C’est suffisamment rare pour être signalé. Mis en cause dans le magazine en tant que chef du gouvernement français de 1997 à 2002 pour ses choix en matière de politique nucléaire. L’ancien Premier ministre Lionel Jospin a écrit au « Point ».
« Enquête sur une débâclé française ». Le titre du Point du 27 octobre 2022 était sans équivoque quand au contenu du dossier. Le magazine liste par le menu les décisions prises au cours des vingt cinq dernières années. Décisions qui ont conduit le système de production électrique français dans l’état de précarité et de fragilité que l’on connait.
Point de départ identifié par « Le Point » : la décision de fermer Superphénix, le surgénérateur français, destiné à réutiliser le combustible nucléaire déjà passé dans les réacteurs classiques. Lionel Jospin se défend d’avoir décidé son arrêt pour de seuls motifs politiques. À savoir, l’accord de gouvernement avec les Verts.
« Mon gouvernement a fondé sa décision sur des éléments objectifs, tant fonctionnels que financiers. Le Point admet lui-même que le prototype du réacteur à neutrons rapides avait « connu depuis 1985 une exploitation chaotique ». De fait, la mise en œuvre de ce projet rencontrait depuis des années des problèmes techniques incessants. Qui provoquaient des arrêts dont chacun durait plusieurs mois. Á l’époque, la réussite technique du projet était fortement compromise et sa rentabilité économique nullement assurée « écrit l’ancien Premier ministre dans une lettre ouverte publiée par le Point.
D’après Lionel Jospin, Le fait que le surgénérateur Astrid ait été lui aussi fermé vingt-cinq ans plus tard prouvait que cette technologie n’était pas au point.
Lionel Jospin rappelle par ailleurs dans sa lettre au Point que c’est sous son mandat de Premier ministre que l’ASN, l’autorité de sureté nucléaire, a été créée. A l’époque, le contrôle des installations nucléaires d’EDF était assuré par.. une direction interne de l’énergéticien.
Caustique, l’ancien Premier ministre souligne également :
« Quand je gouvernais, nous n’avons jamais fait les poches de cette grande entreprise pour assurer les fins de mois du budget de l’État, contrairement à d’autres après nous. »
Reste à savoir si d’autres Premiers ministres ou ministres de l’Energie, ou encore de l’Environnement réagiront. Et tenteront de se justifier après ce numéro à charge du magazine Le Point.
COMMENTAIRES
J’ai travaillé 8 ans sur Super Phenix .Super-phenix quand il été arrêté définitivement en était encore en phase d’essais à l’échelle 1 avant le passage en phase industrielle de production d’électricité, c’était le but de cette phases
les incidents rencontrés n’étaient pas de nature à décider l’arrêt définitif
surtout au regard des énormes investissements déjà faits en recherche , essais et fabrication,
ce qui n’a pas été considéré par la cour ds comptes
Les essais sur le réacteur Super Phénix étaient destinés à mettre au point la filière des neutrons rapideset non à la supprimer les problèmes rencontrés étaient justement ce qu’il fallait étudier pour la mise au point.
Le refus d’Astride ne peut être une preuve pour justifier l’arrêt du développement de la filiere.
Le PS dit “de gouvernement”, comme à son habitude…
“(Ir)Responsable, et jamais coupable..”
Jospin n’a pas dû apprendre à lire le dictionnaire, lors de ses études à l’ENA..
Définition du “Petit Larousse” d’un “Prototype” : ‘Premier exemplaire construit d’un ensemble mécanique, d’un appareil, d’une machine et qui est destiné à en expérimenter en service les qualités en vue de la construction en série..’
L’abandon du projet Astrid est du même tonneau..
Avec tous nos “stratèges” dits “de gouvernement” (de tous bords..)..
On fera comme d’habitude, quand on sera mis devant le fait accompli, on achètera la technologie Russe..heu..Plus trop d’actualité..heu..Chinoise..Oups..US !!! (ouf…)..