Ce jeudi 28 février 2019, Isabelle Kocher continue de suivre sa feuille de route. Le géant français de l’énergie Engie (ex-GDF Suez) a fait plusieurs annonces lors de la présentation de ses résultats. La plus importante est peut-être celle concernant la stratégie 2019-2021, qui met en son cœur le développement des énergies renouvelables. L’entreprise entend ainsi poursuivre sur sa lancée afin de devenir « le leader mondial » de « la transition zéro carbone ».
Les EnR plus que jamais au cœur de la stratégie
Après les discussions de la loi Pacte, Engie se rêve en champion mondial de la transition énergétique. Les résultats 2018 dévoilés par Isabelle Kocher ce jeudi 28 février 2019, à Londres, confirment du moins la stratégie pour la période 2019-2021. Au cours des trois prochaines années, le groupe va poursuivre son recentrage sur les énergies renouvelables. Il va également continuer la cession de certains actifs qui n’entrent pas dans les plans de la direction. Ce dernier doit finir de se séparer des centrales à charbon dont il est toujours propriétaire. Avec une trajectoire financière confirmée malgré les difficultés en Belgique, les agences de notation valident les options de la direction.
Premier objectif fixé : l’ajout de 9 MW d’énergies vertes à son portefeuille. Engie veut se placer à l’avant-garde de la « deuxième vague de la transition énergétique ». « Alors que, dans les dix dernières années, la transition énergétique était poussée par les Etats, elle est aujourd’hui tirée par les entreprises et les collectivités territoriales sous l’impulsion exigeante de leurs parties prenantes, clients et citoyens, qui font monter la pression » a affirmé Isabelle Kocher. Désormais l’Accord de Paris sert effectivement de ligne conductrice pour l’action de multinationales.
Une transition jusque-là payante
Si Engie continue son fort développement dans les énergies renouvelables, c’est aussi parce que les fruits économiques et financiers sont à la hauteur des prévisions. Le groupe assure avoir atteint ses objectifs pour l’année 2018 avec notamment un résultat net récurrent part du groupe de 2,5 milliards d’euros. Grâce à sa croissance organique et à des opérations de cessions, l’entreprise assure son désendettement tout en conservant la préoccupation d’améliorer sa rentabilité. Ainsi, Engie table sur une progression du résultat net courant entre 7 % et 9 % par an pour la période 2018 -2021.
Pour accroître sa présence dans le domaine des EnR, Engie prévoit notamment de recentrer ses activités en quittant une vingtaine de pays au cours des trois prochaines années. L’Asie du sud-est et le continent africain vont être au cœur des préoccupations du groupe. Engie veut faire moins de choses, mais mieux et toujours avec l’idée d’être plus compétitif. En Indonésie par exemple, Engie va investir dans la géothermie. Au total, le groupe prévoit de consacrer entre 11 et 12 milliards d’euros pour les investissements sur la période 2019/2021.
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