Le diagnostic de performance énergétique (DPE) est devenu obligatoire en France en début d’année 2018. Il reste pourtant encore mal connu du grand public, et ses dispositions ne sont pas toujours très claires. Il s’agit pourtant d’un outil de contrôle pour s’assurer de la fiabilité des installations énergétiques d’un logement. Et il concerne aussi bien les propriétaires que les locataires.
Le diagnostic de performance énergétique : une obligation légale
Depuis le 1e janvier 2018, le diagnostic de performance énergétique est obligatoire pour la vente ou la mise en location de logements construits depuis plus de quinze ans. Ce diagnostic concerne les installations d’électricité et de gaz. Il contrôle leur qualité, et la preuve du diagnostic peut être demandée à tout moment par le locataire du logement. Le DPE est réalisé par un diagnostiqueur certifié qui respecte les points de contrôle du cahier des charges officiel.
Le DPE évalue deux aspects d’un bâtiment: sa consommation d’énergie, et son impact environnemental (ses émissions de gaz à effet de serre). Il se présente visuellement sous la forme de deux vignettes. La vignette énergie qui mesure la consommation d’énergie primaire, et la vignette climat pour les émissions de GES. Pour chacune, le bâtiment ou le logement est noté, de A à G, en fonction de ses performances.
Dans le détail, le diagnostic de performance énergétique prend en compte de nombreux critères : la surface d’habitation, l’isolation des murs et des fenêtres, les matériaux de fabrication du bâtiment, son orientation… Il s’intéresse aussi aux équipements énergétiques pour le chauffage, la climatisation ou encore la production d’eau chaude sanitaire.
A quoi ça sert ?
Dans les faits, le DPE a plusieurs utilités. Dans le cas d’une transaction immobilière, il permet aux acheteurs d’un bien de disposer d’une évaluation énergétique précise et fiable de leur futur logement. De même, pour les locataires, cette indication donne une idée de la future consommation d’énergie de leur logement. Et en cas d’incident dû aux installations énergétiques, si le diagnostic énergétique n’avait pas été réalisé, le propriétaire du logement peut être tenu pour responsable. Le DPE vise donc à lutter contre la vétusté des installations énergétiques dans les logements anciens, en incitant les propriétaires à faire les travaux nécessaires.
Ce diagnostic est aussi un outil pédagogique qui peut accompagner les propriétaires désireux de faire des travaux de rénovation énergétique. Lors du DPE, le diagnostiqueur dresse une liste de recommandations en fonction de son contrôle du bâtiment. Il peut donc orienter les propriétaires en leur indiquant quelles sont les priorités pour améliorer la performance énergétique de leur bien. Pour autant, les travaux qu’il conseille n’ont pas de caractère obligatoire. Enfin, dernier détail à connaître : le DPE a une durée de validité de dix ans.
Par ailleurs, le DPE peut avoir une incidence directe sur le prix d’un bien immobilier, qu’il s’agisse d’une vente ou d’un loyer. Un score élevé est désormais considéré comme synonyme d’un meilleur confort, et il implique une facture énergétique annuelle moins importante pour les ménages. A l’inverse, une mauvaise classification énergétique peut entraîner une baisse de valeur pour un bien immobilier. La classe F-G, plus mauvaise note du DPE, peut ainsi entraîner une baisse aux alentours de 10% sur les maisons individuelles. D’après le Conseil supérieur de Notariat, un bien rénové énergétiquement se vendrait en moyenne en France entre 10 et 17%.
Des outils de simulation en ligne
Même hors cas de vente ou de location, il peut s’avérer intéressant pour les propriétaires de réaliser le diagnostic de leur logement. Ils peuvent faire appel à un diagnostiqueur ou bien faire une simulation sur internet. En effet, plusieurs sites spécialisés proposent désormais d’estimer la performance énergétique des logements. Ils utilisent pour la plupart la méthode 3CL mise au point et reconnue par l’ADEME. Dans l’enquête TREMI 2017, l’Ademe indique que les résultats d’un calcul thermique simplifié (type 3CL) sont exprimés en « saut de classe DPE ». Pour effectuer cette simulation, les propriétaires doivent renseigner les mêmes informations que celles demandées par un diagnostiqueur. Le calcul du DPE s’accompagne de recommandations pour améliorer la performance énergétique du logement, et ainsi réaliser des économies sur la facture d’énergie annuelle.
Laisser un commentaire