Interrogé par le Figaro mardi 22 novembre, Pierre-Franck Chevet, le Président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a fournis quelques précisions quant aux capacités disponibles du parc nucléaire français pour cet hiver. Les réacteurs d’EDF actuellement à l’arrêt, soit une douzaine, pourraient être opérationnels dans un mois et atteindre leur pleine puissance en janvier 2017, a-t-il confirmé.
En tant qu’autorité administrative indépendante l’ASN est chargée de s’assurer que l’exploitant respecte les exigences de la réglementation en matière de sûreté nucléaire et de contrôler les installations de manière régulière. Elle réalise l’ensemble des examens décennaux d’exploitation et peut exiger de manière ponctuelle certains contrôles supplémentaires. Ce sont ces contrôles qui sont aujourd’hui menés sur 12 des 18 réacteurs concernés par la détection d’une teneur excessive en carbone dans l’acier de leurs générateurs de vapeur.
Lire aussi : Contrôle des réacteurs nucléaires : le groupe EDF maintient son calendrier
Diagnostiquée par l’ASN, cette anomalie serait susceptible d’affaiblir leur résistance. Alors que sur les 18 réacteurs arrêtés, six ont pu redémarrer sans difficulté avec l’accord de l’Autorité, le caractère opérationnel des 12 restants devraient être confirmé d’ici la fin du mois de décembre. “L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a reçu d’EDF un dossier complet concernant les tests réalisés sur ses centrales nucléaires à l’arrêt et estime à un mois environ le temps nécessaire pour autoriser ou non leur redémarrage“, a déclaré mardi le président de l’ASN.
Outre de véritables problèmes de sûreté, cette campagne de contrôles a surtout suscité des interrogations quant à la capacité du groupe français à produire l’électricité suffisante pour répondre à la demande hivernale. Pierre-Franck Chevet s’est toutefois voulu rassurant sur ce point. “L’ASN a transmis ces éléments de calendrier à RTE (Réseau de transport d’électricité), en charge du réseau, dont le rôle est d’équilibrer la consommation et l’offre d’électricité“, a-t-il ajouté.
Lire aussi : Le chauffage à bois: une solution valable face à une baisse de la production électrique ?
RTE travaille en ce sens en collaboration avec les fournisseurs d’électricité et anticipe les besoins des utilisateurs plusieurs mois à l’avance afin de réguler la production (à la baisse ou à la hausse en fonction des saisons). Dans ce cadre, le distributeur peut avoir recours à d’autres sources d’énergies disponibles (hydraulique, renouvelables ou thermique) afin de compenser une éventuelle baisse de la production nucléaire. Il peut également avoir recours à l’importation d’énergie.
COMMENTAIRES
Ouais … Ce serait peut-être préférable si notre pays est promis à hiver “historiquement froid” !…
1954? 1985 ?… En 79, au cours de la “grande panne”, quand il a fallu acheter de toute urgence ( et humiliation ! ) de l’électricité en Allemagne ( et qu’une partie de la France se gelait !… ) , personne ne s’est plaint du parc nucléaire français !…
C’est un opposant au Nucléaire qui le dit … et qui aurait apprécié qu’on leur envoie ( sacrifie ! ) autre chose que les grouillots ( bizutés ! ) de l’Etat-EDF quand il s’agissait de défendre le lobby à n’importe quel prix !… Mais incapables d’expliquer pourquoi la filière du Thorium ( 100 fois moins dangereuse que l’uranium enrichi …) avait pu être abandonnée !…