Face à un ralentissement inattendu de la 5G, le géant des télécoms Nokia prend une décision radicale : jusqu’à 14 000 postes sont menacés.
La scène technologique tremble. Nokia, pilier des télécoms, s’engouffre dans une période tumultueuse. Les défis macro-économiques actuels ne font pas de cadeaux, et le troisième trimestre 2023 en est le miroir. Pekka Lundmark, le PDG de Nokia, confesse une réalité amère : « Au troisième trimestre, nous avons constaté un impact accru des défis macro-économiques ». Résultat ? Des bénéfices en chute libre, s’effondrant de 69% par rapport à 2022. Une dégringolade qui sonne comme un réveil brutal pour l’entreprise finlandaise.
Le déploiement de la 5G s’annonçait comme la nouvelle ruée vers l’or pour les géants des télécoms. Nokia, dans cette course, se heurte à des obstacles. Ses adversaires, Ericsson et Huawei, ne lui laissent que peu de répit. Mais c’est en Inde que le coup est le plus dur : « Nous avons constaté un certain ralentissement dans le rythme du déploiement de la 5G », déclare Lundmark, notant une baisse de 20% des ventes au troisième trimestre. L’Amérique du Nord n’offre pas de secours non plus, avec ses investissements en berne.
La solution de Nokia ? Un plan d’économies qui n’a rien d’anodin. Lundmark annonce : « des effectifs de 72 000-77 000 employés comparé aux 86 000 que compte Nokia aujourd’hui ». L’objectif est limpide : gratter chaque euro, viser une économie colossale de 1,2 milliard d’euros d’ici 2026. Les domaines ciblés : les réseaux mobiles, les services cloud et réseau. Mais cette stratégie a un coût humain, et Lundmark l’admet sans détour : « les décisions les plus difficiles à prendre sont celles qui ont un impact sur notre personnel ».
Tout n’est pas noir pour autant. Alors que la situation semble morose, Lundmark lance un brin d’optimisme dans l’arène. Il envisage « une amélioration saisonnière plus normale dans nos activités de réseau au quatrième trimestre ». Une prévision qui pourrait redonner espoir aux actionnaires, employés et observateurs. Mais les prévisions sont-elles toujours fiables ? L’avenir nous le dira.