Parcs éoliens en mer : Emmanuel Macron confirme la tenue des six projets

Parcs éoliens en mer : Emmanuel Macron confirme la tenue des six projets

eolien-mer-offshore-emmanuel-macron

Menacés d’annulation par le gouvernement en cas d’échec des négociations sur les tarifs d’achat, les six premiers projets de parcs éoliens en mer français, validés dans le cadre des appels d’offres de 2012 et 2014, devraient finalement se concrétiser. En déplacement en Bretagne, mercredi 20 juin, le président de la République Emmanuel Macron a déclaré avoir trouvé un accord avec les exploitants concernés, et dévoilé le contenu des récentes négociations. Ces projets pourront se poursuivre mais verront leurs subventions diminuées de 40%, soit une économie de près de 15 milliards d’euros pour l’Etat.

Les lauréats des deux premiers appels d’offres sur l’éolien offshore se sont finalement résolus à accepter les nouvelles conditions du gouvernement, et cela malgré le soutien des régions Bretagne, Normandie et Pays-de-la-Loire. De passage mercredi 20 juin 2018 à Plévenon dans les Côtes-d’Armor, près d’une zone où l’un des parcs est prévu, le président de la République a lui-même confirmé la tenue de ces projets et salué le succès de la renégociation des tarifs d’achat. « L’accord trouvé va permettre à l’Etat d’économiser sur la période 15 milliards d’euros d’argent public. La négociation a permis de diminuer de 40% la subvention publique et d’avoir un ajustement des tarifs (de rachat de l’électricité qui sera produite par ces parcs) de 30% », a détaillé Emmanuel Macron, devant des industriels et des élus.

Une volonté de réduire le coût du soutien public

Le gouvernement considérait les tarifs des appels d’offres actuels, fixés entre 180 et 230 euros le mégawattheure en 2012 et 2014, trop élevés compte tenu des progrès technologiques réalisés dans la filière éolienne en mer et des baisses de coûts observées. Ces rémunérations étaient devenues « excessives » alors que la plupart des projets validés ces dernières années le sont à des tarifs d’achat oscillant autour de 80 euros ou 100 euros le MW, et le gouvernement souhaitait tout simplement « réduire le coût du soutien public ». Le ministère avait déposé dans ce but un second amendement devant le Parlement début juin menaçant d’annulation ces projets en cas d’échec des négociations.

Les six projets de parcs éoliens attribués dans le cadre des deux premiers appels d’offres sont concernés par cette révision des tarifs. Les quatre premiers, attribués en 2012 à des consortiums emmenés par EDF EN et l’espagnol Iberdrola, concernent les projets de Courseulles-sur-mer (Calvados), Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Brieuc (Côtes d’Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Les deux autres ont été attribués à Engie en 2014 et portent sur les sites du Tréport (Seine-Maritime) et de Yeu/Noirmoutier (Vendée). En raison des nombreux recours, aucun contrat d’obligation d’achat n’a été signé et aucune de ces installations n’a encore été construite à ce jour, mais toutes doivent normalement être mises en service d’ici 2021 ou 2022.

Crédits photo : Emmanuel Macron – Twitter

Rédigé par : La Rédaction

La Rédaction
ven 1 Mar 2024
La Chine, première émettrice mondiale de gaz à effet de serre, s'est engagée à atteindre la neutralité carbone avant 2060, alignant ses ambitions sur l'Accord de Paris qui vise à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C. Cette ambition nécessite…
jeu 2 Nov 2023
Alors que le marché automobile sort de l'ombre de la pandémie, l'énergie électrique s'impose comme la vedette de la reprise. Octobre 2023 témoigne d'une croissance vigoureuse des immatriculations, notamment pour Renault qui s'illustre avec une hausse spectaculaire.   Une augmentation…
lun 19 Fév 2024
Singapour souhaite s'imposer comme un pionnier dans la lutte contre le changement climatique en ciblant l'un des secteurs les plus difficiles à décarboner : l'aviation. Le ministre des Transports, Chee Hong Tat, a annoncé, lors du salon de l'aéronautique de…
jeu 9 Nov 2023
L'Ecowatt se réinvente avec son signal "vert +", une innovation qui guide les Français vers une consommation électrique plus verte. Cette application, déjà ancrée dans le quotidien de millions d'utilisateurs depuis 2020, s'impose comme l'outil incontournable pour une gestion énergétique…

COMMENTAIRES

  • À quand l’éolien sans subventions d’État et à prix de rachat au prix de marché ? Car ces projets vont encore coûter très cher au contribuable et aux abonnés à l’électricité via différentes taxes (C’S.P.E. et autres). Le tarif de rachat sera quand même de 150 €/MWh. Loin des 42 € de l’ARENH !

    Répondre
  • Le coût moyen de l’énergie éolienne pourrait être d’environ 35 euros / MWh (37,0 $ / MWh) en Europe.

    En offshore il est déjà au plus bas autour de 40 euros le MWh en Europe et en deçà en onshore. Plus bas encore ailleurs et ce souvent sans subventions désormais (appels d’offres)

    EON : “Ce n’est pas vraiment suffisant pour nous, nous devons descendre en dessous de 30 euros / MWh” (par une organisation plus optimale).

    http://newenergyupdate.com/wind-energy-update/eon-eyes-wind-costs-below-30-eurosmwh-through-closer-ties-suppliers

    En Grande-Bretagne le MWh nucléaire coûte plus du double de l’éolien offshore.

    Le prix de l’éolien est trop cher en France et on en connaît bien les raisons et les fautifs, mais faîtes quand même attention Dan à bloquer à la fois l’éolien et à demander des objectifs irréalistes à court terme car vous avez maintes fois repris les arguments partiels peu intelligents ni visionnaires des anti-éoliens qui ont, selon la CRE, fait doubler les prix de l’éolien en France ce qui a impacté Alstom dont les secteurs nucléaire et naval (turbines Arabelle désormais chez GE dont nous dépendons à présent pour au moins ces 3 thèmes).

    Vos prix plus bas vous allez les avoir et principalement grâce à des entreprises étrangères moins gênées et mieux organisées que chez nous mais il ne faudra pas alors pleurer que le nucléaire lui aura coulé complètement à ces prix qu’il n’a jamais pu et ne pourra jamais atteindre.

    Même D. Trump a admis qu’il fallait investir dans l’éolien et a missionné des équipes au Danemark notamment peu de temps après avoir été élu.

    En outre quand vous calculez des prix, intégrez l’ensemble des paramètres dont retombées économiques et parts de marchés notamment, sinon vos comparatifs ne valent rien.

    Autrement achetez chinois et travaillez pour des entreprises chinoises à leurs conditions, s’ils veulent bien de vous.

    Regardez dans les classements mondiaux d’entreprises qui gagne des parts de marchés chaque année et vous verrez qu’à force d’avoir focalisé sur le nucléaire centralisé pour l’intérêt d’une minorité, on a non seulement perdu la partie sur le nucléaire, sinon encore quelques sous activités, mais nous n’avons pas non plus beaucoup d’atouts dans l’éolien, le solaire, le futur hydrolien etc malgré les marchés mondiaux encore importants et durablement que cela représente.

    Répondre
  • Le nucléaire aurait de beaux jours devant lui en matière de coûts et de sécurité (sanitaires et d’approvisionnement) s’il n’était pas la cible, depuis des dizaines d’années, d’attaques de la part d’anti-nucléaires et des lobbies des E.N.R. sous l’égide du S.E.R. http://encyclopedie-energie.org/articles/les-r%C3%A9acteurs-%C3%A9lectrog%C3%A8nes-modulaires-de-faible-puissance-ou-small-modular-reactors-smr Ainsi, de nombreux pays ont pu devancer la France dans ce domaine,

    Répondre
  • @ Dan : C’est plutôt le secteur nucléaire qui s’est mis en difficulté principalement tout seul du fait de sa position monopolistique et des erreurs commises par exemple par Areva et qui a retardé la venue des renouvelables.

    C’est chaque fois pareil quand un pays à une énergie dominante centralisée comme la Russie, l’Arabie Saoudite etc, ils prennent du retard dans les autres secteurs énergétiques et çà se retourne contre eux. Nous sommes un peu dans le même cas.

    Ainsi on aurait pu faire du solaire hybride bien plus tôt et systématiquement, ce qui apporte déjà environ 70% de l’eau chaude, souvent plus de 50% du chauffage et une part majeure d’électricité, y compris pour la mobilité. Le complément peut être fait par une pompe à chaleur de Cop de plus de 5.

    C’était dans les documents officiels des années 70 que l’on fasse du tout nucléaire après le tout pétrole. Belle erreur de ne pas avoir suffisamment diversifié l’énergie, c’était plus de sécurité, plus de technologies, d’innovations, d’emplois, d’export et la Chine aurait eu du mal à rattraper notre avance et implantations.

    Le solaire hybride devrait être rendu obligatoire dans le neuf et en rénovation.

    La réalité historique démontre que les renouvelables ne sont pas en cause dans les difficultés du nucléaire pour rapidement au moins 5 raisons :

    – les renouvelables sont concurrentes entre elles et avec des situations très différentes
    – les associations qui les représentent ont été crées au moins 20 ans après celles du nucléaire et sont restées petites et dispersées très longtemps. Par exemple à ce jour la SFEN (Société française d’énergie nucléaire) compte des milliers d’adhérents tout nucléaire, le SER (Syndicat des énergies renouvelables) seulement 450 entreprises de différentes énergies concurrentes.
    – les renouvelables ont démarré bien après le nucléaire dans une France “tout nucléaire” comme c’était inscrit dans les documents officiels de l’époque faciles à retrouver et il avait largement le temps de trouver des solutions qu’il n’a jamais trouvé. De plus la part des renouvelables est très faible en France et c’est bien ce secteur qui accuse du retard en bonne partie à cause du secteur nucléaire qui nous met en difficulté par les gabegies énergétique et le conservatisme technologique et la mévente de technologies qu’il a entraîné
    – on connaît les problème de non vente des centrales et ils n’ont rien à voir avec les renouvelables (Areva s’est égaré tout seul, EDF ne vend guère d’EPR et a une plus forte croissance sur les renouvelables etc)
    – vous en avez confirmation du fait que le problème est le même ailleurs

    Les SMR ne datent pas d’hier. Les petits réacteurs n’étaient pas compétitifs dès le départ d’où le passage à des réacteurs plus puissants. Il y a plus de 43 opérateurs de SMR dans le monde et arriver à baisser un peu leur prix (au MWh équivalent produit) se fait au dépens de la sécurité et/ou maintenance ou sur de très importantes séries, sans évoquer les risques de dissémination, terrorisme etc en bref la quadrature qui limite ce modèle que l’on nous ressort depuis des années tel un serpent de mer et dont on cherche à créer un besoin qui n’existe la plupart du temps pas vraiment.

    Cà reste un modèle centralisé de forte dépendance, qui ne mène pas à une meilleure utilisation de l’énergie ni à une meilleure efficacité énergétique et une plus grande sécurité.

    Quels marchés et modèle vont pouvoir trouver ces plus de 43 opérateurs, pour beaucoup d’entre eux concurrents, et avoir des séries suffisantes pour tenter d’être assez compétitifs et avec un modèle suffisamment fiable sur la durée.

    Répondre
  • Voir un point de vue scientifique assez développé qui résume assez bien la réalité des SMR et de leur marché malgré le marketing ambiant en faisant le recherche suivante :

    “Small modular reactors for nuclear power: hope or mirage ? February 21, 2018” by M.V. Ramana

    .

    Répondre

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.