Largement favorisés par la loi de transition énergétique, les bus électriques commencent tout doucement à faire leur apparition dans les agglomérations françaises et offrent de nouvelles opportunités de développement prometteuses auprès des collectivités publiques. Un marché sur lequel le groupe Alstom entend désormais s’engager pleinement via la création prochaine d’une nouvelle filiale exclusivement dédiée à cette activité.
Désireux de promouvoir son prototype de bus électrique Aptis, actuellement en phase test, et d’attirer les investisseurs sur ce segment, le groupe Alstom a annoncé lundi 4 décembre, son intention de créer une filiale distincte pour son activité bus électrique. Cette activité était jusqu’à présent développée par la filiale NTL (New Translohr), spécialisée dans les tramways sur pneu, et détenue à 51% par Alstom et à 49% par Bpi France. Basée à Duppigheim en Alsace, elle emploie actuellement environ 200 personnes, et pourrait donc être scindée en deux sociétés, l’une filiale à 100% d’Alstom pour l’activité bus électrique, et l’autre conservant les activités de tram sur pneu avec le co-actionnaire Bpi France.
Un marché à fort potentiel
L’objectif de cette opération est « d’attirer les investisseurs » sur l’activité bus où « les perspectives commerciales sont plus séduisantes », expliquait le 28 novembre 2017 à l’AFP le responsable syndical Claude Mandart (CFE-CGC). En France, les promesses du marché du bus électrique commencent en effet à se révéler et de plus en plus de collectivités s’intéressent à ce nouveau moyen de transport propre. « On sent que ça commence vraiment à frémir (…) on a de plus en plus d’agglomérations qui s’intéressent à l’électrique », souligne Serge Amabile, directeur commercial de BlueSolutions. La filiale de Bolloré a déjà produit quelque 200 bus électriques, de six ou 12 mètres, dont 48 exemplaires ont été commandés par la RATP, qui en a équipé une ligne entière.
De son côté, Alstom teste depuis plusieurs mois maintenant son prototype de bus électrique en région parisienne auprès du STIF (Syndicat des transports d’Ile-de-France) et de la RATP, et envisage sa commercialisation dès 2019. « Nous avons l’objectif de répondre aux appels d’offres à partir de fin 2017 pour effectuer les premières livraisons en 2019 », expliquait le PDG d’Alstom Henri Poupart-Lafarge, lors de la présentation officielle de ce modèle en mars dernier.
Crédits photo : Alstom
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