Physicienne de formation et auteur de deux ouvrages consacrés au nucléaire, elle estime que l’éolien est le pilier de la transition énergétique, mais souligne que la mobilisation en sa faveur est insuffisante. Rencontre…

  • Sur quelles sources faut-il principalement miser en France métropolitaine pour atteindre les 32% d’énergies renouvelables (ENR) en 2030  ?

L’hydraulique doit conserver sa part actuelle de production électrique, oscillant entre 10 et 12% en fonction de la pluviométrie. Le potentiel restant à développer est faible. En effet, l’énergie marémotrice – qui, pour être efficace, nécessite la construction de très grands barrages (la centrale de la Rance en Ille-et-Vilaine occupe l’estuaire sur 700 m de large, elle connaît des problèmes d’envasement), n’est plus à l’étude en France. Les hydroliennes, qui utilisent la force des courants en mer ou en cours d’eau, seraient principalement productives dans le courant du Raz Blanchard, au large du Cotentin. Le gisement est intéressant mais relativement faible, d’environ 1 GW côté français, en comparaison avec la puissance cumulée de nos 58 réacteurs nucléaires (63 GW). L’énergie houlomotrice, qui utilise le mouvement des vagues, reste quant à elle, à l’étude.

Le potentiel des bioénergies – il s’agit principalement de l’incinération des déchets ménagers, du bois et du biogaz – est relativement modeste. L’incinération des déchets ménagers – ceux-ci n’étant qu’en partie biodégradables, n’est comptabilisée que pour 50% en ENR. Il faut viser à moins en produire, à mieux trier, mieux recycler. Le bois est à utiliser prioritairement en bois d’œuvre (construction, meubles) et dans l’industrie (palettes, papier), secondairement en bois énergie. Les forêts et la végétation en général ont un rôle essentiel dans l’absorption des émissions de CO2. Le biogaz est intéressant, mais il ne doit pas cautionner l’industrialisation de l’agriculture et l’élevage intensif.

La géothermie requiert quant à elle pour la production d’électricité des forages très profonds (plus de 3000 m), qui coûtent très cher.  Peu d’endroits s’y prêtent, excepté l’Alsace, au niveau de la faille du Rhin. Reste les deux ENR primordiales : l’éolien et le solaire photovoltaïque. Elles ont de forts potentiels, de quoi couvrir largement toutes nos consommations, d’autant qu’avec le développement des unités de stockage et le développement des interconnexions, moins de productions seront nécessaires pour couvrir les consommations.

Présentement, l’éolien devance largement le solaire. Avec 15 GW de puissance installée, il a produit 27,8 TWh en 2018, contre 10,2 TWh pour le solaire (8,5 GWc de puissance installée). L’éolien présente des avantages sur le solaire. Son facteur de charge moyen annuel dépasse les 20% (22,7% en 2018), avoisinant les 35% en mer, tandis que celui du solaire est d’environ 14% (13,7% en 2018). Le facteur de charge augmente avec les nouvelles éoliennes, plus hautes. L’éolien produit davantage les mois froids, d’octobre à mars, période de plus fortes consommations électriques.

Les centrales solaires les plus productives sont les grandes centrales au sol. Elles occupent beaucoup plus de place que des éoliennes, à production égale. Quelques éoliennes dans des champs ne sont-elles pas préférables à d’immenses parcs de panneaux solaires ? Le solaire sur toiture est à privilégier.

Nonobstant les avantages de l’éolien sur la filière solaire, cette dernière est à développer, d’autant qu’elle est complémentaire de l’éolien, puisqu’elle produit davantage les mois les plus ensoleillés, d’avril à septembre. Par ailleurs, de nouvelles technologies semblent très prometteuses, rendant le solaire beaucoup plus performant et moins cher.

Dans la politique d’accroissement des ENR, il convient de ne pas seulement prendre en considération le côté économique, les coûts de l’énergie produite, mais de s’efforcer également de développer les ENR locales, même si elles peuvent revenir un peu plus cher. La décentralisation des moyens de production est plus sûre (et occasionne moins de pertes dans les réseaux), elle permet de valoriser les ressources locales et est génératrice d’emplois locaux.

  • Les sondages montrent que l’éolien est plébiscité par une large majorité de Français, même ceux riverains d’un parc. Et pourtant, une vive opposition se manifeste lors de la plupart des projets d’installation d’éoliennes. Comment expliquez-vous cette incohérence ?

Ceux qui sont contre s’expriment généralement davantage et avec plus de vigueur et de ténacité que ceux qui sont pour un projet. De puissantes associations nationales bien organisées se montrent très actives dans l’opposition à tout projet éolien sur notre territoire. Elles envoient de nombreux courriers aux mairies, sollicitent les médias lors de leurs manifestations, qui se déroulent avec force banderoles et pancartes. Elles diffusent des vidéos et articles fallacieux, incitent les habitants à se mobiliser, les aident à créer des associations locales. Elles échauffent les esprits, effraient les populations locales, arguent que les éoliennes sont bruyantes, inefficaces, qu’elles émettent des infrasons dangereux pour la santé, qu’il s’agit de projets au profit d’industriels et de firmes étrangères, destinés uniquement à « en mettre plein les poches des investisseurs » au détriment des locaux. Elles dénoncent l’intermittence des éoliennes, elles soutiennent que leur impact visuel fera fuir les touristes et dépréciera la valeur des habitations, que de nombreuses machines couvriront bientôt tout le territoire, que les pales hachent les oiseaux, etc. Des habitants proches du lieu du projet ne tardent pas à organiser la résistance et œuvrent pour convaincre ceux qui ne se sont pas encore ralliés à leur cause. Ceux qui sont favorables au projet préfèrent généralement ne pas s’exprimer, « ne voulant pas d’histoires » avec les habitants des environs.

Au Blayais par exemple, ce sont les chasseurs, qui mènent la fronde anti-éolienne. Ils ne veulent pas voir d’éoliennes sur « leur » territoire, près de leurs très nombreuses tonnes de chasse. La France, avec 1,2 million de chasseurs, a de loin le plus fort contingent d’Europe. Les éoliennes du Blayais bénéficieraient d’un excellent facteur de charge, estimé à 34%. Elles pourraient être installées suffisamment loin des passages migratoires (pendant lesquels elles peuvent être arrêtées). Mais tout cela, les opposants ne veulent pas le savoir. Ils ont déjà la centrale nucléaire du Blayais et ne veulent pas d’éoliennes « chez eux ».

Par ailleurs, les pronucléaires sont souvent virulents contre l’éolien, qui risque de le détrôner, étant une énergie performante, de plus en plus compétitive, de moins en moins subventionnée, tandis que l’énergie nucléaire coûte de plus en plus cher.

  • La question du stockage est-elle un frein au développement de l’éolien ?

Il est nécessaire de continuer à développer les systèmes de stockage et de les soutenir. Mais ce n’est pas le manque de moyens pour pallier les fluctuations de l’éolien qui entrave actuellement le développement de cette filière. Ce sont les nombreux recours intentés contre les projets et l’insuffisance des appels d’offres. Les responsables des réseaux ont pour mission de gérer l’équilibre entre l’offre et la demande d’électricité. Avant même l’apparition de l’éolien et du solaire, les réseaux devaient gérer les variations des consommations et celles des productions. L’intégration croissante des nouvelles ENR éolien et solaire nécessite d’ajouter des moyens et des capacités supplémentaires.

Les opposants dénoncent souvent « l’intermittence » de l’éolien, brandissant la menace d’une coupure d’électricité en cas d’absence de vent. Mais l’Allemagne (22% de production électrique à partir de l’éolien et du solaire)  et le Danemark  (42% de production éolienne)  ont des réseaux électriques parmi les plus stables d’Europe, classés respectivement 2ème et 3ème après la Suisse par le CEER. Interconnexions (y compris avec d’autres pays) et dispositifs de stockage permettent d’équilibrer l’offre et la demande d’électricité.

Pour l’instant, les moyens ne manquent pas pour pallier les fluctuations de l’éolien, appelé à être l’ENR principale. Il existe divers procédés de stockage : principalement le stockage hydraulique, les batteries et le stockage par production d’hydrogène. La France a beaucoup moins de batteries stationnaires que l’Allemagne, mais avec 3 fois moins d’éolien et de solaire, elle en a beaucoup moins besoin, du moins en ce qui concerne le stockage à grande échelle. Nous avons les compétences. C’est la société française Neoen qui a installé et exploite en Australie le plus grand stockage de batteries au lithium (construites par Tesla, elles totalisent 129 MWh), relié au parc éolien français Hornsdale (99 éoliennes – 315 MW – facteur de charge estimé de 38%). Cette même société construit un site de stockage par batteries dans les Landes qui sera combiné à une centrale photovoltaïque de 9 MW. Ce sera la plus grande unité de stockage par batteries de la métropole.

En outre, tandis que les batteries conservent l’énergie à court terme, le stockage via l’hydrogène offre une solution de longue durée. La technologie « power to gas » consiste à utiliser de l’électricité (power) renouvelable excédentaire pour obtenir de l’hydrogène (gas) par électrolyse de l’eau. L’hydrogène peut ensuite être utilisé pour produire de l’électricité via une pile à combustible ou en étant brûlé dans une centrale à gaz.  Nous avons des entreprises compétentes pour installer d’importants systèmes de stockage par production d’hydrogène. L’entreprise girondine HDF Energy installe un système de stockage (140 MWh – unique au monde) à l’hydrogène en Guyane, équipant une installation solaire de 55 MW. La société française McPhy, spécialisée dans la production, le stockage et la distribution d’hydrogène, fournit des électrolyseurs de grandes capacités et des unités de stockage (notamment sous forme solide, hydrures de magnésium).

  • Comment accélérer le développement de l’éolien ?

La mobilisation en faveur de l’éolien est insuffisante. S’expriment en masse et avec force les anti-éoliens. Sont principalement médiatisées leurs actions qu’ils s’efforcent d’être spectaculaires. Aux acteurs, aux partisans de l’éolien de mieux défendre cette ENR, d’expliquer que les éoliennes ne sont ni bruyantes, ni dangereuses pour la santé, qu’elles sont rentables tant pour le développeur que pour les populations (production d’électricité, retombées fiscales, création d’emplois), que les risques pour la faune sont minimes (des études environnementales sont réalisées avant tout projet), qu’il n’y a pas de « pollution visuelle ». Le paysage défendu est loin d’être authentique, originel : champs, routes, pylônes électriques, habitations et autres constructions… Y intégrer des éoliennes, sous conditions, ne serait pas un sacrilège. Il est nécessaire de souligner que la sortie du nucléaire, à laquelle adhère la majorité des Français, ne peut se faire sans l’éolien. Cette ENR est le pilier de la transition énergétique, nous avons la chance d’avoir le 1er potentiel terrestre d’Europe et le 2ème en mer, après le Royaume-Uni. Favoriser les projets participatifs serait aussi susceptible d’aider à l’acceptation sociale.

Il est également nécessaire d’augmenter le volume des appels d’offres, notamment pour l’éolien en mer pour accélérer le développement de cette ENR. Cela requiert une volonté politique claire et forte en ce sens. La PPE (programmation pluriannuelle de l’énergie) ne prévoit qu’1 GW par an pour l’éolien en mer, tandis que l’Allemagne totalise déjà plus de 6 GW de puissance installée en mer et que FEE (France Energie Eolienne, qui rassemble les professionnels de la filière) estime à 120 GW le potentiel théorique éolien flottant français. Par ailleurs, les progrès technologiques favorisent largement le développement de l’éolien avec des puissances supérieures et un coût du MWh plus bas. Sont conçues des éoliennes terrestres pouvant fonctionner efficacement même par vents faibles.

  • Si la France veut atteindre l’objectif de neutralité du carbone, peut-elle se permettre de sortir du nucléaire ? Le modèle allemand est-il à suivre ?

La sortie du nucléaire s’impose, même en reconnaissant que cette filière est peu émettrice de GES. La sortie du nucléaire est impérative en considération des dangers que cette filière présente, des déchets qu’elle génère et des coûts réels qu’elle entraîne. La plupart de nos réacteurs atteindront bientôt la durée de fonctionnement initialement fixée à 40 ans, déterminée en prenant en compte les propriétés physiques de l’acier des cuves. Or la cuve n’est pas un élément remplaçable. Le risque d’accident grave est d’autant plus élevé que le parc de nos 58 réacteurs est vieillissant.

L’éolien et le solaire deviennent moins chers que le nucléaire, a fortiori si tous les coûts réels de ce dernier sont pris en compte (notamment déchets, sûreté et démantèlement). Le nucléaire a toujours été fortement subventionné par l’Etat. L’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), l’Andra sont des établissements publics, l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) est une instance administrative. La dangerosité du nucléaire a imposé la mise en place d’organismes spécialisés : la FARN, Force d’action rapide nucléaire, le PSPG, Peloton spécialisé de protection de la gendarmerie. Tous ces organismes et ces dispositifs coûtent très cher.

La France doit suivre le modèle allemand dans sa décision de sortie du nucléaire. Pour le restant, elle doit œuvrer selon ses propres caractéristiques, développer ses ENR selon leurs potentiels dans notre territoire. Nous avons beaucoup moins d’éolien installé (15 GW contre 60 GW outre-Rhin), mais cela peut être un avantage, nous pouvons directement installer des éoliennes puissantes, des technologie récentes sans avoir à démanteler au préalable les anciennes (et devoir recycler les matières retirées).

L’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a publié une étude en décembre 2018 où elle présente un scénario dans lequel les sources de production électrique pourraient comprendre 85% d’ENR en 2050. Elle précise : « Pour le consommateur, l’augmentation progressive de la part des EnR dans le mix électrique permet de faire baisser le coût total de l’électricité ». Suite à cette publication, le président de l’Ademe Arnaud Leroy déclare dans une interview au Monde : « Si l’on se projette sur la période 2030-2035, les énergies solaire et éolienne n’auront plus besoin de soutien public ».

Rédigé par : Chantal Bourry

Chantal Bourry
Diplômée en sciences physiques, militante associative et auteure de deux ouvrages "L'impasse nucléaire" (2001) et "La vérité scientifique sur le nucléaire en 10 questions" (Rue de l'échiquier, 2012).
mar 19 Déc 2023
Vous avez prévu d'entamer des travaux de rénovation énergétique dans votre logement ? Prenez garde à la réforme de MaPrimeRénov'. Les critères d'éligibilité se durcissent à partir du 1ᵉʳ janvier 2024. Certains types de travaux seront désormais exclus de ce…
lun 13 Nov 2023
Dans un contexte où la transition énergétique devient cruciale, le marché automobile français connaît une révolution majeure : les ventes de voitures électriques et hybrides neuves dépassent désormais celles des modèles thermiques. Ce changement est le reflet d'une prise de…
jeu 22 Fév 2024
La transition énergétique devient une priorité absolue pour le gouvernement français, et les Zones à Faibles Émissions (ZFE) s'imposent comme des outils pour accélérer le passage à des modes de transport plus propres. Onze villes françaises ont néanmoins introduit des…
Le chèque énergie, cette aide financière gouvernementale, continue de soutenir les foyers français dans la gestion de leurs dépenses énergétiques. Après une première vague de versements au début de la première semaine du mois d'avril 2024, c'est au tour des…

COMMENTAIRES

  • Bonjour
    Si j ai bien compris votre article ,vous désirez remplacer 63gw de nucléaire par autant d éoliens ? Avec le stockage et les adaptations réseau nécessaire…et ceux sans augmentation massive de prix et à consommation croissante…
    Si vous êtes honnête et sincère vous savez que cela est impossible ..a moins que votre position soit idéologique et que votre motivation soit exclusivement la sorti du nucléaire ?
    Merci

    Répondre
  • Je suis atterrée par les positions de Mme Bourry sur l’éolien industriel. Qu’elle vienne donc sur les sites que les sociétés telles que RES s’apprêtent à défigurer, par exemple la Montagne de Lure, dont une grande partie est classée par l’Unesco. Peut-être comprendra t-elle de quoi parlent les opposants à ces monstrueux projets.
    Elle n’a sans doute jamais traversé non plus l’Espagne où fleurissent des usines (et non pas des “parcs”, ce mot est totalement inapproprié s’agissant d’une activité industrielle) éoliennes. Madame Bourry n’a sans doute jamais entendu parler non plus du stress subi par les riverains (hommes et animaux) de ces éoliennes.
    Quand la France entière sera recouverte de ces horreurs, où tournerons-nous nos regards pour avoir un peu de nature ?

    Répondre
  • Depuis que les ENR s’installent en France, la tendance du mix énergétique est à la baisse pour le nucléaire, mais à la hausse pour le fossile… ( Source : RTE sur les 7 dernières années, les données sont téléchargeables). J’aimerais bien avoir votre analyse sur ce sujet. Sans stockage, les EnR appellent de l’énergie fossile, car il faut réagir aux variations rapides de puissance. Le réseau allemand est stable car ils utilisent principalement du fossile … Donc du pilotable, donc c’est plus facile d’avoir un réseau stable…

    Le modèle d’ENR Allemand s’essouffle (baisse de 60% du nombre de MW installé en 2018 – Source : Wind Energy). Peut-être faudrait-il en tirer des leçons aussi ?

    Pour ce qui est du stockage, seules les batteries chimiques arrivent sur le marché … Est-ce cela que vous voulez voir inonder le marché ? Parce que c’est pas très écolo !

    Répondre
  • En vérifiant les sources on constate que ses affirmations sont fausses comme ar exemple le facteur de charge éolien 2018 qui a été de 21,1 % et non de 22,7%, (voir RTE : https://bilan-electrique-2018.rte-france.com/eolien/#)
    Citer des sondages sans préciser les sources ce n’est pas très scientifique. Affirmer sans fondement que la production hydraulique varie en entre 10 et 12% alors qu’elle a été de 12,4 % en 2018 selon RTE, ce n’est pas très scientifique. Affirmer que l’éolien risque de détroner le nucléaire alors qu’en 2018, selon EDF et RTE, ce dernier a produit 393 TWh et que les 8500 éoliennes de France n’ont produit que 28 TWh c’est irréaliste. Avec un rapport de 1 à 14, il faudrait 110 000 aérogénératrices supplémentaires (à 6 000 000 € l’unité sans compter les réseaux et le coût de gestion de l’intermittence). Imaginer le remplacement du nucléaire par des moulins à vent, c’est ni sérieux ni scientifique.
    Accuser sans prouver que ceux qui s’opposent aux éoliennes terrestres géantes sont des pronucléaires qui diffusent des vidéos et articles fallacieux c’est de la calomnie et pas du tout scientifique.
    Pouvons nous savoir en vertu de quel diplôme de sciences physique Chantal Bourry se prévaut pour son amour des moulins à vent associé à une nucléophobie quasireligieuse.

    Répondre
  • De quel aveuglement souffre Madame Bourry pour oser écrire que l’intermittence de l’éolien n’est pas un problème, et ce notamment grâce au stockage : elle nous explique pourtant qu’on ne peut plus compter sur un développement du stockage hydraulique (les bons sites sont déjà exploités, et tout nouveau projet entrainerait des levés de bouclier); pour les batteries, elle donne des chiffres qui démontrent à eux seuls leur incapacité à assurer un stockage significatif : le plus grand stockage du monde qu’elle cite (129 MWh) permet donc de pallier l’absence de vent sur le parc australien de 315 MW au pied duquel il est installé pendant…… 25 minutes.
    Quant à l’hydrogène, c’est une belle idée, mais les rendements sont faibles et les coûts élevés ce qui limite à court et moyen terme ce stockage à des usages de niche.
    Enfin l’étude de l’Ademe de décembre 2018 a été largement contestée par la communauté scientifique sur de nombreux points. Pour arriver à équilibrer le réseau sans nucléaire en 2050, les hypothèse retenues par l’ADEME à l’échéance 2050 en matière de pilotage de la consommation par la contrainte et de délestage me font personnellement froid dans le dos, et tout ça en France sans aucun bénéfice en matière de rejet de CO2..

    Répondre
  • Je suggère à Madame Bourry de lire le rapport de la Cour des Comptes de mars 2018 et le rapport de Monsieur AUBERT au nom de la commission des finances annexe 18, elle aura une autre vision, certainement moins idéologique, quand elle découvrira le coût insupportable de cette énergie supporté par le consommateur/contribuable. Comme le dénonce ces documents l’argent public aurait pu être utilisé à réduire les GES dans les secteurs de l’habitat ou du transport principaux émetteurs, au lieu de procurer des revenus indécents à des promoteurs ou des fonds de pension étrangers. On aurait pu réduire la précarité énergétique!.. Sait-elle qu’en Allemagne une fronde anti-éolien prend de l’ampleur. La contestation n’est pas un simple réflexe NIMBY de villages gaulois. Des engins de 200m n’ont aucune commune mesure avec l’échelle de nos paysages qu’ils détruisent. L’académie des beaux arts l’a dénoncé. Les raisons de contester cette invasion sont multiples et bien réelles.
    Maggy / 10/09

    Répondre
  • Déjà le titre démontre une tromperie. Le nucléaire ne produisant pas de co2, ce n’est pas en le supprimant qu’on tend vers la neutralité carbone.
    Autre confusion: la transition énergétique (donc générale) n’est pas la transition électrique (limitée à l’électricité). Et donc quid du reste, qui représente 90 % de la consommation carbone?
    On poursuit en opposant idéologiquement énergie nucléaire et énergie éolienne.
    On met en avant des solutions de stockage irréalistes en terme économique et de ressources naturelles à mobiliser.
    Les effets sonores sont incontestables, puisque reconnus par les constructeurs eux-mêmes, forcés de développer des procédures de bridage.
    Le modèle allemand est contesté en Allemagne même. Il s’avère hors de prix et a comme résultat un taux d’utilisation des ressources carbonées en augmentation et le maintien de toute la puissance pilotable (aucune centrale pilotable n’a pu être supprimée).
    Bref, article idéologique indigne d’une personne se targuant d’une formation scientifique.

    Répondre
  • Merci pour cet article.
    Néanmoins je trouve désolant de retrouver dans cette publication l’amalgame si français qui consiste à penser qu’énergie (renouvelable ou non) égale électricité.
    Près de 40% de notre consommation d’énergie est pourtant sous forme de chaleur (Source : Bilan de l’énergie 2015, ministère de l’Environnement).
    Plus de 400 000 personnes sont chauffées par la géothermie en IDF via réseau de chaleur. Donc oui la géothermie en France ne permet pas la production d’électricité de manière rentable mais concernant la production de chaleur il s’agit d’une source d’énergie bien plus efficace et économique que l’éolien !

    Répondre
  • Bonjour,
    INCOMPREHENSIBLE !!!
    Tout ce qui est écrit à propos de l’éolien dans cet article est tout simplement faux. Venez vivre au pied des éoliennes Madame Bourry! Vous comprendrez mieux la détresse des riverains.
    La colère des associations et opposants est parfaitement fondée et les pros éoliens eux mêmes le reconnaissent à voix basse…
    C’est l’argent qui fait tourner les éoliennes pas le vent!
    Comment pouvez accepter que les Français finances ces installations venues d’ailleurs, inutiles pour la production électrique, au profit de promoteurs et constructeurs étrangers, viennent saccager les campagnes, dévalorisent le patrimoine local et la qualité de vie.
    C’est forcément INACCEPTABLE!
    Ceux qui subissent et payent de leurs poches ces machines proches de chez eux ne sont jamais dédommagés. Et de plus, méprisés par les urbains donneurs de leçons mal informés. ou plutôt désinformés par les lobbys . UN SCANDALE.
    L’éolien industriel dans les campagnes est bien entendu une gigantesque arnaque financière au détriment de l’état Français. Une catastrophe économique, énergétique, environnementale, sanitaire et sociale. Qu’on se le dise et qu’on le reconnaisse enfin!

    Répondre
  • Oui tout à fait d’accord avec vous. C’est pour cette raison que l’équivalent “nombre de foyers alimentés” est indiquée hors chauffage et hors cuisson et hors eau chaude. Exclure le chauffage Une belle manœuvre pour désinformer le grand public quand aux capacité de l’éolien.
    La production éoliennes est et restera dérisoire face aux besoins.

    Répondre
  • J’ai publié un commentaire hier soir et suis surprise qu’il ne soit pas retenu compte tenu qu’il ne fait référence qu’à des rapports tout à fait officiels.
    Je vous remercie de faire le nécessaire ou me dire ce qui pose problème.
    Très cordialement

    Répondre
  • – Un grand n’importe quoi, vraiment, digne du dogmatisme antinucléaire à la mode Française, arrêtons de tirer sur l’ambulance et d’y mettre le feu. Et je ne suis pas payé par l’industrie du nucléaire pour intervenir, trop c’est trop. Ce n’est pas de la virulence c’est du bon sens rétablir les faits.
    – Pour le lecteur innocent quelques éléments :

    – Regardez ce qui se passe en Allemagne; le prix de l’électricité explose, la sortie du nucléaire brutale a été mise à profit par l’outre Rhin pour spolier la majeure partie du stockage hydraulique Européen tout en gagnant sur le tapis verts : lois scélérates Européennes avec l’appui de nos représentants : l’obligation d’achat des ENRi( i pour intermittentes). Imposer un marché Basé sur le Flux dans l’espoir de refourguer l’intermittence à tous les pays voisins en le justifiant par le mythique foisonnement (Soleil et vent se complémentant au sein de l’Europe ce qui est démontré faux ou à la marge nous sommes sous le même régime anticyclonique), conjointement obtenir et autoriser des subventions afin de multiplier les lignes d’échanges transfrontalières notamment pour compenser le réseau insuffisant Allemand qui produit au Nord pour consommer au Sud. Enfin en installant à bride abattue notamment en France leurs technologies et services pour au moins 20 ans de prégnance.

    – Ce n’est pas de l’écologie c’est du commerce, résultat sur les GES zéro, par contre diminution drastique des importations Française, la France devient importateur d’une énergie à 45% carbonée. La vente du matériel et services est une aubaine, l’investissement en centrale d’ampleur très rentables, les retours de subvention pour les hébergeurs sont de l’ordre du 1% par contre le montant global à payer pour le contribuable est de l’ordre de 5 Md€/an dont 1.2 pour l’éolien chiffre croissant compte tenu des nouveaux contrats offshore à 145€/Mwh par ex qui assure entre 10à 15% pour l’investisseur. Rente que l’on va finir par privatiser…ce sont les 15c/l de carburant.
    Mais surtout comme la plupart des pays possédant des sources énergétiques à vendre, dénigrement du nucléaire Français particulièrement d’où la loi NOME dont la revente récemment réévaluée à 30% de la production nucléaire Française à prix coutant 42€/Mwh.
    Le réseau Européen est de plus en plus contraint et sensible, l’ Allemagne avec ses 225 GW installés ( 225 centrales nucléaire équivalent) dont 113 non pilotables en ENRi a 120 en pilotable dont 80 en carboné ( dont 11 en réserve), 10 en nucléaire et 15 en hydraulique, peut assurer l’intermittence grâce à ces importations et le démarrage en réserve de son gaz, lignite et fioul.
    Cependant il est à noter le rapport de BDEW (association des électriciens Allemand) Hartmut Lauser du 01/09/2018 « Erosion des moyens de production pilotables dans l’UE » qui laisse envisagée des problèmes sérieux de stabilité, la législation Européenne dans le compteur LINKY l’a très bien compris et favorise l’effacement de production ou de consommation pour régler l’intermittence.
    D’ailleurs les signaux d’alerte ne se sont pas fait attendre : incident de réseau du 10 Janvier dernier, contrairement aux annonces de RTE est concomitant à une rupture brutales des importations d’ éolien Espagnol (2 GW) à une exportation de 2 GW (voir courbes RTE à dispo) soldées par importation massive des Mw carbonés Allemands (pas de vent en Europe) et un effacement de 1500Mw des industriels Français , présentés comme un succès mais ces derniers sont passés sur des moyens propres carboné. La CRE s’inquiète de l’évolution croissante des incidents de réseau, le nombre d’heure en prix négatifs du à l’éolien trop abondant augmente à 135h en Allemagne, d’ailleurs les Allemands indemnisent de 1.5Md€/an le producteurs éolien pour effacement de leur production. Le prix du spot Allemand au moins de juin est passé transitoirement par des valeurs ahurissantes de 50 à 35000€/Mwh. Black out de LONDRES pas complètement élucidé, le soupçon de manque de production pilotable est sur la table.
    C’est clair en plus que l’Allemagne va manquer ces objectifs climats après avoir investit 400Md€ et chahuté tout le réseau Européen à son bénéfice…Mc Kinsey
    Exemple à suivre….l’Allemagne ? Certainement pas.
    Le Danemark ne fait pas mieux, petit pays certes mais avec des ressources pétrolières, l’intermittence électrique est à 45% , ( le prix le plus cher d’Europe pour le client) elle est réglée par les importations des pays voisins Suède et Norvège en fonction de l’état de leur stockage hydraulique….qui croyez vous qui règle la stabilité du Maroc ?……liaison avec l’Espagne et la France Idem pour la CWE ( Belgique,Pays Bas, France, Luxembourg Allemagne, Suisse).
    Les subventions n’étant pas assez suffisantes, le règlement de la stabilité et les raccordements sont supportés par la communauté notamment RTE en France et malgré tout le prix de l’électricité Allemande charbon grâce enfin au 20€ de taxes/Mwh vient de passer de 35 à 45€/Mwh : d’où l’augmentation de 5.9%+1.6% du tarif réglementé EDF pour éviter de tuer la concurrence. C’est hallucinant.
    En France les capacités installées en ENRi ont dépassé les capacités d’adaptation du pilotable, notamment l’hydraulique, bien que le nucléaire puisse faire des variations de plus de 50% c’est quand même du gâchis , de toute façon pour passer les pointes des 3 mois d’hiver nous manquons de puissance, et ce n’est pas les ENRi qui vont résoudre le problème, d’où le maintien permanet du gaz , certaines TAC et le peu de charbon qui nous reste. L’intermittence pose un problème permanent aux régulateurs de réseau régionaux et national car ces ENRI ne participent pas non plus à la stabilité de fréquence instantanée qui règle les écarts fin entre la prévision et la consommation qui elle aussi est laissée aux autres moyens de production il een est de mêm pour la régulation de tension, mais là c’est plus compliqué à aborder mais la gène est sérieuse.

    Il est illusoire dans l’état actuel de la technologie de miser sur le stockage massif électrique, les exemples annoncés même avec des batteries énormes de 200Mwh sont réalisables qu’en cas particuliers, milieux isolés et ne représentent que le millième de ce qu’il faudrait et encore à des prix prohibitifs. Cela a été dit, il sera difficile de noyer toute les vallées des Alpes o, est bien d’accord.
    Pour la France pas de secrets, la contribution climat passe par l’électricité et la chasse aux gaspis. C’est du nucléaire, avec 3PIB de dettes et sans ressources gardons tant que possible ce que l’on a chèrement acquis.
    Déjà évacuons le différent majeur, les cuves des 58 réacteurs vivent beaucoup mieux qu’espéré, il n’y a pas de date de fermeture technique, le monde suit de très près le vieillissement des premières tranches PWR américaines qui vont vers les 80 ans.
    Concernant le cout du grand carénage de nos centrales qui permettra de les amener à 60 ans c’est moins de 3€ par Mwh soit 45€ le Mwh….Les centrales « veillissantes « le sont beaucoup moins qu’évoqué, elles ont déjà toutes subies des modifications les amenant au plus haut degré possible de sureté résultant de l’évolution des exigences en la matière, et ce de manière permanente. Rien à voir avec les coûts des ENRi qui ont mis pour rien les GJ dans la rue.
    D’ailleurs on n’atteint pas 2000 années de fonctionnement réacteur cumulés à 75% de puissance pilotable sans accident et sans mort par hasard.
    La peur du nucléaire est entretenue mais relativement infondée, le dénigrement est tel que 65% de la population pense que le nucléaire émet beaucoup de Co²…basés sur des enquêtes d’opinion, opinion formée par les médias à la solde des pays « AMIS » et destructeur de notre service public mais aussi l’ADEME dont certains scénarii pour le moins contreversés et entachés d’erreurs gravissimes contre le nucléaire sont reprochés notamment l’empreinte GES multipliée par 10 tout juste reconnue ces jours-ci, mais pas que. La neutralité carbone est pour l’instant envisagée avec le gaz, en stockant grandement le CO² produit en sous sol avec des techniques actuellement inconnues,voilà la vérité, Le gaz c’est quand même 600kg CO²/ kwh, nous dépendrons de la Norvège et de la Russie…
    Il est faux de dire que nos centrales nucléaires sont dangereuses, d’après l’OMS le nucléaire civil c’est 10000 morts/an monde avec Tchernobyl et Fuku+ médecine, contre 7 Millions pour la combustion !
    Parlons en des déchets, tout est dit, ceux du nucléaire sont identifiés, triés entreposés depuis 40 ans et font l’objet d’un débat national qui est très documenté, les solutions sont là grandement plus acceptable que ceux des autres industries pétrole et chimiques, qui tuent 150p/j en France soit 60000/an ces déchets là sont rejetés à la communauté. (les Allemands de part la pollution meurent 25% de plus que le petit Français, et contribuent deux fois plus au GES…voilà la réalité ) c’est 500000 morts économisés en 40 ans plus et 6000Mt de Co²…. c’est aux GES que le GIEC et l’AIE demande de faire urgemment la guerre y compris avec le nucléaire, faute de quoi des millions de morts en vue, l’atteinte de notre planète est pour des milliers d’années.
    – Les faits sont là, bien différents de ce que est décrit, le fonctionnement du réseau européen, qui grâce au nucléaire Français fait des prouesses pour tenter de réguler les 200 centrales nucléaires équivalent en éolien et solaire est en permanence chahuté, les sollicitations sont accrues dans tous les sens.
    – .
    – Il est faux de dire que le déploiement des ENRi fera baisser l’empreinte GES et à moindre coût objectif one, au contraire les défauts d’intermittence seront au mieux compensés par le gaz ou l’effacement (passage aux moyens carbonés des entreprises, ou départ de France et du citoyen LINKY)
    – La preuve est déjà faite avec l’Allemagne , mais aussi avec la France qui en dix ans n’a pas réduit sa facture GES avec la production d’éléctricité. Le peu étant dû principalement au départ des usines énergivores.
    – Mais il est vrai de dire qu’avec les propos mensongers et parcellaires, contraires à l’intérêt majeur de la nation ( nous n’avons pas de charbon, ni de gaz ni de pétrole, et au moins 10 à 100 ans de réserves d’uranium avec ASTRID), forgent l’opinion publique, le renouvelable à bonne presse si on ne creuse pas trop, même l’ADEME par des scénarii contreversés et démentis en rajoute. Caresser le rêve d’autonomie à condition que la sécurité soit assurée par les autres et proche de la gratuité et un dû;

    – Bravo la réalité fera jour et très mal au portefeuille et à notre indépendance qui ne tient déjà plus beaucoup.
    – Il est vrai de dire et répeter que la politique Allemande nous ruine et nous spolie,
    L’addition est déjà salée avec les ENRi selon la cours des comptes c’est 40Md€ payés avec en plus 121 Md€ de dette sur au moins 20ans 6Md€/an pour obtenir 23GW ENRi dont 15 en éolien pour 8% de la production Française pas au bon moment avec zéro effet sur les GES, plus l’offshore signé en 2018 et 2019 entre 145 et 50 € du Mwh ( voir comment EDF titulaire du dernier contrat va s’en sortira).
    L’éolien bonne presse c’est pas sur, il prend 400 fois plus de place qu’une centrale nucléaire ( 300 pour le photovoltaique), en terrestre c’est dit et vrai, les nuisances electromagnétique ne sont pas là, cependant le paysage est affecté sur des km avec des installations pouvant maintenant atteindre plus de 200m, le foncier s’écroule.
    Par ailleurs la vie est estimée à 25 ans au plus à comparer avec (les 60 ans minima envisagés par EDF pour le Nuc 900), même hors vent parfois ces installations doivent tourner pour garder leur capacité mécanique et consomme finalement pour des tenues hors gel ou tempêtes hors service
    Rien n’est gratuit le compromis seul vaut dans l’état actuel de nos connaissance stop aux ENRi d’ampleur qui ouvrent la voie aux énergies carbonées (le monde l’est à 85% ,72 pour la France) et à la soumission.
    Un aspect des plus important est le service social rendu par le réseau électrique et la propriété des installations de production, le libéralisme libérale faussement écologique on l’a bien compris pousse à l’individualisme forcené oubliant la satisfaction des besoins de la majorité pour le profit des quelques uns plus malins ou plus riches.

    Répondre
  • Cet article me parait présenter une alternative positive, basée sur les travaux scientifiques de l’Ademe, et je remercie Mme Bourry de porter dans ce site un panorama exploratoire s’extirpant de ce tout nucléaire qui va plomber notre pays, devenir notre boulet. IL fallait du courage tant l’on sait que les réactions des lecteurs relèvent généralement de la nucléocratie et de l’antiéolien le plus sectaire et borné. Je suis consterné par l’exaltation et l’approximation des réactions, ancrées sur un refus dogmatique et idéologique des ENR, motivé pour certains par une vision de la France dont la grandeur serait consubstantielle à cette technologie nucléaire. Toutes ces réactions sont du même tonneau, refus de considérer les dommages collatéraux du nucléaire et de ses coûts cachés, refus de connaitre que les déchets débordent de partout, refus de reconnaitre les risques croissants, notamment ceux liés au terrorisme et les coûts de protection induits, refus de reconnaitre les multiples pollutions tout au long de la chaine de production du combustible, minimisation des prix futurs par une sous-estimation des coûts du grand carénage ……. Certains assènent des calculs au doigt mouillé dont on ne sait d’où ils sortent ; et dans le même temps négation de toute efficacité aux ENR, mépris envers le modèle allemand qui après nous avoir industriellement surpassés va bientôt le faire pour l’énergie. Les Allemands ont leur feuille de route, il faut du temps, mais il faut une sacrée dose de suffisance et d’aveuglement pour les considérer comme engagés dans des choix stupides. Je ne vais pas reprendre les arguments sur les ENR car cet article les développe avec honnêteté et précise ses sources, mais met en rage les antiéoliens parce que ce plaidoyer est clair et objectif.
    A lire ces réactions emportées et à l’emporte-pièce, l’on peut deviner que certains d’entre vous travaillez dans le nucléaire et que vous estimez défendre votre outil de travail. Mais vous devez savoir que du travail vous en aurez toujours puisque le démantèlement va fournir du travail pour un siècle et plus. La logique des ENR vous échappe, c’est une logique que vous refusez d’intégrer ; peut-être que la sortie du nucléaire est un objectif salutaire trop ambitieux mais une très forte réduction du nombre des centrales serait une mesure de salut public. 58 réacteurs maillent notre territoire et un seul accident majeur serait catastrophique pour notre pays densément peuplé ; mais vous pensez que cela ne peut pas arriver en France, nous sommes trop fort, supérieurement intelligents… ; nous sommes les seuls à avoir poussé l’irresponsabilité jusqu’à 75% de nucléaire dans notre mix électrique ; l’ASN est plus nuancée que vous, mais si par malheur un tel drame arrivait je suis certain que votre fanatisme pour ce nucléaire pour conduirait à vous porter en première ligne comme liquidateurs dans l’urgence…

    Répondre
  • Il n’est pas question de dogmatisme nucléaire, l’emporte pièce que vous évoquez et les approches chiffrées que vous mettez en cause sont bien réelles. Si j’interviens rien n’est inventé, c’est après un patient travail de recherches dont vous n’avez pas idée, par mes moyens propres à la lecture de nombreux rapports de l’ONU, EDF ,ADEME, CRE, RTEl mais aussi les éléments venant de nos pays limitrophes. Il est vrai que je connais bien le sujet pour y avoir été confronté au quotidien pendant des décennies aussi bien dans la production hydraulique, que thermique classique (charbon et fioul )que nucléaire aujourd’hui simple retraité citoyen qui réagit face aux énormités que vous semblez approuver.
    Les sollicitations ENRi sur les réseaux sont réelles et vérifiables, sur les courbes de fréquences données par RTE, par les investissements majeurs consentis pour tenter de les limiter.
    Il y a bien plus de couts cachés dans les ENRi que dans le nucléaire.
    Aucuns regrets de l’abandon du fioul, l’état de nos bleus comme nos voitures sur le parking en disait long. . Je confirme avec force que dans l’état actuel des connaissances les ENRi sont pour notre pays une erreur stratégique dispendieuse pour aucun résultat sur la lutte climatique bien au contraire et que le nucléaire subit une attaque sans précédent en évoquant des risques sur estimés, même face à un accident hypothétique, les scénarii les plus pénalisants sont pris en compte et les parades réinterrogées en permanence. Les bénéfices le sont bien plus importants que les autres industries qui elles nous tuent au quotidien en toute quiètude. Je maintiens également que l’Europe Allemande nous spolie, et ce n’est pas fini puisque nous allons vers la fin du service public intégré EDF.
    Ce n’est pas par plaisir que le nucléaire civil existe, aucune nostalgie pour ce qui n’est pas utile, mais avec 3PIB de dettes il convient de faire avec ce que l’on a fermer Fessenheim est un caprice à 15Md€.
    Il convient de travailler bien sur au stockage de masse électrique , celui par l’hydraulique est le plus efficace au présent mais rencontrera le refus des populations. Pas d’installation ENRi sans stockage en capacité équivalente voilà le compromis actiel et payé par qui?

    Répondre
  • Il est évident que cet article ne porte que sur la production électrique (électricité, c’est 25% de la consommation finale d’énergie), il n’y est question ni de chauffage, ni de transports.
    Je suis favorable à l’éolien, qui me semble largement préférable au dangereux nucléaire et à tous ses déchets.
    Comme à l’accoutumée, les anti éoliens se déchaînent avec une colère qui les aveugle, crient à tort et à travers. Contestation hystérique de chiffres pourtant exacts.
    Quelques pseudo arguments… et toujours les mêmes !…
    « Remplacer le nucléaire par que de l’éolien » : mais il n’en a jamais été question, et cet article ne le dit pas, au contraire. Il convient d’avoir un mix électrique, de « développer les ENR selon les potentiels locaux », comme il est écrit.
    L’impact visuel ? Il reste modéré. Il n’est pas question bien sûr de « couvrir le territoire d’éoliennes ». D’autant que les éoliennes en mer, installées loin des côtes ont un bon rendement. Mais c’est un argument pour faire peur. Attention, vous en aurez partout, jusque dans votre jardin…
    « La tendance à la hausse des fossiles » ? Quand un nouveau parc éolien est implanté, il n’est pas prévu d’usine à charbon ou à gaz à côté. En Allemagne, la part du charbon dans la production électrique a beaucoup baissé et ce pays projette d’en sortir d’ici 2038.
    La critique de « l’éolien industriel » : votre voiture, est-elle fabriquée par un artisan ? Les industriels de la voiture ne travaillent-ils pas pour gagner de l’argent, comme tout industriel ?
    Intermittence ? Pour l’éolien, mieux vaut parler de fluctuations. Si on considère l’ensemble du territoire, l’éolien produit toujours dans une région ou une autre (voir le site eco2mix de RTE).
    L’éolien non rentable ? Si, malheureusement pour ceux qui ne supportent pas ces constructions. Dans certains pays comme l’Allemagne, il commence à se passer de subventions. Se développent les contrats PPA, le producteur d’énergie vend directement au consommateur d’électricité.
    Cher, l’éolien ? EDF Renouvelables a remporté le marché d’appels d’offres à moins de 50 euros le MWh (parc éolien au large de Dunkerque). Le prix de l’éolien n’arrête pas de baisser avec les économies d’échelle et les nouvelles technologies.
    Doutes sur le stockage – Il existe (stockage hydraulique principalement) et continue à se développer par divers moyens, qui progressent vite et les prix baissent.
    Le bruit ? Je suis allé au pied d’éoliennes récentes et j’ai été étonné du très faible bruit des pales.
    Bref, toujours les mêmes arguments fallacieux, mécaniquement ressassés.

    Répondre
  • Bonjour Bon sens.
    Du bon sens il vous en manque beaucoup pour limiter le débat entre Eolien et Nuclèaire.
    Il n’en est rien.
    Il n’y a pas “d’anti éoliens” ou “pro nucléaire” comme on les appelle mais des personnes (de bon sens justement) qui prennent un peu de recul et font des calculs simples.
    Le nucléaire est une plaie mais il a le mérite d’exister et produit une très très faible quantité de CO2. Une erreur de politique énergétique des années 70? Certes il faut le réduire si possible le supprimer, mais l’éolien et le solaire n’y parviendront jamais et personne ne le nie.
    Prétendre décarboner la production Electrique en France en plantant des éoliennes par milliers est une énorme arnaque intellectuelle. Le grand public est si bien informé par l’ADEME qu’il pense que l’on peut décarboner ce qui l’est déjà, en produisant une Electricité inutile aux besoins de consommation. Cherchez l’erreur. Échec de communication pour le moins.
    Prétendre que l’éolien industriel disséminé sur tout le territoire pourrait remplacer une part importante du nucléaire voir en sortir et une arnaque encore plus énorme.
    La production électrique à la française ne participe en rien au réchauffement climatique national et encore moins mondial. Vous le savez et Chantal Bourry aussi.
    Le transport routier, le transit international, les déplacements individuels, le chauffage des bâtiments passoire et l’élevage intensif sont les principaux émetteurs de gaz à effet de serre. Vous le savez et Chantal Bourry aussi.
    20000 éoliennes dans les campagnes françaises n’y changeront rien. Bon sens non?.
    Par contre si nous suivons le “bon sens” allemand nos émissions de GES exploseront.

    Quelques chiffres: Chaque éolienne nécessite 10 convois exceptionnels à elle seule.
    C’est sans compter l’acheminement des grues gigantesques des engins de chantier et la ronde des toupies de béton sur les routes et dans les espaces naturels de nos campagnes pour couler 1000 tonnes de bétons par machine. Multipliez cela par plusieurs milliers de machines!
    On se frotte les mains car on recommence ce cirque tous les 20 ans pour renouveler les parcs?
    En coulant de nouveaux socles inadaptés aux nouvelles machines?
    Renouveler 20 000, 30 000 éoliennes tout les 20 ans pour les générations futures c’est rationnel non?
    Et on nous parle de “Bon sens”?
    C’est clair qu’on se trompe de combat. L’état est prisonnier d’une loi, de son discours et des lobbys.
    Mais comme le disait le porte parole de LREM (Le député Gilles le Gendre) L’opinion publique générale n’est pas assez intelligente pour comprendre la politique de l’état.
    J’en fais sans doute partie.

    Pour vous convaincre, je vous suggère de vous installer en Allemagne entre une mine de lignite à ciel ouvert et un parc éolien à perte de vue tout en produisant 10X plus de GES qu’en France et en doublant vos factures d’électricité! Le bon sens sera alors prés de chez vous!

    Répondre
  • Gentille Chantal qui pense que le nucléaire a peur de l’éolien… Le Charles de Gaulle, lui aussi, a peur des optimistes.

    Répondre
  • Pas trop mal à la tête à force de s’en servir de jambes ?
    Taux de charge erroné, aucune solution de stockage, intermittence, et coût exorbitant pour une énergie capricieuse.
    Se référer à un sondage bidon pour promouvoir les EnR honnies des français entre autres.
    Tous les sondages sont défavorables à l’éolien !
    En effet qui accepterait de se couper la tête, les deux bras et les deux jambes sinon un masochiste pervers ? C’est ce que l’on exige des riverains d’éoliennes !
    1) ils seront ruinés,
    2) leur environnement sera pourri pour 20 ans minimum (en attendant le repowering)
    3) Ils seront soumis à des tortures dignes de celles des nazis qui utilisaient les infrasons pour torturer leurs prisonniers ! (or la torture est interdite selon les Droits de l’Homme – Article 6 sous article 3)
    C’est tellement une arme que toutes les armées la connaissent notamment pour réprimer les manifestations violentes – et voir aussi Hôpital de la Timone à Marseille où malades et personnels soignants étaient tous malades des Infrasons ! (rapport interdit !)
    4) Ils deviennent prisonniers de leur maison devenue invendable.
    5) Aucune parade à mettre en oeuvre puisque les infrasons traversent tout et n’ont théoriquement pas de limite en distance, et sont décuplés par temps humide ou brouillard !
    6) Non seulement lors des enquêtes publiques on n’a pas tenu compte des majorités contre s’étant exprimées, mais ensuite une fois ces installations plantées, aucun contrôle quotidien n’est effectué pour mesurer les niveaux de bruits audibles. (atroce par temps humides)
    Mais encore aucun dégrèvement d’impôts correspondant à la perte de valeur du bien n’est appliqué ! (en sens contraire : ajouter une salle-de-bains et vous verrez qu’aussitôt on s’empresse de vous faire remarquer que vous disposez de plus de confort, donc vous serez taxés davantage ! Etrange qu’il n’y ait qu’une marche avant !)
    7) Aucune nuit n’est plus possible au voisinage d’une ICPE !
    C’est mon cas, pourtant je ne subis que 4 turbines Enercon (j’en attends incessamment 3 de plus) et ensuite une bonne cinquantaine = réjouissez-vous !) qui s’activent toutes les nuits, vent ou pas (ne pouvant dormir je contrôle illico sur le site Ventusky et encourage tout le monde à m’imiter ! et c’est gratuit)
    Donc pourquoi cette torture volontaire de laisser tourner des machines sans production toutes les nuits ? (ou alors transforment-elles, comme cela a été démontré en Espagne) le courant nucléaire en courant éolien ? (différence de prix = achat à prix industriel ridiculement bas, revente à prix outrancier de la même énergie passée dans la moulinette ?????)
    Mais TORTURE H24X365JX20 ans – pour le moment multipliés par 11 ans ! 11 ans de supplice !
    1 nuit correcte lors d’une panne complète ! (22/07/2016) mais il restait un petit infrason, soit un silo à 2 kms, soit l’infrason solidien. Mais pas de Wifi = ouf un em……..t de moins !
    QUI FAIT QUOI ?
    Personne.
    Réponse de Mme Royal = je relaie votre demande au préfet. (demande d’arrêt de 22 à 7 H)
    Préfet = aux abonnés absents.
    Réponse de Mme Buzyn = vous êtes intolérante aux ondes, j’en avise Mr le préfet. (oui et alors quelle solution ????)
    Réponse du préfet (un autre un peu plus intelligent) = faites vous dépister EHS ! (oui et ensuite quelle solution ????)
    Réponse idem de l’Anses, mais qui ne m’accepte pas comme cobaye pour démontrer l’audition des Infrasons. (qui seraient inaudibles ! Ok mais toute la population possède-t-elle exactement la même vue ? le même odorat ? Qui a défini cette norme de l’audition ?)
    Pas de réponse à DEUX courriers au Président de la République = Etat en faillite => plus de papier ni d’encre, cabinet ministériel vide ?)
    Réponse du 1er Ministre – qui fût avocat et donc qui théoriquement devrait comprendre les aspects évoqués : 1) personne lésée sur son bien (la moitié de mon terrain est passé inconstructible lors de la révision du POS pour faire passer des terrains agricoles constructibles pour les éoliennes (profitant à des élus = prises illégales d’intérêts) = pas d’avis, pas de dédommagement, pas de dégrèvement d’impôts) déjà une belle plaidoirie pour un avocat, mais ajoutons à cela : plus aucune nuit de repos = torture !
    Et le premier Ministre, qui connaît son Droit (a été magistrat) s’est défaussé courageusement sur le Ministre de l’Ecologie, qui n’avait déjà pas répondu à mes courriers, alors un de plus…
    Qu’en dîtes-vous Madame la scientifique ?
    Votre éolien ne sert à rien, coûte un pognon d’hyper dingue pour ne résoudre aucun problème. Mais pour en créer de multiples.
    Je n’évoquerai que rapidement la perte de bio diversité due au hachage de tout ce qui tournoie autour. Aux effets pénibles des effets stroboscopiques = si l’on vit en campagne c’est que l’on n’a pas d’atomes crochus avec les boîtes de nuit. Nuisances audibles et celles dites inaudibles, à paysages dévastés ! sols artificialisés.
    Et je ne compte pas les terres rares, (la main-d’oeuvre exploitée pour les extraire), le transport de celles-ci, la fabrication des machines = une production de CO2 de ouf !) le transport des tronçons et pales par engins hors gabarit ! et re-CO2 mon ami ! et ceci pour produire une quantité négligeable, aléatoire d’énergie même pas “verte”, et même pas durable !(durée de vie des machine 20 ans)
    Etre pour l’éolien industriel c’est soit être complètement hors sol, n’avoir aucun sens des réalités et méprisés les autres ! C’est pire que du racisme ou de l’homophobie dont on se gargarise pourtant au moindre manquement ! Là nous sommes dans la négation des droits élémentaires de l’être humain.
    Je ne vous salue pas ! Mon handicap m’interdit toute hypocrisie ! (lequel va avec les sens hyper développés = 5 à 7 fois supérieurs à ceux d’un neurotypique ! car si ni l’Anses ni les préfets ne sont capables d’émettre un diagnostic, il se trouve que la génétique est venue à mon secours !)

    Répondre
  • @ Cire
    Vous êtes plein de virulence et d’arrogance… En fait, cet article dit les choses comme elles sont et c’est bien ce qui vous perturbe. De toute évidence, vous ne supportez pas la vue, l’idée même d’une éolienne.
    Contrairement à ce que vous dîtes, nous pouvons parfaitement nous passer de nucléaire, ce nucléaire qui selon vous « a le mérite d’exister ». Nombre d’études, de scénarios établis par de nombreux experts le montrent. Il ne s’agit évidemment pas de « limiter le débat entre éolien et nucléaire » comme vous le prétendez. C’est un mix d’ENR qui doit remplacer notre production électrique à partir de l’uranium. Vous êtes défaitiste, vous ne croyez pas en une forte production à partir des ENR « l’éolien et le solaire n’y parviendront jamais » déplorez-vous. Votre inquiétude l’emporte sur la raison. La France a d’excellents potentiels : fleuves, mers, soleil, vent… Sachez que l’Allemagne, qui en a beaucoup moins, une population plus nombreuse et un territoire plus petit, produit déjà plus de 200 TWh d’électricité grâce à ses ENR, principalement l’éolien et le solaire, soit plus de la moitié de notre production nucléaire.
    Et en France avec notre hydroélectricité nous avons déjà des marges de stockage, c’est d’ailleurs en ce sens qu’EDF optimise actuellement sa gestion. Mais les autres solutions sont désormais crédibles et valorisent des productions qui seraient perdues et donc qui ne coûtent rien.
    Les émissions allemandes de GES baissent, contrairement à ce que vous affirmez. L’Allemagne a dépassé l’objectif européen (Paquet Energie-Climat 2020) elle a réduit ses émissions de 20% par rapport à 1990. La décarbonation de leur secteur électrique se poursuit lentement mais sûrement. Par ailleurs, si on prend en compte nos produits importés (empreinte carbone), nos émissions par habitant sont similaires à celle d’un Allemand. La grande majorité des Allemands continuent de plébisciter la transition énergétique. L’électricité allemande est chère, du fait des taxes (en France, c’est le contribuable qui paie pour le fonctionnement du nucléaire), mais l’Allemand consomme moins d’électricité. La facture énergie d’un ménage (électricité + chauffage) est équivalente pour le français et l’allemand.
    Le pays poursuit l’éolien, il a installé en 2018 3,4 GW de puissance supplémentaire contre 1,6 GW seulement en France, bien que notre potentiel éolien soit largement supérieur, le 1er pour l’éolien terrestre et le 2ème pour l’éolien en mer, après le Royaume-Uni.
    Vous qui ne cessez de comparer nucléaire et éolien, sachez qu’il faudrait 10 000 éoliennes (10 000 fois 1500 m2, mât et plateforme) pour égaliser l’emprise au sol des colis de déchets nucléaires du Cigéo, projet d’enfouissement de déchets radioactifs (sur 15 km2) très cher et très risqué pour l’environnement.
    Vous parlez de 20 000 éoliennes mais sur les 551 000 km2 de la France métropolitaine le résultat sera une dissémination extensive qui deviendra très vite un paysage familier. Nos paysages sont tous façonnés par l’homme, l’évolution est permanente et les réalités économiques vont vite nous rattraper. Prendre les Allemands pour des imbéciles et prendre le contre-pied seraient catastrophiques pour notre économie à moyen terme et pour notre environnement à long terme.

    Répondre
  • Bon sens vous exagérez, les scénarii avancés pour une électricité sans nucléaire en France, sont pour le moins contestés, preuve en est que la baisse à 50% est reporté à 2035, évidemment vous ne lisez pas ce qu’on prend soin de vous écrire, et qui contredit fortement ce que vous avancez.
    Il n’est pas question d’arrogance mais de faits.
    L’ urgence une, c’est la diminution drastique de la combustion qui nous tue surement à 150p/j plus l’objectif climat. Les Allemands je le confirme par des rapports d’experts internationaux sur le sujet et les Allemands eu même (déjà cités), n’ont pas fait la preuve puisqu’ils vont manquer leur objectif climat, et continuent a augmenter la surface de leur mines charbon, on le répète l’Allemagne est un pays des plus pollueurs d’Europe avec le double d’empreinte de la France .
    Sans compter ses importations, mais il a l’avantage d’avoir du charbon et d’être en ligne directe avec le gaz Russe et Norvégien.
    200Twh en renouvelable c’est bien sauf qu’il n’est pas au bon moment, les capacités de stockage ne sont pas à la hauteur toute est pratiquement utilisé en Europe, d’ailleurs il payent plus 1.5Md€/an pour l’intégration dont au moins 650M€ aux producteurs éolien pour effacement et chahute l’ensemble du réseau Européen.
    Il est faux de dire qu’il y a un potentiel de stockage électrique (soit à la marge) en France à moins de noyer les vallées des Alpes. Les autres moyens en développement sont aussi à la marge, vous avez bien compris que l’ADEME mise sur le stockage CO² pour 2050 dont la technique n’est pas éprouvée.
    L’intermittence se règle par la combustion ou l’effacement c’est démontré plusieurs fois cette année en France comme en Allemagne. Vous mentez sur le cout de l’électricité, ce ,’est pas le nucléaire qui coute puisqu’il est vendu maintenant pour 30% de la production à 42€/Mwh , mais les couts d’intermittence et des taxes carbone notamment Allemands qui ont obtenu le relèvement de de 7% du prix régulé de l’électricité EDF pour garantir leur compétitivité..cela aussi vous a échappé voir note de la CRE explicative. Vous zappez facilement les 120Md€ de dettes en subventions obtenus par les 23 Gw éolien et solaire installés pour 8% de production pas forcément au bon moment.
    Nous laissons le soin au lecteur d’apprécier l’arnaque.
    Parlons en des déchets, je vous accorde 6millions de tonnes produit en quarante ans, (avec la médecine et le militaire et recherche) on sait ou ils sont et ce que l’on va en faire et d’ailleurs ils n’ont pour l’instant provoqué aucuns morts.
    De plus 300000t d’uranium appauvri pourraient être avec surgénération donner plus d’un millénaire d’autonomie en pénurie d’ uranium.
    Mais vous oubliez de dire que cela à permis a notre pays d’économiser 10Gt de Co2 sur la période ( c’est 30% de la production annuelle mondiale) c’est aussi un impact de 500 000 vies économisées, je vous engage également à trouver les comparatifs de mortalité Allemagne France de la pollution de l’air donnés par OMS.
    Je vous laisse le soin de nous indiquer le volume de la couche évitée dans la serre terre.
    Je vous invite également , désolé c’est fastidieux , à consulter les avis et cahiers d’acteurs de ceux qui sont en charge ANDRA, CEA, EDF, IRSN, dans le débat national en cours .
    D’ailleurs on s’appuie beaucoup sur les enquêtes d’opinion pour la nocivité du nucléaire mais la réalité est bien plus différenciée, NAIROBI et OMS donne 10000 morts/an du civil nucléaire avec Tchernobyl et Fuku contre 7 Millions pour la combustion.
    La place au sol des éolien est 400 fois supérieure à une centrale nucléaire, le charbon n’est pas en reste si on compte la surface des mines mais aussi les déchets radioactifs contenus dans les cendres.
    Dans ces conditions il conviendrait de faire une pause dans les ENRi dans l’attente de stockage de masse , mais nous avons besoin de l’électricité pour diminuer la part de carbone à 72% en France et rapatrier nos industries énergivores que l’on confie à des pays extrêmement pollueurs. Il est là le gâchis.

    Répondre
  • @ BJD
    Vous prétendez connaître mieux que personne le sujet… quelle outrecuidance ! Vous n’êtes pas le seul à lire et à réfléchir, monsieur. Et de tous ces rapports, nous en tirons des conclusions inverses.
    « Coûts cachés dans les ENRi » (énergies renouvelables intermittentes) – Dans son étude sur la filière éolienne française, l’Ademe montre que les gains environnementaux, économiques et sociaux (les « coûts cachés ») liés au développement de l’éolien sont supérieurs aux coûts générés par les politiques de soutien.
    Certes vous avez été confronté à ces questions durant des décennies, mais les technologies ENR ont fait un bond depuis une dizaine d’années et votre adulation pour le nucléaire vous aveugle sur tout ce qui est en train d’émerger et de s’ancrer dans la maturité. Les scientifiques de l’ADEME qui ont produit ces études en 2015 sur les différentes options de mix électriques ont eux aussi lu de multiples études, en ont réalisé par eux-mêmes, et dans un temps qui n’est plus le vôtre, sur la base de connaissances récentes dont vous refusez d’admettre la crédibilité et la pertinence. Nous sommes à un tournant technologique, les pays qui n’ont pas le poids de cette tradition nucléocrate s’en sortiront mieux, tandis que nous allons continuer à tergiverser et nous laisser aller à de coûteuses demies-mesures comme c’est le cas avec notre loi de transition énergétique. Toute évolution technologique rencontre toujours des fortes crispations, des exhortations au statu quo, des prédications du chaos. Mais le chaos qui nous guette est plutôt celui qu’un accident nucléaire majeur ne manquerait pas de créer, et l’ASN s’est exprimée sur ce risque.
    Les coûts cachés du nucléaire sont gigantesques, que ce soit les pollutions environnementales par les rejets radioactifs permanents dans l’environnement dont les contrôles sont assurés par l’exploitant et dont les pics sont occultés, que ce soit les destructions de biomasse des eaux utilisées pour les refroidissement, que ce soit les coûts des multiples services de sécurité, que ce soit des recherches publiques sans lendemain comme Astrid qui nous a coûté près d’1 milliard d’euros ou Superphénix, en passant par les démantèlements totalement sous-provisionnés selon la Cour des Comptes, l’accumulation colossale de déchets toxiques avec 2,5 millions de m3 en 2030 et ce n’est qu’une étape, et tout ce que l’on ne sait pas… Le projet de séparer EDF en deux entités, dont la partie nucléaire relèverait de capitaux étatiques est pour le moment le seul moyen de le maintenir à flot, son endettement de 33 milliards d’euros démontre que le coût réel du kWh nucléaire ne correspond pas à son prix public.
    A côté, les ENR ont certes coûté cher au départ et il y a eu des effets d’aubaine, mais désormais les appels d’offres arrivent au niveau des prix du marché de l’électricité avec 44 euros le MWh pour le parc offshore de Dunkerque, et de l’ordre de 50 euros pour le solaire. Les anticipations d’une forte baisse de prix se confirment et se poursuivent, les outils de productions sont financés par des capitaux privés et la procédure est transparente sans coûts cachés et dommages collatéraux comme pour le nucléaire. Les ENR associés au stockage ne génèreront pas un coût supérieur au nucléaire.
    Parler d’ « erreur stratégique dispendieuse » pour le développement des ENR est… une grossière erreur. Les Allemands seraient-ils stupides pour vouloir sortir du charbon (d’ici 2038) et du nucléaire (d’ici 2022) ? Tout en ayant moins d’atouts que notre pays pour le développement des ENR. Les coûts, ils sont du côté nucléaire. En 2017, l’Etat (donc les contribuables) a dû renflouer Areva pour 4,5 milliards d’euros et EDF pour 3 milliards d’euros.
    Comparer changement climatique (fossiles) et déchets nucléaires, c’est comparer peste et choléra. Il ne faut ni l’un, ni l’autre. Par ailleurs, si vous voulez garder une France nucléarisée, inutile de travailler plus sur le stockage de masse électrique… Et quand l’accident majeur surviendra, nous comptons sur vous pour vous en occuper.

    Répondre
  • Le pilier, réellement ?
    Actuellement les éoliennes permettent uniquement de faire varier un peu à la baisse la puissance des groupes nucléaires…
    Parc contre pour livrer, assembler, raccorder toutes ces éoliennes, il a fallu faire appel à des milliers de camions et bruler des tonnes de gazole… pour des installations qui au finale ne diminue aucunement les émissions de CO2 du pays, dans le cas particulier de la France… Le jeu en valait il la chandelle ?
    Pendant ce temps le transport routier au tout pétrole continue de progresser, alors qu’avec l’argent dilapidé en subventions pour les éoliennes on aurait pu sans problème rénover le réseau ferroviaire…

    Répondre
  • Quelques arguments, principalement en faveur du nucléaire… et beaucoup de hargne, d’agressivité, de caricature, et même du stress, de l’angoisse et de la détresse. Les médias locaux, main dans la main avec les puissantes associations antiéoliennes, effraient les populations, occupant le devant de la scène. Par prudence, les autres restent discrets.

    Etre pour la sortie du nucléaire n’est pas une idéologie, mais une prise de position tout à fait louable, une préférence pour produire l’électricité autrement qu’avec l’uranium. Soyons tolérants avec les idées qui ne sont pas les nôtres, opposons calmement nos arguments.

    Etant moi aussi pour la sortie du nucléaire, je ne peux qu’être pour l’éolien. Comme nous bâtissons des maisons pour nous loger, des magasins pour nos courses, comme nous traçons des routes, des voies de chemin de fer, des aérodromes pour nos déplacements, etc. au détriment de la nature, il nous faut installer des éoliennes pour produire de l’électricité et contribuer (contribuer seulement) à remplacer la production nucléaire par de l’éolien. Et c’est vrai, moins nous consommerons, moins il faudra empiéter sur la nature pour nos besoins. Ce que je souhaite, aimant la nature.

    Et l’éolien est productif, n’en déplaisent aux commentateurs éolien-sceptiques. En Allemagne (dont le potentiel éolien est inférieur au nôtre), il a produit près de 112 TWh, tandis que la production cumulée de toutes nos ENR n’a été que de 108,7 TWh.

    Certains mettent en cause le facteur de charge de l’éolien en 2018. Fin 2017, la puissance cumulée était de 13,5 GW. Fin 2018, elle s’élève à 15,1 GW. Prenons donc une puissance moyenne de 14 GW. La production éolienne 2018 a été de 27800 GWh. Calcul du facteur de charge moyen de l’année : 27800/(8760*14), soit 22,7%. Mais faut-il ergoter pour si peu (21 ou 22%) ? Pour ceux qui souhaiteraient un taux plus bas, désolé, il ne fera que grimper avec les nouvelles éoliennes plus performantes et celles installées en mer.

    Stockage – Il est abordé dans cet interview, mais évidemment, ceux qui ne veulent voir en l’éolien qu’une énergie intermittente, ne veulent pas croire non plus aux solutions de stockage.

    Certains critiquent la moyenne citée de production hydraulique : 10 à 12%. Les chiffres sont bons, l’année 2018 a été exceptionnellement pluvieuse.

    Sondages – Il suffit d’avoir les voir sur Internet. Vous avez le sondage Harris Interactive réalisé fin 2018 auprès d’un échantillon de 1 091 personnes représentatif des Français âgés de 18 ans et plus selon la méthode des quotas. Enquête « riverains » réalisée par téléphone du 24 septembre au 2 octobre auprès d’un échantillon de 1 001 personnes habitant à proximité d’une éolienne (moins de 5 km) selon la méthode des quotas. Vous avez un autre sondage réalisé en 2016 par l’IFOP, dont la conclusion est «le jugement globalement positif en faveur des énergies éoliennes est partagé du plus grand nombre à la fois par les élus, les riverains et le grand public. En effet, plus de 75% des citoyens français déclarent avoir une image positive de l’éolien en 2016». Mais évidemment, ceux qui ne sont pas satisfaits des résultats prétendront toujours que les sondages effectués ne valent rien.

    Les infrasons – Je vous renvoie à l’excellent article de Bernard Deboyser. De nombreuses études scientifiques les ont étudiés, elles concluent à l’innocuité pour la santé des infrasons produits par les éoliennes :
    https://ventsdusud.be/8-news/121-sante-1

    Répondre
  • diplômée en sciences physiquesmilitante associative et auteure de deux ouvrages “L’impasse nucléaire” (2001) et “La vérité scientifique sur le nucléaire en 10 questions” (Rue de l’échiquier, 2012).
    Donc au moins c’est clair, une vision purement idéologique
    Avec ce que les allemands ont investis dans l’éolien, sans baisser d’un poil leurs émissions de carbone, ils auraient pu construire près de 70 EPR tarif finlandais. Beaucoup moins leur aurait suffi pour une énergie totalement décarbonée, peu chère et abondante, et pendant près de 100 ans
    Avec ce que nous avons déjà investi dans l’éolien, pour produire nada sinon de l’électricité quand on n’en n’a pas besoin ( et même qu’ est obligé de payer les Espagnols pour qu’ils nous la prennent, on aurait pu construire 14 EPR … 8 -10 ça suffirait largement

    Répondre
  • Le sérieux n’est pas l’apanage des pro-nucléaires, et le sentiment de suffisance et la dénégation ne sont pas des arguments suffisants au regard de tels enjeux. Affirmer comme seul argument sa supériorité intellectuelle au motif que l’auteure serait militante est particulièrement pernicieux car elle s’attaque à la personne et non à la rationalité des propos. Tout ceci démontre à quel point cette technologie fissile fait l’objet pour certains d’un aveuglement quasi-sectaire, d’une idolâtrie qui se doit d’ignorer tous les risques et dommages collatéraux. Les chiffres énoncés dans cet article de l’Energeek sont objectifs et sourcés, ils démontrent la crédibilité et la maturité d’une telle voie que les Allemands empruntent aujourd’hui.
    Et contrairement à ce qui est dit, les Allemands ont atteint l’objectif européen climat avec une réduction de 32% de gaz à effet de serre par rapport à 1990. Par ailleurs, outre une fermeture de la moitié des réacteurs, la production électrique d’origine charbonnière est passée de 57% en 1990 à 37% aujourd’hui. Les ENR montent en puissance mais il s’agit d’une gestion sur le long terme. Les Allemands ont ouvert la voie, et être pionnier cela coûte toujours plus cher, leurs parcs anciens sont aujourd’hui remplacés par de nouvelles éoliennes dont la puissance est bien supérieure avec un bien meilleur taux de charge.

    Répondre
  • Bizarre de penser qu’être pour la sortie du nucléaire est de « l’idéologie » mais qu’être pour le nucléaire n’en est pas (cf M Sartori)… Vous n’auriez pas des arguments un peu plus sérieux ?!
    En tout cas, nombre de commentaires sont là pour démontrer que les antiéoliens sont souvent pronucléaires. C’est d’ailleurs cohérent : à quoi bon installer des éoliennes ou des panneaux solaires si les réacteurs nucléaires fournissent déjà l’électricité nécessaire ?
    Encore une fois, les pronucléaires oublient risques et déchets. Ce n’est pas pour émettre moins de GES que sont développées les ENR, mais pour réduire risques et déchets du nucléaire. Le Japon, bien qu’il ait une quarantaine de réacteurs nucléaires opérationnels, préfère sortir du nucléaire, en toute connaissance de cause. “Je voudrais réfléchir à la façon dont nous pourrions nous en débarrasser et non pas à la manière de les maintenir” a déclaré le ministre de l’Environnement, en parlant des centrales nucléaires. Seuls une dizaine de réacteurs ont été relancés.
    Et vous êtes sûrs que les Allemands sont stupides en voulant sortir du nucléaire et du charbon ? Quel pays plus avancé que nous, nous livre nos éoliennes (constructeurs Nordex, Enercon, Siemens…) ?
    A Dan, pronucléaire convaincu qui ne croit pas dans les ENR. L’article dont vous citez le lien date de 2016. Mettez-vous à jour au lieu de regarder toujours dans le rétroviseur. Vous croyez qu’il y aurait tant d’investissements dans les ENR si elles n’étaient pas efficaces et rentables ? En 2018, pour la cinquième année consécutive, les investissements mondiaux ont dépassé la barre des 300 milliards de dollars.

    Répondre
  • @Mme Bourry
    Bonjour madame.
    Vous êtes physicienne ? Moi aussi.
    Et nombre de vos affirmations de nature technique ou économique m’ont surpris voire choqué. En voici quelques unes :
    – vous dites (et c’est vrai) que l’Allemagne, qui dispose d’un important parc éolien, est reconnue comme ayant un réseau stable. Mais vous oubliez de signaler que c’est en raison de son gigantesque parc au charbon sale (lignite) de 100 GW, qui n’a jamais décru alors que le pays construisait ses éoliennes et qui assure un “backup” (secours) indispensable face aux fluctuations de l’éolien. Mais à quel prix écologique…
    – idem pour le Danemark : mais c’est une situation unique car le gigantesque parc hydraulique de la Norvège voisine est là pour assurer le backup des éoliennes. Le choix du mix de ce pays est pertinent, mais ne peut être opposé à la France qui n’a pas la “chance” d’être voisin de la Norvège.
    – L’intermittence de l’éolien (et du solaire) pose des problèmes actuellement insolubles sous l’angle technique mais aussi économique. Il ne suffit pas de prononcer le mot “stockage” pour dédouaner cette énergie d’un défaut qui reste rédhibitoire en l’état actuel de nos technologies. En effet, pour augmenter notre parc éolien de manière significative il faudrait pouvoir faire du stockage de masse de l’électricité produite l’été pour l’utiliser l’hiver où la consommation est bien plus importante. Et le projet “power to gaz to power” dont l’ADEME a abondamment parlé dans les médias est entaché de biais monumentaux que de nombreux scientifiques n’ont pas manqué de relever : le rendement de cette technologie par ex. ne pourra dépasser 20 à 30 % : il faudra produire et stocker 3 à 5 KWh pour pouvoir en déstocker 1 ! ce qui la met hors jeu… et explique qu’elle reste à l’état de projet de laboratoire.
    De plus la stabilité du réseau à chaque instant impose de disposer de machines tournantes (l’Allemagne avec son parc charbon, le Danemark connecté à la Norvège et à son parc hydraulique, la France avec son nucléaire et ses 10 % d’hydraulique) : une étude de la R&D d’EDF a montré que notre pays pourrait, à grand frais, envisager de disposer jusqu’à 40 % d’énergies intermittentes mais au delà le risque de blackout serait permanent. Alors, à quoi bon ?
    Enfin, si le coût de production de l’éolien baisse beaucoup, sa valeur économique est fonction de son taux d’intégration dans le mix : plus il y a d’éolien plus cette valeur chute, c’est d’ailleurs ce qui provoque régulièrement des prix de marché nuls ou négatifs en Allemagne, et ce n’est pas terminé.
    Lisez donc l’étude des économistes Finon/Lévêque (disponible sur le net) qui ne fait que confirmer des études d’universitaires internationaux et qui conclut qu’au delà de 10 à 15 % d’éolien dans un mix, il perd totalement sa rentabilité quel que soit son coût de production.

    Vous devez penser que je suis un “pro nucléaire” ? Vous avez raison : mais ce n’est pas par idéologie, c’est simplement pour les raisons que j’ai sommairement exposées ci-dessus.
    Désolé de détruire vos rêves.

    Répondre
  • A BJD : Si la baisse de la part du nucléaire à 50% a été reportée à 2035, c’est avant tout par choix politique. De même l’Allemagne, également le Japon, ont décidé de sortir du nucléaire par volonté politique.
    Le paquet de l´Union Européenne sur le climat et l’énergie à l’horizon 2020 (CE 2018c) fixe pour la France et l´Allemagne une réduction des émissions de gaz à effet de serre d´au moins 20 % par rapport à 1990. https://allemagne-energies.com/tournant-energetique/
    L’Allemagne a atteint ou dépassé ses objectifs européens (32%). Son objectif national fixé en 2007 à 40% était un peu trop ambitieux, mais c’est tout à fait à son honneur. Le gouvernement vise maintenant une réduction des émissions de 55% par rapport à 1990 d´ici 2030.
    Fin 2018, la dernière mine de charbon allemande a été fermée. Certes, du charbon (moins cher) est encore importé, notamment des Etats-Unis, de Pologne et d’Australie et il reste toujours des mines de lignite à ciel ouvert (très rentables). Mais de nombreuses voix se font entendre en Allemagne pour les fermer progressivement aussi. Nos voisins d’outre-Rhin ont bel et bien décidé, après l’abandon du nucléaire, de sortir également du charbon, d’ici 2038.
    Pour le stockage, vous êtes très pessimiste, et les faits vous donnent tort. Les moyens existent, se développent et sont de moins en moins chers. Ce qui n’arrange pas le pronucléaire convaincu que vous êtes.
    Vous parlez de la petite surface occupée par une centrale nucléaire par rapport à l’éolien. C’est vite dit, comme vous en avez l’habitude. La centrale de Cattenom par exemple occupe 4 km2, soit l’équivalent d’environ 2667 éoliennes (fondations mât et plateforme). Vous occultez, étant toujours de mauvaise foi, les immenses zones de stockage présentes et à venir. Le secteur ne sait plus quoi faire de ses déchets radioactifs. Au centre de Cigéo, est envisagé d’enfouir (pour le malheur des générations futures) les déchets les plus radioactifs. Ils occuperaient 15 km2. A côté de tous ces chiffres, la place occupée par une éolienne est bien peu de chose.
    Vous parlez de mensonge pour le prix du nucléaire, informez-vous donc. Ce n’est pas en traitant l’autre de menteur que vous avez raison. Dans un prix, on met ce qu’on veut. Si on prélève suffisamment les contribuables, on peut même fournir l’électricité gratuitement. Pour en revenir à l’Allemagne, hors taxes, les coûts sont similaires. Les taxes servent à payer la transition énergétique, dans laquelle nous n’avançons que trop peu, prenant du retard. Il est normal de soutenir les ENR au début. L’an dernier, des parcs éoliens en Allemagne et au Danemark, pays bien avancés dans cette filière, ont pu se passer de subventions.
    Vous parlez des 300 000 tonnes d’uranium appauvri à utiliser dans les surgénérateurs. Vous devriez savoir que la France vient d’abandonner le projet Astrid, à juste titre. Cela aurait mené à un gâchis supplémentaire. Le surgénérateur Superphénix nous a coûté 12 milliards d’euros.
    Si des technologies nucléaires ne peuvent être remplacées pour des usages dans la santé, l’espace, impliquant des moyens puissants dans la recherche, pour l’énergie nous n’avons plus besoin de miter et mailler notre territoire avec des réacteurs nucléaires qui sont autant de risques et de déchets croissants et ne sont pas synonymes d’indépendance nationale ; nous pouvons désormais faire autrement, le réalisme économique va de toute façon nous ramener au principe de réalité et aucun pays n’a eu la folie de pousser le délire nucléocrate jusqu’à 72% de la production électrique.

    Répondre
  • A Charentais et autres contempteurs du nucléaires, il serait si simple pour vous d’examiner le contenu carbone du KWh de l’Allemagne et du Danemark, et le coût pour la consommateur particulier et d’en conclure que, dans ces pays cités, ce n’est pas du tout une réussite. Arrêtez d’être de mauvaise foi et de diaboliser le nucléaire comme vous le faites. D’ailleurs, en Allemagne, on se garde bien de supprimer totalement le nucléaire car, alors, les problèmes en seraient encore plus dramatiques. Et pourquoi serait-on coupable d’être favorable à l’énergie nucléaire, à l’instar du GIEC, de l’IEA, des Académies des Sciences et Technologies, de l’Académie de Médecine, et autres instituts célèbres ?
    Une étude supplémentaire un peu plus sérieuse que celles citées habituellement par les anti : https://m.usbeketrica.com/article/transition-energetique-mythe-eroi

    Répondre
  • A Student – Vous vous targuez d’être physicien… et alors ? Qui au gouvernement décidant de la politique énergétique, a suivi des études de physique ? Physicien ou pas, chacun a le droit d’émettre son opinion. Physicien ou pas, cette opinion est respectable.
    Être physicien ne signifie pas détenir la vérité, ni être ipso facto favorable au nucléaire, loin s’en faut ! Les physiciens comptent pros et antis nucléaires. Pour n’en citer que quelques-uns parmi les plus renommés : Bernard Laponche en France, Angela Merkel en Allemagne, Naoto Kan au Japon, physiciens de formation, œuvrent pour la sortie du nucléaire.
    Pour l’Allemagne, documentez-vous ! Contrairement aux idées reçues, la production électrique à base de charbon est en baisse continue. De 57% en 1990, elle est descendue à 37 %. Les Allemands visent la sortie du charbon d’ici 2038. La fermeture des 8 réacteurs n’a pas relancé le charbon, lequel existait bien avant les ENR ! Elle s’est traduite par une baisse de production annuelle d’électricité de 43 TWh, comblée progressivement par la production des ENR, qui s’élève maintenant bien au-delà, à environ 220 TWh sur l’année (219 TWh en 2018). En 2018, les ENR ont même produit plus d’électricité que le charbon.
    Plafonnée à 10 euros jusqu’en 2018, la valeur des certificats d’émissions de CO2 a depuis peu (août dernier) beaucoup augmenté, elle se négocie maintenant à 26 euros. Le lignite (le seul charbon que l’Allemagne produit localement, la houille étant entièrement importée) va devenir beaucoup moins compétitif. Et le prix de la tonne de CO2 est appelé à grimper, ce que souhaitait A Merkel pour que son pays puisse sortir plus facilement du charbon.
    Danemark – Ce pays n’est pas « idem à l’Allemagne » comme vous l’affirmez. Particulièrement grâce à l’éolien, leur production électrique à partir du charbon a baissé : de plus de 80% dans les années 80 elle est descendue à environ 25% aujourd’hui. Vous pointez du doigt les interconnexions entre pays, dénoncez les exportations électriques de la Norvège vers le Danemark… mais de tout temps, les pays ont échangé ! Réveillez-vous ! D’où vient notre pétrole ? Notre production est quasi nulle. Et notre uranium ? Il est importé en totalité.
    En France, grâce aux interconnexions à l’intérieur de notre pays, l’éolien produit toujours (« effet foisonnement), voyez le site Eco2Mix de RTE. Cela permet justement de lisser les productions, de contrer les intermittences. La France n’est pas voisine de la Norvège, comme vous le constatez (nul besoin de notion de physique…), mais bénéficie de nombreuses connexions avec les autres pays voisins. D’où d’ailleurs nos fortes exportations annuelles d’électricité. Vous ne voulez pas voir les complémentarités entre les différentes ENR au sein d’un pays ainsi qu’entre pays. L’hydraulique n’a jamais été critiquée pour son backup (comme vous aimez l’appeler) au nucléaire.
    Vous parlez de problème « insoluble » (ne confondez-vous pas avec la gestion des déchets nucléaires ?) que serait l’intermittence de l’éolien. Les faits mêmes vous donnent tort. L’année 2018, les Français ont consommé en électricité près de 6% d’éolien. Vous ignorez l’effet de foisonnement et vous semblez également oublier que la plus grosse production éolienne a lieu les mois froids, quand la consommation d’électricité est la plus forte. Vous critiquez le rendement du power to gas, en citant une fourchette de 20 à 30%. Quand le vent souffle, quand le soleil brille, quand l’eau coule, autant produire de l’électricité, même si le rendement n’est pas à 100%. Les centrales nucléaires perdent bien environ les 2/3 en thermique. De plus, les progrès avancent pour le power to gas, comme ceux des ENR. Éoliennes et panneaux solaires deviennent toujours plus productifs et les coûts sont toujours plus bas.
    En Allemagne, puisque vous aimez en parler – ce pays limitrophe qui obsède les pronucléaires, car il a décidé d’en sortir, qui plus est de sortir également du charbon –, la production électrique éolienne a dépassé les 20% en 2018, produisant 111 TWh. Et l’éolien est toujours aussi rentable, contrairement à ce que vous suggérez. D’ailleurs, en 2018, ont encore été installés 3,4 GW d’éolien supplémentaire, contre seulement 1,6 GW en France.
    Continuez à rêver avec votre nucléaire… mais réveillez-vous, sortez de vos livres de student de physique le jour où se produira un accident majeur pour être parmi ceux qui interviendront auprès de la centrale ou autre installation accidentée.

    Répondre
  • A Dan – C’est Charentas, non charentais. Pour le contenu carbone Allemagne et Danemark, voyez-le vous-même. J’en parle dans mon commentaire précédent. La grande majorité des Allemands continuent de plébisciter les renouvelables. Quant à l’article correspondant au lien que vous citez, il reconnait les performances des ENR, avec le bémol – que j’approuve tout à fait – de se diriger vers des sociétés « développées » moins consommatrices à tout va d’électricité. Mais vous devez particulièrement apprécier bien sûr les interventions des deux physiciens notoirement pronucléaires, Jancovici et Treiner. Il est souvent question du taux de retour énergétique (TRE ou EROI en anglais). Chaque auteur met dans ce TRE ce qu’il veut. Certains citent des TRE éolien et nucléaire en faveur du 1er, d’autres l’inverse. Toujours est-il que celui du nucléaire baisse tandis que ceux des solaires PV et éolien montent.
    Comme tout pronucléaire intolérant, la « mauvaise foi » et le « sérieux » seraient pour vous bien sûr du côté antinucléaire. Et le nucléaire serait bien sûr sans danger. Et pourquoi distribue-t-on des pastilles d’iode ? Pourquoi des opérations d’évacuation des populations ? Vous êtes-vous demandé pourquoi notre gouvernement favorisait le développement des renouvelables, au lieu de se contenter du nucléaire ? Cherchez donc du côté des déchets, des dangers et des coûts du nucléaire…

    Répondre
  • A Dan – Vous balancez vite fait des articles… les avez-vous seulement lus ? On peut en douter…
    Sur le Ier commentaire de ce jour – Imprécisions, déformations des propos, comme d’habitude chez vous. Cet article de France culture ne dit pas grand-chose, si ce n’est qu’il confirme que la production électrique allemande à partir du charbon n’est plus que de 37%. Sinon cet article n’est que jugements de valeur, sans chiffres, sans intérêt.
    Il n’y a que vous qui prétendez que le foisonnement solaire n’existerait pas ! Le nier, c’est nier que certaines régions peuvent être à une heure donnée ensoleillées, quand d’autres ne le sont pas.
    Le foisonnement de la production solaire existe (en journée bien sûr, pas la nuit !), ainsi que celui de la production éolienne. Il est d’ailleurs évoqué dans le panorama ENR 2018 de RTE (chapitre S3RENR)

    Votre 2ème comm – Pour votre jugement sur le pronucléaire, en effet… mais peut-être pas pour vous.
    Sur le foisonnement, vous parlez de « méprise »… c’est la vôtre ! Regardez bien la courbe de production éolienne, laquelle figure dans la bande bleu clair du graphique d’eco2mix de RTE. Elle est bien présente 24h/24. Celle du solaire en revanche est une courbe en forme de cloche, plus ou moins accentuée en fonction de l’ensoleillement de la journée.

    Votre 3ème comm – Coûts des ENR – L’article que vous citez précise bien qu’ils concernent les contrats passés avant 2017. En font notamment partie les contrats solaires photovoltaïques passés avant 2011 à des montants très élevés. Depuis, vous savez bien que ces coûts ont largement chuté, contrairement à ceux du nucléaire qui grimpent toujours.
    N’oubliez pas qu’un accident nucléaire se chiffre lui en centaine(s) de milliards d’euros :
    https://www.irsn.fr/FR/connaissances/Installations_nucleaires/Les-accidents-nucleaires/cout-economique-accident/Pages/2-cout-economique-pour-2-scenarios.aspx#.XYik0S4zbIU

    Répondre
  • Encore une fois, vous vous bloquez sur une évidence. Et nul besoin d’études ! RTE utilise naturellement le foisonnement des productions intermittentes, qu’il évoque à l’occasion (voir un de mes précédents commentaires). L’électricité produite par une éolienne va sur le réseau, cette électricité est à même d’être utilisée dans une région sans vent.
    Lisez directement à la source, les documents publiés par RTE. Et un bon conseil : évitez ce Jancovici, il dit, dirait n’importe quoi pour défendre le nucléaire. Préférez-lui Bernard Laponche.

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.