Après avoir déjà fortement augmentés au mois de janvier, de plus de 6,9%, les tarifs règlementés du gaz connaîtront une nouvelle hausse au mois de février 2018. Selon une délibération de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui statue chaque mois sur l’évolution de ces tarifs en fonction des coûts et des taxes, les prix réglementés du gaz augmenteront de 1,3% à compter du 1er février 2018 afin de prendre en compte l’augmentation des coûts d’approvisionnement du fournisseur Engie.
La forte baisse estivale des tarifs réglementés du gaz (-0,8% en juillet et – 4,3% août 2017) semble désormais bien loin pour les consommateurs français. Depuis, ces tarifs ont repris leur tendance haussière (+1,2% en octobre, +2,6% en novembre, + 1% en décembre et +6,9% en janvier), et poursuivront dans la même direction au mois de février. Le régulateur du marché de l’énergie a effet annoncé dimanche 28 janvier, une augmentation de 1,3% des tarifs du gaz à compter de jeudi 1er février.
“Par rapport au barème en vigueur, applicable depuis le 1er janvier 2018, cette proposition répercute l’évolution du coût d’approvisionnement d’Engie depuis cette date, estimée par le fournisseur à +0,7 euro/MWh”, indique le journal officiel, selon lequel « cette évolution se traduit par une hausse de +1,3% du tarif moyen ». Hors taxe, cette hausse s’élèvera à 1,4% pour les consommateurs utilisant le gaz pour se chauffer, à 4% pour ceux qui utilisent le gaz pour la cuisson, et à 0,8% pour ceux qui ont un double usage cuisson et eau chaude.
Pour rappel, depuis l’ouverture du marché de l’énergie à la concurrence, les 10,6 millions de consommateurs français abonnés au gaz ont le choix entre les tarifs réglementés de l’ancien monopole, et les prix de marché, proposés tant par Engie que par ses concurrents EDF, Direct Energie, Eni, Lampiris, etc. Les tarifs réglementés du gaz n’incluent pas les diverses taxes, mais comprennent les coûts d’approvisionnement d’Engie, et sont révisés mensuellement par le collège de la Commission de régulation de l’énergie, selon une formule qui prend en compte les prix du gaz sur le marché de gros et le cours du baril de pétrole. Ils sont actuellement en sursis à la suite d’une décision du Conseil d’Etat rendu en juillet 2017 jugeant ces tarifs comme contraires au droit européen.