Dans son édition du 31 août, le « Business Daily » indique que onze experts de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se sont rendus la semaine dernière au Kenya afin d’évaluer la faisabilité d’un programme nucléaire. Après avoir obtenu le feu vert de l’agence, Nairobi pourrait donc se lancer dans la construction d’une série de centrales atomiques.
Nairobi obtient le feu vert de l’AIEA pour construire des réacteurs nucléaires
D’après les experts qui se sont rendus au Kenya, le pays a satisfait tous les termes et conditions de l’AIEA : il est ainsi autorisé à construire ses propres réacteurs nucléaires. « Le Kenya est bien préparé à poursuivre son programme d’énergie nucléaire », a déclaré Jose Bastos, chef d’équipe de la section Développement des infrastructures nucléaires de l’AIEA.
Pour soutenir les besoins du pays à long terme, Nairobi entend bâtir une série de centrales nucléaires d’une capacité unitaire de 1.000 MW. « Nous espérons que notre première centrale soit opérationnelle d’ici 2023 », explique Ochilo Ayacko, président exécutif du Kenya Nuclear Electricity Board.
A ce jour, seule l’Afrique du Sud, qui s’apprête à lancer un nouveau programme portant sur 9.600 MW, possède une centrale nucléaire sur le continent africain. Mais d’autres pays ont d’ores et déjà exprimé leur intérêt dans cette source d’énergie, à l’instar du Kenya, du Nigeria, du Maroc ou de l’Égypte. Ces pays pourront compter sur le soutien de l’AIEA, comme l’explique Anne Starz : « Nous fournirons un soutien d’ordre technique et nous faciliterons la coopération avec d’autres pays africains ».
Booster la croissance économique en se basant sur les énergies décarbonées
A ce jour, avec 2.300 MW de capacités de production installées, le Kenya ne peut alimenter que 32% de sa population en électricité. Selon Joseph Njoroge, le ministre de l’Énergie, le pays devra à terme disposer d’un parc électrique de 50.000 MW.
Pour ce faire, le nucléaire est un axe de développement privilégié. De nombreux pays en développement, comme le Kenya, sont en effet à la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement énergétique qui soient à la fois décarbonées et capables de répondre aux besoins croissants d’une population grandissante.
In fine, il s’agit de booster la croissance économique tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Si, aujourd’hui, le Kenya s’appuie en bonne partie sur les énergies fossiles, il fait cependant bonne figure puisque, de plus en plus, il s’appuie sur des sources d’énergie renouvelables, à l’instar de la géothermie.
Crédit photo : Angela Dreams
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