Depuis le 25 mars 2019, le nouveau chèque énergie commence à être envoyé aux ménages les plus modestes. Une mesure du gouvernement qui intervient au moment où le prix de l’électricité devrait augmenter de 5,9 %. Les recommandations de la Commission de régulation de l’énergie auront finalement été entendues par François de Rugy. Pourtant, la contestation sociale des gilets jaunes a été engendrée par la question du coût de l’énergie, et cette nouvelle hausse pourrait remettre le feu aux poudres…
Le chèque énergie déploie ses ailes
Ce lundi 25 mars 2019, les premiers chèques énergie de 2019 ont été envoyés. Ce sont 5,8 millions de foyers qui sont concernés cette année, soit 2,2 millions de foyers supplémentaires par rapport à l’année précédente. Le nombre croissant de bénéficiaires est une réponse du gouvernement à la crise des gilets jaunes. De plus, le montant moyen du chèque énergie augmente de 50 euros et fait passer cette aide à 200 euros en moyenne. Le montant maximum est de 277 euros et les bénéficiaires n’ont aucune démarche à faire afin de recevoir cette aide. Le chèque énergie est envoyé en fonction des revenus déclarés à l’administration fiscale. Il s’agit selon le ministère de la transition écologique et solidaire « d’un effort de solidarité et de lutte contre la précarité énergétique« .
Pour rappel, le chèque énergie permet de payer sa facture d’électricité, de gaz ou de fioul et même de bois. Ce chèque permet également de financer des travaux de rénovation énergétique. Une option qui peut être utilisée au-delà de la date limite du 31 mars 2020. En effet, l’utilisation du chèque énergie pour ce type de travaux est possible pendant deux années supplémentaires. L’objectif consiste à limiter la précarité énergétique, alors que dans le même temps se profile une hausse du prix de l’électricité.
Une hausse des prix de l’électricité qui ne va pas passer inaperçue
Presque six millions de foyers bénéficieront du chèque énergie, mais vingt-six millions de foyers verront les prix de l’électricité grimper de 5,9 %, « sans doute »à partir du mois de juin. La nouvelle a été annoncée par le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, et constitue tout sauf une surprise. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) a fait part à plusieurs reprises de la nécessité d’un relèvement des tarifs réglementés de l’électricité. Cette hausse sensible fait suite au gel décidé par le gouvernement durant l’hiver, afin de calmer la colère des gilets jaunes.
Ainsi, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan résume : « Force est de constater que les artifices que sont le gel des tarifs ou l’annulation d’une hausse de taxe sont bien vite balayés par la réalité« . En effet, alors que le grand débat arrive à ses conclusions, le marché de l’énergie va reprendre son cours, même si l’électricité reste un bien de première nécessité…
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